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19 Août 1936 – Federico Garcia Lorca, poète et compositeur espagnol, assassiné

García Lorca y la muerte | Señal MemoriaAssassinat du poète andalou Federico Garcia Lorca par les franquistesAmazon.fr - El asesinato de García Lorca / The Assassination of Federico García Lorca - Gibson, Ian - Livres« Dans ce monde, moi je suis et serais toujours du côté des pauvres. Je serai toujours du côté de ceux qui n’ont rien et à qui on refuse jusqu’à la tranquillité de ce rien. » (Federico Garcia Lorca)A bronze statue of García Lorca, hands in front of him, a lark taking flight from his hands

Assassinat de Federico Garcia Lorca le 19 août 1936.ImageSalvador Dalí, Federico García Lorca y Pepín Bello cogidos de la mano. The Assassination of Federico Garcia Lorca by Ian Gibson | Goodreads

La mort du poète espagnol Federico Garcia Lorca (1898-1936) le 19 août 1936, durant la guerre civile (1936-1939), a toujours été un objet de fantasmes et de controverses en Espagne. Jamais le régime franquiste n’a reconnu avoir assassiné l’auteur de Noces de sang et de La Maison de Bernarda Alba. Pressé de s’expliquer sur une affaire qui l’a embarrassé durant ses quarante ans à la tête de l’Espagne, le dictateur Francisco Franco (1936-1975) assurait que « l’écrivain mourut mêlé aux révoltés ». Et d’ajouter « ce sont les accidents naturels de la guerre ». Ce déni n’a pas empêché les historiens de publier de nombreux essais sur les conditions probables, les raisons possibles et le lieu approximatif de la mort du poète. Mais malgré les recherches des historiens et archéologues, le corps est resté introuvable et le mystère jamais entièrement résolu.ImageC’est sans doute pour ces raisons que la publication, le 23 avril 2015 par le site d’information Eldiario.es et la radio Cadena SER, d’un rapport de police inédit, datant de 1965, a mis l’Espagne en ébullition. Ce document, élaboré après une requête de l’écrivaine française Marcelle Auclair – auteure du livre Enfances et mort de Garcia Lorca (Seuil, 1968) – avait été maintenu secret par le régime franquiste. Trop sensible. Il vient confirmer les thèses des principaux historiens qui ont travaillé sur Lorca : son assassinat était bien un crime politique, et non un hasard de la guerre. Traqué par les phalangistesImageDeux pages à peine résument l’affaire. Il y est écrit que le poète était « socialiste », « franc-maçon » et « connu pour ses pratiques d’homosexualité [sic], une aberration qui devint connue de tous ». S’ensuit le récit de son arrestation et de son exécution : « surpris » par les phalangistes à Grenade, le poète « prit peur et se réfugia dans la demeure de ses amis les frères Rosales Camacho, d’anciens phalangistes ». Ces derniers tentèrent, en vain, d’intercéder en sa faveur. Arrêté et emmené dans une caserne, il fut ensuite conduit à « Viznar, près de Grenade, à proximité d’un endroit connu comme Fuente Grande [la Grande Fontaine], avec un autre détenu, et fusillé après avoir été confessé ». Qu’a confessé Lorca ? Qu’il était socialiste, franc-maçon ou homosexuel ? Ou les trois ? ImageLe rapport de police ne le précise pas. En revanche, il donne des indications sur le lieu où il fut enterré, « à fleur de terre, dans un fossé situé à environ deux kilomètres à droite de cette Fuente Grande, dans un endroit très difficile à localiser ». Le gouvernement andalou assure que les recherches pour retrouver le corps de Garcia Lorca vont reprendre, dans l’espoir d’élucider définitivement l’un des crimes les plus commentés de la guerre civile. Il est aujourd’hui établi que la milice franquiste est responsable de sa disparition dans la nuit du 16 au 17 août 1936. Un ancien militaire, Antonio Benavides, a d’ailleurs revendiqué lui avoir mis deux balles dans la tête.ImageEn réalité, il semble bien que ce soit un peloton d’exécution qui ait exécuté Federico García Lorca. C’est pour identifier ses membres que la magistrate, Maria Servini, vient de décider de relancer les investigations. La nouvelle a été confirmée par l’ONG, l’Asociación para la Recuperación de la Memoria Histórica (ARMH), sur les réseaux sociaux. Cette association qui collecte les traces des victimes du régime de Franco est pour beaucoup dans la réactivation de l’enquête entourant ce que les Anglo-saxons appellent un « cold case ». C’est en effet cette ONG qui a demandé en avril à la magistrate de s’emparer de l’affaire. Cette dernière a accepté.Image« L’affaire a été incorporée à une enquête en cours par la juge Maria Servini pour crimes contre l’humanité », a indiqué l’association ARMH. Cette juge enquêtait, de fait, sur des crimes commis pendant la période franquiste, englobant à la fois des faits de torture et des exécutions sommaires. Parviendra-t-elle à faire toute la lumière sur cette affaire ? Entre 2006 et 2008, un autre magistrat, Baltásar Garzón, avait tenté de rouvrir une enquête sur les crimes du régime. Mais il avait dû abandonner en raison de la loi d’amnistie adoptée en 1977. Garzón avait d’ailleurs été poursuivi en justice par deux associations pro-Franco qui lui reprochaient d’enfreindre cette loi, censée couvrir d’un voile ces années noires au cours desquelles 500 000 personnes ont trouvé la mort.ImageDepuis le décès du tyran en 1975, Federico Garcia Lorca est à nouveau à l’honneur dans son pays. Et sa mort continue à faire un bruit du tonnerre comme l’avait prophétisé Aragon dans son poème Un Jour, un Jour (in Le Fou d’Elsa) :

Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime

Sa protestation ses chants et ses héros,

Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux

A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime

Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu

Emplissant tout à coup l’univers de silence

Contre les violents tourne la violence

Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue (…)ImageGarcia Lorca est né le 5 juin 1898 à Fuente Vaqueros, dans le domaine de son père, propriétaire terrien. Il vit sa prime enfance en liberté parmi les bergers, les peupliers qui bordent les rivières Cubillas et Genil, les grands champs inondés de soleil. Sa grand-mère et ses tantes l’initient aux fables et légendes qui peuplent l’imaginaire du peuple andalou mais aussi à la poésie de Victor Hugo. Cette expérience première irriguera toute son oeuvre. SPANISH LITERATURE FEDERICO GARCÍA LORCA. INDEX INTRODUCTION. LORCA'S LIFE. QUOTES. LORCA'S WORKS, THE WRITER. La Casa de Bernarda Alba (Theater) - ppt downloadLoin de se complaire dans une description des paysages, il saisit leur essence, évoque la sage folie des légendes et met au jour la nature en son surréalisme. Le temps n’a plus de limite. Il n’est donc plus le temps. Il est un état d’être permanent, l’état de poésie, comme le disait le poète genevois Georges Haldas, grand admirateur de l’écrivain andalou.Image« L’oiseau sur la branche et soudain il n’était plus là.
L’arbre en silence mais, tout à coup, le vent ».

En voici un témoignage avec le poème Baile (Bal) tiré de l’un des plus célèbres ouvrages de Federico Garcia Lorca, Romancero Gitano (d’abord en espanol, puis en français avec la traduction de Josiane de Carlo).

Elle danse, la Carmen,

Dans les rues de Séville.

Blancs elle a les cheveux,

Brillantes les pupilles.

Fillettes, tirez les rideaux!

Sur sa tête s’enroule

Un serpent jaune,

Et elle va, rêvant au bal,Federico García Lorca - History and BiographyAvec des galants d’autres temps.

Fillettes, tirez les rideaux !

Les rues sont désertes,

Et tout au fond on devine

Quelques cœurs andalous

Cherchant de vieilles épines.

Fillettes, tirez les rideaux !

Federico García Lorca smiling, standing in front of a theater posterQuels seront les cœurs andalous qui trouveront les ossements du poète ? Peu importe répond son ombre : Rien n’est plus vivant qu’un souvenir.

Federico García Lorca, la loi de l’oubli undefined

Un mois avant sa mort, alors que ses amis le pressent de fuir la guerre civile naissante, Federico García Lorca regagne Grenade. Il sera fusillé le 19 août 1936. Victime de la traque menée contre les communistes et les homosexuels ? Règlement de comptes clanique ? Le mystère persiste près de 80 ans après son assassinat

En 1936, le poète espagnol est fusillé, et son cadavre jeté dans une fosse commune à Vìznar. Même s’il n’a jamais été militant, il était un étendard de la République et des libertés. Ses œuvres seront interdites sous le régime de Franco jusqu’en 1953.  Federico García Lorca, la loi de l’oubli.   Image Un mois avant sa mort, alors que ses amis le pressent de fuir la guerre civile naissante, Federico García Lorca regagne Grenade. Il sera fusillé le 19 août 1936. Victime de la traque menée contre les communistes et les homosexuels ? Règlement de comptes clanique ? Le mystère persiste près de 80 ans après son assassinat. 29 octobre 2009. On donne les premiers coups de pioche au lieu-dit Fuente Grande, la grande source. Un flanc de colline au pied de la Sierra, à environ 9 km de Grenade. C’est là, sous un olivier, qu’auraient été enterrés, après leur assassinat par un escadron de la mort, Federico García Lorca et ses compagnons de malheur.

Il en a fallu du temps et des efforts pour arriver là. Secouer la loi de l’oubli, septante ans après les faits, se défendre de vouloir rouvrir les plaies, vaincre les réticences des familles. Celle de Lorca précisément, à travers les neveux qui gèrent l’héritage, s’est toujours opposée à ces fouilles. Pas parce qu’ils ne veulent rien savoir, ont-ils plaidé, mais par refus d’une exhumation-exhibition médiatique. Les descendants de l’instituteur Dioscoro Galindo et du banderillero Francisco Galadi, fusillés en même temps que le poète, n’avaient pas cette crainte. A force d’insister, ils ont eu gain de cause. Ils sont allés voir le juge Baltasar Garzon, qui mène son combat contre l’amnistie des crimes franquistes. Ils ont l’appui d’Ian Gibson, le célèbre hispaniste et spécialiste de Lorca, scandalisé que l’on ait abandonné le corps de l’écrivain, «jeté dans un fossé comme un chien».ImageAu début de l’été 1936, Federico García Lorca est un artiste heureux. Il vit ce qui apparaîtra avec le recul comme sa décennie prodigieuse. Il a publié en 1928 le Romancero gitan et en 1931 Le Poème du Cante Jondo. Entre les deux, il y a eu le voyage en Amérique, dont il ramènera Poète à New York et l’Ode à Walt Whitman. On traduit ses pièces en français, Bodas de sangre devient Noces de sang.

En 1931, il a salué l’avènement de la République, grâce à laquelle il tourne dans toute l’Espagne avec La Barraca. Il a été nommé directeur artistique de cette troupe de théâtre itinérante, qui joue les classiques du Siècle d’Or dans une approche populaire. En phase avec sa culture et avec son temps.

A Madrid, alors que les événements se précipitent, on s’inquiète pour lui. Il écarte des offres d’exil en Colombie et au Mexique. «Je suis un poète, on ne tue pas les poètes», répond-il à son ami Angel del Rio, qui le presse de le suivre en Amérique. Le 14 juillet, jour même de l’assassinat de Calvo Sotelo – le meurtre de ce champion de la droite servira de prétexte à un coup d’Etat préparé depuis longtemps –, il prend le train à la gare d’Atocha pour Grenade. undefinedIl rentre chez ses parents. On s’est beaucoup interrogé sur ce retour, par lequel il se précipite dans le piège. Mais que pouvait-il lui arriver à la Huerta de San Vicente, la propriété de famille, où poussent le blé, le maïs, le tabac, les fèves, les fruits et les légumes ? N’y passait-il pas volontiers ses étés ?

Lorca est né en 1898. C’est «l’année du désastre», qui voit l’Espagne perdre les derniers restes de son empire, les Philippines, Porto Rico et Cuba. Il faut remplacer le sucre de canne. Federico García père fera fortune dans la betterave. Il a hérité de sa première femme, dont il n’a pas eu d’enfants, de bonnes terres dans la vega, la fertile vallée de Grenade. Oui, que pouvait-il lui arriver vu son entourage ? A gauche, son beau-frère Manuel Fernandez Montesinos, un médecin socialiste qui vient d’être désigné alcalde, maire de la ville. A droite, la famille Rosales, des amis qui sont tous dans la Phalange espagnole, l’organisation fascisante créée par José Antonio Primo de Rivera.

Si l’artiste est comblé, l’homme, à 38 ans, est tourmenté. On le sait aujourd’hui, il a tout de même envisagé de gagner le Mexique, où se trouve l’actrice Margarita Xirgu, sa complice au théâtre. Mais il veut partir avec Juan Ramirez de Lucas, un étudiant qui rêve d’être acteur et dont il est tombé amoureux. Le jeune homme, qui est encore mineur – il a 19 ans –, s’est rendu à Albacete pour tenter d’obtenir l’autorisation de ses parents. De la Huerta de San Vicente, Federico téléphone, écrit une dernière lettre : «Je pense beaucoup à toi, entre les lignes tu dois lire toute l’affection que j’ai pour toi et toute la tendresse que mon cœur emmagasine.»

Il a fallu attendre la mort de Juan Ramirez de Lucas, en 2010 à 93 ans, pour que cette dernière histoire d’amour soit révélée, après septante ans de silence. Certains du coup en ont tiré la conclusion que «le blond d’Albacete» devait être le destinataire des onze poèmes fébriles et inédits publiés dans les années 80 seulement sous le titre Sonnets de l’amour obscur. L’intéressé, qui a fait par la suite une belle carrière de critique culturel, n’en croyait rien, assurant avoir partagé avec Lorca une relation paisible, joyeuse. Selon lui, c’était bien «RRR» qui avaient inspiré ces sonnets, autrement dit Rafael Rodriguez Rapun, le secrétaire de La Barraca, auquel Lorca vouait durant les dernières années une passion orageuse et jalouse.1936.garcia lorca romancero gitano(1924-1927)ed - Acheter Autres livres anciens de littérature dans todocoleccion - 9695053Lors du soulèvement militaire du 18 juillet, Grenade bascule d’emblée dans le camp nationaliste. Le maire et beau-frère Montesinos est arrêté. Les escuadras negras sèment la terreur en ville. Début août, à trois reprises, des visites d’intimidation ont lieu à la Huerta de San Vicente. Le poète et les siens sont bousculés, insultés. La famille aide un architecte socialiste caché dans la maison à rejoindre la zone républicaine. Federico, lui, ne veut pas partir. Il cherche refuge chez Luis Rosales, l’ami écrivain bien placé dans la Phalange, s’installe dans la maison de celui-ci, au 3e étage où l’on fait même monter un piano. En vain. Le 16 août, le jour même où Montesinos est assassiné, Lorca est arrêté, emmené au Gouvernement civil. Les interventions de Luis Rosales et de Manuel de Falla, compositeur à la gloire internationale et voisin également, n’éviteront pas au poète d’être conduit dans les environs de la ville pour y être fusillé.Personajes: Federico García Lorca / Poeta, dramaturgo y Prosista (1898-1936)Ce 19 août avant l’aube, dans les oliviers de Viznar, un garde civil accompagnant le commando racontera qu’il a dû aider le condamné paniqué à retrouver les mots pour sa dernière prière. Le thème de la mort est très présent dans l’œuvre de Lorca. Peut-être se souvient-il alors de l’un de ses premiers poèmes, intitulé «Adieux»

«Si je meurs, laissez le balcon ouvert

L’enfant mange des oranges (de mon balcon je le vois)

Le faucheur fauche son blé (de mon balcon je l’entends)

Si je meurs, laissez le balcon ouvert !»

Pourquoi a-t-on tué García Lorca ? De toute évidence, même s’il n’a jamais été militant ou membre d’un parti, il était un étendard de la République et des libertés. A son corps défendant ? Ses meilleurs amis, Dali et Buñuel, minimiseront par la suite son engagement politique, mais ses assassins ont prétendu qu’il faisait «plus de mal avec sa plume que d’autres avec un revolver». «Je chante l’Espagne et je la ressens jusqu’à la moelle, expliquait-il en juin 1936 au journal El Sol dans ce qui sera sa dernière interview. Mais je suis du monde entier et frère de tous. Je déteste l’homme qui se sacrifie pour une idée nationaliste les yeux bandés. Bien sûr, je ne crois pas aux frontières politiques.»

On le tue comme «communiste» mais aussi comme homosexuel. Un complice des bourreaux se félicitera qu’on ait «tiré deux balles dans le cul à ce pédé». Les circonstances de son assassinat, telles quelles ont été démêlées depuis par les historiens, laissent envisager d’autres motifs. Le rapport de force entre factions insurrectionnelles peut avoir joué son rôle : l’homme venu l’arrêter est en froid avec la Phalange, à laquelle il veut peut-être montrer qui commande. Tout comme les rivalités de clans parmi les possédants et seigneurs du sucre : il y aura dans le peloton d’exécution un parent de la première femme de son père.Image«A Grenade s’agite la pire bourgeoisie d’Espagne», avait un jour déclaré Lorca. A peine revenu dans cette ville provinciale et conservatrice, il y donne une lecture de sa dernière pièce, La Maison de Bernarda Alba. C’est l’histoire d’une famille étouffée par la religion, les conventions, l’argent, l’autorité. Certains s’y seraient reconnus, qui chercheraient vengeance. L’hypothèse rejoint la version donnée par Dali dans son Journal d’un génie (1964) : «C’était un poète cent pour cent pur, l’être le plus apolitique que j’aie connu. Il a été la victime propitiatoire de questions personnelles, ultra-personnelles, locales.» Toutes les morts de Federico García Lorca.

Les fouilles entreprises en octobre 2009 sur les lieux indiqués trente ans plus tôt par un témoin du crime seront interrompues trois mois plus tard. 277 m2 ont été excavés. Rien. Pas le moindre os, pas la moindre dent, ni du poète génial ni de quiconque, explique l’archéologue responsable des fouilles. «Nous n’allons pas faire des trous tout autour de Grenade», assure alors la Junte d’Andalousie, c’est-à-dire le gouvernement régional qui finance les travaux.

Pourtant, en 2012, l’historien andalou Miguel Caballero Pèrez et l’archéologue aragonais Javier Navarro ont obtenu une autorisation de reprendre les recherches. Le premier a restitué dans un ouvrage paru l’année d’avant «les treize dernières heures de la vie de García Lorca». Le second a déjà mis au jour trente charniers de la guerre civile. Les chercheurs se sont déplacés à 800 m du premier endroit, à proximité d’un ancien camp d’instruction de la Phalange. Selon les estimations, plus de 3000 victimes auraient pu être enterrées dans le ravin de Viznar. Aux dernières nouvelles, qui datent de décembre dernier, des sondages ont permis de localiser des puits. L’Espagne n’a pas terminé de remuer son passé. En avril 1940, le Tribunal de Grenade avait établi un certificat de décès du poète, «mort des suites de blessures produites par faits de guerre».

https://www.lefigaro.fr/livres/2016/08/19/03005-20160819ARTFIG00034-federico-garca-lorca-l-enquete-sur-sa-mort-rouverte.php

http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2017/08/le-19-aout-1936-assassinat-du-poete-andalou-federico-garcia-lorca-par-les-franquistes.html

https://www.letemps.ch/culture/federico-garcia-lorca-loi-loubli

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