Déclenchement de la Révolution culturelle en Chine
Ce jour-là, le Premier ministre chinois de l’époque, Chun Lai, a prononcé un discours annonçant le début de la révolution culturelle chinoise.
La révolution culturelle en Chine a commencé par des réformes des affaires gouvernementales, au cours desquelles de nombreux membres du Parti communiste ont été purgés. Avec la mort de Mao en 1976, Huakofeng a été élu son successeur.
Quelque temps plus tard, l’opposition à la Révolution culturelle en Chine s’est intensifiée et des milliers de membres du Parti communiste évincés pendant la Révolution culturelle sont retournés à leurs postes. La veuve de Mao et un certain nombre d’autres fondateurs de la révolution culturelle chinoise ont ensuite été jugés.
L’échec du Grand Bond en avant, à la fin des années 50, alimente les critiques à l’endroit de Mao. Celui-ci quitte même la présidence du pays qu’assume Liu Shao-ch’i à partir de 1959. Le désir de changement exprimé par des intellectuels chinois et l’opposition politique qui se développe à l’endroit de Mao incitent ce dernier à en appeler à la lutte au révisionnisme. En 1965, des accusations publiques sont portées contre les intellectuels jugés réactionnaires (ex. l’affaire Wu Han).
La publication de la «Circulaire du 16 mai», l’année suivante, marque une radicalisation du mouvement qui atteint un nouveau sommet avec la création des Gardes rouges. Ces milliers d’adolescents ralliés aux idées maoïstes propagent les idées de la Grande révolution prolétarienne à travers le pays. Leur combat contre les symboles de la Chine traditionnelle et le déviationnisme s’accompagne de violences et d’intimidation. Les Gardes rouges seront responsables de milliers d’affrontements et de morts avant leur dissolution, en 1967. L’épreuve permettra néanmoins à Mao de consolider son pouvoir. Un discours de Chiang Ching, veuve de Mao, est particulièrement révélateur de cette révolution culturelle :
Révolution de l’Opéra de Pékin.
Discours typique de la révolution culturelle chinoise dans lequel se combinent la politique et l’art. Les différents arts (théâtre, peinture, littérature, etc.) sont alors au service d’une cause politique précise -la révolution prolétarienne telle que définie par les tenants de la Bande des quatre.
Les arts qui n’épousent pas fidèlement cette approche sont réprouvés, voire réprimés. Le discours a été prononcé par Chiang Ching, l’ex-épouse de Mao et l’une des membres de la «Bande des quatre», arrêtée après la mort de Mao et jugée dans un procès qui fera les manchettes dans le monde entier. À partir de 1977, le Parti communiste chinois jugera sévèrement ces «erreurs» associées à la déviation «ultra-gauchiste».
Pendant la Révolution culturelle, des dizaines de millions de personnes ont été persécutées, avec un nombre estimé de morts allant de centaines de milliers.
https://www.jstor.org/stable/42669597
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1653
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=392
https://www.rts.ch/archives/tv/information/point/3437106-revolution-culturelle.html