Carlo Osvaldo Goldoni (1707-1793) est un dramaturge italien.
Attiré dès son enfance par le théâtre en jouant avec des marionnettes, il quitte le collège pour accompagner une troupe de comédiens ambulants, lorsque ses parents l’envoie faire ses études à Rimini. En 1723, son père l’inscrit au Collège Ghislieri de Pavie. Il poursuit des études de droit et, découvrant les comédies grecques et latines, commence à écrire.
A cause de ses débordements, il est exclu du collège et doit quitter Pavie en 1725. Il poursuit ses études à Udine et à Modène et commence une carrière d’avocat à Chioggia, puis à Feltre, avant de revenir à Venise. Il abandonne ensuite partiellement sa carrière de juriste pour écrire. En 1732, il part pour Milan, puis Vérone, où le directeur de théâtre l’encourage à écrire et lui présente sa future femme Nicoletta Conio.
Après l’échec de sa tragédie « Amalasunta » (1733), il fait jouer avec plus de succès « Bélisaire » en 1734. Il écrit ensuite plusieurs tragédies, mais il se rend vite compte que sa vraie voie est celle de la comédie. Il combine plusieurs influences, dont celle de la commedia dell’Arte et de Molière, et produit sa première œuvre véritable en 1738 avec « L’Homme du monde ».
Installé de nouveau à Venise, il collabore pour deux opéras avec Antonio Vivaldi. Il est nommé directeur du teatro Sant’Angelo, dont il devient l’auteur attitré, et abandonne définitivement le barreau. Par son talent, il fonde la comédie italienne moderne avec des œuvres comme « Momolo courtisan » (1739), « La Brave Femme » (1744), « Arlequin serviteur de deux maîtres » (1745) et « La Locanderia » (1753).En 1757, une polémique l’oppose au traditionalisme de Carlo Gozzi, qui critique le réalisme dangereux des comédies de Goldoni. Ces querelles incessantes ainsi que l’état précaire de ses finances, l’incite à partir en France. Ses dernières pièces italiennes, « Le baruffe chiozzotte » et « Un des derniers soirs de Carnaval », sont représentées à Venise en 1762.
La même année, il gagne la France. Adopté à la cour, où il enseigne l’italien aux princesses royales, et nommé à la tête du Théâtre-Italien à Paris, il écrit la plupart de ses pièces en français. C’est à l’occasion du mariage, en 1770, du futur Louis XVI et de Marie-Antoinette qu’il écrit « Le Bourru bienfaisant ». Le roi lui accorde une pension que suspendra la Révolution.
De 1784 à 1787, il écrit en français ses « Mémoires ». Au total, Goldoni a écrit en 20 ans plus de 200 pièces.
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