Maeterlinck a reçu le prix Nobel de littérature en 1911.Maurice Polydore Marie Bernard Maeterlinck (1862-1949) est un écrivain belge, francophone de Flandre.
Il est l’aîné d’une famille flamande, bourgeoise, catholique, conservatrice et francophone. Après des études au collège Sainte-Barbe de Gand, il suit des études en droit avant de pratiquer le métier d’avocat durant une courte période. Il publie, dès 1885, des poèmes d’inspiration parnassienne dans La Jeune Belgique. Il part pour Paris où il rencontre plusieurs écrivains dont Villiers de l’Isle-Adam qui lui fait découvrir les richesses de l’idéalisme allemand (Hegel, Schopenhauer). À la même époque, il découvre Ruysbroeck l’Admirable, un mystique flamand du XIVe siècle dont il traduit les écrits. C’est ainsi qu’il se tourne vers les richesses intuitives du monde germanique en s’éloignant du rationalisme français. Les œuvres qu’il publie entre 1889 et 1896 sont imprégnées de cette influence germanique.C’est en août 1890 qu’il devient célèbre, du jour au lendemain, grâce à un retentissant article d’Octave Mirbeau sur « La Princesse Maleine » dans Le Figaro.
En 1895, il rencontre la cantatrice Georgette Leblanc, sœur de Maurice Leblanc, avec laquelle il tient, vers 1897, un salon parisien dans la Villa Dupont : on y croise, entre autres, Oscar Wilde, Stéphane Mallarmé, Camille Saint-Saëns, Anatole France, Auguste Rodin. En 1902, il écrit « Monna Vanna », où joue Georgette Leblanc. Il vit avec elle jusqu’en 1918, avant d’épouser, l’année suivante, la jeune actrice Renée Dahon, rencontrée en 1911.Il obtient le prix Nobel de littérature en 1911, puis le Grand Cordon de l’Ordre de Léopold le 12 janvier 1920. En 1921, il signe un manifeste contre la flamandisassions de l’Université de Gand, jusqu’alors francophone.
En 1939, il gagne les États-Unis pour la durée de la Seconde Guerre mondiale. De retour à Nice en 1947, il publie un an plus tard « Bulles bleues » où il évoque les souvenirs de son enfance.
Le Prix Nobel qui échoit à Maurice Maeterlinck en 1911 a une triple signification. Il couronne tout d’abord une œuvre quadruple, faite qu’elle est de poésie, de théâtre, d’essai et de traduction et qui a profondément marqué des personnalités aussi différentes que Rilke, Musil, Pessoa, Breton, Gracq et Artaud. Il consacre ensuite l’esthétique symboliste qui s’est lentement affirmée, entre décadentisme verlainien et métaphysique mallarméenne. Il constitue enfin la première légitimation d’une littérature francophone extra-hexagonale. En effet, si les provinces Belgique ont de tout temps participé à l’aventure culturelle française, il faut attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour voir s’y affirmer une littérature solide, qui est le fait aussi bien de Flamands que de Wallons (à cette époque, la bourgeoisie a partout opté pour le français). Mais cette francité est contrebalancée par des traits exotiques de nordicité. Maeterlinck naît à Gand en 1862. En 1874, il entame ses études au collège jésuite Sainte-Barbe (où étudièrent également Verhaeren et Rodenbach) puis se dirige vers le droit. Le jeune écrivain séjourne alors à Paris, où Villiers de l’Isle-Adam l’oriente vers le symbolisme.
En 1889, le génie de Maeterlinck se révèle. Coup sur coup, en effet, paraissent les poèmes des Serres chaudes – un univers immobile et suffocant qui reflète les impuissances de l’âme, et qui allait devenir une référence pour les surréalistes – et une pièce qu’Octave Mirbeau allait célébrer, en comparant l’auteur à Shakespeare. La princesse Maleine rompait en tout cas avec le conformisme théâtral de l’époque, en disqualifiant toute anecdote et en construisant un univers à la fois sourd et violent, peuplé de personnages fantomatiques à la langue elliptique. Trois autres drames brefs, dont L’Intruse (1890), poussent plus loin encore le dépouillement de la dramaturgie.Plus ample, Pelléas et Mélisande (1892), qui sera mis en musique par Fauré, Debussy et Schoenberg, constitue la synthèse du premier théâtre de Maeterlinck, théâtre du destin où l’action ne se noue qu’à travers des gestes symboliques et des monologues sans référent. De ce resserrement témoignent les drames pour marionnettes Alladine et Palomides, Intérieur et La mort de Tintagiles (1894).En 1897, après avoir publié ses Douze Chansons (qui seront Quinze en 1900), l’auteur s’installe en France, où il occupera l’ancienne abbaye de Saint-Wandrille puis le domaine d’Orlamonde, qu’il fait construire à Nice. Son nouveau théâtre, moins marqué par la fatalité, atteint son sommet avec la féerie philosophique de L’oiseau bleu (1908).Parallèlement, il s’est orienté en direction de l’essai. Le métaphysicien du Trésor des humbles (1896) et de La sagesse et la destinée (1898) s’efforce de naviguer entre l’inquiétude et le quotidien. Mais c’est surtout sa réflexion sur la construction sociale du monde naturel qui vaut à l’auteur sa réputation de philosophe spiritualiste : il célèbre l’unicité de l’univers dans La vie des abeilles (1901), que complèteront plus tard La vie des termites (1926) et La vie des fourmis (1930).
Le Belge, poète, dramaturge et auteur était membre du mouvement littéraire symboliste. Écrivant en français, il a souvent examiné le subconscient à travers des décors de conte de fées.Sa première pièce à succès fut « La Princesse Maleine » (1889) et fut suivie d’autres succès tels que « L’Intrus » et « L’Aveugle » (1890). Son « Pelléas et Mélisande » (1892) marque une étape importante dans sa carrière et servira de base à l’opéra de Claude Debussy. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1911.
Événements historiques1908-09-30 Première de la pièce de Maurice Maeterlinck « L’Oiseau bleu » au Théâtre d’art de Moscou
1911-12-10 Le poète et dramaturge belge Maurice Maeterlinck reçoit par contumace le prix Nobel de littérature
https://www.babelio.com/auteur/Maurice-Maeterlinck/6670