Alliance franco-persane contre Royaume-UniLe traité de Finckenstein, souvent orthographié Finkenstein, a été conclu entre la France et la Perse (l’Iran actuel) au palais de Finckenstein (Prusse orientale) le 4 mai 1807 et a formulé l’alliance franco-persane. Napoléon Ier garantissait l’intégrité de la Perse, reconnaissait une partie de la Géorgie et d’autre Transcaucasie orientale comme la possession de Fath Ali Shah, et devait faire tous les efforts possibles pour lui restituer ces territoires. Napoléon promit aussi de fournir au Shah des armes, des officiers et des ouvriers. La France de son côté a exigé que le Shah déclare la guerre au Royaume-Uni, d’expulser tous les Britanniques de Perse, et de s’entendre avec les Afghans en vue d’une invasion conjointe franco-perso-afghane de l’Inde. Malgré le traité de Finckenstein, la France n’a pas réussi à gagner une guerre diplomatique autour de la Perse et aucun des termes du traité n’a été réalisé. Le 12 mars 1809, le Royaume-Uni signa un traité avec la Perse obligeant les Français à quitter ce pays.La place de la Géorgie dans le traité de Finckenstein Au printemps 1807, Napoléon annonce qu’il souhaite créer une triple alliance entre la France, la Perse et l’Empire ottoman, tous en guerre contre la Russie. L’alliance avec la Perse découle du vieux rêve de Napoléon d’attaquer l’Inde britannique par voie terrestre en passant par le Moyen-Orient. En mars de la même année, un ambassadeur perse rencontre l’empereur des Français à Varsovie. Natchkebia raconte avec force détails les négociations qui ont conduit à la signature du traité de Finkenstein le 4 mai 1807 entre Napoléon et Fath Ali Shah Qajar, ainsi que les événements qui ont suivi. Napoléon reconnaît les droits de ce dernier sur la Géorgie et s’oblige à forcer la Russie à se retirer de la région ainsi que des autres territoires occupés pendant la guerre qui avait débuté en 1804. La comparaison du texte final du traité avec le premier projet montre que ce dernier a été modifié afin de prévoir un rôle plus actif de la France dans le conflit. Dès le 4 avril (un mois avant la signature du traité), Napoléon nomme le général de brigade Gardane ambassadeur en Perse. Cependant, le 7 juillet 1807, un peu plus de deux mois après la signature, Napoléon fait la paix avec le tsar russe à Tilsit. Cette décision condamne la mission de Gardane, même si l’ambassadeur reste à Téhéran du 4 décembre 1807 au 13 février 1809. Il doit faire face à la déception compréhensible du Shah et de son gouvernement : sans la possibilité de récupérer la Géorgie, l’alliance avec la France perd de son intérêt pour la Perse. Le plan grandiose de Napoléon n’a donné aucun résultat politique ou militaire autre que de pousser la Perse dans les bras de la Grande-Bretagne. Il y eut cependant des résultats dans le domaine de la culture.Les membres de la mission Gardane, comme leurs prédécesseurs à la cour Qajar, ont recueilli une foule d’informations. L’auteur a effectué des recherches à ce sujet et a rédigé un certain nombre de textes savants précieux. À la veille du traité de Finkenstein, la presse française a publié trois articles sur la Géorgie, son histoire et sa culture : la bravoure des Géorgiens était louée, et le pays et le reste du Caucase étaient décrits comme une mine d’or pour les chercheurs. S’il s’agit probablement d’une tentative de Napoléon de manipuler l’opinion publique, ces articles (traduits du russe par l’allemand) pourraient avoir marqué le début des études géorgiennes en France.
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