Après plusieurs mois, le génocide des Tutsis prend fin au RwandaAprès plusieurs mois, le génocide des Tutsis prend fin au Rwanda. Plus de 800 000 personnes auront perdu la vie entre le 7 avril et le 4 juillet 1994.Le génocide des Tutsis est un génocide qui eut lieu du 7 avril 1994 à juillet 1994 au Rwanda, un pays d’Afrique centrale. Il fut commis dans le cadre d’une guerre civile opposant le gouvernement rwandais, constitué d’Hutus (voir Hutu Power), au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités d’être essentiellement « tutsi ». Le 1er octobre 1990, des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays à partir de l’Ouganda, et de prendre le pouvoir par les armes. En réponse, les autorités rwandaises menèrent une double stratégie : se défendre avec l’armée contre l’agression militaire du FPR et « liquider » tous les Tutsi de l’intérieur du Rwanda. Les autorités rwandaises perdirent la guerre civile au profit du FPR mais atteignirent en revanche leur objectif génocidaire contre les Tutsis.L’ONU estime qu’environ 800 000 Rwandais, en majorité tutsis, ont perdu la vie durant ces trois mois. Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu. D’une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l’histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour.
En souvenir du génocide rwandais le 4 juillet 1994
Le monde entier sait que l’Amérique célèbre son indépendance le 4 juillet, mais très peu connaissent la signification de cette date pour le peuple rwandais. Le 4 juillet est le jour de la libération, lorsque le Rwanda célèbre la fin de l’horrible génocide rwandais qui a fait plus de 800 000 morts en trois mois terrifiants.Entre le 6 avril et le 4 juillet 1994, les extrémistes hutus ont massacré tous les Tutsis et les Hutus modérés qu’ils pouvaient trouver – hommes, femmes et enfants – tandis que beaucoup fuyaient leurs maisons. Des messages de propagande se sont répandus sur les ondes radio et des soldats et des policiers ont forcé des citoyens ordinaires à violer et à assassiner leurs voisins, leurs amis et même leurs proches. Encouragées par de la nourriture, de l’argent et des terres, environ 200 000 personnes ont pris part aux meurtres. Les cadavres étaient empilés dans la campagne comme des ordures ménagères et recouverts de feuilles de bananier pour ne pas être repérés par les photographies aériennes.Le génocide rwandais de 1994
Génocide rwandais de 1994, campagne planifiée de massacres en Rwanda qui s’est déroulé sur une centaine de jours en avril-juillet 1994. Le génocide a été conçu par des éléments extrémistes de la majorité rwandaise Population Hutu qui prévoyait de tuer la minorité la population tutsie et tous ceux qui s’opposaient à ces intentions génocidaires. On estime qu’environ 200 000 Hutus, poussés par la propagande de divers médias, ont participé au génocide. Plus de 800 000 civils, principalement des Tutsi, mais aussi des Hutu modérés, ont été tués pendant la campagne. Pas moins de 2 000 000 de Rwandais ont fui le pays pendant ou immédiatement après le génocide.Le soir du 6 avril 1994, un avion transportant Habyarimana et le président burundais Cyprien Ntaryamira a été abattu au-dessus de Kigali ; le crash qui a suivi a tué toutes les personnes à bord. Bien que l’identité de la personne ou du groupe qui a tiré sur l’avion n’ait jamais été déterminée de manière concluante, on pensait à l’origine que des extrémistes hutus en étaient responsables. Plus tard, il y a eu des allégations selon lesquelles les dirigeants du FPR étaient responsables. (Un rapport publié par le gouvernement rwandais dirigé par le FPR en 2010 indique que des extrémistes hutus étaient responsables). Le massacre organisé de Tutsis et d’Hutus modérés a commencé cette nuit-là, sous la direction d’extrémistes hutus. Le Premier ministre Agathe Uwilingiyimana, une Hutue modérée, a été assassinée le lendemain, ainsi que dix soldats belges (faisant partie d’une force de maintien de la paix des Nations unies déjà présente dans le pays) qui la gardaient. Son assassinat fait partie d’une campagne visant à éliminer les politiciens hutus ou tutsis modérés, dans le but de créer un vide politique et de permettre ainsi la formation d’un gouvernement intérimaire composé d’extrémistes hutus rassemblés par le colonel Théoneste Bagosora, qui sera identifié plus tard comme ayant joué un rôle important dans l’organisation du génocide. Le président du Conseil national de développement (l’organe législatif du Rwanda à l’époque), Théodore Sindikubwabo, est devenu président par intérim le 8 avril, et le gouvernement intérimaire a été inauguré le 9 avril.Les mois suivants ont été marqués par une vague d’anarchie et de massacres, dans lesquels l’armée et les milices hutues connues sous le nom d’Interahamwe (« Ceux qui attaquent ensemble ») et d’Impuzamugambi (« Ceux qui ont le même but ») ont joué un rôle central. Les émissions de radio ont encore alimenté le génocide en encourageant les civils hutus à tuer leurs voisins tutsis, qualifiés de « cafards » qu’il fallait exterminer. On estime que quelque 200 000 Hutus ont participé au génocide, bien que certains n’aient pas voulu le faire et y aient été contraints par l’armée et les milices hutues. Les méthodes de mise à mort étaient généralement assez brutales, des instruments rudimentaires étant souvent utilisés pour frapper ou découper les victimes. Les machettes étaient couramment utilisées. Le viol était également utilisé comme une arme, y compris l’utilisation délibérée d’agresseurs infectés par le VIH/sida pour commettre des agressions sexuelles ; en conséquence, de nombreuses femmes tutsies ont été infectées intentionnellement par le VIH/sida.Un témoin oculaire raconte« La rivière Kagera se jette dans un ravin abrupt qui forme la frontière naturelle entre la Tanzanie et le Rwanda… elle rassemble dans ses courants d’énormes touffes d’herbe à éléphant et de nombreux petits arbres. À la fin du printemps 1994, il en était de même pour les cadavres humains. Eux aussi se tordaient et tournaient, s’élevaient, tombaient et rebondissaient par-dessus les chutes avant de trouver l’eau calme… ».Le génocide du Rwanda est une partie importante de notre patrimoine mondial. C’est un horrible rappel de la tragédie et de la sauvagerie d’un crime contre l’humanité, et de la rapidité avec laquelle il peut se produire. On pourrait penser que le monde aurait appris une chose ou deux après l’holocauste et les génocides arméniens.Ce qui aggrave vraiment cette histoire horrible, c’est le fait que le génocide n’a pas été tenu secret. Bien que des journalistes aient rapporté ce qui se passait sur le terrain, la communauté internationale est restée largement à l’écart pendant le génocide rwandais. Un vote du Conseil de sécurité des Nations unies en avril 1994 a demandé le retrait de la majeure partie d’une opération de maintien de la paix des Nations unies (MINUAR). Lorsque les informations sur le génocide se sont répandues, le Conseil a voté à nouveau en mai pour envoyer des forces au Rwanda, mais lorsqu’elles sont arrivées au complet, le génocide était terminé depuis des mois.
L’ancien secrétaire général des Nations unies, M. Boutros-Ghali, a déclaré : « L’échec du Rwanda est dix fois plus important que celui de la Yougoslavie. Parce qu’en Yougoslavie, la communauté internationale était intéressée, impliquée. Au Rwanda, personne ne s’est intéressé. »
https://edu-africa.com/students-abroad/remembering-rwanda-on-4th-of-july/