L’armée française cède Montréal au général Jeffrey Amherst8 septembre 1760 : capitulation de Montréal A la fin de l’été 1760, la présence française au Canada est plus que jamais menacée. Les forces américano-britanniques convergent vers Montréal, s’emparant au passage des dernières places fortes encore aux mains des français. En parallèle, les Septs Nations du Canada, peuples autochtones jusque-là alliés des français, se rallient à la Grande-Bretagne. Lorsque les britanniques installent le siège de Montréal, la bataille semble perdue d’avance pour les français. Le 6 septembre 1760, Philippe de Rigaud de Vaudreuil débute les négociations de la capitulation de la ville de Montréal, et d’une manière plus générale de la Nouvelle-France. Le 8 septembre, Vaudreuil signe, sans combat, la capitulation de Montréal qui devient alors une possession britannique ; la capitulation annonce par ailleurs la fin de la Nouvelle-France, entérinée en 1763 par le traité de Paris. Les honneurs militaires ayant été refusés aux troupes françaises par les anglais, les soldats français brûlent leurs drapeaux afin de ne pas avoir à les déposer aux pieds de l’ennemi. Dès le 9 septembre 1760, les habitants de Montréal comme tous ceux du Canada français sont reconnus comme sujets britanniques et placés sous la protection du souverain britannique.Les forces britanniques, plus de 18 000 hommes, ont envahi le Canada par trois voies navigables. (fleuve Saint-Laurent, rivière Richelieu, lac Ontario). Seulement 2100 soldats français ont combattu contre la gigantesque armée britannique et Montréal a finalement été aux mains des Britanniques. Cette prise de la Grande-Bretagne a marqué la fin de la domination française en Amérique du Nord.Capitulation de Montréal, 1760
La bataille des plaines d’Abraham et la capitulation de Québec en 1759 rendent la situation stratégique de la Nouvelle-France désespérée. Malgré une victoire lors de la bataille de Sainte-Foy, les forces françaises se voient isolées à Montréal par les forces britanniques. Le commandant français, François-Gaston de Lévis, souhaite continuer la lutte. Cependant, le gouverneur de la Nouvelle-France, Pierre-Rigaud de Vaudreuil, décide de rendre la ville. Il souhaite éviter plus de pertes humaines inutiles. Lors de la capitulation de Montréal aux forces britanniques le 8 septembre 1760, la Grande‑Bretagne réalise effectivement sa conquête de la Nouvelle‑France.Contexte militaire
Au cours de l’été 1760, trois armées britanniques convergent vers l’île de Montréal de trois directions. Ils remontent le fleuve Saint‑Laurent à partir de Québec, descendent du lac Ontario et avancent sur la rivière Richelieu. En août, les Sept Nations du Canada — les alliés autochtones de la France — négocient le Traité d’Oswegatchie avec les Britanniques. Les miliciens canadiens commencent à rentrer à la maison, car James Murray fait brûler les fermes de ceux qui continuent à se battre. Ce qui reste de l’armée française, menée par François-Gaston de Lévis suite à la mort de Louis-Joseph de Montcalm, se retrouve à Montréal. En septembre 1760, la situation est donc désespérée pour les forces françaises en Amérique du Nord. Néanmoins, François-Gaston de Lévis souhaite poursuivre le combat pour défendre l’honneur de l’armée française.
Capitulation
Le gouverneur Pierre-Rigaud de Vaudreuil convoque un conseil de guerre le 6 septembre 1760. Devant la situation, les officiers lui recommandent de négocier les conditions de la reddition avec le général Jeffrey Amherst. Cependant, les conditions imposées par le général Amherst au gouverneur Vaudreuil sont beaucoup plus sévères que celles de la capitulation de Québec. Elles sous‑entendent la reddition de la colonie de la Nouvelle‑France. Les trois premiers articles refusent également à l’armée française les honneurs habituels de la guerre. Face à ces demandes humiliantes, le chevalier de Lévis propose de combattre l’ennemi, ce que le gouverneur refuse. Forcé de se rendre, François-Gaston de Lévis aurait fait brûler les drapeaux régimentaires sur l’île Sainte-Hélène pour éviter qu’ils tombent dans les mains de l’ennemi. Le 8 septembre 1760, Pierre-Rigaud de Vaudreuil signe la capitulation de Montréal et de la Nouvelle-France.
Conséquences
Suite à la capitulation de Montréal, un régime militaire britannique est instauré pour remplacer l’administration coloniale française en attendant la signature d’un traité de paix définitif (voir Traité de Paris de 1763). Entre 1760 et 1763, plus de 4 000 colons retournent en France. Grâce aux demandes françaises lors des négociations, le droit privé de propriété et le droit civil selon la Coutume de Paris sont garantis, de même que la liberté de pratiquer le catholicisme. L’article 40 garantit aux alliés autochtones de la France le droit à leurs biens et aux missionnaires. Les historiens seront toujours reconnaissants à Pierre-Rigaud de Vaudreuil d’avoir aussi demandé la protection des archives de l’administration française.
Les Articles de capitulation de Montréal sont négociés entre le Gouverneur-Général de la Nouvelle-France, Pierre de Cavagnal, Marquis de Vaudreuil et le Major-Général Jeffrey Amherst au nom des couronnes française et britannique. La signature du document rédigé en français a lieu le 8 septembre 1760 selon les croyances sur le Chemin Côte-Des-Neiges. Puis, à l’île Sainte-Hélène, devant la ville de Montréal, François de Lévis, commandant militaire, rend les armes, brûlant ses drapeaux au lieu de les remettre aux Anglais. Les 55 articles sont presque tous accordés par Amherst, sauf ceux qui font référence aux Acadiens. Les demandes françaises comportaient un large éventail de garantie quant à la protection des habitants de la Nouvelle France, les Français, les Canadiens, les Acadiens et les Sauvages (Amérindiens). Vaudreuil demande que tous les habitants se voient reconnaître les mêmes droits et privilèges que les autres sujets de la couronne britannique.La signature du document sera faite par le Marquis de Vaudreuil et le Major-Général Jeffrey Amherst. C’est la fin de la Nouvelle-France en Amérique. « La mort dans l’âme, Lévis ordonne à ses troupes de brûler leurs drapeaux pour se soustraire à la dure condition de les remettre aux ennemis »
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/capitulation-de-montreal-1760
http://francefocus.canalblog.com/archives/2019/09/08/37616563.html