Qui était le Professeur Jérôme Lejeune ?
Jérôme Lejeune, généticien français (découvert d’un chromosome responsable du syndrome de Down)
Jérôme-Jean-Louis-Marie Lejeune (1926-1994)Qui était le Professeur Jérôme Lejeune ? Sa vie, son engagement
Jérôme Lejeune est né en 1926 à Montrouge, en banlieue parisienne. Après des études de médecine, il rejoint en 1952 l’équipe du Professeur Turpin, à l’hôpital Saint-Louis, qui lui confie une consultation destinée aux enfants à l’époque dits « mongoliens ».Sensible à la détresse des enfants handicapés mentaux – tenus à l’écart – et de leurs familles – montrées du doigt –, il décide de leur consacrer sa vie.
Médecin par vocation, Jérôme Lejeune a été très tôt confronté aux difficultés vécues par les enfants déficients intellectuels et leurs familles. A l’époque où la médecine était impuissante à venir en aide à ces enfants, Jérôme Lejeune décida de leur consacrer sa vie. Il est devenu chercheur dans le but de percer le mystère de la façon dont ce trouble de l’intelligence empêche les gens de s’exprimer et de faire prendre conscience des défis auxquels ils sont confrontés. Ses recherches étaient profondément liées à son expertise de clinicien, qui était souvent source de nouveaux domaines de recherche.
Jérôme Lejeune est né en 1926 à Montrouge, en banlieue parisienne. Il a étudié la médecine et est devenu chercheur au CNRS en 1952, devenant finalement un expert français sur les effets des rayonnements atomiques auprès des Nations Unies.
En juillet 1958, alors qu’il analysait le nombre de chromosomes dans des échantillons de tissus d’un enfant trisomique, il découvrit avec Marthe Gautier dans l’équipe de Raymond Turpin, l’existence d’une copie supplémentaire du chromosome 21 . Les chromosomes humains en culture de tissus. Cette condition serait désormais appelée trisomie 21 (syndrome de Down).
Pour la première fois, un lien a été établi entre un état de handicap mental et une anomalie chromosomique.
En 1962, cette découverte extraordinaire a été accueillie par l’attribution du prix Kennedy que Jérôme Lejeune a reçu personnellement du président John F. Kennedy. En 1964, la première chaire de génétique fondamentale est créée pour lui à la Faculté de Médecine de Paris. Tout en prenant la parole lors de milliers de conférences à travers le monde, il entretenait toujours des relations avec les enfants qu’il traitait et leurs familles.
Jérôme-Jean-Louis-Marie Lejeune (1926-1994)Généticien français qui a fait la première identification positive (1959) liant une maladie humaine à une aberration chromosomique. L’anomalie qu’il a identifiée, la trisomie 21, est à l’origine du syndrome de Down, l’une des formes les plus courantes de retard mental. En juillet 1958, alors qu’il examinait les chromosomes d’un enfant dit « mongol », Lejeune découvrit l’existence d’un chromosome supplémentaire sur la 21e paire. Le 26 janvier 1959, Jérôme Lejeune, avec Marthe Gauthier et Raymond Turpin, présentent leur découverte à l’Académie des Sciences. Cela a commencé à faire la lumière sur l’existence de maladies par aberration chromosomique, insoupçonnées jusqu’alors. Lejeune a continué à identifier davantage de liens entre des troubles spécifiques et des anomalies chromosomiques.
https://www.lejeuneclinic.com/about-us/jerome-lejeune
https://todayinsci.com/4/4_03.htm#death
En 1958, dans le laboratoire du Professeur Turpin, le Docteur Jérôme Lejeune, aidé du Docteur Marthe Gautier, découvre la cause du « mongolisme » : un chromosome supplémentaire sur la paire 21. Le 26 janvier 1959, l’Académie des Sciences publie ses travaux scientifiques. Appelée jusque-là « mongolisme » et considérée à tort comme une dégénérescence raciale, cette déficience est en réalité due à la triple présence du chromosome 21 dans la plupart ou toutes les cellules du corps. Pour la première fois au monde, un lien est établi entre la déficience intellectuelle et une aberration chromosomique. Les parents d’enfants atteints de « mongolisme » savent alors que le handicap de leur enfant est un accident génétique, désormais appelé « trisomie 21 ».
Première chaire de génétique : En 1964, Jérôme Lejeune devient Professeur, le premier de Génétique Fondamentale à la Faculté de Médecine de Paris. Tout en restant très disponible pour les familles des enfants handicapés qu’il soigne, il donne des centaines de conférences à travers le monde. Chef de l’unité de cytogénétique à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris, sa consultation devient l’une des plus importantes au monde. Il étudie avec son équipe plus de 30 000 dossiers chromosomiques et suit plusieurs de milliers de personnes atteintes d’une déficience intellectuelle. Jérôme Lejeune a la conviction que toute avancée vers la guérison de l’une de ces maladies donnera la clef pour soigner les autres.
Ce qui le préoccupe, c’est de parvenir un jour à guérir ces patients qui viennent le voir du monde entier. Jérôme Lejeune conduit de nombreux programmes de recherche en ce sens. Or, à sa grande peine, alors que les résultats de sa recherche auraient dû permettre l’avancée de la médecine dans la voie de la guérison, ils sont principalement utilisés pour dépister les enfants porteurs de ces maladies avant leur naissance, conduisant le plus souvent à leur élimination. Ainsi, en 1970, une proposition de loi déposée par le député Peyret est discutée pour autoriser l’avortement « en cas d’embryopathie incurable », telle que la trisomie 21. Clara Lejeune, la fille du Professeur Jérôme Lejeune, raconte :
La Fondation et l’Institut Jérôme Lejeune : C’est pour continuer l’action du Professeur Jérôme Lejeune que la Fondation Jérôme Lejeune a été créée et reconnue d’utilité publique en 1996, avec une triple mission : Chercher, Soigner, Défendre. Un an plus tard, l’Institut Jérôme Lejeune est créé par trois anciens élèves de Jérôme Lejeune pour poursuivre sa consultation médicale et ses travaux de recherche.
