LA DÉCOUVERTE DES RAYONS X PAR RÖNTGEN ET DÉBUT DE LA RADIOGRAPHIEAVEC LES RAYONS X ET LA RADIOLOGIE, RÖNTGEN BOUSCULE LE MONDEWilhelm Röntgen (1845-1923) réalise le 22 décembre 1895 la première radiographie en se servant de la main de son épouse. Wilhelm Röntgen naît le 27 mars 1845 à Lennep, en Allemagne, de Charlotte Constanze Frowein et Friedrich Röntgen, manufacturier dans le domaine du textile. Sa famille déménage durant son enfance à Apeldoorn, aux Pays-Bas, et il entre alors à l’institut Martinus Herman van Doorn. Il intègre en 1862 l’école technique d’Utrecht, mais il en sera expulsé pour avoir caricaturé un professeur. Trois années plus tard, il entre à l’université d’Utrecht où il étudie la physique, avant d’entrer à l’école polytechnique fédérale de Zurich et de s’y consacrer au génie mécanique. C’est en 1869 qu’il soutient sa thèse avant de devenir l’assistant du professeur Kunt. C’est à la chaleur spécifique des gaz qu’est consacré le premier article qu’il publie en 1870, avant de s’intéresser à la conductivité thermale des cristaux, à l’influence de la pression sur l’indice de réfraction de certains fluides ou encore à l’influence magnétique sur les plans de la lumière polarisée. Pour autant, l’apogée de sa carrière sera marquée par ses travaux sur les rayons cathodiques qui le conduisent à faire la découverte d’une nouvelle catégorie de rayons. Sa carrière s’est conclue par l’attribution du prix Nobel de physique en 1901. Il est dans une certaine mesure le précurseur de nombreuses techniques d’imagerie actuelles, notamment médicales.La radiographie – Histoire de la découverte des rayons X et de leur application en médecineEn novembre 1895 à Würzburg (Allemagne), Wilhelm Röntgen remarque que le verre du tube cathodique qu’il utilise pour ses expériences émet un rayonnement invisible capable d’impressionner une plaque photographique. Il montre aussi que ces rayons, qu’il nomme X, causent la fluorescence de divers matériaux et qu’ils sont d’autant plus absorbés que les éléments ont un numéro atomique élevé. Il effectue les premières radiographies d’un être vivant.La préhistoire : décharges électriques dans les gaz En 1838, le physicien, chimiste britannique, connu pour ses travaux fondamentaux dans le domaine de l’électromagnétisme, l’électrochimie, l’induction électromagnétique, le diamagnétisme et l’électrolyse. Michael Faraday (1791-1867) s’intéresse aux décharges électriques dans les gaz raréfiés grâce au dispositif suivant : une anode et une cathode sont placées en vis-à-vis dans un tube en verre, la cathode est mise sous tension et si celle-ci est assez élevée cela déclenche une étincelle entre les deux électrodes. Si on diminue la pression du gaz dans l’ampoule, on constate que l’apparence de l’étincelle se change en une émanation violette. Faraday pense alors avoir découvert un quatrième état de la matière qu’il nomme « matière radiante ». Cette expérience fut reprise tout au long du XIXe siècle en variant de nombreux paramètres (nature du gaz, forme du tube, pression dans l’ampoule…) mais la nature du phénomène observé restait incomprise. Les progrès techniques dans la conception des ampoules à vide et des pompes à vide permettent au physicien allemand Plücker d’observer que le vide poussé (pression de l’ordre de 100 Pa) rend le tube très résistant au passage du courant : la haute tension ne provoque plus qu’une fluorescence verte sur certaines parois du tube en verre et en particulier en face de la cathode. En 1869, son élève Hittorf prouve que cette lueur est due à l’arrivée sur le verre de rayons qui se propagent en ligne droite depuis la cathode. Pour cela il dispose une croix métallique face à la cathode et observe l’ombre de cette croix sur la paroi du tube opposée à la cathode. Ces rayons seront nommés « rayons cathodiques ». Il montre également que les rayons cathodiques peuvent être déviés par un aimant.Par la suite, le chimiste et physicien Crookes perfectionnera encore le dispositif en créant les tubes qui portent son nom. Au sein d’un tube de Crookes, la pression résiduelle est comprise entre 1 et 100 Pa et la cathode est concave pour concentrer le rayonnement. Ce sont ces tubes qui permettront au physicien anglais Thompson d’élucider la nature du rayonnement cathodique en découvrant l’électron en 1897 et à l’allemand Röntgen de découvrir les rayons X.
La découverte des rayons X En 1895, le physicien allemand Wilhelm Röntgen alors âgé de 50 ans étudie le rayonnement cathodique avec des tubes de Crookes. Il s’intéresse plus précisément à la pénétration des rayons dans le verre. Il a déjà été constaté à l’époque que les rayons cathodiques peuvent franchir la paroi du tube et pénétrer de quelques centimètres dans l’air. Dans la soirée du 8 novembre, au cours de ses travaux préliminaires il décide de recouvrir le tube d’un cache en carton noir. Il constate alors qu’un écran recouvert d’une couche de platinocyanure de baryum placé fortuitement en face du tube devient fluorescent lors de la décharge. Or il sait qu’à cette distance, la fluorescence ne peut pas être due aux rayons cathodiques. Il éloigne encore l’écran et constate que la fluorescence persiste malgré l’augmentation de la couche d’air à traverser. Puis il intercale des objets entre l’ampoule et l’écran : une feuille de papier, une feuille d’aluminium, du bois, du verre et même un livre de mille pages. À chaque fois la fluorescence persiste : il en conclut qu’il vient de découvrir un rayonnement distinct de celui émis par la cathode, très pénétrant puisqu’il est capable de traverser la matière. Ces rayons étant inconnus jusqu’alors, il les nomme « X » du nom de l’inconnue en mathématiques. Il consacre les dernières semaines de 1895 à manipuler en solitaire et parvient à attribuer les caractéristiques suivantes aux rayons X :Ils sont faiblement absorbés par la matière. Mais cette absorption augmente avec la masse atomique des atomes absorbants : une fine couche de plomb suffit à stopper le rayonnement produit avec ses sources de rayons X.Ils sont diffusés par la matière. C’est l’origine du rayonnement de fluorescence.
Ils impressionnent une plaque photographique.Ils déchargent les corps chargés électriquement.
Il montre également que les rayons ont pour origine la paroi du tube de verre à l’endroit où arrive le rayonnement cathodique (i.e. les électrons). Dans sa première communication faite à la Société Physico-Médicale de Würzburg « Sur un nouveau type de rayon » il remarque que « si l’on met la main entre l’appareil à décharges et l’écran, on voit l’ombre plus sombre des os de la main dans la silhouette un peu moins sombre de celle-ci. » Röntgen décrit la première image radiographique. Il réalise également le premier cliché radiographique le 22 décembre 1895 en intercalant la main de son épouse entre le tube de Crookes et une plaque photographique. Les parties les plus denses et épaisses sont les plus sombres sur la plaque : on distingue une bague sur le majeur.Röntgen se verra attribuer le premier Prix Nobel de physique en 1901 en récompense « des services extraordinaires rendus possibles par sa découverte des rayons remarquables qui portent son nom »
Premières utilisations en imagerie médicale Les rayons X suscitent immédiatement un vif intérêt au sein du public : les premières radiographies font le tour du monde par voie de presse et il ne faut pas longtemps pour que la radioscopie (observation sans prise de cliché) et la radiographie deviennent des attractions de foire
Le corps médical saisit très vite l’intérêt offert par cette technique d’imagerie. Le dentiste allemand Walkhoof présente la première radiographie dentaire deux semaines seulement après la communication de Röntgen à la Société Physico-Médicale de Würzburg. Le temps de pause est très long, 25 minutes, et la qualité du cliché ne permet pas le diagnostic, mais les perspectives ouvertes sont importantes.
L’usage des rayons X pour réaliser des images médicales se répand dans le monde entier dès 1896. En 1897, la France se dote du premier laboratoire de radiologie grâce au docteur Béclère qui met en place, à ses frais, une installation radioscopique dans son service de médecine générale à l’hôpital Tenon. Une radioscopie du thorax des patients permet le dépistage systématique de la tuberculose. Il inaugure également des cours de radiologie médicale, persuadé que cette technique va devenir indispensable à la pratique médicale. Ses efforts lui valent dans un premier temps d’être méprisé par ses collègues médecins qui lui reprochent de « déshonorer le corps médical en devenant photographe » avant d’être reconnu comme le pionnier de la diffusion de cette technique.Les premiers manipulateurs opèrent sans protection, ils sont donc constamment soumis au bombardement des rayons X. Leurs mains en particulier sont en première ligne : elle maintient l’écran ou la plaque photographique et ne sont donc pas protégées par ce dernier. Le premier effet du rayonnement est la radiodermite : une brûlure grave qui apparaît après un temps d’incubation. À plus long terme un nombre croissant de praticiens déclenche des cancers. En une quinzaine d’année les amputations des doigts et de la main et les décès parmi les praticiens se sont généralisées. Le corps médical prend alors conscience de la nocivité des rayons X sur les tissus humains. Les effets en sont cumulatifs, il faut donc prendre des mesures de protection, c’est la naissance de la radioprotection. Les appareils commencent à être conçus pour permettre une manipulation à distance et le praticien est abrité derrière une vitre plombée pour minimiser l’exposition aux rayons. Pendant la première guerre mondiale, Marie Curie est à l’origine de la création d’un service de radiologie aux armées dont elle prend la direction. Elle fera équiper des camions d’appareils radiologiques (surnommés les « petites Curie ») qui permettront de monter au front traiter les blessés non-rapatriables à l’arrière. Plus d’un million d’examens radiologiques seront réalisés pendant la guerre évitant ainsi les complications et sauvant sans doute la vie de milliers d’hommes.
Wilhelm Röntgen (1845-1923)En 1896, Wilhelm Röntgen a fait pour la première fois une conférence-démonstration publique de son appareil à rayons X, à Würzburg, en Allemagne. Wilhelm Conrad Röntgen était un physicien allemand qui a découvert la forme hautement pénétrante de rayonnement connue sous le nom de rayons X le 8 novembre 1895. Il a reçu le premier prix Nobel de physique (1901), « en reconnaissance des services extraordinaires qu’il a rendus par la découverte des rayons remarquables qui porteront son nom par la suite. Ce rayonnement à haute énergie, bien que d’abord appelé rayons de Röngen, est devenu connu sous le nom de rayons X. Sa découverte a initié des améliorations révolutionnaires dans la réalisation de diagnostics médicaux et a permis de nombreuses nouvelles avancées en physique moderne..
Wilhelm Conrad Roentgen (1845 – 1923) – Sa vie et ses contributionsLe physicien allemand Wilhelm Conrad Röntgen a été le premier à produire et à détecter systématiquement un rayonnement électromagnétique dans une gamme de longueurs d’onde aujourd’hui appelée rayons X ou rayons Röntgen. Sa découverte des rayons X a été une grande révolution dans les domaines de la physique et de la médecine et a électrisé le grand public. Cela lui a également valu la médaille Rumford de la Royal Society de Londres en 1896 et le premier prix Nobel de physique en 1901. Il est également connu pour ses découvertes en mécanique, chaleur et électricité. Cette vidéo ci-dessous montre comment William Röntgen a fait la découverte et comment elle a été mise à profit.
Pendant des décennies, il avait étudié les effets de la charge électrique sur la réponse et l’apparence des tubes à vide. La science de l’électricité était encore relativement nouvelle et il restait beaucoup à comprendre. Ses configurations utilisaient des composants relativement simples selon les normes d’aujourd’hui.
Il a mené une série d’expériences en 1895 dans lesquelles il a connecté un type de tube à vide (visualisez une ampoule sur les stéroïdes) appelé un tube Hittorf-Crookes à un générateur de charge électrostatique précoce et très puissant connu sous le nom de bobine de Ruhmkorff, similaire à ce qui déclenche des étincelles. un moteur de voiture pour démarrer. Il essayait de reproduire un effet fluorescent observé avec un autre type de tube à vide appelé tube de Lenard. Le filament à l’intérieur produisait un flux d’électrons bien connu, appelé rayon cathodique. À sa grande surprise, cela a produit une fluorescence sur un écran recouvert d’un composé appelé platinocyanure de baryum, à plusieurs mètres de distance. Cela lui suggéra qu’un effet jusque-là inconnu et entièrement invisible était en train de se produire. On sait maintenant que le rayon cathodique avait excité les atomes de l’aluminium pour produire des rayons X,Il a également découvert que lorsque sa main est passée entre le tube à vide chargé électriquement et l’écran recouvert de platinocyanure de baryum, il a vu ses os. Il a reproduit ce phénomène avec sa femme, provoquant l’horreur.
Après avoir secrètement confirmé ses découvertes, il publie un article intitulé « Sur un nouveau type de rayons » (Über eine neue Art von Strahlen) en 1896. Cette révélation et son application quasi immédiate à toutes sortes d’imagerie médicale lui valent un diplôme de médecine honorifique. . Il a obtenu la médaille Rumford de la Royal Society de Londres en 1896 et son prix Nobel a été décerné en 1901.Décès:
Röntgen mourut à Munich le 10 février 1923 d’un carcinome de l’intestin
Wilhelm Conrad Roentgen (1845 – 1923)Wilhelm Conrad Röntgen était un physicien allemand qui a découvert la forme hautement pénétrante de rayonnement connue sous le nom de rayons X le 8 novembre 1895. Il a reçu le premier prix Nobel de physique (1901), « en reconnaissance des services extraordinaires qu’il a rendus par la découverte des rayons remarquables qui porteront son nom par la suite. Ce rayonnement à haute énergie, bien que d’abord appelé rayons de Röngen, est devenu connu sous le nom de rayons X. Sa découverte a initié des améliorations révolutionnaires dans la réalisation de diagnostics médicaux et a permis de nombreuses nouvelles avancées dans la physique moderne.
https://www.humanite.fr/avec-les-rayons-x-et-la-radiologie-rontgen-bouscule-le-monde-588964
https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/physique-wilhelm-rontgen-1111/
http://www.bibnum.education.fr/sites/default/files/RONTGEN-ANALYSE.pdf
https://www.universalis.fr/encyclopedie/decouverte-des-rayons-x/
https://journals.openedition.org/bibnum/714
https://www.todayinsci.com/2/2_10.htm#death
https://www.famousscientists.org/wilhelm-rontgen/
23 Janvier 1896 – Annonce de la découverte des rayons X par Roentgen