Tu te retrouves à l’infini, en parfaite convergence, après avoir surmonté toutes les divergences.
Chapitre 7 : 4ème principe de l’évolution – Adaptation
L’adaptation, le principe essentiel de l’évolution
Définition et vérification de l’adaptation
Les quatre exemples pour le concept « adaptation »
Prenons l’exemple de l’ascension d’une montagne comme le Mont Blanc. En plus des paramètres comme la météo, la préparation physique et technique, la chaussure de l’alpiniste reste l’équipement indispensable pour les ascensions plus engagées, les randonnées en haute et très haute montagne. On peut dire que notre alpiniste a choisi une chaussure équilibrée pour grimper et escalader vers le plus haut sommet d’Europe occidentale, à 4 809 mètres. Mais il faut savoir que cette chaussure n’est pas apte pour marcher dans la rue ou aller à la mer.Un autre exemple : l’histoire de l’aviation.
L’histoire de l’aviation pourrait symboliquement débuter avec le vol d’Icare, mais il faut attendre le 9 octobre 1890 pour voir le décollage du premier engin plus lourd que l’air après douze décennies de rêves. De 1903 à aujourd’hui, l’aéronautique civile a progressé par bonds, grâce à la mise au point d’appareils très innovants, ou encore, actuellement une société développe un nouveau moteur d’avion, baptisé Ultra FAN avec le plus gros réacteur du monde.
On peut dire que dans le domaine de l’aéronautique aussi, il faut modifier pour être de plus en plus performant en technologie et dans l’ensemble de problème de la sécurité.
Un autre exemple : le corps humain et l’adaptation des organismes à leur environnement
En fait, tout le monde possède des yeux, un nez, une bouche, etc. Ces points communs constituent le corps humain. Il fonctionne en principe de la même manière chez tout le monde. Il est formé de différentes parties qui interagissent ensemble pour nous permettre de vivre ! Sous votre peau se cache les os. Tous réunis, ils forment le squelette. C’est un genre de porte manteau à la base de votre corps. Il vous permet de vous maintenir debout, mais aussi de bouger.Le corps humain, en tant que composé de chair et d’os, peut, certes, être analysé comme un être en soi, mais ce mode d’appréhension méconnaît sa particularité et son caractère incomparable aux autres corps. Pour le comprendre vraiment et saisir autre chose que sa dépouille, il faut en effet penser que les différentes parties du corps humain sont fabriquées dans un atelier comme si un sculpteur travaillait un matériau ou un chef d’orchestre dirigerait une grande symphonie : symphonie de courant de l’évolution.
Un autre exemple : la gymnastique, où la croissance est sans limite
En gymnastique, la qualité du mouvement pour chacune des familles est étendue et améliorée grâce à l’utilisation de la musique, du rythme et des principes de la danse. Même les éléments techniques les plus difficiles sont des combinaisons de ces gestes de base simples et d’un nombre infini de variations des qualités du mouvement. Si ces familles de mouvement sont développées adéquatement tôt dans la vie, elles :
• Améliorent la participation et le plaisir du sport
• Contribuent à un style de vie sain et actif
• Développent des capacités physiques et motrices de base sur lesquelles nous nous fions pour le reste de notre vie
•Permettent à ceux qui sont intéressés et qui en ont la capacité, de réussir à n’importe quel niveau de l’échelle compétitive ou de loisir en gymnastique.L’adaptation est aussi un phénomène dynamique, qui peut, comme tel, être perçu à des niveaux d’observation différents. Le processus de l’évolution est, en effet, la procédure d’augmentation permanente de la relation et de la communication entre le nouveau phénomène avec son environnement. Dans ce cadre, le nouveau système est plus performant, plus actif dans les transformations adaptatives, donc il a plus d’hégémonie sur son environnement.
Autrement on peut dire que « Adaptation » est synonyme d’une forme de convergence entre le nouveau phénomène et son environnement pour être plus homogène et de plus en plus apte. À un moment, on peut penser que l’atelier de l’évolution fabrique et fait apparaître des choses avec des propriétés nouvelles à chaque seuil du développement, des phénomènes qui résistent en face de la condition environnementale.
Dans le processus de l’évolution, on peut parler d’adaptation en général pour toutes les étapes. Alors que dans cet essai, il s’agit d’adaptation spéciale à l’être vivant. Nous pouvons imaginer que les cristaux sont aussi faits de résistance à leur environnement, mais on sait que l’avenir n’appartient pas aux cristaux donc pas d’évolution. L’avenir appartient à des matières plus souples, modulables, décontractées et élastiques.
A partir de maintenant, on entre dans le monde vivant et on cherche la définition plus exacte et plus complète du mot adaptation dans le processus de l’évolution en biologie et de l’évolution sociale.
Qu’est-ce que la vie ? L’apparition de la vie sur la Terre
Source : Alexandre Oparine L’Origine de la vie sur la terre
Dans un étang où il y a silence et tranquillité apparentes, loin des vagues des océans et des mers, dans un endroit calme, mais plein de vase, un évènement est en train de naître ; quand entre 2,8 et 3,3 milliards d’années, la vie apparaît dans l’Univers… sous la forme de micro-organismes, une révolution qui fait basculer l’univers tout entier. Un nouveau monde est né. Le monde vivant, la vie !
Le mécanisme de la conception : des molécules organiques se sont formées sur la planète primitive à partir de précurseurs supposés présents dans l’atmosphère d’alors comme l’eau, le dioxyde de carbone, le méthane, l’hydrogène et l’ammoniac. [Les molécules organiques réduites utilisées par les premiers systèmes vivants sont fabriquées dans l’atmosphère primitive à partir de méthane, CH4, une forme réduite du carbone.]
Ensuite, une première cellule vivante est née dans une soupe primitive, « soupe prébiotique », riche en composés carbonés synthétisés dans l’atmosphère à partir du méthane, à la suite de la combinaison de produits chimiques de l’atmosphère et d’une certaine forme d’énergie pour fabriquer des acides aminés, éléments constitutifs des protéines, qui évolueront ensuite en toutes les espèces. Ceci est supposé se produire, il y a au moins 3,8 à 3,55 milliards d’années.Pour comprendre l’origine de la vie, il faut remonter à la formation de la Terre.
Au moment de la formation de notre planète, il y a 4,5 milliards d’années, une relation se serait établie entre la Terre et le Soleil par une réaction chimique. Dans une réaction chimique, il y a en effet trois composants essentiels : les réactifs (les composés chimiques), le réacteur (une fiole) et une source d’énergie (par exemple de la chaleur).
Peu de temps après la formation de la Terre, ces trois composants étaient bien en place : le réacteur était l’atmosphère terrestre ; la source d’énergie, le Soleil ; et les réactifs, tous les gaz et composés chimiques présents sur la Terre. La clé est la composition de l’atmosphère primitive de la Terre. À ce moment -là, le cœur du Soleil est riche en hydrogène, oxygène, azote et carbone et son atmosphère est constituée d’hydrogène. Les éléments du cœur se combinent vite avec l’hydrogène de l’atmosphère solaire pour former des gaz comme le méthane, l’ammoniaque et la vapeur d’eau. Tous ces gaz étant transmis par la suite à l’atmosphère terrestre. D’autre part, le dégazage de la Terre, entre autres par les volcans, libère des gaz comme la vapeur d’eau, le gaz carbonique et l’hydrogène sulfuré (H2S), une atmosphère bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui.
Les radiations ultraviolettes provenant du Soleil, la source d’énergie principale, brisent les molécules simples de l’atmosphère primitive et libèrent des radicaux très réactifs, qui se combinent rapidement pour former des molécules plus complexes et plus lourdes.
On peut aussi invoquer, comme sources d’énergies additionnelles, les décharges électriques que sont les éclairs et les volcans. Les pluies intenses pendant des milliers d’années sur Terre qui suivent la condensation de la vapeur d’eau dans la haute atmosphère précipitent les nouvelles molécules à la surface de la planète, dans les océans en formation. En effet, Oparine affirmait aussi que la composition de la “soupe primitive” nécessaire à l’apparition de la vie serait : une eau présente à l’état liquide et chaud, les rayons ultraviolets du soleil, les éclairs des violents orages comme sources énergétiques. Ces différents composants auraient été l’origine de la vie dans la soupe primitive.
Ces molécules sont composées de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et d’azote : on parle de molécules organiques. C’est dans cette « soupe primitive » que les molécules organiques auraient progressivement évolué vers des molécules d’intérêt biologique (acides aminés, sucres et bases azotées). La soupe primitive est une expression familière désignant le milieu liquide dans lequel la vie ou pré-vie est apparue ; c’est donc un milieu biotique, consistant en un milieu liquide et chaud contenant des molécules organiques et dans lequel se seraient formées les premières cellules vivantes.
A partir de ce moment-là, une nouvelle qualité est apparue et alors on peut étudier le processus de l’adaptation de l’être vivant. Avant l’apparition de cette qualité, ce sont les lois de la physique et de la chimie qui commandent toutes les procédures. Les principes de physique – chimie ont gouverné tous les phénomènes des milliards d’années et il n’y pas eu de résistance en face. Mais après l’apparition de la vie, nous sommes dans le cadre du principe de la biologie et l’adaptation est la qualité pour expliquer cette situation.
Avant de continuer, on ouvre ici une parenthèse pour expliquer le rôle de l’eau et de l’acide aminé.
L’eau liquide et la vie
L’eau joue un rôle clé dans la formation des étoiles et des systèmes planétaires, ce qui explique l’intérêt que lui portent les astrophysiciens. À l’échelle de l’Univers, elle est abondante, mais sa forme liquide, telle que nous la connaissons sur Terre, et qui est indispensable à la vie, reste un phénomène exceptionnel.
La Terre est très pauvre en eau. Cette pauvreté de la Terre en eau s’explique par son origine. Quand la Terre s’est formée, elle a dû se faire par accrétion de poussières et de petits corps assez proches du Soleil en formation, poussières et petits corps pauvres en eau.
L’eau liquide semble être une condition nécessaire (mais non suffisante) à l’existence d’une forme de vie, si simple soit-elle. Le carbone est omniprésent dans le système solaire sous forme de petites molécules (CO2, CH4…). Sur Terre, la vie utilise deux sources d’énergie :
La lumière utilisée directement par les plantes et certaines bactéries (et donc indirectement par leurs consommateurs primaires, secondaires…)
Les réactions chimiques que savent utiliser de très nombreux micro-organismes (bactéries et archées). Et les principales réactions chimiques utilisées par la vie terrestre sont celles qui ont lieu quand de l’eau liquide (suffisamment chaude) est en contact avec des silicates (contenant du fer) et du CO2.
Les molécules carbonées complexes nécessaires à l’origine de la vie comme les acides aminés (molécules dites prébiotiques) peuvent avoir deux origines :
Il en existe dans certaines météorites et dans les comètes, synthétisées par l’action du rayonnement solaire sur les glaces de CO2, de CH4…,
Il s’en synthétise théoriquement à chaque fois que de l’eau chaude, du CO2 et des silicates sont en contact. Et on a identifié certaines de ces molécules prébiotiques dans les geysers d’Encelade. (Encelade est un satellite naturel de la planète Saturne. Il s’agit du sixième satellite de Saturne par la taille, et du quatorzième par son éloignement.)
Structure des acides aminés et leur fonction
Les acides aminés, molécules à l’origine de la vie, sont essentiels au bon fonctionnement de nos organes. Vingt d’entre eux entrent dans la composition des protéines de l’organisme humain.
Estimées à plus de 10.000, les protéines sont des molécules issues de notre ADN et possèdent des fonctions très diverses : de structure, de communication, de transduction d’un signal par le système nerveux, d’activités hormonales, enzymatiques…Il existe une centaine d’acides aminés, mais seuls 22 sont codés par le génome des organismes vivants.
Des soupes primitives aux cellules vivantes
Quelles sont les caractéristiques spécifiques « des soupes primitives ou pré-vie » (soupes prébiotiques) ? Pourquoi ces nouvelles qualités n’obéissent-elles pas aux principes de physique- chimie ? Ces nouvelles qualités sont actives même si très peu et elles ont des actions réciproques avec leur environnement soit à peine et très faible en opposition extérieure. Encore une fois, les lois de la physique – chimie provoquent et décident pour les grains des sable ou les gouttes d’eau, mais pas pour des soupes primitives, en tous cas pas complètement.
En biologie, une adaptation est définie comme la modification d’un caractère anatomique, d’un processus physiologique ou d’un trait comportemental dans une population d’individus sous l’effet de la sélection naturelle, le nouvel état de ce caractère améliorant la survie et le succès reproductif des individus. Les biologistes disent : « Plus le degré d’adaptation d’un organisme vivant aux conditions environnementales est élevé, plus il est parfait et abouti. »
On peut définir qu’en effet la tendance essentielle ou la caractéristique particulière et exceptionnelle de la vie dès le début est l’adaptation. Dorénavant, ceux qui sont les plus adaptés – ceux qui défendent mieux – sont ceux qui restent et continuent vers l’avenir. Les autres vont disparaitre. L’aventure continue pour les meilleurs êtres vivants compétitifs qui s’habituent le plus efficacement aux conditions de la vie.
Nous allons donc expliquer le principe de l’adaptation dans les différentes étapes de la vie.Adaptation dans les différentes étapes de la vie
A – Adaptation des coacervats, les pionniers de la mutation dans la phase biologique.Actuellement, grâce à la science nous savons que dans la phase finale de l’évolution de la matière organique – l’étape intermédiaire entre les éléments simples et les êtres vivants – les molécules plus complexes et plus lourdes sont formées. Par la suite, les coacervats sont formés de substances de masse moléculaire élevée qui s’associent, en milieu aqueux, pour former des gouttelettes microscopiques. Ces gouttelettes partagent certaines propriétés avec les cellules vivantes : elles peuvent maintenir un environnement interne différent de l’environnement externe et absorber sélectivement certaines substances dans leur environnement. Il parait que ces gouttelettes n’obéissent pas entièrement aux principes de la physique- chimie. Les coacervats, au contraire des grains de sable ou des gouttes d’eau, sont actifs très faiblement avec leur entourage et ont une tendance pour se préserver et à peine s’abriter. Donc, petit à petit et lentement, mais aussi radicalement, les coacervats forment un système d’adaptation intérieur pour se défendre.
En bref, le destin des gouttelettes microscopiques ne dépend pas des phénomènes extérieurs comme les vagues des mers et le souffle du vent parce que par le système interne, les coacervats résistent et se protègent. Cette résistance est très faible et à peine existe-t-elle, mais en comparaison avec rien dans le monde de la physique- chimie auparavant, c’est déjà très significatif. Le système interne a fabriqué une forme très étroite de coquille autour des coacervats pour les protéger.
Par la suite, ces gouttelettes, à l’origine de la vie, au début présentaient comme un système fermé, très peu d’actions réciproques et très lentes avec leur environnement ; c’est pour cela qu’elles ne sont pas très stables. Mais progressivement et avec le temps, elles se sont transformées vers un système ouvert et au fur et à mesure leurs relations se sont amplifiées et les actions réciproques se sont considérablement élargies avec l’environnement. Le but de ces relations avec l’environnement a été de mieux se protéger. Finalement, dans une procédure très longue, la stabilisation des coacervats en permanence a été améliorée et donc la puissance d’adaptation a été enrichie face à l’environnement.
Dans cette étape, notre coacervat peut se défendre et ne permet pas une disparition facile. Ces gouttelettes présentaient certaines caractéristiques de cellules : elles se révèlent en effet capables d’abriter des réactions élémentaires comme l’accumulation transmembranaire de substances ou le transport d’électrons à l’image d’un métabolisme primitif. Toutefois, les coacervats ne correspondent pas aux premières cellules vivantes, d’autant qu’ils sont constitués de matériaux résultant du métabolisme cellulaire actuel. Ils peuvent constituer cependant des modèles de fonctionnement chimique d’unités séparées de leur milieu par une membrane. C’était un petit pas, mais merveilleusement important pour la suite des événements.
Dans l’étape suivante, les coacervats peuvent être observés et permettre de montrer qu’ils sont capables d’accumuler des substances chimiques, de passer en quantités de courbes et d’être définitivement stabilisés. Ils se reproduisent et on voit apparaître l’hérédité, c’est comme s’ils avaient défié le temps.
Le choix des coacervats
Nous avons expliqué que le 3ème principe du courant de l’évolution est d’avoir un sens et une direction. Selon Oparine, la montée de stabilité dans chaque système et dans chaque étape permet que les meilleures espèces soient « choisies » et qu’elles restent comme si elles étaient « déterminées ». Certaines disparaissent presque immédiatement, et les autres survivantes continuent le parcours.
Alors quels coacervats restent-ils ? Naturellement, ceux qui se sont le plus adaptés avec l’environnement. En effet, ils peuvent montrer une réaction plus rapide comme dans notre exemple de l’alpiniste, qui doit choisir une chaussure équilibrée pour grimper et escalader vers le plus haut sommet.
Les coacervats se sont rapidement et massivement développés et de plus en plus, ils se sont structurés et organisés pour affronter tous les virages l’un après l’autre et par la suite une forme d’auto-organisation est apparue chez l’être vivant. De même, si notre main a été coupée, elle cicatrisera : autrement dit, le vivant produit lui-même sa propre forme et est capable de la réparer.
Cette perpétuation des espèces ainsi que le fait que les êtres vivants engendrent toujours des autres de la même espèce suffit à démontrer que la nature a opté pour un plan et a préféré une direction parmi des milliers. Elle permet notamment d’expliquer la hiérarchie des êtres en fonction de leur degré de complexité, de la vivacité, de l’accélération et surtout de son adaptation, et paraît très bien « organisée ». L’homme occupe le sommet de cette hiérarchie.
Depuis le développement de la génétique, en outre, la théorie du code génétique propose une explication affirmative de la vie reposant entièrement sur le « choix », la « sélection » et surtout une « nécessité ». Il suffit de considérer l’ampleur de cette tâche pour admettre que la génération spontanée d’un organisme vivant est impossible, donc nous pouvons écarter définitivement la pensée scolastique d’Aristote, en particulier.
Par ailleurs, nous avons aussi refusé le hasard et par conséquent nous avons discrédité la vision « matérielle mécanique » qui explique que le vivant tel que nous le connaissons est le résultat d’un mélange de hasard.
Il est évident que le hasard n’existe pas en science, ni ailleurs, tout simplement.
L’évolution avance, non pas par une conception a priori, mais par la sélection et la nécessité de ce qui fonctionne le mieux parmi les choix offerts. Nous sommes les produits de l’édition, plutôt que de la paternité.
En vérité, les coacervats, ces gouttelettes microscopiques, sont le début d’un parcours des mutations successives et des grandes révolutions fascinantes consécutives avec une direction et un sens dans la phase de la biologie. Nous répétons encore que la révolution est la logique dans la symphonie de l’évolution.
La structure de la cellule : la membrane cellulaire ou plasmique
La cellule est l’unité biologique structurelle et fonctionnelle fondamentale de tous les êtres vivants connus. C’est la plus petite unité vivante capable de se reproduire de façon autonome. Elle est l’élément fonctionnel et structural qui compose les tissus et organes des êtres vivants. Elle contient l’information génétique de l’individu et est à l’origine de la création biologique.Les scientifiques distinguent deux grands groupes de substances :
La matière organique est formée de substances fabriquées par les êtres vivants, riches en atomes de carbone, hydrogène, oxygène et azote. Les glucides, protides et lipides sont des substances caractéristiques de la matière organique. Ce sont les cellules.
La matière minérale et inorganique, formée de substances non vivantes : les roches et les sels minéraux, l’eau, les substances contenues dans l’air comme le dioxyde de carbone. Le calcium, le magnésium, le fer etc., sont des minéraux importants pour notre santé.
La cellule – unité complexe
La structure de la cellule est complexe ; elle est constituée de divers éléments qui lui permettent d’être autonome, mais en interaction avec les autres cellules. Les êtres vivants sont créés à la base par une unique cellule qui se divise (appelé « mitose ») pour composer le corps humain. La multiplication des cellules est un phénomène régulé qui permet le développement du corps humain et des différents organes.
Chaque cellule est constituée d’une membrane plasmique contenant un cytoplasme qui est formé d’une solution aqueuse dans laquelle se trouvent de nombreuses biomolécules telles que des protéines et des acides nucléiques, organisées ou non dans le cadre d’organites.
De nombreux être vivants ne sont constitués que d’une seule cellule : ce sont les organismes unicellulaires, comme les bactéries, les archées et la plupart des protistes. D’autres sont constitués de plusieurs cellules : ce sont les organismes multicellulaires, comme les plantes et les animaux. Ces derniers contiennent un nombre de cellules très variable d’une espèce à l’autre ; le corps humain en compte ainsi de l’ordre de cent mille milliards, mais est colonisé par un nombre dix fois plus grand de bactéries, qui font partie de son microbiote et sont bien plus petites que les cellules humaines. [Source : https://naturolistique.fr/structure-cellule/]
[En biologie, l’homéostasie est un phénomène par lequel un facteur clé est maintenu autour d’une valeur bénéfique pour le système considéré, grâce à un processus de régulation]
L’homéostasie normale est assurée par les capacités d’adaptation cellulaire à des modifications physiologiques normales. (Comme la pression artérielle, la température, etc. chez les organismes vivants) Lorsque l’environnement cellulaire ou tissulaire est modifié, par des exigences physiologiques plus importantes ou des circonstances pathologiques, il existe des possibilités d’adaptation cellulaire et tissulaire, avec un nouvel équilibre, préservant la viabilité des cellules et permettant leur fonctionnement dans ce nouvel environnement.
Ces réponses adaptatives peuvent se traduire par :
Une augmentation du nombre de cellules, appelée « hyperplasie »
Une augmentation de la taille de la cellule, appelée « hypertrophie »
Une hypoplasie, une atrophie, une métaplasie…Ces phénomènes peuvent être réversibles lors du retour aux conditions antérieures, mais si les limites de la réponse adaptative sont dépassées, ou que celle-ci est impossible, on observe alors des lésions irréversibles, avec apparition de la mort de la cellule par nécrose ou par apoptose, selon les circonstances. [L’apoptose (ou mort cellulaire programmée) est le processus par lequel des cellules déclenchent leur autodestruction en réponse à un signal.]
Apparition de l’homme – la fin de l’évolution biologique
Enfin, dans la dernière phase de l’évolution biologique, selon la classification actuelle, dans la famille des Hominidés, la tribu des Hominini contient deux sous-tribus. L’une regroupe les « Hominines », dont le genre « Homo » (et donc l’Homme moderne, « Homo sapiens ») et l’autre regroupe les « Panines », avec notamment les espèces du genre « Pan », comme le chimpanzé et le bonobo. D’après les fossiles découverts à ce jour, les Hominini se seraient différenciés des Gorillini voilà 6,4 millions d’années. Puis, relativement rapidement après, Hominines et Panines se sont séparés. On suppose que cela se serait produit de 6,3 à 5,4 millions d’années. L’Homme aurait donc partagé un ancêtre avec le bonobo (« Pan paniscus ») et le chimpanzé commun (« Pan troglodytes ») voilà plus de six millions d’années. Une grande équipe internationale de scientifiques est parvenue à établir le génome complet du bonobo et a démontré que l’ADN (acide désoxyribonucléique) de celui-ci, ainsi que celui du chimpanzé commun, était similaire à 98,7 % au nôtre.
[https://www.futura.sciences.com/planete/questions-reponses/paleontologie-homme-il-cousin-singe-5950/]
Les mécanismes d’adaptation de la biodiversité et l’apparition de nouveaux organes
Le courant de l’évolution explique la biodiversité sur Terre. L’histoire des espèces peut ainsi être pensée sous la forme d’un arbre phylogénétique ou d’autres schémas et modèles, qui permettent de comprendre le phénomène de l’évolution et l’apparition de nouveaux organes. En permanence, le génome des êtres vivants est affecté par des anomalies, sous l’effet d’agents internes et externes à l’organisme. Heureusement, des enzymes corrigent la plupart de ces anomalies et confortent donc la stabilité génétique. Mais elles peuvent aussi être à l’origine de mutations qui participent de la variabilité. D’autres systèmes permettent, eux, de produire de nouvelles combinaisons génétiques. Ces mutations et recombinaisons permanentes sont indispensables pour l’adaptation des populations aux modifications du milieu et donc pour l’évolution.
Introduit dans les années 1980, le terme « biodiversité » recouvre la diversité du vivant à tous ses niveaux d’organisation : de l’ADN aux écosystèmes. On réduit souvent la biodiversité à un nombre d’espèces qui sont généralement les plus visibles, notamment les végétaux supérieurs (arbres, plantes à fleurs…) et les vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens, poissons), dont fait bien sûr partie l’homme.
Une des caractéristiques principales du vivant est sa capacité à se reproduire. La reproduction correspond à la transmission à la descendance de toute l’information nécessaire à la vie, à son maintien et à sa retransmission future. Nous savons maintenant que cette information est emmagasinée dans le génome. Après la reproduction, le génome hérité des parents dirige la formation d’un nouvel organisme. L’information véhiculée par le génome est stable.
Enseignements de la paléontologie
Les roches sédimentaires déposées au cours des temps géologiques contiennent des fossiles correspondant à des formes vivantes que l’on peut voir se succéder au cours de l’histoire de la Terre. Les fossiles montrent que les espèces ont subi des modifications au cours du temps et que certaines ont disparu tandis que de nouvelles apparaissent. De nombreux fossiles sont caractéristiques de transitions entre groupes différents, par exemple entre poissons et amphibiens, et permettent de dater l’apparition de nouveaux groupes.
Enseignements de l’anatomie comparée
Les variations à partir d’un même plan d’organisation, comme les différents types de membres des vertébrés (patte, bras, aile, nageoire) qui sont constitués avec des os semblables et de même origine embryonnaire, montrent que des organes différents peuvent s’élaborer à partir d’un même plan général.
Adaptation et convergences évolutives
Pour être considéré comme un être vivant, l’animal ou le végétal en question, doit être capable de respirer, se nourrir, produire des déchets, et se reproduire. Pour survivre, les êtres vivants sont capables de se reproduire et de s’adapter à leur environnement.
Le biochimiste Jacques Monod (1910 –1976) pose trois caractéristiques propres à l’être vivant :
1) il possède une dynamique interne de fonctionnement,
2) il est un individu indivisible formant un tout cohérent,
3) il est doué d’une autonomie relative par rapport à un milieu auquel il peut s’adapter.
La première caractéristique de tout être vivant, c’est alors la « morphogénèse autonome » (Développement des formes, des structures caractéristiques d’une espèce vivante.) qui se manifeste par exemple dans la cicatrisation : le vivant produit lui-même sa propre forme et est capable de la réparer.
Ensuite, tout être vivant possède une invariance reproductive : les systèmes vivants en produisent d’autres qui conservent toutes les caractéristiques de l’espèce. Au niveau de l’individu, chacun sait que, dans toutes espèces, chaque organisme considéré isolément est capable d’accomplir les fonctions vitales essentielles, assurant sa survie et sa reproduction, dans une gamme plus ou moins large de conditions de milieu. Enfin, tout être vivant est un système où chaque partie est interdépendante, mais tout converge au même but.
Le point important est que, puisque l’origine de la vie appartient à la catégorie des phénomènes au moins une fois, le temps est de son côté. Aussi improbable que nous considérions cet événement, ou l’une des étapes qu’il implique, avec suffisamment de temps, il se produira presque certainement au moins une fois. Et pour la vie telle que nous la connaissons, avec sa capacité de croissance et de reproduction, une fois peut suffire.
Jacques Monod disait : « L’évolution dans la biosphère est donc un processus nécessairement irréversible, qui définit une direction dans le temps. C’est peut-être une utopie. Mais ce n’est pas un rêve incohérent. C’est une idée qui s’impose par la seule force de sa cohérence logique. C’est la conclusion à quoi mène nécessairement la recherche de l’authenticité. En fait, il est légitime de considérer irréversibilité de l’évolution comme une expression du deuxième principe dans la biosphère. »
En réalité, ces ressemblances intrigantes sont le produit de l’adaptation répétée des espèces aux mêmes conditions environnementales. Ces convergences évolutives sont des éléments majeurs permettant d’affirmer que l’adaptation est une force fondamentale de l’évolution du vivant. Une caractéristique remarquable du monde vivant est la très grande diversité de formes qu’il prend. On regroupe souvent les individus en espèces, ce qui permet de décrire de façon commode cette biodiversité.
Les quatre éléments, l’hydrogène, le carbone, l’oxygène et l’azote, fournissent également un exemple de l’étonnante unité de notre univers. Ils constituent les molécules « organiques » qui constituent les organismes vivants sur une planète, et les noyaux de ces mêmes éléments interagissent pour générer la lumière de son étoile. Les organismes de la planète dépendent alors entièrement de cette lumière stellaire, comme ils le doivent si la vie doit perdurer. C’est ainsi que toute la vie sur Terre dépend du soleil. Si le plasma germinatif, ou plus précisément l’ADN d’un organisme et les collections de ce matériel génétique, veut nager dans l’océan, il se fait poisson ; si le plasma germinatif veut voler dans les airs, il se fait oiseau. S’il veut aller à Sorbonne, il se fait homme. Le plus étrange de tout, c’est que le plasma germinatif que nous transportons en nous a fait toutes ces choses. Il fut un temps, il y a des centaines de millions d’années, où le processus de l’évolution a vu arriver les coacervats, les cellules vivantes, les poissons, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, les mammifères et enfin les hommes.
Avant de poursuivre, nous ouvrons une parenthèse encore pour expliquer la disparition des dinosaures.
Pourquoi et comment les dinosaures ont-ils disparu ?
Les dinosaures sont des vertébrés qui ont régné sur Terre, il y a plus de 250 millions d’années. Aujourd’hui, il ne reste de ces animaux que des fossiles. Ce ne sont donc ni une météorite ni des volcans qui ont eu la peau des lézards géants, mais bien les deux réchauffements climatiques qui ont suivi.
D’abord, les dinosaures n’ont absolument pas été les victimes directes de la chute d’une météorite sur le Mexique. Selon un récent article paru dans la revue « Nature Communications », leur descente aux enfers est plutôt la conséquence de deux épisodes de réchauffement climatique.
Le premier aurait été déclenché par de monstrueuses éruptions volcaniques dans la région du Deccan, en Inde, et le deuxième, par la chute de la fameuse météorite de Chicxulub. Ces deux mégacatastrophes ont provoqué de monstrueuses émissions de gaz à effet de serre. L’auteur principal de l’étude, Sierra Petersen, de l’université du Michigan, a déduit tout cela de l’observation de 24 fossiles de mollusques datant de la période critique. Celle-ci montre une première hausse de la température des océans de 7,8 °C après les éruptions volcaniques dans le Deccan, voilà 66 millions d’années, suivie par une deuxième augmentation, de 1,1 °C, 150 000 ans plus tard, lors de la chute de la météorite.
« Deux coups de chaud » !
Ces deux coups de chaud ont eu la peau de la plupart des grosses espèces de dinosaures. À l’exception de ceux qui savaient voler, puisqu’ils sont à l’origine de nos oiseaux. Jusqu’à présent, on pensait que les premiers mammifères avaient déjà commencé leur diversification plusieurs millions d’années auparavant. Mais, après une calibration plus fine des fossiles de mammifères, Thomas Halliday (University College of London) a remis en cause cette idée. Il a ainsi constaté que nos ancêtres à placenta se sont mis à évoluer bien plus rapidement après la disparition des lézards géants. Plus précisément, au cours des dix millions d’années ayant suivi celle-ci, les mammifères se sont diversifiés trois fois plus vite qu’au cours des 80 millions d’années précédentes.
[https://www.lepoint.fr/sciences-nature/on-sait-enfin-pourquoi-les-dinosaures-ont-disparu-07-07-2016-2052819_1924.php#]
Une fois encore, dans le courant de l’évolution, les organismes plus adaptés à leur milieu ont survécu dans de meilleures conditions et se sont reproduits davantage, car plus aptes à la situation : ils ont résisté face au réchauffement climatique. La première série d’animaux étaient de sang-froid et moins adaptés au changement environnemental que les séries suivantes avec le sang chaud.
L’adaptation des organismes à leur environnement
En réalité, il faut dire à nos jeunes générations, avec un sentiment de fierté qu’on espère ils partageront, que le carbone, l’azote et l’oxygène qui constituent quatre-vingt-dix-neuf pour cent de notre substance vivante ont été cuits dans l’intérieur profond des générations précédentes d’étoiles mourantes. Les découvertes scientifiques des dernières décennies nous apprennent que l’univers s’est formé à partir de ces quatre éléments, en partie, la substance de notre soleil, de ses planètes et de nous-mêmes. Il y a trois milliards d’années, la pré-vie et ensuite la vie est apparue sur terre. C’est la seule vie du système solaire.
Notre défi est de rendre compte de ce que devient la vie dans le système solaire, ce coin de l’univers qui est notre maison ; et, surtout, ce que deviennent les hommes – tous les hommes, de toutes les nations, de toutes les couleurs et de toutes les croyances ou non-croyantes. C’est devenu un monde, un monde pour tous les hommes. Seul un tel monde peut maintenant nous offrir la vie et la chance de continuer.
En biologie, l’adaptation est le résultat de la sélection naturelle effectuant un tri sur un ensemble d’individus (une population) présentant des caractéristiques variables et génétiques. Selon l’environnement rencontré, certaines caractéristiques vont permettre une meilleure survie et/ou reproduction des individus (traits adaptatifs) dans un environnement donné, et les gènes qui déterminent ces traits vont être sélectionnés d’une génération à l’autre. Il s’agit d’un processus graduel et irréversible qui opère à l’échelle de la population sur des temps longs.
La photosynthèse et la respiration cellulaire
Pour les êtres vivants, il existe deux sources d’énergie : la lumière et les aliments. La lumière est utilisée par les végétaux afin qu’ils puissent concevoir leur propre nourriture, donc leur propre énergie, via la photosynthèse. Les végétaux sont des êtres « autotrophes. »
Quant aux aliments, ils sont utilisés par les autres vivants, comme les animaux, qui ne peuvent pas produire leur propre énergie. Ils utilisent la respiration cellulaire afin d’extraire des aliments l’énergie qui leur est nécessaire.
La photosynthèse se décline en deux phases :
La photosynthèse, mécanisme très ancien (3 milliards d’années) est une réaction de synthèse se produisant dans les cellules des plantes. Cette réaction permet aux plantes de produire du glucose grâce à l’énergie solaire.
Elle s’effectue principalement grâce à la chlorophylle, un pigment contenu dans les chloroplastes des cellules végétales, qui donnent la coloration verte aux végétaux. C’est ce pigment qui capte l’énergie lumineuse.
La première est une phase photochimique qui comprend la capture de la lumière solaire visible [du bleu au rouge, les longueurs d’onde s’étendent de 400 à 700 nm] par les chlorophylles des chloroplastes, ces organites intracellulaires verts de quelques micromètres qui renferment la machinerie photosynthétique.
La seconde phase est une phase métabolique. Elle implique la fixation, par une enzyme (carboxylase), du carbone du dioxyde de carbone de l’air (CO2), sur un squelette carboné « récepteur ».
Les végétaux sont aussi appelés producteurs. Ils sont le premier maillon de la chaîne alimentaire puisqu’ils ont la capacité de transformer des molécules simples en molécules complexes (réaction de synthèse).L’équation de la réaction de photosynthèse est la suivante :
6 CO 2 + 6 H2O(l) + Energie → C6H12O6(s) + 6 O2(g)
Dioxyde de carbone Eau Lumière Glucose Dioxygène
Dans cette réaction de synthèse, les intrants sont l’eau et le dioxyde de carbone, puisque ce sont ces molécules qui réagissent ensemble pour former de nouvelles substances, et ce, dans des conditions particulières. Le dioxygène et le glucose sont quant à eux les extrants de la réaction. Le dioxygène sera libéré dans l’air et contribuera à la survie des vivants alors que le glucose sera utilisé par le producteur comme source d’énergie.
La respiration cellulaire
La respiration cellulaire est une réaction de combustion ayant lieu dans les mitochondries des cellules qui permettent de transformer le glucose en énergie.
Les cellules utilisent l’énergie produite lors de la respiration cellulaire pour effectuer les diverses activités leur permettant d’assurer leur survie. On peut comparer la réaction de la respiration cellulaire à celle de la combustion d’un morceau de bois. Dans un feu, l’oxygène contribue à activer la combustion (en agissant comme carburant) et il en résulte un dégagement d’énergie, surtout sous forme de chaleur, et un rejet d’eau et de gaz carbonique. La réaction de la photosynthèse est l’inverse de la réaction de la respiration cellulaire, et vice-versa.
L’équation de la réaction de respiration cellulaire est la suivante :
C6H12O6(s) + 6 O2(g) → 6 CO 2 + 6 H2O(l) + Energie
Glucose Dioxygène Dioxyde de carbone Eau Lumière
Dans cette réaction de combustion, les intrants sont le glucose et le dioxygène. Le gaz carbonique, l’eau et l’énergie sont les extrants de la réaction. L’énergie chimique ainsi extraite est plus facilement utilisable par la cellule qu’elle ne l’était sous la forme de glucose.
Adaptation de l’homme
Mais pour l’homme, qu’en est-il ? Dans le processus de l’évolution, quand on arrive à l’homme et à son adaptation, on aperçoit une qualité spéciale. Nous sommes en face d’une séparation profonde avec la nature. Le monde des humains est infini et illimité. Bien sûr, il faut que l’homme comme les animaux s’adapte pour continuer à vivre, mais son adaptation est active et créative. Si les animaux sont obligés de s’adapter avec la nature, à l’inverse, l’homme oblige la nature à s’adapter à lui. L’homme change la nature et il prend hégémonie sur la nature. Quand nous avons froid, nous ne déménageons pas dans un endroit chaud comme les animaux, par contre, on change notre habitation à notre convenance. C’est comme ça qu’il ne part pas dans un cycle répétitif, mais il continue à avancer. Il n’y a pas de frontière pour lui et toujours, il veut aller plus loin. Il a une plus grande relation avec le plus vaste de monde et donc sa vie est totalement inconnue et seul lui-même est capable de choisir le chemin de sa vie. Le monde dans lequel chaque être humain vit dépend de sa connaissance et de la façon de le concevoir.
On peut définir que l’ensemble des activités des animaux a deux objectifs :
Se protéger (chercher à manger)
Protéger sa famille (Chercher à se reproduire)
Avec ces deux éléments, les animaux sont en équilibre avec la nature. On considère que c’est une adaptation passive avec la nature parce que dès que la situation de la nature change, la réponse de l’animal est aussi déplacée pour s’adapter. Pourquoi ?
Les animaux ont besoin de choses limitées : besoin de se nourrir et besoin de s’accoupler pour se reproduire. Toutes les activités des animaux sont définies par ses deux éléments. Ces deux éléments sont aussi indispensables chez les hommes, mais les hommes ont besoin d’autres choses, que les animaux ne recherchent pas. Le courant de l’évolution des animaux est arrivé à la fin, dès qu’il a satisfait son besoin de se nourrir et de se reproduire, il est en équilibre et il recommence.
L’homme continue-t-il à évoluer ?
Longtemps le monde a donné l’illusion de la stabilité, mais, depuis quelques siècles, l’humanité est entrée dans un maelström de bouleversements techniques, économiques et sociaux. Aujourd’hui, elle contemple avec inquiétude les changements de l’environnement et du climat. La notion d’évolution a fini par s’imposer au cœur de la pensée moderne.
Plus lente et plus profonde que l’évolution culturelle, l’évolution biologique modifie les organismes eux-mêmes. Sous la pression de la sélection naturelle, la reproduction des mieux adaptés est favorisée et le génome de l’espèce s’en trouve modifié. Ces deux aspects, culturel et biologique, de l’évolution humaine sont en apparence très différents.
En réalité, ils ne peuvent être dissociés. Depuis des centaines de milliers d’années, on observe chez l’homme une interaction constante entre l’apparition de comportements acquis, inventés, et des changements biologiques qui parfois en résultent, parfois en sont la condition. Les progrès de la paléoanthropologie et de la génétique nous dévoilent chaque jour un peu plus de cette mécanique extraordinaire.
Les hommes du passé se sont adaptés à l’exploitation d’environnements nouveaux par toujours plus d’innovations techniques et de complexité sociale. C’est en particulier vrai pour notre propre espèce. Au final, il y a 50 000 ans, quelques groupes d’Homo sapiens ont quitté leur zone d’origine, en Afrique, pour coloniser l’Eurasie, l’Australie, et les Amériques.
La créativité est contagieuse, transmets-la. disait Albert Einstein (1879 – 1955)
Face à une nouvelle mutation d’un organisme ou à un changement fondamental de ses conditions de vie, le biologiste n’est souvent pas en mesure de prédire ses perspectives d’avenir. L’explosion sociale, d’environ il y a 7 000 ans a accéléré le courant de l’évolution, alors qu’elle n’avait subi aucune modification en 50 000 ans ! L’histoire des sciences nous apprend que, longtemps, l’homme curieux a cherché sans relâche la route vers le progrès. L’évolution humaine se serait au contraire accélérée au cours des 7 000 dernières années grâce à la vie sociale des humains. En effet, plutôt que de ralentir ou de stopper, les études scientifiques affirment que l’évolution se produirait maintenant 100 fois plus vite qu’au cours des 6 millions d’années de notre existence.
Il y a environ trois millions d’années, l’homme est apparu. Il est devenu l’espèce dominante sur Terre. Tous les autres êtres vivants, animaux et végétaux, vivent sous sa domination. Il est le gardien de la vie sur Terre et dans le système solaire. C’est une grande responsabilité !
L’homme est intelligent et il fait la connaissance de chaque phénomène, alors il est libre de choisir selon l’information qu’il a acquise. Prenons l’exemple d’un bébé : quand il est conçu, pendant neuf mois même après sa naissance, son existence est limitée et dépend de sa mère, le monde du bébé est sa mère. Mais petit à petit, quand il grandit, sa vie devient de plus en plus inconnue et il est de moins en moins dépendant de sa mère. Comment il faut vivre, comment il faut manger, quand il grandit, les choix deviennent multiples : est-ce qu’il va jouer avec ses camarades, ou avec son ordinateur ou va-t-il étudier pour préparer son avenir ; s’il le décide, il peut devenir un grand musicien, un grand sportif, un scientifique, un boulanger, un médecin ou bien d’autres choix encore. On voit bien que dans le processus de l’évolution, la vie d’un homme est complètement inconnue et chaque personne est responsable du choix de sa vie, et c’est la raison pour laquelle, l’homme est libre de choisir son chemin. Le monde de chaque personne est construit par sa connaissance et la société est le lieu pour permettre à chaque individu de s’exprimer, en bref la société est son identité sociale.
Immense étude de Pavlov – Fonctionnement système adaptatif
Ivan Petrovitch Pavlov (1849 –1936), dont le nom reste attaché à la découverte des réflexes conditionnels, a été véritablement l’initiateur des recherches sur ce qu’il a appelé la « physiologie de l’activité nerveuse supérieure », et, à ce titre, son influence a été grande chez les physiologistes.
Par l’intérêt qu’il a manifesté pour les problèmes psychologiques et par la portée qu’ont eue ses travaux, il a donné une impulsion décisive au développement de la psychologie scientifique moderne. On sait que les activités psychiques complexes sont le résultat des interactions continuelles entre l’organisme et son milieu, et elles ne sont pas d’une autre nature que les actes réflexes qui sont une réponse de l’organisme à un agent extérieur. À côté des réflexes innés [ou réflexes inconditionnels] dont le fonctionnement repose sur des voies anatomiques établies dès la naissance pour se protéger et se reproduire, il en existe qui sont acquis par l’expérience individuelle et sont en principe des formes plus complexes.Travaux sur la fonction gastrique du chien – Réflexes conditionnés
À partir de 1889, Pavlov entame les travaux qui le rendent célèbre : l’étude expérimentale de l’activité des glandes digestives du chien. Il démontre alors que la sécrétion de salive et des sucs gastriques peut être déclenchée par le contact direct avec de la nourriture, par la vue de celle-ci, mais aussi par des stimuli externes liés à l’heure du repas. Par exemple, si l’on présente sa nourriture au chien en même temps que retentit une sonnerie, on constate que, au bout d’un certain temps, la seule sonnerie déclenche le processus de salivation.
Pavlov confirme ainsi qu’outre le réflexe non conditionné (salivation « normale » devant la nourriture), il est possible de déclencher, par un processus de conditionnement, un réflexe conditionné (salivation liée au stimulus). Il étend ensuite ses découvertes à l’homme. Par la découverte des réflexes conditionnels, Pavlov donne corps à cette idée et développe une nouvelle approche de l’étude de la vie psychique.
Avant de continuer, on ouvre ici encore une parenthèse pour expliquer certains comportements des animaux.
Comportement des animaux avant un séisme ou un tsunami
Avec les découvertes de Pavlov, on peut comprendre pourquoi les oiseaux se sont tus, les poissons se sont déplacés, les éléphants ont fui. Les témoignages n’ont pas manqué pour décrire les changements de comportements de certains animaux quelques minutes avant que les vagues du tsunami ne ravagent les côtes de l’Océan Indien, le 26 décembre 2004.
Les animaux peuvent-ils vraiment prédire un séisme ? Comment expliquer alors ces comportements qui nous dépassent ?
Voici quelques exemples révélateurs de comportements avant un séisme
Cinq jours avant le séisme qui a anéanti Hélas, en Grèce, en 373 avant notre ère, rats, serpents, belettes, vers et scarabées, tentent de quitter la ville en masse.
À Messine, en Italie, avant le séisme de 1783, les chiens hurlent si follement que nul ne réussit à les faire taire.
Pendant la nuit qui précède le tremblement de terre de 1805 à Naples, on voit une multitude de sauterelles ramper à travers la ville en direction de la mer.
Une heure avant un séisme en 1964, les habitants de Tachkent, en Ouzbékistan, ont observé avec stupéfaction un exode massif de fourmis qui emportent leurs œufs.
En février 1975, deux jours avant un violent tremblement de terre à Haicheng, en Chine, les porcs se sont mis à se battre dans leur porcherie. Plusieurs heures avant les premières secousses, les serpents ont quitté leur trou et ont gelé sur place plutôt que d’y retourner. Il existe de nombreux autres exemples de comportements qui incitent à penser que les animaux possèdent un instinct spécifique qui fait défaut à l’homme.
Réponse des chercheurs face à ces comportements :
La plupart des spécialistes réfutent l’idée d’un sixième sens particulier. Selon eux, leurs sens, tout comme les nôtres, se comptent sur les doigts d’une main : vue, odorat, ouïe, toucher, goût.
Les millions d’espèces qui peuplent notre planète n’ont pas les mêmes capacités de perception. La nuit, le hibou voit comme en plein jour et le crotale capte les rayons infrarouges qui échappent à l’œil humain.
L’ouïe humaine fonctionne sur un intervalle limité de fréquences : de 20 à 20 000 hertz. En dessous de 20 hertz, pour nous, c’est le silence. Mais pas pour les éléphants qui sont capables de percevoir les infrasons à plusieurs centaines de kilomètres.
En tous cas, nous avons aperçu que les réflexes non-conditionnés et conditionnés sont des outils pour le système adaptif des animaux. Naturellement, il n’y a rien à changer dans la vie des animaux. Ils sont arrivés dans une branche secondaire et sans issue sous la forme d’un arbre phylogénétique de l’évolution. Ils sont prisonniers de la nature. Ils sont guidés par la nature. Ils sont obligés de s’adapter avec la nature pour survivre et leurs limites sont connues et bien définies, il n’y a pas de progrès. L’évolution pour les animaux, c’est fini !
Le rôle magique des mots – splendeur du comportement humain
Le chien de Pavlov et son « réflexe conditionné » (saliver à l’audition d’une sonnerie qui annonce la nourriture) en est le point de départ.
Le conditionnement pavlovien (liant deux événements indépendants) a ouvert la voie au conditionnement opérant (le rat appuie sur un bouton et voit le résultat de son action).
L’œuvre de Pavlov a profondément influencé le développement de la psychophysiologie et de la psychologie expérimentale modernes. On peut ainsi multiplier expérimentalement les réflexes conditionnels. Il est évident que chez l’homme, les mots seuls, le langage, peuvent déclencher le processus de salivation. Ainsi, nous pouvons saliver non seulement à la vue d’un met que nous aimons, mais aussi à la simple lecture d’un menu de restaurant ou d’une recette gastronomique proposée par une revue. L’espèce humaine avec sa connaissance de mots a ajusté un système plus élevé encore que celui des animaux avec leurs réflexes conditionnels : On peut nommer ce système « réflexes signaux secondaires ».
Que désignent les mots ? C’est une notion très vaste. Partons de ce qui compose le langage au sens strict du terme, celui qui suppose la parole. Quel est le rapport qu’entretiennent les mots et les choses ? Les mots désignent les choses et parler est un acte qui concerne les choses, une juste dénomination existe naturellement pour chacun des êtres. A priori Sigmund Freud a complètement ignoré le fonctionnement éminent et fondamental du système des « réflexes signaux secondaires » dans son analyse.
Langage et pensée
Le langage est avant tout une faculté propre à l’homme, Il est une capacité de l’homme.
Il a deux fonctions principales : l’expression et la communication. Par expression, on entend expression d’idées et de sentiments : c’est par le langage que nous les exprimons. La communication, elle, est action : on agit sur l’autre au moyen du langage. La communication langagière est une communication d’idées, car les mots sont des idées (c’est d’ailleurs l’idée d’un mot qu’on cherche dans un dictionnaire). Le langage est une construction complexe inaccessible aux animaux. Cela conduit donc à s’interroger sur le lien entre le langage et la pensée : l’un est-il la condition de l’autre ?
Finalement, il semble que les mots aient un pouvoir impressionnant, pour le meilleur et pour le pire. Les mots ont plusieurs sens, les mots ont une signification d’idée, de sentiment, de l’âme et du mouvement. Quand on utilise un mot qui n’est pas à sa place, en réalité on a tué un être humain, au moins une personne, parce que les mots sont les résultats de processus très compliqués dans la vie humaine. Il y a des millions des gens qui ont perdu la vie pour que les mots soient à leur place. Les mots comme « Amour » ; « Liberté » ; « Humanité » ; « Beauté » ; « Dictature » ; « Dignité » ; « Tyrannie » ; « Soleil » etc.
Pour les Grecs, la parole est égale à la raison (« logos ») : toute idée ne peut s’exprimer que par le langage ; la pensée provient du langage. Il n’y aurait donc pas de pensée sans langage ; pas de pensée hors des mots. Or, il existe bien une langue des signes à destination des sourds-muets et il y a donc bien langage. Le langage est donc un système de signes qui sert à exprimer des idées. La pensée fonctionne comme la langue ; la grammaire est l’expression de la raison. Il n’y a pas de pensée sans mise en forme de la pensée.
Pouvoir de langage (Écriture et Parole)
Le langage est l’instrument de la pensée : il a donc le pouvoir de la pensée. Son pouvoir est de nommer les choses. L’homme exprime sa connaissance de la nature avec le langage. Le langage peut également être utilisé à des fins politiques ou religieuses (par exemple : les textes sacrés). Longtemps, l’écriture a été réservée aux scribes, aux prêtres, aux dirigeants : le peuple ne savait pas lire et n’écrivait pas.
Quant à la parole, la voix a un pouvoir : un orateur peut convaincre et séduire par la voix. La rhétorique, quant à elle, vise à persuader. Le psychanalyste « guérit » par la parole. L’hypnotiseur, lui, domine, maîtrise les autres par la parole. La culture est une langue universelle (La langue d’art) particulièrement la musique et les grandes symphonies du monde. Avec les mathématiques également, les savants ont une langue universelle : une démonstration est comprise quelle que soit la langue du locuteur. Les mots disent-ils les choses ? « Dire les choses » signifie : nommer les choses, en parler ; exprimer des idées. Pour un enfant, le mot nomme la chose. Cependant, les mots ne sont pas seulement des rapports de nomination, de désignation : ils disent ce que nous avons à dire. Le langage est un rapport d’expression : il exprime les idées que nous nous faisons des choses matérielles et humaines. Ce ne sont pas les mots qui disent les choses, mais les phrases. En réalité, sans langage et donc sans le mot, l’univers n’existe pas tel qu’il est aujourd’hui. En effet, les mots sont des suites correctement organisées : le sens d’un mot dépend des autres mots qui lui sont proches dans une phrase. Enfin, les mots sont magistraux et resplendissants.
En résumé, il y a trois niveaux dans le système adaptatif :
Des réflexes innés (réflexes inconditionnels) dont le fonctionnement repose sur des voies anatomiques établies dès la naissance : se protéger, se nourrir et se reproduire.
Des réflexes conditionnels (salivation liée au stimulus)
Des « réflexes signaux secondaires » spécifiquement humains qui fonctionnent par la connaissance de mots.
Le traitement du réflexe conditionnel chez l’homme
Cerveau humain, un émerveillement perpétuel
Nous avons expliqué dans le chapitre cinq que grâce au rôle de la viande, notre cerveau s’est beaucoup développé, par l’absorption d’une quantité importante de phosphore. Le cerveau dans sa forme actuelle est le résultat final de ce processus. Pour donner un ordre de grandeur, on estime que le cerveau contient un peu plus de 100 milliards de neurones dont chacun peut former jusqu’à 10.000 connexions, le tout contenu dans un volume équivalent à celui d’une brique de lait. C’est grâce à ce formidable réseau de neurones que nous pouvons entre autres apprécier un bon film, tomber amoureux ou résoudre une énigme. Notre cerveau n’a pas fini de nous étonner !
Le neurone est une cellule, au même titre qu’une cellule du foie ou du cœur, mais sa fonction première est différente de ces deux dernières puisqu’elle sert principalement à propager de l’information sur de grandes distances. Le neurone, ou cellule nerveuse, a une fonction caractéristique, de propager l’information sur de grandes distances. Il en découle une forme tout à fait particulière : le neurone possède un corps cellulaire entouré d’une ou de plusieurs ramifications qui peuvent atteindre une longueur allant parfois jusqu’à un bon mètre.
Situé dans la boîte crânienne, le cerveau est le siège des fonctions supérieures, il a été cartographié et certaines zones semblent associées à des fonctions précises (parole, pensée, connaissance…),donc les trois parties de cerveau humain dans le système adaptatif sont : le plus bas, ce sont les réflexes innés, ensuite les réflexes conditionnels et au-dessus, les réflexes signaux secondaires. Un être humain, ne salive pas à l’audition d’une sonnerie qui annonce la nourriture, mais il peut le faire avec des mots. En plus, malgré la faim, il peut décider de ne pas manger pour défendre une cause.
En d’autres termes, le décideur final et le plus complexe et donc le plus adapté parmi les trois, ce sont les réflexes signaux secondaires, quel que soit la situation, qui va dire le dernier mot dans chaque circonstance. C’est un point très important qui distingue, très clairement le monde de l’humain avec le monde des animaux.
Nous avons analysé dans le chapitre 4, le premier principe de l’évolution :
La « mutation » ou transformation permanente de la matière du plus simple vers le plus complexe avec des propriétés nouvelles.
Il faut bien préciser que la transformation de réflexes conditionnels du monde animal aux réflexes signaux secondaires du monde humain est une mutation énorme telle la fin de la phase biologique et l’apparition de l’évolution sociale, de l’homme social.
En tout cas, à partir de maintenant, nous faisons des choses différentes qu’aucune espèce n’a fait auparavant. Avec le système bâti sur les mots, on explique la réalité du monde, son adaptation avec l’homme et ensuite avec l’aide de la science et de la culture, on prend hégémonie sur l’Univers. Avec l’aide de la technologie, on avance dans tous les domaines et étonnamment, on l’adapte.
En bref, la partie réflexes signaux secondaires du cerveau est le plus haut système adaptatif dans le cerveau d’un être humain avec son environnement. On peut dire que c’est une adaptation active.
Auparavant, dans cet essai, nous avons expliqué que le courant de l’évolution signifie le mouvement de la création de la matière après le Big-bang jusqu’à l’apparition de l’homme social.
En ce qui concerne le principe d’adaptation, c’est la règle principale et la tendance fondamentale du courant de l’évolution.
L’adaptation sociale
Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour. disait Goethe
Dans le monde en dehors de notre cerveau, dans le monde réel, objectif et matériel, tout change et bouge. Ces changements, en général, sont des changements évolutifs, et le monde dans son ensemble se dirige vers un objectif et une direction spécifique. C’est un principe universel et constant d’environ 14 milliards d’années, et l’homme ne fait pas exception à cette règle. Autrement dit, l’homme change, évolue et se dirige également vers la perfection, et plus particulièrement aborder le problème de la nature et de la société.
Mais ces changements et développements par rapport aux êtres humains sont conscients et libres. Jean-Paul Sartre disait d’ailleurs : « Dans la vie on ne fait pas ce que l’on veut, mais on est responsable de ce que l’on est. L’homme est condamné à être libre. »
De la même manière, nous pouvons mesurer si le mouvement que nous faisons est un mouvement ascendant, évolutif ou non. L’homme social est obligé de résoudre les deux problèmes en permanence :
Les contraintes environnementales
Les contraintes sociétales
Notre cerveau est une création de l’évolution, il est conçu pour analyser les informations qui lui sont envoyées par les sens, répondre à des stimuli et prendre des décisions, le tout dans un environnement donné.
Les espèces animales, doivent être adaptées à leur espace. Les individus d’une espèce doivent se protéger contre le froid et la chaleur, se déplacer, se nourrir, communiquer et se reproduire dans cet espace. L’une des plus remarquables adaptations physiques chez les animaux est la forme du bec chez les oiseaux. Les pattes des animaux aussi leur permettent de creuser, de nager, de grimper, de sauter ou de faire toutes autres actions nécessaires pour survivre dans leur milieu. Un peu à l’image de la forme du bec chez les oiseaux, les dents des mammifères sont aussi adaptées à leur régime alimentaire. Ils présentent donc des adaptations physiques et des adaptations comportementales, qui leur permettent de survivre dans leur milieu.
Ainsi, nous pouvons définir une forme d’adaptation passive des animaux. L’homme au contraire des animaux, possède une adaptation active avec son environnement, comme nous l’avons analysé auparavant. L’adaptation de l’humain n’est possible que sur la route sociale et la vie en société. Il peut enlever les obstacles et battre les inconvénients de la nature. Il la transforme avec les connaissances de ses principes.
Un exemple : une turbine hydraulique est une machine tournante qui produit une énergie mécanique à partir d’eau en mouvement (cours d’eau ou marée) ou potentiellement en mouvement (barrage). Elle constitue le composant essentiel des centrales hydroélectriques destinées à produire de l’électricité à partir d’un flux d’eau. C’est une adaptation active et combative avec son environnement, mais sous la forme sociale.
Nous avons parlé dans le chapitre quatre d’une vision très simpliste, celle de Denis Diderot, Auguste Comte, Sigmund Freud et Thomas Malthus. À propos de la société humaine, le philosophe anglais Herbert Spencer (1820 -1903) également a une version très mécaniste, simpliste et incorrecte. Comme de nombreux auteurs avant et après lui, Spencer considérait la société comme un organisme vivant, ou une supra organisation. Il a notamment étudié l’extension de cette notion à des domaines comme la philosophie, la psychologie et la sociologie dont il est reconnu comme l’un des fondateurs. Sa théorie fut appelée postérieurement « darwinisme social » que signifie de la loi du plus fort, pour lui donner un vernis scientifique irréfutable.
Spencer disait : « Les pauvres sont inappropriés et atroce. Il s’agit de l’effort de la nature pour s’en débarrasser et leur faire de la place…Les pauvres est la meilleure chose à faire, tant qu’elle n’est pas parfaite, Ils meurent. Il est préférable d’en finir ! » Ce n’est pas le moteur de l’évolution ! Ni du monde vivant ! Il faut crier que se référer à Darwin pour justifier la concurrence ou l’élimination des plus faibles est donc un pur contre-sens, ou simplement dire que la loi du plus fort est la loi de la jungle.
La loi de la jungle et la loi du plus fort est qualitativement différente avec la règle de la société humaine, donc la comparaison purement simpliste et fatalement catégorique d’Herbert Spencer et ses amis qui ont expliqué et agrandi la colonisation en tant que doctrine du plus fort avec slogan « que le soleil ne s’y couche jamais » dans nos colonies, mais avec quel prix ? La loi du plus fort n’est que la loi mafieuse, la loi de malfaiteur organisée comme les états colonisateurs avec plus de millions victimes. C’est elle qui globalement détruit vie sur la planète. Donc il ne faut pas schématiser tant l’extension aux sociétés humaines des lois darwiniennes de « la lutte pour l’existence » et de « la sélection naturelle ».
L’accélération et l’aliénation sociale
Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) disait : « Tout ce qui monte, converge inévitablement »
L’homme n’a pas échappé à l’évolution biologique, il en a tout simplement modifié les règles. Sa complexité culturelle lui a permis de modifier l’environnement à son profit. Depuis le néolithique, il n’a cessé de manipuler le génome d’autres espèces. Il sait aujourd’hui contrôler sa natalité et délègue à des machines le stockage de l’information et de nombreuses tâches mentales. Mais, surtout, pour la première fois dans l’histoire de la vie, une espèce hors du commun est désormais en passe d’intervenir directement sur son propre génome.
Comment refonder la théorie critique à partir d’un point de vue unificateur des travers de nos sociétés : le temps qui s’accélère et qui, de ce fait, exerce une emprise de plus en plus pressante sur nos vies ordinaires ? « Aliénation et accélération » est un essai de philosophie sociale Hartmut Rosa (1965) sur la vie moderne : il en constitue la reprise, la synthèse et le prolongement. Le problème qu’il pose est le suivant : quels types d’enquête et d’analyse peuvent nous permettre d’évaluer la qualité de vie dans nos sociétés modernes ?
La grande thèse de Hartmut Rosa, reprise, déclinée, et de nouveau précisée tout au long de l’ouvrage, est qu’une telle évaluation est réalisable en se concentrant sur les facteurs déterminant la structuration temporelle de notre vie sociale, c’est-à-dire le « régime-temps » des sociétés capitalistes. Cette thèse est inséparable d’un concept unificateur, l’accélération sociale, et d’une théorie : la logique de l’accélération sociale. Mettre au jour cette « logique », c’est révéler les mécanismes producteurs de formes d’aliénation sociale dont nous faisons actuellement l’expérience dans les sociétés modernes tardives.
L’examen sommaire de phénomènes aussi divers que la rapidité des ordinateurs, les performances sportives, les fast-foods, la fréquence des emménagements et déménagements des particuliers, etc. montre que la catégorie d’accélération peut leur être appliquée d’une façon pertinente. Il faut distinguer au sein de cette catégorie trois concepts sous lesquels peuvent être subsumés la diversité des phénomènes sociaux dont on dit qu’ils accélèrent : l’accélération technique, l’accélération du changement social et enfin l’accélération du rythme de vie.
L’homme est-il assez fort pour supporter la liberté ? Peut-il affronter les dangers et la responsabilité qu’elle induit ? Car la liberté est avant tout un problème psychologique. Erich Fromm, psychanalyste et sociologue, fait la lumière sur les forces qui façonnent la société moderne. Si l’avènement de la démocratie a apporté la liberté, elle a donné naissance à une société dans laquelle l’individu se sent aliéné et déshumanisé. L’homme moderne, dégagé des liens de la société primitive, qui le limitaient, mais le rassuraient, n’a pas encore pleinement conquis son indépendance. La liberté provoque en lui un sentiment d’isolement qui engendre à son tour l’insécurité et l’angoisse. Il met alors en place des mécanismes de fuite : l’autoritarisme, la destructivité ou un conformisme d’automate.
Le dilemme du choix que l’humanité fera entre « avoir ou être » ; de ces deux modes d’existence dépend sa survie même. Notre monde est de plus en plus dominé par la passion de l’avoir, concentré sur l’acquisition, la puissance matérielle, l’agressivité, alors que seul le sauverait le mode de l’être, fondé sur l’amour, sur l’accomplissement spirituel, le plaisir de partager des activités significatives et fécondes. Les raisons de ce fait tiennent à la véritable nature de la société capitaliste. Dans les sociétés précapitalistes, l’échange des biens était déterminé soit par des liens personnels, soit par la tradition ou soit par la force directe. Dans le capitalisme, le facteur déterminant entre tous est l’échange sur le marché.
Nous devons donc lutter contre toutes types de dépendances, d’habitudes et de chaînes qui retardent l’évolution de tout système – qu’il s’agisse d’un organisme, d’un individu, d’une société – nous devons les condamner.
Nous nous dirigeons vers des sociétés de la connaissance et la connexion. Au cours des prochaines années, l’échange matériel va se poursuivre et être complété par l’échange de connaissances, de savoir-faire et d’informations. Ajoutés à la capacité d’agir sur les événements en toute conscience personnelle ou collective, ces échanges vont jouer un rôle fondamental dans l’évolution sociale de demain. Il s’agit d’un changement radical. En réalité, cette nouvelle aptitude à échanger des connaissances, à établir des rapports de flux plutôt que des rapports de force, modifie profondément la relation entre les êtres humains.
Si l’homme ne prend pas conscience de la gravité de ce choix, il court au-devant d’un désastre psychologique et écologique sans précédent. Plus l’homme consacre ses forces aux idoles, plus il devient pauvre et plus il dépend des idoles, comme pour récupérer un peu de ce qui lui appartenait, il a besoin de la permission des idoles.
Une idole ne se limite pas à sa forme religieuse ; tout comme une idole peut avoir une apparence divine, de même l’État ou l’église, ou la personne sportive, l’acteur du cinéma, ou la personne riche, ou même un jeu vidéo, tous peuvent être adorés comme une idole.
L’idolâtrie a toujours été un culte dans lequel l’homme a placé ses pouvoirs créateurs, et maintenant, au lieu de le faire, il se retrouve dans l’acte de sa création ; face à cela, il s’humilie, alors il devient un ignorant pour lui-même.
C’est donc la première condition de l’unité et la réponse de la sortie de l’aliénation, et par conséquent, de la solution des problèmes individuels et sociaux, Il faut battre l’idole principale de l’époque et le principal obstacle dans la société, et diriger tous les efforts contre elle, pour trouver sa liberté de penser et son action. Une idole bloque la création, gèle son dynamisme, et empêche la libération des forces. Il faut tracer et prendre conscience des grandes lignes d’un programme de changements socio-économiques susceptibles de faire naître en chacun de nous une réflexion constructive.La légende de Faust – Le pacte avec le Diable
Faust est un drame de Goethe (1749 -1832), en deux parties. C’est une œuvre des plus puissantes que la légende ait inspirées et aussi l’œuvre capitale de Goethe. Faust est l’une des œuvres les plus importantes et les plus citées de la littérature allemande. Selon le mythe, Faust est un étudiant studieux et doué en théologie. Déçu par la vie qu’il juge trop monotone et avide de pouvoirs, il décide de conclure un pacte avec le diable par l’intermédiaire du démon Méphistophélès.Dans le Faust de Goethe la thèse de Faust est nette : la vie heureuse réside dans l’incontinence, dans l’assouvissement de tous les désirs. Faust, sur le point de se suicider après sa confrontation écrasante avec l’Esprit de la Terre, son immense bonheur se trouve au moment il consacre son temps, son énergie et tous ses moyens pour mettre en pratique son savoir-faire au service de gens pauvres avec qu’il peut partager la dimension collective du bonheur, bref, dans la liberté sans réserve. Le reste n’est que futilité. Nous avons tous connu des moments de malheur où la consolation a pris toute sa signification. La consolation n’est pas seulement allégement de la souffrance, elle est aussi une tentative d’ouverture vers un bonheur possible, un bonheur de partage. Il constitue la plus haute expression de puissance. Dans l’acte même, nous faisons l’épreuve de nos forces, de nos richesses, de nos pouvoirs. Cette expérience de vitalité et de puissance accrues nous remplit de joie (selon la définition de joie donnée par Spinoza)
Notification du don et du bonheur
Nous vivons une sombre époque, dans laquelle la propagande de la supercherie affecte nos vies à tous. Comme si la réalité politique avait été privatisée, et l’illusion légitimée. L’ère de l’information est une ère médiatique. Parallèlement s’il existe une vérité, en effet, le pouvoir politique doit en tenir compte et fonder son organisation sur le respect de cette vérité universelle. Le mérite d’un homme réside dans sa connaissance et dans ses actes. Le bonheur consiste essentiellement à donner, non à recevoir. Cependant, ce n’est pas dans les choses matérielles que se situe la sphère la plus importante du don, mais dans le royaume spécifiquement humain. Que donne un être à un autre ? Il donne de lui-même, ce qu’il a de plus précieux, il donne de sa vie. Ceci ne signifie pas nécessairement qu’il sacrifie sa vie pour autrui – mais qu’il donne de ce qui est vivant en lui ; il donne de sa joie, de son intérêt, de sa compréhension, de son savoir, de son humeur, de sa tristesse, bref, de tout ce qui exprime et manifeste ce qui vit en lui. En donnant ainsi de sa vie, il enrichit l’autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu’il rehausse le sien propre. Il ne donne pas dans l’intention de recevoir, car le don constitue comme telle une joie exquise.
Mais en donnant, il ne peut empêcher que rejaillisse sur lui ce qu’il engendre à la vie chez l’autre ; en donnant véritablement, il ne peut éviter de recevoir le bonheur qui lui est donné en retour. Dès lors que l’un donne, l’autre devient également un donneur, et tous deux participent à la joie et au bonheur de ce qu’ils ont engendré, la vie.
L’essence de l’adaptation – La liberté
Nous avons approfondi le concept d’adaptation comme le principe essentiel de l’évolution et on a observé que le rôle d’adaptation entre l’être vivant et le problème à résoudre. Nous vivons dans un monde avec beaucoup d’éléments incertains et des changements permanents socialement et politiquement. Les questions sont les suivantes : quel chemin pour s’en sortir ? Quel vecteur pourrait nous montrer la bonne direction ?
Jean-Paul Sartre (1905 – 1980) raconte l’histoire d’un étudiant pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Un jour l’un de ses étudiants vient le voir et expose son problème dans l’année 1942 : il a une mère vivant seule et malade dont il est le fils unique et en même temps, il voudrait aller rejoindre la résistance française pour combattre contre l’invasion Nazie, mais il ne peut pas se décider. L’étudiant demande au philosophe, ce qu’il faut faire face à ce dilemme : partir pour combattre les nazis, mais qui va s’occuper de sa mère ou rester avec sa mère, et la France restera toujours occupée ? La priorité doit-elle être sa mère ou sa patrie ? Sartre n’arrive pas à répondre à ce jeune étudiant.
Qu’est-ce une bonne ou mauvaise décision ? Comment peut-on distinguer la bonne ou la mauvaise chose ? Réellement, le bien ou le mal, le vrai ou la faux, le bon ou le mauvais, être heureux ou cruel…. Est-ce que c’est un concept artificiel, imaginaire, protocolaire ou existe-t-il vraiment indépendamment de nous ?
À ce propos Protagoras, philosophe antique Grec du Ve siècle av. J.-C. a dit : « L’homme est la mesure de toutes choses ». Les valeurs et les notifications ne sont pas éternelles et changent avec le temps. Le grand train de l’histoire va vers l’avant et ne s’arrête jamais. D’un point de vue culturel, certaines choses qui n’étaient pas acceptables hier, sont normales aujourd’hui. Par exemple, du Moyen-âge jusqu’au XVII- XVIII siècle, en Europe, les femmes ne sortent pas de la maison, et le métier d’usurier est mal perçu par les gens, mais depuis l’industrialisation des sociétés, les deux choses ont bien changé.
Jürgen Habermas (1929) a dit : « Une théorie de la société qui, sans abandonner ses ambitions critiques, a renoncé aux certitudes de la philosophie de l’histoire ne peut s’attribuer d’autre rôle politique que celui d’attirer par des diagnostics assez sensibles de l’actualité. »
À ce propos, nous avons déjà expliqué, que seule la vérité est libératrice. La théorie de la société peut être comparée aux rayons concentrés au centre d’une loupe. Si la sociologie ne peut plus créer la moindre étincelle de pensée, alors, à cet instant-là sûrement, la vie de la théorie de la société prend fin.
La vie humaine sans idée est comme un bateau sans gouvernail. Les pensées et les idées ont également une longueur et une taille. Il y a des pensées qui ne respirent pas plus que quelques pas ou que quelques heures. Mais il y a des idées qui continueront de croître à l’avenir. Nous avons besoin d’espoir. Toutefois, les flammes s’éteignent souvent.
Certainement, l’esprit est la lumière. Est-il possible de trouver des flammes qui ne sont pas éteintes ? Les idées sont comme les clés. Certaines clés ouvrent la porte d’une petite cour et d’autres de grandes portes, un avenir prospère et la béatitude qui inonde l’âme. Il n’y a ni ruisseau ni rivière ni fleuve sans source. La mer commence à la source et à la goutte. Et quand cette source a-t-il commencé à s’activer ?
Au contraire de Friedrich Engels (1820 – 1895) qui disait : « l’éternel n’existe pas », le seul mot sacré et éternel de l’histoire est la liberté.
L’essence du courant de l’évolution est la liberté qui s’oppose à la notion d’enfermement ou de séquestration. Tout se tient. De ce principe découle une application immédiate.
La libération a des degrés supérieurs pour résoudre les contraintes sociétales et les contraintes environnementales. L’homme est devenu l’homme depuis qu’il est libre. De façon générale, la liberté est un concept qui désigne la possibilité d’action ou de mouvement.
La liberté et la libération sont les maîtres mots de l’évolution de l’être humain. Cet indicateur franchit toutes les frontières des classes sociales, de l’ethnie, de la race, de la religion, du sexe et de la sexualité et il les met de côté.
La signification de l’évolution humaine
Albert Jacquard (1925 – 2013) disait : « La lucidité est le point de départ de la sagesse. Désormais la solidarité la plus nécessaire est celle de l’ensemble des habitants de la Terre. »
L’essence de l’évolution est la libération ; libération pour s’adapter à des valeurs supérieures et finalement pour s’adapter à l’essence de l’univers. En d’autres termes, l’homme se libère des entraves, des contraintes et de l’obscurantisme.
Nous avons dit que dans un système social dégénéré, l’homme manifeste des valeurs négatives et faibles.
Ce sont les obstacles et les réalités violentes placées dans la société qui l’empêchent d’avancer sur le chemin de la croissance, du progrès et du développement. Nous devons nous libérer de ces chaînes.
Nous pouvons dire que la libération signifie la sortie de toutes formes d’obligations, des compulsions instinctives étape par étape, de l’obéissance aveugle à certaines situations pour que l’homme puisse enfin aller vers l’infini.
Autrement dit, les différentes étapes de l’évolution sont synonymes de marcher pas à pas vers la liberté. Donc on peut résumer que dans le courant de l’évolution, le concept des valeurs supérieures, avancer ou s’adapter davantage, signifie se libérer des obligations et de l’enfermement.
A. Oparine disait que les dépendances des organismes simples étaient très significatives et importantes face aux conditions externes. La sélection naturelle des organismes simples ou primitifs était certainement une tendance vers l’élimination de ces dépendances, parce qu’ils étaient menacés de mort, tout simplement. Une autre étape dans ce type de libération de l’organisme des entraves face aux conditions externes a été précisément de trouver la stabilité de l’organisme, que nous trouvons chez les animaux à sang chaud.
On sait que les animaux à sang chaud, sont programmés pour ne jamais trop s’écarter des variations de température avec une réactivité quasi imperfectible, qu’il fasse chaud, froid, humide ou sec. Maintenant dans l’organisme de ces animaux non seulement la température, indépendamment des conditions externes et de surface, est maintenue constante, mais aussi l’acidité, la concentration d’oxygène et de dioxyde de carbone, et la teneur en sucre et en acides aminés, le rapport entre le phosphate et le calcium… Tout est dans une norme forcée.
Cette étape libératrice permet aux animaux à sang chaud de survivre dans un très large éventail de changements climatiques.
La recherche scientifique, à elle seule nous conduit à une analyse approfondie de l’adaptabilité de toutes ses formes, qui incluent la vie sur Terre.
L’orientation des plantes vers la lumière et la recherche de la réalité à travers la méthode analytique des mathématiques ne sont-elles pas essentiellement les mêmes ? Tous les phénomènes en mouvement essaient de résoudre plus de conflits, de problèmes et de contraintes ne sont-ils pas les derniers anneaux du processus de l’adaptation dans le monde vivant pour un enchaînement complet ?
Lorsque nous avons étudié l’adaptation sous ses formes les plus primitives, sur la base de faits objectifs, y a-t-il des raisons de changer cette méthode lors de l’étude de l’adaptation dans les catégories supérieures ? L’adaptation est le principe essentiel du courant de l’évolution.
Cette étude a commencé à différents niveaux et a progressé sans rencontrer d’obstacles
Dans tous les processus d’adaptation, plus le système est rudimentaire, primitif et initial, plus il est sous-développé et enfermé ; plus le système est développé et évolué, plus il est libre et détendu.
La nécessité de la liberté pour l’être humain
À propos de l’homme, nous avons dit que « L’homme est devenu l’homme depuis qu’il est libre ».
Comme les poissons qui ne peuvent pas survivre sans eau ; les humains ne peuvent pas progresser et devenir créatifs, productifs, innovants dans tous les domaines, sans liberté.
La liberté n’est pas une caractéristique propre ou une originalité de l’homme, c’est sa qualité et sa nature.
La liberté est inhérente à la nature humaine ; sans cette liberté, l’homme est un animal.
Ignorer ou restreindre la liberté humaine est le crime le plus grave contre les droits de l’homme. « Nécessité ne connaît pas de loi. »
L’avenir de chaque pays, de chaque société, de chaque famille, de chaque individu et, finalement, l’avenir de la société humaine ne dépend pas des mythes et des légendes ancestraux.
L’apprentissage d’une véritable communauté dès les premiers jours a été l’une des caractéristiques de la constitution humaine. Toutefois, une représentation complémentaire émerge : celle d’un espoir fondé sur l’échange des connaissances prenant à contrepied la vision catastrophiste du monde. Dans le sens du courant de l’évolution, la contradiction entre les instincts de barbarie, hérités du stade antérieur de l’évolution de la société primitive, et la croissance des techniques de travail, a été supprimée et, en bref, le conflit entre l’instinct et le cerveau a été résolu en faveur du cerveau. Un espoir que nous pouvons rendre bien réel.
Des relations sociales complexes ont commencé ; et les sociétés qui s’adaptent mieux aux nouvelles conditions de vie ont une organisation sociale plus élevée, c’est-à-dire plus progressive et plus complète, et ont montré une plus grande unité, force et vitalité.
Karl Marx – bien sûr, plus tard en tant que pur matérialiste, était en désaccord avec ses paroles de jeunesse – en effet, dans sa jeunesse il expliquait que la nature d’une espèce, d’un genre, réside dans la nature de ses activités vitales ; et l’activité libre et consciente est une caractéristique de l’espèce humaine. La nature humaine est une activité de conscience et de liberté.
Par conséquent, l’homme avec ses caractéristiques, est sorti de l’obligation de la nature et est devenu consciemment et librement actif, une activité qui était tout à fait différente de la précédente. Son évolution n’est plus biotique, – à laquelle s’ajoute un nouvel organe – mais son évolution est sociale.
Dès lors, on peut dire que plus les êtres humains sont libres, plus ils résolvent les problèmes environnementaux et les contraintes sociétales.
Ainsi, plus les êtres humains sont à l’abri de la subordination des relations cruelles, ou encore plus les êtres humains sont libérés des entraves des instincts aveugles, plus ils sont unis avec eux-mêmes.
En tous cas, résoudre les contraintes et les conflits pour parvenir à la convergence et l’unité, sont les seuls objectifs du processus de l’évolution.
Nous devons considérer l’humanité entière comme un grand être collectif. Il est évident que pour toutes formes de sociétés progressistes, ce qui ne sert pas l’unité et l’intégrité est imparfait et déficient.
Tout converge au même but. L’union, l’harmonie et la fluidité sont les critères fondamentaux du courant de l’évolution.
Questions sur les principes de l’évolution
Voici quelques pistes de réflexions
Nous avons expliqué les quatre principes de courant de l’évolution.
A – La complexité des phénomènes dans tout le processus de l’évolution
– L’évolution est un processus complexe. Jusqu’où peut-elle aller ? Combien de temps ? Quel est le but de cette complexité ?
B – Accélération dans le courant de l’évolution
Étant donné que le processus évolutif s’accélère, existe-t-il un centre qui attire tous les mouvements de l’évolution qui en se rapprochant de ce centre augmente la vitesse ? A-t-il un centre d’attraction ? A-t-il un but ou non ?
C – « irréversibilité » dans le processus de l’évolution
– Le processus évolutif est un processus irréversible, alors ce flux à sens unique ne devrait-il pas aller vers un objectif et une destination spécifique ? Comme le sommet d’une montagne à gravir pour l’alpiniste, la dialectique de la société nous guide vers quel genre de sommet ?
D – L’adaptation, le principe essentiel de l’évolution
– Le processus évolutif est l’un après l’autre, plus adapté, donc plus libéré. Quel est le but de l’adaptation ? Cette continuité et cette adaptation ont-elles un objectif, une intention et une direction ?
Existe-t-il un modèle à suivre ?
Interrogeons-nous !
Depuis au moins dix ans, la Norvège, la Suède et la Finlande occupent les premières places du classement mondial de la liberté de la presse. À cette constatation, il faut ajouter que les pays scandinaves sont aussi les plus sûrs au monde avec un modèle social remarquable bâti sur une grande tolérance et une redistribution des richesses. Ils sont également souvent réputés pour la place que la femme occupe dans la société.
Pourquoi dans les pays nordiques y-a-t-il moins de délinquance ?
Peut-on tirer des enseignements du modèle nordique ?
Quels sont les rôles des femmes dans les pays scandinaves ?
Précisément, quelle est la relation entre le rôle des femmes et les contraintes dans la société ?