« L’OTAN rouge » – Traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle autour de l’URSS L’annonce de la remilitarisation de la République fédérale d’Allemagne (RFA), nouveau membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), précède de peu la conclusion du pacte de Varsovie entre huit pays d’Europe de l’Est.En réaction à l’entrée de la RFA dans l’OTAN, l’URSS créé un «OTAN oriental» ou «OTAN rouge» avec sept pays communistes d’Europe de l’Est. L’entente contient un accord politique ainsi qu’une convention militaire.Des représentants de huit pays d’Europe de l’Est -Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, République démocratique allemande (RDA), Roumanie, Tchécoslovaquie- sont réunis à Varsovie, en Pologne, afin de signer un traité « d’amitié, de coopération et d’aide mutuelle ».Huit ans après le début de la guerre froide, la signature des accords ou pacte de Varsovie, complète le Conseil d’assistance économique mutuelle (Comecon) créé le 25 janvier 1949. Les forces nationales sont intégrés sous le commandement unifié soviétique. Seule la Yougoslavie n’en fait pas partie. Ce pacte a été le garant de la sécurité de la zone d’influence du camp socialiste autour de l’U.R.S.S.Le premier ministre d’URSS, Nikolaï Boulganine, est présent à la signature du traité formant cette alliance. Son commandant suprême sera le ministre de la Défense soviétique, le maréchal Ivan S. Koniev. On estime à 6 millions d’hommes les troupes du pacte, un nombre nettement supérieur aux effectifs de l’OTAN stationnés en Europe. Présent lui aussi à l’événement, le ministre de la Défense de la Chine communiste, Peng Teh-huai, assure les pays membres de sa solidarité.
De fait ce pacte servira aussi à stopper toutes tentatives d’émancipation des pays de l’Europe de l’Est, comme en Hongrie ou en Tchécoslovaquie. Après la chute du mur de Berlin, le 25 février 1991 les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays qui sont encore membres du pacte de Varsovie (U.R.S.S., Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie) se réunissent à Budapest pour dissoudre la structure militaire de l’ancien bloc socialiste.
La structure politique de l’alliance sera également démantelée le 1er juillet.
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