Écrivain révolutionnaire Anglo-américain, une des légendes reconnues dans la fondation des États-UnisThomas Paine (1737-1809), est un intellectuel, pamphlétaire, révolutionnaire britannique, américain et français, homme politique et publiciste anglais, né à Thetford dans le comté de Norfolk en Angleterre, il émigra en Amérique en 1774. Il est le fils d’un Quaker corsetier. Sa mère était Anglicane, et plus tard Paine attribua à ce mélange de Quaker et d’Anglicanisme ses conceptions philosophiques et ses points de vue politiques ou religieux. Enfant unique d’une famille modeste, il reçoit une éducation de base à l’école locale. Il travaille ensuite avec son père comme apprenti-corsetier.A l’âge de 20 ans, il décide de s’installer à Londres. Il y travaille d’abord comme corsetier. Il commence à s’intéresser à Newton, au rationalisme et à la philosophie du siècle des lumières. Installé à Douvres, puis à Sandwich, le 27 septembre 1759 il épouse Mary Lambert qui mourra un an plus tard. Sur les conseils de son beau-père, il retourne en juillet 1762 à Thetford pour y étudier et exercer le métier de fonctionnaire auxiliaire de la Régie des douanes. Il est renvoyé un an après, mais en 1768 il entreprend de s’amender auprès de la Régie et réintègre ses fonctions. Paine rencontrera, Samuel Olive, propriétaire d’une petite boutique de tabac, dont Paine s’occupera jusqu’en 1774, tout en participant activement aux soirées politiques et littéraires à l’Auberge White Hart de Lewes. Après un second mariage avec Elizabeth, la fille de Samuel Olive, Paine fait un séjour à Londres en 1771 et s’intéresse de près au mouvement populiste qui agite la métropole le « Wilkes and liberty ». C’est dans ce contexte d’agitation populaire que Paine rédige son premier essai, à la demande même de ses collègues de la Régie, « The case of the officers of the excise ». Ses prises de positions et son agitation politique lui valent toutefois d’être à nouveau renvoyé. En juin 1774, il se sépare officiellement de son épouse. La Révolution Américaine « Common Sense » Le même été, à Londres, Paine fait la connaissance de Benjamin Franklin (1706-1790) qui lui conseille de partir vers l’Amérique. Son arrivée le 30 octobre 1774, à l’âge de 37 ans va changer sa situation et en même temps le sort de tout un continent. Après avoir travaillé comme éducateur, Paine se voit offrir le poste d’éditeur-rédacteur en chef du « Pennsylvanie Magazine ». Il fait publier par la suite plusieurs textes audacieux faisant valoir ses idées républicaines. De nouveaux évènements retiennent son attention, dont celui des relations de plus en plus tendues entre les colonnies américaines et l’Empire britannique. Cette question est au centre de son premier pamphlet majeur, « Common Sense » qu’il rédige en secret dès l’automne 1775. Il le fera d’ailleurs publier anonymement jusqu’à la troisième édition. (Cet ouvrage de Paine a suscité un vif intérêt, bien au-delà de la Pennsylvanie. Après un an, on estmait à environ 150.000 le nombre d’exemplaires vendus en Amérique et à la fin de l’année 1776, on en était à la 56ème édition. C’est le plus grand succès de librairie qu’est connu le 18ème siècle.)« The Crisis »Il participe à la fin de la même année à l’élaboration de la Constitution de Pennsylvanie avec son ami Thomas Jefferson (1743-1826) et il publie entre 1776-1783 une série d’articles « The Crisis » sur la Crise américaine. Paine, en échange de ses bons services, est nommé par le Congrès « secrétaire de la commission des affaires étrangères » et devient, le 17 avril 1776, le premier responsable de la diplomatie américaine. Il doit démissionner de son poste pour avoir laissé publier un article sur les négociations en cours, d’un traité avec la France. Mais il est tout de même nommé secrétaire de l’Assemblée de Pennsylvanie en 1779. En mars 1781, Paine, à titre de secrétaire, accompagne le colonel John Laurens qui est mandaté par le Congrès pour obtenir l’aide de la France. La mission fut positive, Laurens et Paine revinrent avec une promesse d’intervention de la marine Française ainsi qu’une aide matérielle. Pendant son séjour Paine s’est lié d’amitié avec le marquis de La Fayette qui le mandatera plus tard pour transporter les clefs de la Bastille libérée au président à Washington. En 1784, en reconnaissance de ses services dans la Guerre Révolutionnaire et pour la cause de la liberté, Paine reçut de l’État de New York une ferme de 300 acres, comportant un cottage dans lequel il vécut et rédigea ses derniers écrits.La Révolution Française « Rights of Man »Paine retourne à Paris en 1787 quelques temps pour observer le développement de la Révolution française et revoir son ami La Fayette ainsi que Danton, Dumoulin et Robespierre. Paine est de plus en plus partie prenante des débats révolutionnaires français et il devient, suite à une large diffusion de « The Rights of man » en Angleterre et en Irlande, le héros et chef de file du mouvement des revendications sociales et des réformes parlementaires. En février 1792, il fait publier à Londres une seconde partie encore plus audacieuse. Il sera obligé de s’enfuir définitivement de son Angleterre natale et sera accueilli en héros en France où il sera même élu en septembre 1792 député du Pas-de-Calais à la Convention. Par contre, c’est dans les derniers mois de 1792 que la Révolution française commence à déraper. Paine n’est pas d’accord avec l’usage « abusif de la guillotine ». Il s’associera avec des modérés comme Condorcet pour voter contre l’exécution de Louis XVI. Il sera vu comme un ennemi et incarcéré par le Comité de Sûreté Générale. Il resta emprisonné au Luxembourg de décembre 1793 à novembre 1794. C’est pendant son séjour en prison qu’il travaille sur ses croyances religieuses. « Age of Reason »
Libéré, il fut réintégré dans ses fonctions avec excuses et honneurs à la Convention nationale en 1794. Ces interventions n’avaient plus d’effets car la révolution française était déjà tâchée de trop de sang. Il demeure donc à Paris et continue de rédiger la deuxième partie de « Age of Reason » dont il avait rédigé la première partie en prison et qui commence par ces mots : « Je crois en un seul Dieu et pas plus, et j’espère être heureux au-delà de cette vie.».En septembre 1802, Paine s’embarque pour l’Amérique où il n’est pas très bien accueilli. Son « Age of Reason » lui a value bien des ennemis auxquels il ne se gêne pas de répondre. Détesté par les conservateurs américains et délaissé peu à peu par ses amis, il termine sa vie dans une grande solitude aggravée par la maladie. En 1819 ses restes furent transportés au Royaume Uni mais furent malheureusement perdus en mer par dessus bord. Paine est mort à New York le 8 juin 1809.Ce n’est qu’en 1839 qu’un monument fut érigé en sa mémoire sur les terres de sa ferme de New Rochelle dans l’État de New York, et dont la réparation et la restauration eurent lieu en 1905. Le sculpteur Wilson MacDonald fit alors don du bronze dont il est l’auteur. Son œuvre est régulièrement rééditée et il est considéré comme le plus grand des pamphlétaires politiques du siècle des lumières. Ses écrits déistes et politiques ont forgé les esprits révolutionnaires qui ont construit les États-Unis par les armes contre le colonialisme et pour le progrès.10 janvier 1776 : Thomas Paine publie Common Sense
Le 10 janvier 1776, Thomas Paine publie un pamphlet, « Common Sense », où il appelle ses concitoyens des Treize Colonies anglaises d’Amérique du nord à s’unir dans une grande nation libérée des servitudes et de la monarchie. « Un seul honnête homme est plus précieux à la société et au regard de Dieu que tous les bandits couronnés qui ont jamais existé », écrit-il en guise de profession de foi républicaine. L’ouvrage se vend à 100 000 exemplaires. Un succès fabuleux, prémonitoire de la Déclaration d’indépendance du 4 juillet suivant.
Le roman historique « Citizen tom Paine » de Howard FastLe roman historique à succès de Howard Fast (1914-2003) le romancier connu américain auteur de « Spartacus », sur un homme qui était la voix du peuple et un prophète de la démocratie. La voix de Thomas Paine a résonné aux oreilles des révolutionnaires du XVIIIe siècle, de l’Amérique à la France en passant par l’Angleterre. Il était l’ami de sommités telles que Thomas Jefferson, Ben Franklin et William Wordsworth. Ses pamphlets vantant la démocratie se sont vendus par millions. Pourtant, il est mort oublié, isolé par ses manières rudes, son zèle idéaliste et son refus de tout compromis. Le brillant portrait de Howard Fast fait de Paine une légende de l’histoire américaine et offre aux lecteurs un récit captivant des premiers jours de la démocratie moderne en Amérique et en Europe. Parmi la fiction historique de Howard Fast, le citoyen Tom Paine – l’un des best-sellers américains de tous les temps – occupe une place particulière, car il a redonné à une génération de lecteurs la vision de la passion révolutionnaire de Paine comme les racines authentiques de nos débuts nationaux. Fast nous donne « une image vivante du mode d’écriture de Paine, des particularités et des caractères généreux, noblement altruiste, maussade, souvent sale, souvent ivre, une révolutionnaire par vocation ».
Voix de la révolution américaine Thomas Paine
Thomas Paine a inspiré les Patriotes américains en 1776 à déclarer leur indépendance de la Grande-Bretagne avec deux pamphlets très influents au début de la Révolution américaine. Il est considéré comme la « voix de la révolution américaine ».Événements historiques
1776-01-10 Publication de la brochure « Common Sense » de Thomas Paine, prônant l’indépendance américaine1776-12-19 Thomas Paine publie son 1er essai « American Crisis » commençant par « Ce sont les temps qui éprouvent les âmes des hommes » (date contestée)
Citations de Thomas Paine
« Le métier de gouverner a toujours été monopolisé par les individus les plus ignorants et les plus coquins de l’humanité. »
https://www.medarus.org/NM/NMPersonnages/NM_10_05_Biog_Others/nm_10_05_thomas_paine.htm
https://www.gallimardmontreal.com/catalogue/livre/citizen-tom-paine-fast-howard-9781453234822
https://www.jesuismort.com/tombe/thomas-paine#biographie
https://www.onthisday.com/people/thomas-paine