Une indépendance tardive du KazakhstanIndépendance de la République du Kazakhstan.Le Kazakhstan, entre la Russie et l’Asie centrale a été l’un des derniers de l’Union des républiques socialistes soviétiques à acquérir son indépendance, en 1991. Le plus grand pays d’Asie centrale a été le dernier à déclarer son indépendance d’URSS, plus d’un an et demie après le premier pays à l’avoir fait, la Lituanie.La république du Kazakhstan est un pays d’Asie centrale bordé au nord par la Russie, à l’est par la Chine, au sud par le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan, et à l’ouest par la mer Caspienne. Le pays est presque totalement enclavé et la frontière sur la mer Caspienne avec la Russie, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan fait actuellement l’objet de controverses et de négociations. La superficie du pays est de 2,7 millions de kilomètres carrés, ce qui en fait le pays le plus vaste parmi toutes les anciennes républiques soviétiques de la région (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Turkménistan, Ouzbékistan, Kirghizistan et Tadjikistan). Le Kazakhstan est cinq fois plus grand que la France et occupe la neuvième plus grande superficie à l’échelle mondiale (après la Russie, le Canada, la Chine, les États-Unis, le Brésil, l’Australie, l’Inde, l’Argentine et le Kazakhstan). Le Kazakhstan est aussi un pays de steppes (26 % du territoire), de déserts (44 %) ou de semi-déserts, de forêts (14%) et de lacs (48 000). N’oublions pas que le pays compte plus de 6000 km de frontières communes avec la Russie au nord et environ 1500 km avec la Chine au sud. L’amélioration des relations avec ces deux puissants voisins demeure un facteur déterminant pour l’avenir de ce grand pays coincé entre deux grandes puissances. Le pays est aussi une ancienne république soviétique.Nouveaux États indépendants, entre intérêts russes et européens De manière générale, la Russie entretient de bonnes relations diplomatiques avec la plupart de ses anciennes républiques soviétiques. On peut citer parmi elles :
1) Les cinq pays d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan). La Russie mise sur la coopération économique et militaire et surtout la stabilité de cette région, propice aux mouvements islamistes radicaux.
2) Les deux pays du Caucase du Sud (Arménie et Azerbaïdjan). La Russie s’efforce de rester neutre dans le conflit du Haut-Karabakh et soutient le processus de paix qui pourrait permettre le retour à la paix entre Bakou et Erevan.
3) La Biélorussie. La Russie souhaite poursuivre l’intégration dans le cadre de “l’Union d’Etats Russie-Biélorussie”, un rapprochement qui devrait à terme créer un seul Etat entre les deux pays.4) La Moldavie. Même si la Présidente actuelle est une pro-européenne convaincue, elle a assuré qu’elle s’efforcerait à trouver un équilibre entre l’Union européenne et la Russie, ce qui n’a pas déplu à Vladimir Poutine. La Russie va poursuivre la coopération économique avec ce petit pays. A l’inverse, la Russie entretient des relations diplomatiques difficiles avec
1) La Géorgie. En 2008, des combats ont eu lieu dans les deux régions séparatistes pro-russes que sont l’Ossétie-du-Sud et l’Abkhazie. Treize ans après le conflit, les relations ne sont toujours pas rétablies.2) Les trois pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie). Ceux-ci ont été marqués par la période soviétique et redoutent à chaque instant une invasion russe sur leur territoire. Leur appartenance à l’UE et à l’OTAN permet néanmoins de s’assurer d’une protection de leurs frontières.
3) L’Ukraine. Depuis l’annexion illégale de la Crimée par la Russie, les relations entre d’un côté Moscou et de l’autre Bruxelles et Washington se sont fortement dégradées même si tout le monde s’efforce à poursuivre le dialogue pour trouver des solutions pacifiques. Preuve de l’importance de l’Ukraine aux yeux de la Russie, Lénine disait même que : “si nous perdons l’Ukraine, nous perdons la tête.”
Les ex-républiques soviétiques sur la scène géopolitique mondiale
Parmi ces quatorze ex-républiques soviétiques, certaines ont su se placer sur l’échiquier géopolitique mondial. Le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie et l’Ukraine mais pour des raisons différentes. Le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan et l’Ukraine pour leurs exportations vers l’Occident de pétrole, de gaz naturel, de ressources minières et de produits agricoles. L’Ouzbékistan et le Tadjikistan pour leur rôle de pays stables et de soutien à lutte contre le terrorisme en Afghanistan. Leur poids dans la région devrait encore se renforcer à la suite du retrait chaotique et précipité des Américains d’Afghanistan. Tachkent et Douchanbé pourront compter sur l’appui militaire de Moscou afin de protéger leurs frontières, qualifiées parfois de poreuses. L’Arménie pour la défense des Chrétiens dans une région majoritairement musulmane. Un thème cher pour les pragmatiques occidentales. La Biélorussie à cause de sa position géographique, un pays aux portes de l’Europe. Depuis la réélection contestée d’Alexandre Loukachenko l’été dernier, les relations avec Bruxelles et Washington se sont encore dégradées. A l’inverse, d’autres pays comme le Kirghizistan, le Turkménistan, la Moldavie, la Géorgie ou les trois Etats baltes ne représentent pas ou peu d’intérêts politico-économiques pour Washington, Bruxelles. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’y passe rien, simplement que ces pays ne divisent pas l’Ouest et l’Est comme c’est le cas pour le dossier ukrainien.
La République du Kazakhstan
La République du Kazakhstan est un État unitaire doté du système de gouvernement présidentiel. Aux termes de la Constitution, le Kazakhstan est un État démocratique, laïc, légal et social qui reconnaît l’homme, sa vie, ses droits et ses libertés comme les valeurs suprêmes du pays. Le Kazakhstan a obtenu son indépendance le 16 décembre 1991. Astana est la capitale du pays. La langue kazakhe est la langue officielle du Kazakhstan. La langue russe a le statut de langue de communication interethnique. L’unité monétaire utilisée au Kazakhstan est le tenge. Le président de la République du Kazakhstan est le chef de l’État, le plus haut responsable politique, qui détermine les grandes orientations de la politique intérieure et étrangère du pays et représente le Kazakhstan sur la scène internationale. Le Président est le symbole et le garant de l’unité nationale et du pouvoir de l’Etat, de l’inviolabilité de la Constitution, ainsi que des droits et libertés de l’individu et du citoyen. Le Gouvernement met en œuvre les pouvoirs exécutifs, dirige le système des organes exécutifs et exerce le contrôle de leur activité. Le Parlement de la République du Kazakhstan exerce des fonctions législatives et se compose de deux chambres agissant à titre permanent : le Sénat et le Majilis.
Le Sénat est composé de députés, dont deux représentent chaque région du pays, ainsi que les villes d’importance nationale et la capitale du Kazakhstan. Quinze députés du Sénat sont nommés par le Président en tenant dûment compte de la représentation égale des intérêts nationaux et culturels et autres intérêts importants de la société. Le Majilis est composé de 107 députés, dont neuf sont élus par l’Assemblée du peuple du Kazakhstan. La durée des pouvoirs des députés au Sénat est de six ans ; La durée des pouvoirs des députés Majilis est de cinq ans. À l’heure actuelle, il y a trois partis dans les Mazhilis, dont le Parti démocratique populaire « Nur Otan », le Parti démocratique « Ak zhol » du Kazakhstan et le Parti populaire communiste du Kazakhstan. Le pays est divisé en 14 zones administratives et compte 3 villes d’importance nationale. La population du Kazakhstan dépasse 18 millions d’habitants. La structure ethnique de la société, selon le recensement national de 2009, est la suivante: Kazakhs – 63,07%, Russes – 23,7%, Ouzbeks – 2,85%, Ukrainiens – 2,08%, Ouïghours – 1,4%, Tatars – 1,28 %, les Allemands – 1,11% autres – 4,51%.
Couvrant une superficie de 2,724 millions de kilomètres carrés, le pays possède le neuvième plus grand territoire du monde. Au nord et à l’ouest, le pays partage des frontières avec la Russie (7 591 km), avec la Chine à l’est (1 783 km), avec le Kirghizistan (1 242 km), avec l’Ouzbékistan (2 351 km) et le Turkménistan (426 km) au sud . La longueur totale de la frontière terrestre du Kazakhstan avec d’autres États s’élève à 13 200 km. Le Kazakhstan est le plus grand pays enclavé au monde. La majeure partie du pays représente le désert – 44% et les semi-déserts – 14%. Les steppes occupent 26% du territoire du Kazakhstan, tandis que les forêts – seulement 5,5%. Il y a 8 500 rivières dans le pays. La partie nord-est de la mer Caspienne fait partie du pays. La mer d’Aral est divisée entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Au Kazakhstan, il existe 48 000 grands et petits lacs, parmi lesquels Balkhash, Zaisan et Alakol. L’éloignement du pays des océans détermine le climat continental du pays.Il existe plus de 5 000 gisements de ressources minérales dans le pays, dont le coût estimé serait de plusieurs dizaines de billions de dollars. Le pays est classé premier au monde pour les réserves explorées de zinc, de tungstène et de barytine, deuxième pour l’argent, le plomb et les chromites, troisième pour le cuivre et la fluorite, quatrième pour le molybdène et sixième pour l’or. Le Kazakhstan possède également d’importantes ressources pétrolières et gazières et occupe la 9ème place mondiale en réserves prouvées de pétrole, dont la plupart sont situées dans les régions occidentales. De plus, les gisements d’uranium et de charbon du pays sont respectivement les 2e et 8e plus grands au monde. Le Kazakhstan fait partie des dix premiers exportateurs mondiaux de céréales et est l’un des leaders de l’exportation de farine. Près de 70% des terres arables du nord du pays sont occupées par des céréales et des cultures industrielles – blé, orge, mil. Le riz, le coton et le tabac sont cultivés dans le sud du pays. Le Kazakhstan est également célèbre pour ses jardins, ses vignes et ses melons. L’élevage est un autre secteur agricole de premier plan dans le pays. Depuis l’indépendance en 1991, le PIB par habitant a été multiplié par 20, passant de 700 $ US à 14 000 $ US. Selon les experts britanniques, sur 25 des économies les plus dynamiques de la première décennie du XXIe siècle, le Kazakhstan se classe au troisième rang, derrière la Chine et le Qatar. Selon la Banque mondiale, le pays a rejoint le groupe des pays à revenu supérieur à la moyenne.Au cours des années d’indépendance, le Kazakhstan a attiré 200 milliards de dollars d’investissements étrangers, représentant près de 70 % du volume total des investissements étrangers en Asie centrale. Les réserves de change du pays au début du mois de juin 2015 s’élevaient à environ 98 milliards de dollars américains, dont plus de 69 milliards de dollars américains font partie du Fonds national. Dans l’enquête Doing Business 2014 de la Banque mondiale et de l’IFC, le Kazakhstan a été classé 50e. Dans le classement de la compétitivité mondiale de l’International Institute for Management Development (IMD) en 2015, le pays a pris la 34e place, devant l’Espagne, la Turquie, l’Italie et de nombreux autres pays. Le Kazakhstan exporte des produits miniers, du carburant, de l’énergie, des produits des industries métallurgiques et chimiques, ainsi que des céréales.Les principaux partenaires commerciaux du pays sont la Russie, la Chine, l’Europe et les États de la CEI. Pour diversifier son économie, le pays a mis en place avec succès un Programme de Développement Industriel Accéléré et Innovant, stipulant la modernisation des anciennes entreprises et l’ouverture des nouvelles. À l’heure actuelle, le Kazakhstan met en œuvre un projet à grande échelle intitulé « Nouvelle route de la soie » qui envisage la renaissance du rôle historique du pays en tant que pont majeur entre les deux continents. Il est également prévu de transformer le pays en le plus grand centre d’affaires et de transit de la région. D’ici 2020, le volume du trafic de transit à travers le Kazakhstan devrait presque doubler.En 2014, le chef de l’État a annoncé la mise en œuvre de la nouvelle politique économique « Nurly Zhol », conçue pour relier les voies de transit dans différentes régions du Kazakhstan, améliorer et moderniser les infrastructures logistiques, sociales et industrielles. Le Kazakhstan a commencé à mettre en œuvre le Plan de la Nation « 100 étapes concrètes » qui implique des changements radicaux visant à la mise en œuvre des Cinq réformes institutionnelles. En particulier, le programme envisage la formation d’un appareil d’État professionnel, garantissant l’état de droit, l’industrialisation et la croissance économique, l’identité et l’unité et la formation d’un gouvernement responsable. Parallèlement, un programme de modernisation sociale à grande échelle est mené dans le pays impliquant la construction de nouvelles écoles, collèges professionnels et universités, l’ouverture de cliniques médicales et d’hôpitaux modernes, l’amélioration du système de soutien social. Actuellement, le pays abrite 130 groupes ethniques et dispose d’un organe consultatif sur l’harmonisation des relations interethniques qui fonctionne avec succès – l’Assemblée du peuple du Kazakhstan. À Astana, les congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles se tiennent régulièrement.En tant que leader en Asie centrale, le pays apporte une contribution significative à la stabilité de la région. Le pays a fait de grands progrès sur la scène mondiale, comme en témoigne la présidence du Kazakhstan au Sommet de l’OSCE tenu à Astana en décembre 2010. Une autre initiative importante a été le lancement de la Conférence sur l’interaction et les mesures de confiance en Asie, la Conférence asiatique analogue de l’OSCE. Les activités du Kazakhstan en tant que président de l’Organisation de la coopération islamique, la principale organisation du monde islamique, ont reçu des commentaires positifs de la communauté internationale. Le pays est un leader bien établi dans le mouvement antinucléaire mondial.Le Kazakhstan est un État membre de l’Union économique eurasienne.
🇰🇿Dans l'une des écoles de Simferopol au #Kazakhstan, les enfants suivent déjà des cours de formation militaire – Ria Novosti Crimea.
Ils participent à des exercices d'arts martiaux et d'entraînement – Vladimir Konstantinov, président du Parlement de la République du Kazakhstan. pic.twitter.com/KOHTCgMgdJ— Militant.André.D (@Circonscripti18) March 15, 2023
La base de la prospérité du Kazakhstan est la croissance stable dans tous les secteurs de son économie, la reconnaissance internationale et la stabilité politique. Le Kazakhstan est un pays tourné vers l’avenir, qui conserve sa culture, ses traditions et réalise avec succès son énorme potentiel créatif dans le monde dynamique d’aujourd’hui.
https://www.franceinter.fr/emissions/ailleurs/ailleurs-15-decembre-2011
https://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/kazakhstan-1General.htm