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30 septembre 1994 – André Lwoff chercheur français en biologie

André Lwoff Biography - Childhood, Life Achievements & TimelineL’œuvre scientifique d’André Lwoff est dominée par deux découvertes aux conséquences majeureshttps://france3-regions.francetvinfo.fr/image/db4viqnn1YnJpXi1xkrTEqmS8dg/0x95:1920x1175/800x450/regions/2021/04/12/6074686b2bc80_institutpasteur_d1627-5270040.jpgAndré Michel Lwoff (1902-1994) est né le 8 mai 1902 à Ainay-le-Château (Allier). Il entre à l’Institut Pasteur à l’âge de 19 ans. Il est diplômé ès sciences et a fait une année de médecine. Lwoff a terminé ses études tout en travaillant au laboratoire. En 1921, il a la chance d’étudier auprès d’un très grand microbiologiste, Edouard Chatton; Lwoff est resté son collègue pendant dix-sept ans. C’est par lui que Lwoff rejoint l’Institut Pasteur dans le laboratoire de Félix Mesnil. Ses premières recherches portent sur les ciliés parasites, leur cycle de développement et la morphogenèse. Plus tard, il a travaillé sur les problèmes liés à la nutrition des protozoaires. André Lwoff a obtenu son doctorat en médecine en 1927 et son doctorat en 1932. En 1932-1933, une bourse de la Fondation Rockefeller lui permet de passer un an à Heidelberg dans le laboratoire d’Otto Meyerhof. Il étudie l’hématine, facteur de croissance des flagellés, la spécificité de la protohématine, son effet quantitatif sur la croissance et son rôle dans le système catalytique respiratoire. Puis en 1936, toujours avec l’aide d’une bourse de la Fondation Rockefeller, Lwoff et sa femme passèrent sept mois à Cambridge dans le laboratoire de David Keilin ; le facteur V, requis par Haemophilus influenzae, a été identifié avec la cosymase et son rôle physiologique pour la bactérie a été défini.“The researcher’s art is first of all to find himself a good boss.” Quote from André LwoffIl y a eu de nombreuses autres recherches sur les facteurs de croissance des flagellés et des ciliés en ce qui concerne les facteurs de croissance, la perte de fonction et le développement physiologique jusqu’au moment où Lwoff a commencé à travailler sur le problème des bactéries lysogènes.F. Jacob, J. Monod, and A. Lwoff, 1965. | Download Scientific DiagramLe Dr Lwoff a été nommé chef de département à l’Institut Pasteur en 1938 et professeur de microbiologie à la Faculté des sciences de Paris en 1959. L’observation de bactéries isolées le conduit à la conclusion que les bactéries lysogènes ne sécrètent pas de bactériophages, que la production de bactériophages conduit à la mort de la bactérie, et surtout que cette production doit être induite par des facteurs extérieurs. C’est cette hypothèse qui, avec Louis Siminovitch et Niels Kjeldgaard, a conduit Lwoff à découvrir l’action inductive de l’irradiation ultraviolette (1950).

En 1954, le professeur Lwoff a commencé à étudier le poliovirus. Des expériences sur les relations entre la sensibilité à la température du développement viral et la neurovirulence l’ont amené à se pencher sur le problème de l’infection virale. De cette manière, il est devenu clair que des facteurs non spécifiques jouent un rôle important dans le développement de la primo-infection. Il a maintenant commencé à étudier le mécanisme d’action d’inhibiteurs spécifiques du développement viral.Introduction to Viruses – General MicrobiologyAndré Lwoff a été honoré par les prix suivants de l’Académie des sciences : prix Lallemant, Noury, Longchamp, Chaussier, Petit d’Ormoy et le prix de la Fondation Charles-Léopold Mayer. Il a également reçu le prix Barbier de l’Académie de Médecine et la médaille Leeuwenhoek de l’Académie royale des sciences et des arts des Pays-Bas (Amsterdam, 1960), ainsi que la médaille Keilin de la British Biochemical Society (1964). Il est membre honoraire de la Harvey Society (1954), de l’American Society of Biological Chemists (1961), de la Society for General Microbiology (1962) et membre correspondant de la Botanical Society of America (1956).ImageIl est président de l’Association internationale des sociétés de microbiologie et membre du Comité international pour l’organisation des sciences médicales. Il est membre de la Société Zoologique de France, de la Société de Pathologie exotique, de la Société de Biologie et président de la Société des Microbiologistes de langue française. En outre, membre honoraire de l’Académie des sciences de New York (1955), membre étranger honoraire de l’Académie américaine des arts et des sciences (1958), associé de l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique (1955) et membre étranger Membre de la Royal Society, Londres (1958).Frontiers | The Emerging Trend of Bio-Engineering Approaches for Microbial Nanomaterial Synthesis and Its ApplicationsIl est titulaire de diplômes honorifiques des universités suivantes : Chicago (D. SC., 1959), Oxford (D.Sc., 1959), Glasgow (Doctor of Laws, 1963) et Louvain (M. D., 1966).

ANDRÉ LWOFF, Son parcours scientifique File:Viral Replication.png - WikipediaL’œuvre scientifique d’André Lwoff est dominée par deux découvertes aux conséquences majeures : celle des facteurs de croissance bactériens et celle des formes dormantes des virus de bactéries, les propages. Il partagera, avec François Jacob et Jacques Monod, le prix Nobel de médecine 1965 « pour la découverte de la régulation génétique de la synthèse des enzymes et des virus. ».50 ans après le Prix Nobel : Jacob, Lwoff et Monod, fondateurs de la biologie moléculaire - Dossier de presse Institut PasteurL’unicité du vivant

Pendant les années trente, André Lwoff a séjourné dans des laboratoires étrangers de premier ordre, en particulier à Heidelberg, en Allemagne. Avec son épouse Marguerite, qui fut toujours une proche collaboratrice, il avait bénéficié d’une bourse de la Fondation Rockefeller pour ce séjour auprès d’Otto Meyerhof, prix Nobel de physiologie ou médecine de 1922. André Lwoff y a démontré que différents facteurs de croissance servaient au métabolisme bactérien.   Il a été le premier à découvrir que de petites molécules, des co-enzymes peuvent fonctionner comme des vitamines indispensables à la croissance des cellules. Certains micro-organismes, comme le colibacille, les synthétisent, d’autres en sont incapables et doivent bénéficier d’un apport extérieur. André Lwoff a défini ainsi le statut et le rôle des facteurs de croissance, d’où est sortie, avec l’analyse des biochimistes, la notion d’unicité de structure et de fonctionnement du monde vivant. Un travail reconnu comme fondamental par la communauté scientifique internationale.

Bactériophages virulents ou silencieux

Poursuivant les travaux d’Eugène et Elisabeth Wollman, André Lwoff entreprend l’étude des bactéries lysogènes. Celles-ci se multiplient indéfiniment en perpétuant le génome d’un bactériophage (virus spécifique des bactéries) intégré à leur propre génome.ImageSous l’effet de facteurs divers, cet équilibre est rompu et le bactériophage se développe aboutissant à la mort de la bactérie (lyse) et à la libération de bactériophages infectieux.  Ce processus peut être induit à volonté dans la totalité de la population de bactéries lysogènes sous l’action de certains facteurs tels que le rayonnement ultraviolet. André Lwoff a dénommé “ prophage ”, la forme sous laquelle est perpétué le génome du bactériophage chez les bactéries lysogènes. Les bactériophages produits par ces bactéries, dits “ bactériophages tempérés ”, peuvent donc, lorsqu’ils infectent des bactéries sensibles, suivre l’une ou l’autre des deux voies distinctes.  Soit, comme les bactériophages dits “virulents”, ils se multiplient à l’intérieur des bactéries qui se lysent en libérant des bactériophages infectieux. Soit leur génome s’intègre à celui de bactéries qui les perpétuent sous une forme non infectieuse, le prophage.

Biologiste français qui a contribué à la compréhension de la lysogénie, dans laquelle un virus bactérien, ou bactériophage, infecte les bactéries et est transmis aux générations bactériennes suivantes uniquement par la division cellulaire de son hôte.L’observation de bactéries isolées le conduit à la conclusion que les bactéries lysogènes ne sécrètent pas de bactériophages, que la production de bactériophages conduit à la mort de la bactérie, et surtout que cette production doit être induite par des facteurs extérieurs. C’est cette hypothèse qui, avec Louis Siminovitch et Niels Kjeldgaard, a conduit Lwoff à découvrir l’action inductive de l’irradiation ultraviolette (1950). Ses découvertes lui ont valu (avec François Jacob et Jacques Monod) le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1965.

https://www.nobelprize.org/prizes/medicine/1965/lwoff/biographical/

https://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/andre-lwoff-prix-nobel-1965

https://todayinsci.com/9/9_30.htm#death  

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