L’anarchiste Gaetano Bresci, un italo-américain assassine le roi d’Italie À Monza, en Italie, le roi Umberto I est abattu par Gaetano Bresci (10, 1869 – 22 mai 1901), un anarchiste d’origine italienne qui a résidé en Amérique avant de retourner dans son pays natal pour assassiner le roi.Couronné en 1878, le roi Umberto est devenu de plus en plus autoritaire à la fin du XIXe siècle. Il a adopté un programme de répression contre les éléments radicaux de la société italienne, en particulier les membres des mouvements anarchistes populaires.Gaetano Bresci, né dans la pauvreté en Toscane, a immigré en Amérique dans les années 1890 à la recherche d’une vie meilleure. Bresci s’installe avec sa famille à Paterson, New Jersey, et travaille dans une usine de tissage. La ville était à l’époque un foyer du radicalisme italo-américain et Bresci est devenu cofondateur d’un journal anarchiste, La Questione Sociale. Sacrifiant son temps libre et son peu d’argent supplémentaire au journal, Bresci était considéré par ses alliés politiques comme un anarchiste dévoué. Il n’a jamais oublié ses compatriotes en Italie et il a lu avec horreur les événements qui se sont déroulés en 1898.Les récoltes étaient mauvaises cette année-là et une grande partie de la paysannerie mourait de faim. Cherchant un répit à leur gouvernement, les paysans et les ouvriers ont marché vers Milan pour demander au roi de le soulager. Le roi Umberto a ordonné aux manifestants de se disperser, et quand ils ne l’ont pas fait, il a ordonné à l’armée italienne du général Bava Beccaris de les forcer à quitter Milan. Les soldats de Beccaris ont tiré des canons et de nombreuses balles dans la foule, et des centaines ont été tués. Quand Umberto a ensuite décoré Beccaris pour l’action militaire, Bresci a décidé que le roi devait mourir.Prenant de l’argent au journal sans en expliquer la raison à ses compatriotes, Bresci se rendit en Italie et, en juillet 1900, se rapprocha enfin du roi, qui effectuait une visite royale à Milan. Umberto avait déjà survécu à deux attentats à sa vie, mais le 29 juillet 1900, Bresci frappa son but, abattant le roi de trois balles. Bresci a été arrêté, reconnu coupable et condamné à une vie de travaux forcés à la prison de Santo Stefano sur l’île de Ventotene. Le 22 mai 1901, il est retrouvé mort dans sa cellule, prétendument victime d’un suicide.
Mai 1898 : Le massacre de Milan Le soir du 29 juillet 1900, Umberto est assassiné lorsqu’il est abattu de quatre balles par l’anarchiste italo-américain Gaetano Bresci à Monza. Bresci prétendait vouloir venger les personnes tuées lors du massacre de Bava-Beccaris (Emeutes de Milan). Le massacre de Milan ou massacre de Bava Beccaris est une tuerie au canon de manifestants protestant contre la cherté des produits alimentaires, en mai 1898, à Milan en Italie.Entre le 5 et le 9 mai 1898, la grève générale en Italie est écrasée dans le sang – une répression sans précédent aux lourdes conséquences politiques.
Printemps 1898. Les Italiens protestent contre la hausse des prix des produits alimentaires et la famine qui sévit dans le pays.Le 6 mai, des manifestations ont lieu à Milan. La grève générale est décidée et la foule prend le contrôle de plusieurs quartiers de la ville. Le gouvernement riposte en décrétant l’état de siège. L’infanterie, la cavalerie et l’artillerie sont envoyées dans la ville sous les ordres du général Bava-Beccaris. Les soldats font feu sur les manifestants et démolissent les barricades au canon. S’ensuivent deux jours d’affrontements d’une violence extrême.
La presse française relate les « troubles en Italie » – appelés plus tard le massacre de Milan.Le correspondant de Gil Blas sur place raconte, quasiment heure par heure, la violence des affrontements – avec un parti pris sensiblement pro-gouvernemental :
« Soudain, samedi, vers dix heures et demie du matin, des milliers d’ouvriers s’approchent de Milan par différents côtés et, en même temps, la plupart des grands établissements industriels de la ville ont fermé leurs portes […]. À onze heures les nouvelles deviennent plus graves encore. Trois mille manifestants — ce sont maintenant des émeutiers — sont entrés par la porte Prince-Humbert, la place Cavour et la rue Palestro, dans le corso Venezia, magnifique avenue bordée de jardins et de palais. La troupe s’est avancée. La cavalerie a sommé les manifestants de se retirer. Nouveau refus. Charge au petit trot. Au même moment, deux coups de revolver partent et une balle blesse à la tête un lieutenant des lanciers de Florence. Le combat s’engage aussitôt.Les émeutiers envahissent le palais Saporiti, montent aux étages supérieurs et sur les toits, et de là jettent sur la troupe tout ce qui leur tombe sous la main : volets, meubles, tuiles, etc. Un peloton de gendarmes pénètre à son tour dans le palais et la lutte s’engage à l’intérieur de l’habitation. Un émeutier est tué ; trois sont blessés ; on les transporte dans la remise de l’hôtel.
Dans la rue, la cavalerie continue à déblayer la voie publique et à contenir l’émeute, l’empêchant de pénétrer plus avant dans la ville. […]
Les émeutiers arrachent les enseignes des maisons, pénètrent dans quelques-unes d’entre elles, montent sur les toits et jettent de là-haut, sur la troupe, des volets et des tuiles.
Ceux qui sont restés dans la rue s’emparent dans les boutiques de caisses vides et, avec des barres de fer, soulèvent les pavés, qu’ils jettent dans les caisses. Tout cela constitue un commencement de barricades.
Mais la situation se gâte. Les tuiles jetées des toits atteignent non seulement les soldats, mais les civils. Un gamin de douze ans en reçoit une à la tête et tombe baigné dans son sang qui ruisselle sur le trottoir. Les soldats le ramassent. Une dame est appuyée au mur, un filet de sang tombe de sa poitrine sur sa robe ; elle va défaillir. Deux soldats la prennent sous les bras et l’emmènent. »
https://www.history.com/this-day-in-history/italian-american-assassinates-italian-king