Le traité était bien les germes de la Seconde Guerre mondialeAprès quatre années de combats dévastateurs, la Première Guerre mondiale prend fin en 1919 à Versailles. Le traité, qui représente la « paix » pour les uns et un « diktat » pour les autres, sème aussi les germes de la Seconde Guerre mondiale, qui éclatera vingt ans plus tard.19 mars 1920 : le Sénat américain refuse de ratifier le traité de Versailles
Près d’un demi-siècle après la proclamation de l’Empire allemand, le président français Clémenceau savoure sa revanche le 28 juin 1919, lorsque les délégués allemands vaincus signent le traité de paix dans la Galerie des Glaces, à l’endroit même où l’Allemagne avait précédemment proclamé son empire. La Première Guerre mondiale était terminée.Un bureau Louis XV avait été placé au centre de la salle sous le tableau emblématique de Louis XIV intitulé Le Roi gouverne tout seul. La séance a duré 50 minutes. L’occasion solennelle, qui n’a pas été célébrée avec décorum ni musique, a réuni 27 délégations représentant 32 puissances. Les quatre représentants des principales puissances alliées étaient à table : Clémenceau pour la France, Wilson pour les USA, Lloyd George pour la Grande-Bretagne et Orlando pour l’Italie. La délégation allemande était composée de Müller, le ministre des Affaires étrangères, et d’un juriste, le docteur Bell.
Les négociations s’étaient révélées difficiles.
Le traité avait été rédigé lors d’une conférence de paix tenue à Paris à partir du 18 janvier; mais l’Allemagne avait été exclue du marché, tandis que les Alliés en débattaient seuls, incapables de s’entendre entre eux : la France voulait éliminer définitivement la menace allemande et paralyser le pays, la Grande-Bretagne voulait préserver son statut, les États-Unis rêvaient d’un monde pacifique avec la création de la Société des Nations , et l’Italie voulait reprendre les territoires qui lui avaient été promis en 1915.Le traité fut finalement présenté à l’Allemagne le 7 mai.1919 C’était très dur. Les contre-propositions présentées le 29 ont toutes été rejetées. L’Allemagne a refusé de signer. Le 17 juin 1919, les Alliés donnent cinq jours à l’Allemagne pour décider ou faire reprendre la guerre. L’Allemagne a accepté le « diktat ». On ne peut nier que les conditions étaient quelque peu draconiennes. L’Allemagne assume la responsabilité de la guerre et perd 68 000 km² de territoire, dont l’Alsace et la Lorraine, annexées en 1870, et 8 millions d’habitants. Une partie de la Prusse occidentale est cédée à la Pologne, qui accède à la mer par le fameux « corridor polonais », et l’Allemagne s’engage à payer la somme écrasante de 20 milliards de marks-or en réparations réclamées par la France. De plus, il a perdu la majeure partie de son minerai et de sa production agricole. Ses colonies ont été confisquées et sa force militaire a été paralysée. Humiliée, l’Allemagne bouillonnait de vengeance. Une nouvelle guerre, que tout le monde espérait éviter, se profilait déjà à l’horizon presque aussitôt que la délégation allemande s’en était éloignée.
A ce propos Nehru a écrit : « Un « autre » regard sur l’Histoire du Monde »
Lettres N°67 ; 156 et 172
Les impérialismes rivaux, dans leur désir et leurs tentatives d’exploiter diverses parties du monde, entraient de plus en plus en conflit. Tandis que la Société des Nations parlait pieusement de désarmement et ne faisait rien, le spectre de la guerre semblait toujours se rapprocher. De nouveau, les puissances ont commencé à se regrouper pour le conflit qui semblait inévitable.
Nous constatons ainsi qu’après la guerre mondiale, l’Europe, comme le monde entier dans une certaine mesure, était comme un chaudron bouillonnant. La paix de Versailles et les autres traités n’amélioraient pas les choses. La nouvelle carte de l’Europe a réglé certains vieux problèmes nationaux en libérant les Polonais, les Tchèques et les peuples baltes.Mais en même temps, elle créa de nouveaux problèmes nationaux en plaçant une partie du Tyrol autrichien sous l’Italie, et une partie de l’Ukraine sous la Pologne, et par d’autres distributions territoriales malheureuses en Europe de l’Est. L’arrangement le plus curieux et le plus irritant était celui du corridor polonais et de Dantzig. L’Europe centrale et orientale a été «balkanisée» par la création de nombreux petits nouveaux États, ce qui signifiait plus de frontières, plus de barrières douanières, plus de haines brutales.
https://en.chateauversailles.fr/discover/history/key-dates/treaty-versailles-1919