Les réactifs de Grignard sont extrêmement importants dans les synthèses organiquesQui était Victor Grignard ?Biographique – Victor Grignard (1871-1935)
François Auguste Victor Grignard est né à Cherbourg le 6 mai 1871. Il a fréquenté les écoles locales de 1883 à 1887 et en 1889, il a obtenu une bourse à l’École Normale Spéciale de Cluny. Après deux ans, l’école, qui devait former des enseignants pour les écoles secondaires modernes, a été fermée en raison d’un différend entre les partisans des méthodes «classiques» et «modernes» de l’enseignement secondaire. Grignard et ses camarades sont transférés dans d’autres établissements afin de terminer le droit à leurs bourses et Grignard lui-même a la chance d’intégrer l’Université de Lyon, où il est rattaché à la Faculté des Sciences. Il échoue à l’examen de licence en mathématiques et en 1892 il part effectuer son service militaire. Vers la fin de 1893, il est démobilisé et revient à Lyon pour obtenir le diplôme Licencié ès Sciences Mathématiques en 1894. En décembre 1894, après quelques persuasions, il accepte un poste subalterne à la Faculté des Sciences, auprès de Louis Bouveault : il est ensuite promu préparateur et c’est alors qu’il entame sa longue association avec Philippe Barbier. Il obtient le diplôme de Licencié-ès-Sciences Physiques et en 1898 il devient chef des travaux pratiques et rédige également son premier article, conjointement avec Barbier. En 1901, il soutient sa brillante thèse sur les composés organiques du magnésium Sur les Combinaisons organomagnésiennes mixtes et obtient le diplôme de Docteur ès Sciences de Lyon.Il est nommé Maître de Conférences de l’Université de Besançon en 1905 mais il revient à Lyon l’année suivante, occupant un poste similaire jusqu’à son élection comme Professeur-adjoint de Chimie Générale en 1908. En 1909 il prend la direction du Département de Chimie Organique. à Nancy, succédant à Blaise qui s’était installé à Paris, et l’année suivante il devint professeur de chimie organique. Au début de la Première Guerre mondiale, Grignard est mobilisé dans son ancien grade de caporal, mais il sera bientôt chargé d’étudier, à Nancy, le craquage des benzols et, plus tard, de travailler sur les problèmes de la guerre chimique à Paris. Il a visité les États-Unis en 1917-18 en tant que représentant chimique au Comité Tardieu et il a prononcé une conférence à l’Institut Mellon. Après la guerre, il revient à Nancy et, en 1919, il succède à Barbier comme professeur de chimie générale à Lyon. En 1921, il prend un poste supplémentaire de directeur de l’École de Chimie Industrielle de Lyon, devient membre du Conseil de l’Université, et en 1929, il devient doyen de la Faculté des sciences.Les premières recherches de Grignard concernaient
«-isopropy lacétobutyrate d’éthyle et les acides diisopropylbutènedicarboxyliques stéréo-isomères » et l’étude des hydrocarbures insaturés ramifiés. En 1899, sur la recommandation de Barbier, il étudie les composés organomagnésiens et sa découverte de la préparation classique des halogénures d’alkyle de magnésium est communiquée pour la première fois par Henri Moissanà l’Académie des Sciences le 11 mai 1900. Il développa rapidement les applications immédiates de ces réactifs élégants et simples, destinés à jouer un rôle si important dans la synthèse organique qu’à sa mort en 1935, il y avait plus de 6 000 références les concernant dans la littérature. Il a utilisé les agents pour préparer et étudier les alcools, les cétones, les céto-esters, les nitriles et les composés terpéniques plus exotiques et il a développé une méthode pour la synthèse des fulvènes. Il s’est également intéressé à des travaux sur la constitution de composés insaturés par ozonisation quantitative, la condensation d’aldéhydes et de cétones, la séparation des cétones d’alcools tertiaires, le craquage d’hydrocarbures en présence de chlorure d’aluminium et les procédés d’hydrogénation et de déshydrogénation catalytiques sous pressions réduites.Grignard était l’auteur de quelque 170 publications sur ses recherches et, à sa mort, il travaillait à réaliser son ambition de voir un grand ouvrage de référence chimique en langue française. Deux volumes de son Traité de Chimie Organique étaient déjà parus, deux autres étaient prêts à être imprimés et le travail éditorial de deux autres était bien avancé : il devait être terminé plus tard par ses collaborateurs. En 1937, deux de ses élèves, Jean Cologne et Roger Grignard, publient le Précis de Chimie Organique qui est basé sur le cours magistral de Grignard en chimie organique. Grignard a partagé le prix Cahours (Institut de France) en 1901 et à nouveau en 1902, où il a également remporté la médaille Berthelot. En 1905, il reçoit le prix Jecker et en 1912 la médaille Lavoisier. En 1912, le prix Nobel de chimie lui a été conféré, en raison de sa découverte du réactif dit de Grignard, partageant le prix avec Paul Sabatier qui l’a reçu en raison de sa méthode d’hydrogénation de composés organiques au moyen de métaux finement divisés. Dans l’ordre de la Légion d’Honneur, il est nommé Chevalier (1912), Officier (1920) et Commandeur (1933). Il a également été professeur honoraire à l’Université de Nancy (1931) ; il a été docteur honoris causa des universités de Bruxelles et de Louvain, et membre honoraire de la Chemical Society (Londres) et membre étranger de l’Académie royale des sciences de Suède.
Grignard a épousé Augustine Marie Boulant en 1910 et leur fils unique, Roger, a suivi les traces académiques de son père : ils ont également eu une fille. Il est décédé le 13 décembre 1935.
Qui était Victor Grignard ?
Victor Grignard est né à Cherbourg le 6 mai 1871 au numéro 51 rue des Carrières – rue qui porte aujourd’hui son nom. Il fut un élève remarquable et obtint son baccalauréat en 1888. Il fut ensuite admis à l’Ecole Normale de Cluny avant d’entrer à la Faculté des Sciences de Lyon. En 1901, il obtient le diplôme de « Docteur ès Sciences Physiques » après sa thèse sur les composés organiques du magnésium. Il enseigne ensuite à Besançon et à Nancy, revenant à Lyon en 1908 où il restera. Victor Grignard obtient la plus haute distinction internationale, le prix Nobel de chimie, qu’il partage avec Paul Sabatier en 1912. Au début de la Première Guerre mondiale, il rejoint le laboratoire de recherche de l’armée et, en 1917, il se rend aux États-Unis à la tête d’un comité scientifique. En plus de ses travaux sur les composés organiques du magnésium, il a participé à des découvertes clés en chimie organique, alcools et hydrocarbures. Il a développé une quarantaine de procédés de synthèse organique. Ce n’est qu’en 1926 qu’il est admis à l’Académie des Sciences et il ne sera honoré de la « Légion d’Honneur de Commandeur » qu’en 1932. Il continuera à travailler sans relâche jusqu’à sa mort le 12 décembre 1935 lors d’une opération.
Organic synthesis in the glow of
UV light ✨️✨️✨️ pic.twitter.com/0hpvtYkSXJ— Maciek Majdecki (@MajdeckiMaciek) November 25, 2023
«Une étoile est en chacun de nous ; suivons-la et réjouissons-nous de la voir toujours plus haut.»
Victor Grignard (1871-1935)(François-Auguste-)Victor Grignard était un chimiste français et co-récipiendaire et co-récipiendaire (avec Paul Sabatier) du prix Nobel de chimie en 1912, pour son développement de la réaction de Grignard. Il découvre les halogénures d’alkylmagnésium (1901), qui sont préparés en faisant réagir du magnésium avec un halogénure organique dans de l’éther sec, produisant des composés de type RMgX, où X est un halogène (Cl, Br, I) et R un groupe organique. Ces réactifs de Grignard sont extrêmement importants dans les synthèses organiques. Ils sont très polyvalents et permettent la synthèse d’un grand nombre de classes différentes de composés, en particulier les alcools secondaires et tertiaires, les hydrocarbures et les acides carboxyliques facilitent un certain nombre de réactions chimiques et Grignard a passé une grande partie de sa vie à travailler dessus.
https://www.nobelprize.org/prizes/chemistry/1912/grignard/biographical/
https://www.lycee-grignard.fr/biography-victor-grignard.php