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28 Juillet 1947 – Explosion du cargo «L’Ocean Liberty» un cargo norvégien

L’Ocean Liberty est d’un modèle liberty ship, dont l’explosion, lors du déchargementL’«Ocean Liberty», contenant des produits chimiques, a explosé dans le port de Brest. On dénombre des pertes humaines et matérielles. Le quartier Saint Marc est particulièrement touché. Les Brestois ont débuté les travaux de déblaiement.L’Ocean Liberty est un cargo norvégien, d’un modèle liberty ship, dont l’explosion, lors du déchargement le 28 juillet 1947, a causé d’importants dégâts à Brest. Il s’agit de l’explosion, dans des conditions fortement confinées, d’un mélange très sensible de nitrate d’ammonium et de combustibles liquides.Chargé de 3 133 tonnes de nitrate d’ammonium3, de paraffine, de pétrole en fûts, de pièces détachées de voiture et de diverses marchandises, l’Ocean Liberty prend feu pour se désintégrer en grande partie portant un panache de fumée à 1 500 mètres de hauteur. Un souffle mortel, un petit raz-de-marée de 5 m4, des morceaux de métal incandescents sont projetés en l’air, parfois de plusieurs tonnes, vont retomber, tuer et ravager la ville et son port de commerce.Image Le rapport d’enquête de la CBVN (la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord) du 6 août 1947 fait état de 33 morts et 1 000 blessés lourds. Les légers sont au nombre de 4 000 environ. Le nombre de victimes est contesté, la presse locale elle fait état d’un bilan légèrement revu à la baisse. La base ARIA des accidents maritimes reporte 26 morts et plusieurs centaines de blessés.Explosion de l'Ocean Liberty | Faire vivre et faire connaître l'histoire du FinistèreLe cargo norvégien Ocean Liberty explose dans le port de Brest en FranceImage

Le 28 juillet 1947, le cargo Ocean Liberty, transportant engrais et matériels pour la reconstruction de la ville, s’est transformé en bombe flottante.Liberty ship - WikipediaAprès la Seconde Guerre mondiale, Brest, ville martyre, demeure un port vital pour le Plan Marshall. À quai au bassin   n° 5 du port de commerce, l’Ocean Liberty participe à cet effort de reconstruction initié par les Américains. C’est un Liberty Ship, ces fameux vraquiers qui défiaient les sous-marins allemands pour ravitailler l’Angleterre. Celui-ci, armé par la Norvège, arrive des États-Unis avec à son bord des engrais (3 300 t de nitrate d’ammonium), du matériel (machines, pneus, lubrifiants, graisse…) et 350 t de pétrole.Liberty Ships: The History of the Emergency Type Cargo Ships Constructed in the United States During the Second World War: Sawyer, L. A., Mitchell, W. H.: 9781850440499: Amazon.com: BooksLe 28 juillet, vers midi, les dockers voient sortir une épaisse fumée de la cale 3. Faute de pouvoir circonscrire l’incendie, le danger doit être écarté des bassins. Mais le vent et la marée poussent l’Ocean Liberty sur le banc de sable de Saint-Marc. Malgré les efforts du bateau-pompe, la coque est déjà brûlante. Les autorités portuaires décident alors de saborder le navire : la canonnière Goumier tire à plusieurs reprises sous la ligne de flottaison. En vain.Navesink Maritime Heritage Association - Liberty ShipÀ 17 h, les pompiers sont enfin parvenus à maîtriser le feu sur les quais, mais le vraquier reste une menace. Il fait face au complexe industriel – l’usine d’engrais chimiques Dior, l’usine à gaz et les raffineries de pétrole – sous la falaise. Un ultime recours est trouvé : Yves Bignon, directeur de la société de remorquage les Abeilles, et François Quéré se portent volontaires pour dynamiter l’épave. Tandis que les pompiers s’éloignent, les deux hommes s’affairent. Ils n’y arriveront jamais. À 17 h 25, une formidable déflagration pulvérise le Liberty Ship norvégien, transformé en mitraille incandescente. L’explosion souffle les toits et les vitres de la ville. Brest est en flammes : 26 personnes sont tuées et une centaine blessées gravement ; près de 5 000 bâtiments sont détruits. La cité du Ponant doit encore une fois panser ses plaies.Liberty Ships - Legends of Warfare — David Doyle BooksUn cargo explose dans le port de Brest

Scènes de terreur en ce jour du 28 juillet 1947 : 22 morts, 4 disparus, et des blessés par centaines, en rade de Brest, après la catastrophe de l’Ocean-Liberty. Une chaleur accablante, 3.000 tonnes de nitrate d’ammonium dans les cales du liberty-ship, un début d’incendie et puis l’explosion, terrible, qui replonge à nouveau Brest, alors en pleine reconstruction, dans le chaos.Give Me Liberty or Give Me Death" - The Ships That Saved BritainCinq jours auparavant, le 23, l’Ocean-Liberty, navire norvégien transportant de l’acier, des produits manufacturés et du nitrate d’ammonium – destiné à la fabrication d’engrais -, s’était amarré au cinquième bassin du port de commerce. Le 27, les dockers commencent à débarquer la cargaison. Le lendemain, on entend crier « Au feu ». C’est un matelot qui vient de découvrir un début d’incendie dans une des cales. Quelques instants plus tard, les pompiers et les marins pompiers sont sur place et commencent à arroser le navire ainsi que les entrepôts de la chambre de commerce situés à proximité immédiate. Mais la récente explosion d’un cargo également chargé de nitrate d’ammonium dans le port de Texas City incite les autorités brestoises à la prudence. On décide alors de remorquer l’Ocean-Liberty en rade, afin de limiter l’extension du feu.Explosion de l'Ocean Liberty | Faire vivre et faire connaître l'histoire du FinistèreIl est 14 heures lorsque l’équipage est évacué et que le remorqueur portuaire Plougastel prend en charge le navire. Quelques minutes plus tard, le navire en feu s’échoue sur le banc de sable de Saint-Marc. Il restera bloqué là, malgré plusieurs tentatives du remorqueur impuissant à continuer sa route, alors que la marée descend. Sans prendre conscience du danger, des centaines de Brestois se rendent à proximité pour regarder le feu sur le bateau. En rade, les opérations d’arrosage depuis un bateau-pompe continuent. A 16 heures, la canonnière Le Goumier – une prise de guerre faite aux Allemands – tente de pratiquer une brèche sous la ligne de flottaison du cargo norvégien, grâce à des obus à charge non explosive, afin que l’eau de mer s’engouffre et éteigne l’incendie. Mais la tentative échoue.Merchant Ship Shapes Le directeur de la compagnie des Abeilles, Yves Bignon, propose d’intervenir en pratiquant une nouvelle brèche grâce à des explosifs. Avec l’accord des autorités, il place une première charge dans une bouée. Mais une fois celle-ci posée le long de la coque, le vent l’éloigne. A la seconde tentative, c’est la mèche qui fait long feu. Le sort s’acharne et en fin d’après-midi, l’incendie touche les cales pleines de nitrate. Yves Bignon s’approche à nouveau à bord de sa vedette pour tenter de déposer une troisième charge explosive et à moins de cinquante mètres du navire, ce dernier explose.

Un souffle terrible envahit la ville et balaye toutes les vitres sur son passage. Des éclats de verre volent en tous sens, les portes et fenêtres de nombreuses baraques, mises à disposition des Brestois par l’armée américaine, sont arrachées. L’énorme explosion est même perçue à une centaine de kilomètres à la ronde. Mais le pire survient juste après : une pluie métallique bombarde Brest. Des morceaux de navire frappent au hasard dans un rayon de plusieurs kilomètres, s’abattant sur les hommes comme sur les maisons. A ces scènes s’ajoute un véritable raz-de-marée qui déferle sur la plage du Moulin-Blanc envahie à cette saison par les baigneurs. La ville qui renaissait à peine des cendres de la Seconde Guerre mondiale, retombe à nouveau dans le chaos. Autant dire que les moyens de lutte contre les incendies sont encore très réduits.ImageLa panique règne partout, les blessés se comptent par centaines, touchés au hasard par la chute des pièces de métal ou l’effondrement de pans d’habitations, alors qu’en rade, une immense colonne de fumée rouge provient des entrailles de l’Ocean-Liberty et perfore le ciel. La catastrophe provoque un grand émoi à travers le monde. Des témoignages de solidarité sont envoyés par centaines, comme celui du maire de Texas City ou encore le chèque de un million de francs signé par Eva Peron au nom du gouvernement argentin. A Brest, quelques temps plus tard, par solidarité avec les familles des victimes, Yann Camus créera la « Kevrenn Saint-Marc ». Au final, les dégâts furent considérables, nécessitant des années de reconstruction.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/commemoration-locean-liberty-explose-le-28-juillet-1947-2725960

https://fresques.ina.fr/ouest-en-memoire/fiche-media/Region00005/un-cargo-explose-dans-le-port-de-brest.html

http://www.lessignets.com/signetsdiane/calendrier/juillet/28.htm

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