En 1954, la première compilation de test réussie et l’exécution d’un programme informatique utilisant ce qui est devenu FORTRAN a été dirigée par Harlan Herrick chez IBM. Il a fallu attendre 1957 pour devenir un produit commercial pleinement opérationnel. Comme son nom l’indique (FORMula TRANslator), Fortran a été conçu comme un langage de haut niveau pour des applications techniques et scientifiques qui nécessitaient principalement des calculs plutôt que de travailler avec des caractères. John Backus chez IBM a supervisé le développement du langage de programmation qui permettrait aux utilisateurs d’exprimer leurs problèmes dans des formules mathématiques communément comprises. En 1958, le langage a été étendu à Fortran II, qui comprenait des sous-programmes, des fonctions et des blocs communs, et en 1962, IBM a introduit le Fortran IV étendu.
Le premier programme FORTRAN réussi s’exécute. 
FORTRAN, acronyme de « FORMula TRANslator », a été inventé chez IBM par un groupe dirigé par John Backus. Le but de FORTRAN était de simplifier le processus de programmation en permettant au programmeur (« codeur ») d’utiliser des expressions simples de type algèbre lors de l’écriture de logiciels. Il a également pris en charge la tâche de garder une trace de l’endroit où les instructions étaient conservées en mémoire – une procédure très laborieuse et sujette aux erreurs lorsqu’elle est entreprise par des humains. FORTRAN est toujours utilisé aujourd’hui dans les applications scientifiques et d’ingénierie, ce qui en fait l’un des plus anciens langages de programmation encore utilisés (COBOL en est un autre). Backus a été nommé membre du Computer History Museum en 1997.
Langage de programmation FORTRAN expliqué
FORTRAN (ou traduction de formules) a été le premier langage de programmation de haut niveau (logiciel) inventé par John Backus pour IBM en 1954, commercialisé en 1957. Fortran est encore utilisé aujourd’hui pour programmer des applications scientifiques et mathématiques. Fortran a commencé comme interpréteur de code numérique pour l’IBM 701 et s’appelait à l’origine Speedcoding. John Backus voulait un langage de programmation plus proche en apparence du langage humain, qui est la définition d’un langage de haut niveau. D’autres programmes de langage de haut niveau incluent Ada, Algol, BASIC, COBOL, C, C++, LISP, Pascal et Prolog.
(1) La première génération de codes utilisés pour programmer les fonctions d’un ordinateur s’appelait langage machine ou code machine. Le code machine est le langage qu’un ordinateur comprend vraiment au niveau de la machine, étant une séquence de 0 et de 1 que les commandes de l’ordinateur interprètent électriquement comme des instructions.
(2) La deuxième génération de code s’appelait langage d’assemblage. Le langage d’assemblage transforme les séquences de 0 et de 1 en mots humains comme « ajouter ». Le langage d’assemblage est toujours retraduit en code machine par des programmes appelés assembleurs.
(3) La troisième génération de code a été appelée langage de haut niveau ou HLL , qui a des mots et une syntaxe à consonance humaine (comme des mots dans une phrase). Pour que l’ordinateur comprenne n’importe quel HLL, un compilateur traduit le langage de haut niveau en langage d’assemblage ou en code machine. Tous les langages de programmation doivent éventuellement être traduits en code machine pour qu’un ordinateur puisse utiliser les instructions qu’ils contiennent.
John Backus a dirigé l’équipe de chercheurs IBM du Watson Scientific Laboratory qui a inventé Fortran. Dans l’équipe IBM se trouvaient des noms notables de scientifiques comme Sheldon F. Best, Harlan Herrick (qui a dirigé le premier programme Fortran réussi), Peter Sheridan, Roy Nutt, Robert Nelson, Irving Ziller, Richard Goldberg, Lois Haibt et David Sayre. L’équipe IBM n’a pas inventé HLL ou l’idée de compiler le langage de programmation en code machine, mais Fortran a été le premier HLL réussi et le compilateur Fortran I détient le record de traduction de code depuis plus de 20 ans. Le premier ordinateur à exécuter le premier compilateur était l’IBM 704, que John Backus a aidé à concevoir.
Fortran a maintenant plus de quarante ans et reste le premier langage de programmation scientifique et industrielle – bien sûr, il a été constamment mis à jour. L’invention de Fortran a lancé une industrie de logiciels informatiques de 24 millions de dollars et a commencé le développement d’autres langages de programmation de haut niveau. Fortran a été utilisé pour la programmation de jeux vidéo, les systèmes de contrôle du trafic aérien, les calculs de paie, de nombreuses applications scientifiques et militaires et la recherche informatique parallèle. John Backus a remporté le prix Charles Stark Draper de la National Academy of Engineering en 1993, le prix national le plus élevé décerné en ingénierie, pour l’invention de Fortran.
Lancement du premier programme FORTRAN, le 20 septembre 1954. Ainsi, le premier programme FORTRAN a été exécuté 3 ans avant la livraison du premier compilateur FORTRAN.
John Backus, pionnier de l’informatique, publie en 1954 un article titré Preliminary Report, Spécifications for the IBM Mathematical FORmula TRANslating System, FORTRAN. Il fallut ensuite deux ans d’effort à l’équipe qu’il dirige au sein d’IBM pour écrire le premier compilateur FORTRAN (25 000 lignes, pour l’IBM 704). Aujourd’hui encore (2007) le langage FORTRAN reste très utilisé, d’une part en raison de la présence de très nombreuses bibliothèques de fonctions utilisables en FORTRAN, d’autre part parce qu’il existe des compilateurs FORTRAN performants qui produisent des exécutables très rapides. Toutefois, beaucoup d’algorithmes même scientifiques sont publiés aujourd’hui (2009) en C et C++, dont les compilateurs sont disponibles sur la plupart des machines.
Le Fortran, ayant été créé à l’époque des cartes perforées (en particulier avec le système FMS), optimisait la mise en page de ses sources dans cette optique, jusqu’au Fortran 90. Le code a dû longtemps par exemple commencer à partir de la 7e colonne et ne pas dépasser la 72e.
La colonne 1 pouvait contenir la lettre C indiquant un « Commentaire »
Les colonnes 1 à 5 à une étiquette numérique facultative de l’instruction, dont la valeur pouvait être limitée à 32767 ou 9999 (en Fortran II des ordinateurs Advanced Scientific Instruments ASI 210 et ASI 2100).
La colonne 6 à l’indicateur « Suite de l’instruction précédente » (souvent un numéro de 1 à 9)
Les colonnes 73 à 80 à l’identification et la numérotation des cartes perforées (souvent les 3 initiales du projet, du chef de projet ou du programmeur, suivies de numéros de 5 chiffres attribués de 10 en 10 pour permettre des insertions de dernière minute).
De nombreux codes industriels ont été écrits depuis longtemps en Fortran et la compatibilité des nouvelles versions avec les précédentes est indispensable, au prix de conserver des notions qui ne s’imposent plus. Le langage BASIC, dans sa version originale (1964) a été conçu comme un petit langage à caractère pédagogique permettant d’initier les étudiants à la programmation, avant de passer aux langages « sérieux » de l’époque : FORTRAN et Algol. On y retrouve donc quelques traits du langage FORTRAN. Il existe des extensions libres, basées sur gcc pour compiler les Fortran 77 et maintenant 90 et 95, entre autres sous Linux. Intel fournit aussi un compilateur propriétaire gratuit pour le Fortran 90, pour l’architecture x86 mais uniquement sous Linux. Il est cependant possible d’obtenir une version d’évaluation pour Mac OS X et Windows.
Différentes versions de Fortran
- FORTRAN II n’avait qu’une seule instruction de branchement (« IF-arithmétique ») à 3 adresses : IF (A-B) 10, 20, 30 indiquait de sauter aux instructions d’étiquette 10, 20 ou 30 selon que A-B était négatif, nul ou positif.
- FORTRAN III n’est jamais « sorti » sous forme de produit.
- FORTRAN IV a introduit, entre autres, l’instruction « IF-logique », permettant d’écrire IF (A .GE. B) GOTO 10 (aller à 10 si A est supérieur ou égal à B).
FORTRAN V était le nom envisagé au départ pour PL/I, langage de programmation universel d’IBM qui devait réunir les meilleurs aspects de Fortran (pour les applications scientifiques), de COBOL (pour les applications de gestion), avec quelques emprunts à Algol.
- FORTRAN 66 est la première version officiellement standardisée (par l’American Standards Association) de FORTRAN. On la confond souvent avec FORTRAN IV.
- FORTRAN 77, entre autres améliorations, facilite la programmation structurée avec des blocs « IF (…) THEN / ELSE / ENDIF ». En 78, une extension introduit DO WHILE / END DO.
- FORTRAN 90 : modules, récursivité, surcharge des opérateurs, nouveaux types de données, etc. C’est une mise à jour importante pour mettre FORTRAN au niveau des autres langages modernes. Les restrictions concernant la mise en forme des programmes (colonnes 1 à 7, 72 à 80 …) disparaissent : l’écriture se fait enfin en format libre
- FORTRAN 95
- FORTRAN 2003 : comme le COBOL, Fortran supporte maintenant la programmation orientée objet.
- FORTRAN 2008
https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Fortran.html
https://www.thoughtco.com/history-of-fortran-1991415