Histoire – Chypre, carrefour entre l’Occident et l’OrientOn se souvient que le 1er avril 1955, les Chypriotes grecs avaient déclenché une lutte armée contre la Grande-Bretagne. Ils voulaient ainsi obliger la puissance coloniale à renoncer à sa position intransigeante — clairement définie la Chambre des communes — selon laquelle elle ne permettrait « jamais » à l’île de devenir totalement indépendante. En désespoir de cause, la vaste majorité des Chypriotes ont pris les armes pour que leur droit à l’autodétermination soit reconnu. Au cours des quatre années de lutte armée qui suivirent, la Grande-Bretagne réussit à entraîner la Turquie dans le conflit avec l’intention de compliquer le problème et de prolonger ainsi sa domination sur l’île. Cette politique à courte vue devait s’avérer futile. Après une intense activité diplomatique, de laquelle avait été exclue la partie directement intéressée, les « accords de Zurich et de Londres » furent conclus contre la volonté du peuple chypriote. Les accords furent signés d’abord par la Grèce et la Turquie, ensuite par la Grande-Bretagne. Devant les pressions et les contraintes auxquelles eurent recours ces puissances dans un pays encore soumis au joug colonial, les leaders chypriotes avaient dû céder. En fait, ils n’avaient pas le choix d’agir autrement car leur refus aurait abouti au maintien du système colonial et à la poursuite de combats meurtriers.La souveraineté nationale
Les accords de Zurich et de Londres prévoyaient l’élaboration d’une Constitution, l’octroi à la Grande-Bretagne — en toute souveraineté — de deux bases militaires et la conclusion de deux traités : l’un dit de garantie qui serait conclu entre la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni ; l’autre sanctionnant une « alliance » entre la Grèce, la Turquie et Chypre, aux termes duquel Athènes et Ankara auraient le droit de faire stationner des contingents de troupes armées sur le territoire de l’île. Toujours aux termes de ces arrangements, la Constitution chypriote — que le médiateur de l’ONU, M. Galo Plazza, devait par la suite qualifier de « bizarrerie constitutionnelle » — ne pouvait être modifiée sans le consentement préalable des trois puissances dites « garantes ». La Constitution, en suscitant un déséquilibre entre la majorité grecque (82 % de la population) et la minorité turque (18 %) et en introduisant ainsi des facteurs de division et de conflit dans l’appareil de l’Etat jusqu’au point de le paralyser, s’est révélée totalement inapplicable, malgré la bonne volonté manifestée par la majorité grecque chypriote. D’autre part, le « traité de garantie » — auquel on avait conféré force de loi constitutionnelle — accordait aux trois puissances signataires le droit d’intervenir dans les affaires intérieures de Chypre, en violation des lois internationales de non-ingérence dans les affaires de pays tiers. Au moins l’une de ces trois puissances, en l’occurrence la Turquie, s’est octroyé le droit de recourir à la violence pour assurer le respect de cette clause. C’est ainsi que les principes fondamentaux de la démocratie furent bafoués et que la souveraineté de Chypre, en tant que membre à part égale des Nations unies, fut abolie dans la pratique. Quand il devint évident que la Constitution — dont les dispositions étaient incommodes, antidémocratiques et absolument inapplicables — devenait de plus en plus inopérante, Mgr Makarios prit l’initiative en 1963 de soumettre au leader de la minorité turque, le Dr Fazil Kutchuk, à l’époque vice-président de la République, un certain nombre de propositions tendant à aplanir les difficultés intérieures qui avaient surgi, en dehors de toute intervention étrangère. Cependant, le gouvernement d’Ankara prit sur lui de rejeter arbitrairement, et cela au nom de la minorité turque, les propositions formulées par le chef de l’Etat. La tension et les violents incidents qui s’ensuivirent avaient culminé dans la démission des membres turcs du gouvernement. Le Dr Kutchuk proclama « la mort » de la République. Le gouvernement d’Ankara eut recours aux menaces et à la violence sous le prétexte de protéger les Chypriotes turcs, mais en réalité afin d’imposer le partage de l’île et annexer une partie, sinon la totalité de son territoire.Les efforts du gouvernement de Nicosie pour aboutir à un règlement Devant cette menace, le gouvernement chypriote tente par des moyens divers d’aboutir à une solution pacifique. Le Conseil de sécurité est saisi de l’agression turque le 27 décembre 1963. En janvier 1964, le gouvernement de Nicosie participe avec beaucoup de bonne volonté à une conférence réunie à Londres, et au cours de laquelle il propose que Chypre devienne une république unitaire, régie démocratiquement, où les droits des minoritaires seraient totalement sauvegardés. Après l’échec de la conférence, provoqué par l’intransigeance de la Turquie, le Conseil de sécurité fut de nouveau saisi de l’affaire en février 1964. Dans une résolution adoptée le 4 mars, te Conseil de sécurité, après avoir qualifié Chypre d’Etat « souverain » et après s’être référé à l’article 2 de la charte interdisant le recours à la force ou aux menaces dans les relations internationales, a décidé de faire stationner à Chypre des unités des Nations unies chargées de maintenir la paix. En outre, le Conseil a nommé un médiateur dont la mission serait de favoriser « une solution concertée et un règlement pacifique, conformément à la charte des Nations unies, et en tenant compte du bien-être du peuple de Chypre dans son ensemble (…). »Le rapport de M. Galo Plazza
Le médiateur, M. Galo Plazza (qui succède à M. Tuomioja après le décès de celui-ci), présente son rapport en mars 1965. Tout en s’abstenant de formuler des recommandations précises, il indique clairement comment le problème devrait être, à son avis, résolu. Il rejetait l’argumentation des Chypriotes turcs en faveur d’une fédération, en la qualifiant de « fausse solution de désespoir ». Il envisageait, pour sa part, un Etat pleinement indépendant, démilitarisé et unitaire, au sein duquel les Turcs chypriotes bénéficieraient de leurs droits, individuellement et en tant que groupe, droits qui impliqueraient des garanties internationales. Le règlement interviendrait sous l’égide des Nations unies. Tout en formulant des réserves à l’égard de certains aspects de ce projet, les gouvernements de Chypre et de Grèce l’accueillirent favorablement comme un document pouvant servir de base pour de futures négociations. Par contre, la Turquie et les leaders de la communauté turque chypriote rejetèrent aussitôt le rapport Plazza et mirent fin à leur coopération avec le médiateur de l’ONU.Dans une nouvelle tentative de favoriser un règlement pacifique, le gouvernement chypriote présente, en octobre 1965, au secrétaire général des Nations unies, une « déclaration d’intention » dans laquelle il proposait de reconnaître aux Turcs chypriotes des droits bien plus étendus que ceux énoncés dans la convention de Rome et dans la Déclaration des droits de l’homme. Il offrait non seulement de prendre des mesures pour assurer l’exercice de ces droits mais acceptait aussi que des garanties internationales soient données à la minorité turque. Cependant, l’offre fut rejetée par les Turcs. Par une résolution adoptée avec une majorité écrasante, en décembre 1965 (n° 2.077 XX), l’Assemblée générale des Nations unies reconnaissait, une fois de plus, l’ « entière souveraineté » de Chypre, à qui elle reconnaissait le droit de régler ses affaires « sans intervention ou ingérence étrangère ». Mais la Turquie refuse de prendre en considération cette résolution et insiste pour que le problème soit résolu par des négociations bilatérales avec la Grèce. Pour des raisons évidentes, la Turquie a toujours présenté le problème chypriote comme un conflit l’opposant à la Grèce. Le gouvernement de Nicosie n’a jamais accepté cette thèse. Chypre n’est pas seulement un territoire dont on se dispute la possession. Il s’agit d’une île et d’un peuple dont la langue historique est bien connue, et qui aurait dû être libre depuis fort longtemps de déterminer son avenir selon les principes démocratiques. Cependant, malgré ses réserves, et avec la volonté d’explorer toutes les possibilités d’un règlement, le gouvernement chypriote n’a pas fait d’objection à ce qu’un dialogue s’instaurât entre la Grèce et la Turquie. Les négociations, après avoir traîné pendant dix-huit mois, se soldèrent par un échec, enregistré lors de la rencontre en Thrace, en septembre 1967, entre les premiers ministres de Grèce et de Turquie.La crise de novembre-décembre 1967 souligne l’urgence d’un règlement pacifique. C’est ainsi que le Conseil de sécurité a invité les parties intéressées, par sa résolution du 22 décembre 1967, d’accepter les bons offices du secrétaire général de l’ONU. Le gouvernement chypriote a immédiatement accepté cette offre, car il a toujours estimé que la meilleure solution au problème ne pouvait être trouvée que dans le cadre et selon les principes des Nations unies. Il soumit aussitôt une série de propositions constructives visant à éliminer les germes d’un conflit armé. En particulier, le gouvernement de Nicosie est favorable à la démilitarisation complète de l’île, impliquant le retrait de toutes les forces non chypriotes à l’exception, pour le moment, des soldats de l’ONU. On maintiendrait ainsi en activité les seules forces des Nations unies et la police chypriote. Certaines garanties de l’ONU seraient cependant nécessaires pour protéger Chypre contre une attaque extérieure. Quant à une solution sur le fond, le président de la République chypriote a récemment soumis au secrétaire général de l’ONU un ensemble de propositions qui pourraient servir de base de discussion. Il est souhaitable que la partie adverse prenne en considération ces propositions dans un esprit de bonne volonté. Entre-temps, le gouvernement de Nicosie a levé, unilatéralement, toutes les restrictions qui limitaient la liberté de mouvement des Turcs chypriotes.Si la partie adverse manifestait suffisamment de bonne volonté, les leçons tirées des vicissitudes du passé pourraient servir à mettre fin à une crise qui a trop longtemps mis en péril la sécurité et la paix en Méditerranée orientale, et à aboutir à une solution pacifique ardemment souhaitée par le gouvernement chypriote. Il n’est pas possible dans un article d’énumérer et d’analyser en détail tous les facteurs se rapportant au problème de Chypre. J’ai tenté d’esquisser sommairement l’évolution de certains événements, en indiquant où en sont les choses aujourd’hui. J’espère avoir réussi à démontrer que le gouvernement de Chypre s’est engagé à rechercher une solution pacifique. [Depuis son Indépendance, en 1960, et malgré les difficultés mentionnées ci-dessus, Chypre a tenté de jouer sur la scène internationale un rôle beaucoup plus substantiel que ne l’auraient autorisé ses dimensions et le nombre de ses habitants. La géographie a situé l’île au carrefour de trois continents ; la nature l’a comblée de ressources et d’attraits naturels ; par son histoire et son patrimoine culturel, Chypre peut se mesurer à nombre d’autres pays. Notre Etat entretien des relations amicales avec tous les pays. Ardent partisan des Nations unies, il a dans toutes occasions appuyé les principes de la charte de cette organisation internationale, persuadé qu’il est que ces principes constituent à notre époque le meilleur moyen de résoudre équitablement les problèmes Internationaux. Parallèlement, Chypre, en tant que membre du Conseil de l’Europe et du Commonwealth, tente de promouvoir les principes et les objectifs de ces organisations.Dans le domaine des relations internationales, Chypre a poursuivi une politique de non-alignement et, en la personne du président Makarios, a participé aux conférences de Belgrade (1961) et du Caire (1964). Le non-alignement pour Chypre est une question de principe. Il lui permet d’aborder les problèmes internationaux en toute objectivité, à la lumière des principes énoncés par la charte des Nations unies, et de ne pas emboîter le pas, par routine, à l’un des blocs mondiaux. Bien que Chypre appartienne, par ses origines, sa tradition et sa civilisation, au monde occidental, elle est néanmoins très proche de deux autres continents en raison de sa situation géographique et de son passé en tant que pays colonisé.]Histoire Chypre
1571 Chypre est conquise par les Ottomans. Ces derniers organisent sur l’île, alors peuplée de Grecs, l’immigration de quelque 20 000 Turcs musulmans d’Anatolie, qui sont avec les Chypriotes convertis, les ancêtres des Chypriotes turcs.4 juin 1878 Au Congrès de Berlin, l’Empire ottoman cède à la Grande-Bretagne le droit d’administrer Chypre, mais en garde la souveraineté formelle.
5 novembre 1914 Suite à la déclaration de guerre ottomane aux Alliés, Chypre est annexée par la Grande-Bretagne.24 juillet 1923 La Turquie vaincue doit reconnaître cette annexion et renonce à toute revendication sur Chypre (Traité de Lausanne).
10 mars 1925 L’île devient finalement une colonie de la Couronne britannique. Commence alors un mouvement en faveur de l’autodétermination, qui porte les germes de l’actuel différend gréco-turc : tandis que de nombreux Chypriotes grecs souhaitent former une union avec la Grèce, l’Enosis, la communauté turque s’y oppose, prônant la partition de l’île, Taksim.21 octobre 1931 Première révolte des Chypriotes grecs contre l’occupant anglais, émeute connue sous le nom d’Oktovriana.
15 janvier 1950 Comme l’église orthodoxe chypriote, 96% des Chypriotes grecs se prononcent en faveur du rattachement à la Grèce, lors d’un réferendum organisé par l’archevêque Makarios III.
Juillet 1954 Les Britanniques élaborent une nouvelle Constitution acceptée par la population d’origine turque mais rejetée par l’EOKA (Organisation nationale des combattants chypriotes), pro-grecque. La police militaire britannique secourt un blessé pendant des affrontements à Nicosie, 1956.
1er avril 1955 Début de la lutte armée menée par l’EOKA contre les Britanniques.
6-7 septembre 1955 Conférence tripartite Grande-Bretagne, Grèce, Turquie sur Chypre et émeutes anti-grecques à Istanbul.1956 Après la nationalisation du canal de Suez et l’expédition anglo-française contre l’Egypte, Chypre devient la plus grande base militaire britannique en Méditerranée orientale.
15 novembre 1957 La communauté turque crée le TMT (Türk Mudafa Teskilat), « Organisation de la résistance turque ». 1958 Les affrontements intercommunautaires se multiplient, d’abord à Nicosie puis dans toute l’île.
11 et 19 février 1959 Accords tripartites de Zürich et Londres entre le Royaume-Uni, la Grèce et la Turquie, et signature d’un traité préparant la naissance d’un Etat chypriote indépendant. Elaboration d’une Constitution, dont le communautarisme est la clé de voûte. Indépendance de Chypre, violences intercommunautaires Archevêque de l’île depuis 1950 et partisan de l’Enosis, Mgr Makarios (1913-1977), devient le premier président en 1960.16 août 1960 Proclamation de l’indépendance de la « République de Chypre », dirigée par un président grec, l’archevêque Makarios, et par un vice-président turc, Fazil Küçük.
30 novembre 1963 Suite à des propositions de modifications constitutionnelles du président Makarios, qui sont perçues par la communauté turque comme visant à abolir les règles essentielles du partage communautaire du pouvoir et à restreindre les droits de la minorité turque, des violences intercommunautaires se déclenchent. Au mois de décembre, les affrontements font plus de 130 morts.
4 mars 1964 Adoption de la résolution 186 de de l’ONU créant l’UNFICYP (Force de l’ONU chargée du maintien de la paix à Chypre) forte de 7000 hommes, chargée d’assurer la surveillance des lignes du cessez-le-feu et le maintien de la zone tampon.19 décembre 1972 Signature d’un accord d’association entre la République de Chypre et la Communauté européenne. Il entre en vigueur le 1er juin 1973. Le coup d’Etat et la division de l’île
15 juillet 1974 Mgr Makarios est renversé par un coup d’État de la garde nationale chypriote, encouragé par la junte militaire au pouvoir à Athènes depuis le 21 avril 1967, qui place à la présidence un ennemi déclaré des Turcs, Nicolas Sampson, favorable à l’Enosis. L’opération fait 200 morts Chypriotes-grecs.
20 juillet 1974 Le Premier ministre turc, Bulent Ecevit, ordonne l’opération « Attila ». Les troupes turques débarquent à Kyrenia dans le nord de Chypre pour une « opération de paix qui vise à protéger les Chypriotes turcs ».
23 juillet 1974 Chute des « colonels » au pouvoir à Athènes et fin du putsch à Nicosie, où le chef du Parlement Glafcos Cléridès assure l’intérim.
24-30 juillet 1974 Les trois puissances garantes de l’indépendance de Chypre (Royaume-Uni, Grèce et Turquie) réunies à Genève, instituent une « zone de sécurité » tenue par les Casques bleus de l’ONU et reconnaissent l’existence de deux administrations autonomes.14-16 août 1974 L’armée turque progresse vers l’est et occupe le nord de Chypre, soit 38 % du territoire, entraînant la partition de l’île et poussant à l’exil 80 000 Chypriotes grecs. A la suite de ces événements, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte un certain nombre de résolutions qui élargissent le mandat de l´UNFICYP afin que la Force puisse surveiller le cessez-le-feu de facto déclaré le 14 août 1974.
1er novembre 1974 L’Assemblée générale de l’ONU vote la résolution 3212 demandant le renforcement de l’UNFICYP pour contrôler la « ligne verte » ou « ligne Attila » de 180 kilomètres qui coupe l’île et la capitale Nicosie d’est en ouest.
7 décembre 1974 Mgr Makarios revient à la présidence jusqu’en 1977.
13 février 1975 Le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash proclame « l’Etat autonome, laïc et fédéré de Chypre ».2 août 1975 G. Cléridès et R. Denktash signent à Vienne à l’issue d’un cycle de négociations intercommunautaires, un accord sur l’échange de population. 110 000 Chypriotes turcs sont regroupés au Nord ; 585 000 Chypriotes grecs (dont 180 000 refoulés du Nord) s’installent dans le Sud.
Juin 1976 Rauf Denktash est élu « Président de l’Etat fédéré turc de Chypre ». Négociations et perspectives européennes
12 février 1977 Rauf Denktash et Mgr Makarios signent à Vienne, sous l’égide de l’ONU, un accord basé sur le principe d’un Etat fédéral bi-communautaire, bi-zonal et non-aligné.15 novembre 1983 La République turque de Chypre du Nord (RTCN) est proclamée, mais reconnue uniquement par Ankara.
30 janvier-2 février 1988 Première rencontre, depuis dix ans, des chefs de gouvernement grec et turc, à Davos en Suisse.
3 juillet 1990 Le gouvernement de la République de Chypre demande son adhésion à la Communauté européenne. Rauf Denktash et Ankara menacent d’intéger totalement la RTCN à la Turquie.
10 avril 1992 La résolution 750 du Conseil de sécurité de l’ONU réaffirme l’indépendance, l’intégrité territoriale et la citoyenneté unique de l’île, dans le cadre d’une fédération bi-communautaire et bi-zonale.
14 février 1993 Glafcos Cléridès est élu président de la République de Chypre, 19 ans après son intérim consécutif à la fin du putsch de 1974.
30 juin 1993 Dans un avis, la Commission européenne estime « recevable » la demande d’adhésion de Nicosie et souligne que le gouvernement chypriote l’a faite « au nom de toute l’île ».Novembre 1993 La Grèce et Chypre signent un accord de défense commune. Regain des tensions et crise des missiles
4 janvier 1997 Le gouvernement Cléridès annonce l’achat de missiles russes S-300. Colère d’Ankara qui menace d’intervenir militairement et décide de négocier de son côté avec la Belgique et les Pays-Bas l’achat de missiles sol-air. L’émissaire américain obtient finalement du président Cléridès un délai de 18 mois avant le déploiement des missiles.
4-5 novembre 1997 Ankara organise au nord de Chypre les plus grandes manœuvres militaires depuis 1974. Premiers pas vers l’adhésion à l’Union européenne Le Conseil « Affaires générales » de l’UE,
30 mars 1998, marque le début du processus d’adhésion de la première vague des pays candidats (« groupe de Luxembourg »).30 mars 1998 Les négociations d’adhésion de la République de Chypre avec Bruxelles débutent. La Turquie et la RTCN officialisent la création d’un « conseil d’association » parallèle au conseil d’adhésion de la République de Chypre à l’Union européenne.
4 décembre 2001 Première rencontre entre Glafcos Cléridès et Rauf Denktash depuis quatre ans. Le sommet a lieu dans la zone tampon séparant le sud du nord de l’île. Ils décident d’ouvrir en janvier 2002 des négociations directes pour mettre fin à la division de l’île. Echec du plan de paix de l’ONU et adhésion à l’Union européenne Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan (au centre), rencontre le Chypriote-grec Glafcos Cléridès (à gauche) et le Chypriote-turc Rauf Denktash (à droite), lors d’une visite à Chypre en mai 2002.
16 janvier 2002 Début des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, entre les deux dirigeants qui se rencontrent hebdomadairement.
30 juin 2002 Les négociations se terminent sans qu’un accord de principe ait été trouvé.11 novembre 2002 Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, présente un plan au Conseil de sécurité proposant la réunification de Chypre en un seul pays sous gouvernement fédéral, composé de deux Etats égaux. Ce plan est remis à G. Cléridès et R. Denktash qui doivent se prononcer sur les propositions du plan avant la date limite du 28 février 2003.
16 février 2003 Tassos Papadopoulos, chef du parti de centre droit Diko, est élu président de la République de Chypre avec 51,51% des voix contre le président sortant Glafcos Cléridès qui recueille 38,80% des suffrages. Le Président Tassos Papadopoulos (à gauche) et le ministre des affaires étrangères Georgios Iacovou signent le traité d’adhésion pour la République de Chypre.
24-31 mars 2004 Négociations quadripartites (Grèce, Turquie, Chypriotes grecs et Chypriotes turcs) à Buergenstock en Suisse. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, soumet son plan de réunification de l’île, « révisé et amendé » et tente de parvenir à un accord avant l’adhésion de Chypre à l’Union européenne le 1er mai 2004. Des désaccords persistant entre les parties, Kofi Annan décide de soumettre son plan par référendum aux deux communautés le 24 avril 2004.24 avril 2004 Référendums à Chypre sur la réunification de l’île : les Chypriotes grecs rejettent massivement le plan de réunification de l’ONU par 75,83% des voix, alors que les Chypriotes turcs le plébiscitent avec 64,91% de « oui ». 1er mai 2004 L’île de Chypre intègre l’Union européenne, mais la partition de l’île étant maintenue, le droit communautaire ne s’appliquera pas à la partie turque du nord de l’île.
20 février 2005 Elections législatives anticipées en République turque de Chypre du Nord (RTCN) : le Parti républicain turc (CTP, centre gauche) du premier ministre Mehmet Ali Talat, favorable au plan de réunification de l’île proposé par l’ONU, remporte les élections avec 44,5 % des voix.
17 avril 2005 Le « Premier ministre » chypriote turc Mehmet Ali Talat, partisan d’une réunification de Chypre, remporte sans surprise, avec 55,6% des voix, l’élection « présidentielle » en RTCN.21 mai 2006 Le président chypriote grec Tassos Papadopoulos, qui, à la tête du Parti démocratique DIKO, avait fait voter contre le plan de réunification de l’ONU lors du référendum d’avril 2004, sort vainqueur du scrutin des premières élections législatives depuis l’entrée de Chypre dans l’Union européenne.
11 décembre 2006 Les ministres des affaires étrangères européens décident un gel partiel des négociations avec la Turquie en raison de son refus d’appliquer à Chypre les dispositions de l’union douanière qui la lient à l’Union européenne, en particulier l’ouverture de ses ports et aéroports aux navires et aux avions chypriotes. Reprise des négociations pour la réunification8-9 mars 2007 Après la démolition en janvier par les Chypriotes turcs d’une passerelle controversée à Nicosie rue Ledra, les autorités grecques entament la démolition d’un morceau du mur de séparation, dans le même lieu emblématique du vieux Nicosie sous les applaudissements des habitants.
1er janvier 2008 Chypre intègre la zone euro.26 février 2008 Elu le 24 février président de la République de Chypre, le communiste Demetris Christofias annonce son intention de relancer les discussions avec les Chypriotes turcs. Leader du Parti communiste AKEL, D. Christofias a été élu au second tour de l’élection présidentielle avec 53,36 % des voix.
21 mars 2008 Le président chypriote, D. Christofias, et le leader chypriote turc, Mehmet Ali Talat, ouvrent à Nicosie des discussions, sous l’égide de l’ONU. Les deux dirigeants conviennent d’amorcer des négociations formelles dans trois mois en vue de la réunification et de rouvrir au plus vite une rue emblématique du centre historique de Nicosie. 3 avril 2008 Le passage de la rue Ledra, traversant la capitale divisée, est ouvert, 35 ans après sa fermeture, donnant lieu à des scènes de liesses populaires.1er juillet 2008 Lors d’une réunion préparatoire, Demetris Christofias et Mehmet Ali Talat acceptent le principe d’une « fédération bi-communale et bizonale basée sur l’égalité politique ». Cette fédération comprendrait un gouvernement fédéral ayant la personnalité morale à l’international et deux Etats fédérés grec et turc totalement égalitaires.
3 septembre 2008 Demetris Christofias et Mehmet Ali Talat rouvrent les pourparlers directs dans la zone tampon de Nicosie placée sous le contrôle de l’ONU.
13 octobre 2008 Les dirigeants chypriotes grecs et turcs décident d’annuler leurs exercices militaires annuels en signe de bonne volonté, parallèlement à la poursuite des négociations.
19 avril 2009 Au Nord, le Parti de l’unité nationale (UBP, nationaliste) dirigé par Dervis Eroglu, favorable à la partition de l’île, remporte les élections avec 44% des suffrages, ce qui lui donne la majorité absolue au Parlement.28 avril 2009 La Cour de justice des Communautés européennes reconnaît dans son arrêt Apostolides c/Orams le droit à la restitution à leurs propriétaires Chypriotes grecs des propriétés situées dans le Nord dont ils ont été spoliés.
26 juin 2009 Ouverture d’un nouveau point de passage, le septième, entre la ville turque de Yesilirmak et la ville grecque de Kato Pyrgo.
10 septembre 2009 Lancement de la deuxième phase de négociations entre Demetris Christofias et Mehmet Ali Talat.
31 janvier -2 février 2010 Rencontre entre le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, le President de la Republique de Chypre, Dimitris Christofias (à g.), et le responsable chypriote turc Mehmet Ali Talat, à Nicosie, février 2010. Le secrétaire général de l’ONU Ban-Ki Moon effectue un déplacement sur l’île, pour la première fois de son mandat, afin d’appuyer le processus de négociations.
18 avril 2010 Election « présidentielle » dans la partie turque de Chypre. Le nationaliste Devis Eroglu l’emporte sur le « président » sortant Mehmet Ali Talat. Le nouveau « président » connu comme un tenant d’une ligne dure dans le dossier chypriote s’engage néanmoins à faire avancer les négociations pour la réunification de Chypre.26 mai 2010 Reprise des négociations entre les dirigeants des deux communautés.
CHYPRE (ACCORD)
Le Premier ministre (M. Harold Macmillan) : Je pense que le Comité souhaiterait que je donne, à ce premier moment possible pour moi, la dernière position sur Chypre. Je suis heureux d’informer l’Assemblée que, lors de la conférence de Chypre, un accord a maintenant été conclu entre les trois gouvernements de la Grèce, de la Turquie et du Royaume-Uni et les représentants des deux principales communautés de l’île.Hon. Membres Entendre entendre. Le Premier ministre Les conclusions de la Conférence, qui comprennent des documents longs et détaillés, seront publiées dans un Livre blanc. La Conférence est née immédiatement des négociations qui se sont déroulées entre les Gouvernements grec et turc depuis la fin de l’année dernière. Le gouvernement de Sa Majesté a été, à un stade précoce, informé de ces négociations lors d’une réunion à Paris en décembre entre mon très honorable. et savant ami le ministre des Affaires étrangères et les ministres des Affaires étrangères de la Grèce et de la Turquie. Dès le départ, le gouvernement de Sa Majesté a apporté son plein appui à cette initiative. Nous avons clairement indiqué aux deux autres gouvernements que, à condition que nos besoins militaires soient satisfaits, d’une manière qui ne puisse être contestée, par le maintien de bases sous souveraineté britannique, ainsi que la fourniture des droits et facilités nécessaires à leur fonctionnement, nous étaient prêts à envisager le transfert de souveraineté par le gouvernement de Sa Majesté sur le reste de l’île.
Les négociations entre la Grèce et la Turquie se sont poursuivies dans le contexte de cette prise de position du gouvernement de Sa Majesté. Ils ont abouti aux accords conclus entre les Premiers ministres grec et turc à Zurich le 11 février de cette année. Nous avons convenu avec nos alliés grecs et turcs que le texte des documents convenus à la conférence et signés aujourd’hui ne sera pas publié avant qu’ils n’aient eu le temps de retourner dans leurs capitales et de faire rapport à leurs collègues. Je suis sûr que l’Assemblée comprendra que les parlements grec et turc ont également le droit d’être informés de première main de ces importants accords. Les documents, y compris les accords conclus entre les ministres grec et turc des affaires étrangères à Zurich, seront donc déposés devant l’Assemblée sous la forme d’un livre blanc lundi prochain. Ils seront également publiés à Nicosie par le Gouverneur. Je dirai seulement à ce stade que les accords conclus à Zurich tiennent pleinement compte des droits du peuple chypriote et représentent un compromis juste et honorable entre les intérêts de la Grèce et de la Turquie. Ils rétablissent l’amitié et l’alliance entre ces deux pays si essentielles à notre sécurité à tous. Nos amis grecs et turcs ont pris comme point de départ de leurs discussions la prémisse que le Royaume-Uni conserverait sous la souveraineté britannique les zones, ainsi que les droits et facilités nécessaires, qui sont nécessaires pour lui permettre de remplir ses obligations stratégiques dans la région. Ils ont également accepté de garantir notre jouissance continue de ces installations.
Dès que les deux Premiers ministres se sont entendus sur cette base la semaine dernière, les ministres des Affaires étrangères de la Grèce et de la Turquie se sont rendus à Londres. Ils apportaient avec eux les accords de Zurich pour discussion avec le gouvernement de Sa Majesté. Ils nous ont fait comprendre que, s’ils avaient tout au long de leurs propres négociations accepté les exigences britanniques, ils n’avaient fait aucune tentative pour y répondre en détail. C’était à nous de le dire. En même temps, ils ont clairement indiqué qu’ils étaient convaincus que nos exigences pourraient être satisfaites d’une manière tout à fait acceptable pour nous.
Nous avons discuté pleinement de la situation avec les ministres des Affaires étrangères de la Grèce et de la Turquie et avons fait suffisamment de progrès pour que nous nous sentions justifiés de convoquer une conférence, qui a commencé le 17 février avec la participation non seulement des trois gouvernements, qui étaient représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, mais aussi des communautés chypriotes grecques et chypriotes turques, représentées respectivement par l’archevêque Makarios et le Dr Kutchuk. A l’ouverture de la Conférence, mon très honorable. et le savant ami le ministre des Affaires étrangères, au nom du gouvernement de Sa Majesté, a fait une déclaration sur la position du gouvernement de Sa Majesté. Cette déclaration stipulait que, sous réserve de l’acceptation de leur exigences énoncées, le Gouvernement de Sa Majesté a accepté les documents approuvés par les chefs des Gouvernements de la Grèce et de la Turquie comme base convenue pour le règlement définitif du problème de Chypre.
Nos exigences étaient que deux zones soient maintenues sous pleine souveraineté britannique, ainsi que les droits nécessaires pour garantir que ces zones soient utilisées efficacement comme bases militaires, et que des garanties satisfaisantes soient données par la Grèce, la Turquie et la République de Chypre pour la l’intégrité de ces zones et pour notre utilisation et jouissance des droits nécessaires.
La déclaration stipulait également que des dispositions devaient être prises pour la protection des droits de l’homme fondamentaux des différentes communautés de Chypre, pour la protection des intérêts des membres des services publics, pour le règlement des questions de nationalité des personnes affectées par le règlement et pour la prise en charge par la République de Chypre des obligations appropriées de l’actuel Gouvernement chypriote, y compris le règlement des réclamations.
La déclaration indiquait clairement que le gouvernement de Sa Majesté se félicitait du projet de traité d’alliance et coopérerait à la défense commune de Chypre. Enfin, nous avons déclaré que la constitution de la République devait entrer en vigueur et que les instruments nécessaires devaient être officiellement signés le plus tôt possible et que la souveraineté serait alors transférée à la République de Chypre.
Cette déclaration a été formellement acceptée par les ministres des affaires étrangères grec et turc au nom de leurs gouvernements comme fournissant, avec les documents approuvés par les chefs des gouvernements grec et turc à Zurich, la base convenue pour le règlement définitif du problème de Chypre. . L’archevêque Makarios, en tant que représentant de la communauté chypriote grecque, et le Dr Kutchuk, en tant que représentant de la communauté chypriote turque, ont également accepté la déclaration et les documents de Zurich sur la même base. Nos exigences ont donc été pleinement satisfaites.
L’acceptation mutuelle par les parties à la Conférence de la position formellement connue constitue la base ferme et convenue sur laquelle sera bâti le règlement final. Les instruments l’enregistrement de ces arrangements ont été paraphés à Lancaster House aujourd’hui.
À ce stade, je voudrais dire à quel point la solution réussie de ce problème déroutant est due à la détermination et à la persévérance de mon très honorable. et savant ami le ministre des Affaires étrangères et mon très honorable. Ami le secrétaire colonial. Dans tout cela, ils ont longtemps porté une lourde responsabilité avec la plus grande compétence et patience. Toutes les parties à la Conférence souscrivent fermement à l’objectif de donner pleinement effet à la constitution et aux traités dès que possible. Un certain nombre de dispositions pratiques ont été prises à cet effet, dont les détails seront annoncés très prochainement.La question a été soulevée de la possibilité pour Chypre de rester dans une certaine forme d’association avec le Commonwealth. C’est une question sur laquelle, bien entendu, le peuple chypriote lui-même devrait avoir la possibilité d’exprimer son point de vue lorsqu’il en a les moyens constitutionnels. C’est aussi une question qui doit concerner d’autres gouvernements du Commonwealth. Si, en temps voulu, le Gouvernement chypriote déclare qu’il souhaite rester associé au Commonwealth, le Gouvernement du Royaume-Uni, en consultation avec d’autres membres du Commonwealth, examinera avec bienveillance la manière la plus appropriée de satisfaire ce désir. J’espère—en fait, j’ai confiance—que tous les députés. Les membres, de tous les côtés du Comité, salueront cet accord. Je crois que nous avons clos un chapitre d’amertume et de conflits dans l’histoire de Chypre et que nous nous engageons maintenant, avec nos alliés grecs et turcs et le peuple chypriote lui-même, dans une nouvelle approche où le partenariat et la coopération prennent la place de conflits et de dissensions. Le facteur manquant qui nous a si longtemps échappé était l’accord de la Grèce et de la Turquie sur les termes du règlement.
C’est maintenant chose faite et l’amitié restaurée entre la Grèce et la Turquie, qui s’accompagne d’une réconciliation entre les deux principales communautés de l’île, est la caractéristique essentielle des nouveaux arrangements. Le facteur manquant qui nous a si longtemps échappé était l’accord de la Grèce et de la Turquie sur les termes du règlement. C’est maintenant chose faite et l’amitié restaurée entre la Grèce et la Turquie, qui s’accompagne d’une réconciliation entre les deux principales communautés de l’île, est la caractéristique essentielle des nouveaux arrangements. Le facteur manquant qui nous a si longtemps échappé était l’accord de la Grèce et de la Turquie sur les termes du règlement. C’est maintenant chose faite et l’amitié restaurée entre la Grèce et la Turquie, qui s’accompagne d’une réconciliation entre les deux principales communautés de l’île, est la caractéristique essentielle des nouveaux arrangements.
Le Gouvernement de Sa Majesté pense que les accords conclus à Zurich et à Londres aboutiront au retour de la paix à Chypre. Notre but est d’apporter la fin de l’état d’urgence dans les plus brefs délais. Cela impliquera la libération des détenus, les conditions d’une amnistie pour les condamnés et des arrangements pour le retour des exilés.
Pendant toute la période d’urgence, qui a duré près de quatre ans, les hommes et les femmes des forces de sécurité et de la fonction publique chypriote ont persévéré avec courage face au danger dans l’accomplissement de tâches souvent ingrates mais essentielles. Je suis sûr que le Comité voudra leur rendre hommage ainsi qu’au dévouement au devoir du Gouverneur, Sir Hugh Foot, et de son prédécesseur, Lord Harding. [HON. MEMBRES: « Écoutez, écoutez. »]
Je dois ajouter un mot de plus au sujet de la fonction publique. Il est essentiel de maintenir sa continuité et son efficacité. A cette fin, tous les encouragements seront donnés aux membres de la fonction publique pour qu’ils continuent à servir dans l’île. Les intérêts des officiers qui partent, comme de ceux qui restent, seront soigneusement pris en compte, comme ils l’ont été ailleurs lorsque les pays qu’ils servaient sont devenus indépendants.
La Chambre des communes «a reconnu à de nombreuses reprises le rôle des services et des forces de sécurité à Chypre au cours des dernières années. Leur patience, leur courage et leur dévouement au devoir sont au-delà des louanges. Des vies précieuses ont été perdues, des militaires et des civils. Ceux-ci ne pourront jamais être remplacés, mais j’espère que tous ceux qui pleurent leur perte se rendront compte qu’ils ne sont pas morts en vain, car leur sacrifice a empêché l’aggravation des conflits et des querelles, avec tous les dangers qui en découlent.
Je considère cet accord comme une victoire de la raison et de la coopération. Aucune partie n’a subi de défaite. C’est une victoire pour tous. En éliminant une source d’amertume et de division, cela nous permettra, ainsi qu’à nos alliés et au peuple chypriote, de nous concentrer sur le travail commun pour la paix et la liberté.
https://api.parliament.uk/historic-hansard/commons/1959/feb/19/cyprus-agreement