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30 octobre 1910 – Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge

ImageQui était Henri Dunant, le premier Prix Nobel de la Paix en 1901 ?ImageHenri Dunant, humanitaire suisse, fondateur de la Croix-RougeImageHenri Dunant (1828-1910) est né le 8 mai 1828. Lors de la bataille de Solferino, blessés et mourants sont abandonnés sur le champ de bataille, sans eau, entassés dans la boue, à peine soignés par des services sanitaires complètement dérisoires. Devant ce chaos, Henri Dunant oublie ses soucis algériens. Avec le soutien des paysans, il improvise des secours pour ces pauvres moribonds, sans faire de distinction de nationalité. Ces quelques jours passés à Castiglione au service des autres ont suffi à bouleverser la vie d’Henri Dunant.ImageIl écrit un ouvrage qui livre trois propositions, soit celle de constituer en temps de paix des sociétés de secours dont le but serait de porter assistance aux blessés en temps de guerre, de recruter et de former des infirmiers et infirmières volontaires qui seraient reconnus par les armées et, enfin, de formuler « un principe international, conventionnel et sacré » dans un texte officiel signé et respecté par les gouvernements d’Europe. Son projet prendra forme sous le nom du Comité International de la Croix-Rouge. En témoignage de son travail, il a reçu le premier Prix Nobel de la Paix en 1901.ImageQui était Henri Dunant ?ImageHenry Dunant (1828-1910), Banquier genevois, il fut témoin d’une terrible bataille dans le nord de l’Italie, à Solferino, le 24 juin 1859.  Il organise alors des secours pour les blessés entassés dans l’église du lieu, mobilise les femmes de Lombardie.  Il est bouleversé par l’ampleur des besoins des soldats blessés de recevoir assistance et protection.  De retour à Genève, il mobilise l’opinion publique en écrivant un livre intitulé « Un souvenir de Solferino » dans lequel il fait deux propositions concrètes : – créer des sociétés de secours (qui sont aujourd’hui les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-rouge) – obtenir une protection en droit international des blessés et de ceux et celles qui les assistent (ce qui sera obtenu le 22 août 1864 par la Première Convention de Genève).  Avec quatre autres Genevois, Henry Dunant forme le 17 février 1863 ce qui deviendra le CICR. Ce Comité réunit à Genève le 26 octobre 1863 la première Conférence internationale, pour étudier les moyens de pourvoir à l’insuffisance du service sanitaire des armées en campagne.  Il est aussi le fondateur de la Croix-Rouge française.  Il reçut le premier Prix Nobel de la Paix en 1901.  Il est mort dans la misère le 30 octobre 1910.  Le jour de son anniversaire, le 8 mai, a été choisi comme Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-rouge.World Red Cross Day And Red Crescent Day May 8 Henry Dunant Founder Of The RedHenry Dunant (1828-1910) [publié : 06-04-2008]Image

Sa vision a conduit à la création de ce qui est aujourd’hui le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Dunant a connu la richesse puis la misère, avant de recevoir le premier Prix Nobel de la Paix en 1901. Né à Genève le 8 mai 1828, Dunant est issu d’une famille calviniste très pieuse et pratiquant la charité. Après des études secondaires inachevées, il entre en apprentissage dans une banque genevoise. En 1853, il se rend en Algérie pour y prendre la direction de la colonie suisse de Sétif. Il se lance dans la construction d’un moulin à blé, mais n’obtient pas la concession de territoire indispensable pour le faire fonctionner ; après un voyage en Tunisie, il rentre à Genève. Il décide alors d’approcher Napoléon III pour acquérir le document nécessaire à ses affaires. L’empereur est à la tête des troupes franco-sardes qui se battent dans le nord de l’Italie, contre les Autrichiens. Henry Dunant décide de se rendre sur place pour le rencontrer. C’est ainsi qu’il assiste à la fin de la bataille de Solferino, en Lombardie. De retour à Genève il écrit Un souvenir de Solferino, qui donne naissance au Comité international de secours aux blessés (futur Comité international de la Croix-Rouge). Dunant en est membre et en assume le secrétariat. Il est désormais célèbre et reçu par les chefs d’Etat, les rois et les princes des cours européennes. Mais ses affaires financières se portent mal ; il est déclaré en faillite en 1867. Totalement ruiné, il est endetté pour près d’un million de francs de l’époque.ImageDunant démissionne du Comité  Image

Suite au scandale suscité à Genève par cette faillite, il démissionne de son poste de secrétaire du Comité international de la Croix-Rouge et, le 8 septembre 1867 le Comité décide que sa démission est acceptée non seulement comme secrétaire, mais comme membre du Comité. Il part à Paris, où il en est réduit à dormir sur les bancs publics, alors qu’au même moment l’impératrice Eugénie le convoque au palais des Tuileries. Elle veut le consulter sur l’extension de la Convention de Genève à la guerre sur mer. Dunant est nommé membre d’honneur des Sociétés nationales de la Croix-Rouge d’Autriche, de Hollande, de Suède, de Prusse et d’Espagne.  Durant la guerre franco-prussienne de 1870, il visite et réconforte les blessés ramenés à Paris et introduit le port de la plaque d’identité qui permettra d’identifier les morts.  La paix revenue, Dunant se rend à Londres, d’où il s’efforce d’organiser une conférence diplomatique pour statuer sur le sort des prisonniers de guerre ; le tsar l’encourage, mais l’Angleterre est hostile au projet.ImageLes années de misère 

Le 1er février 1875, à l’initiative de Dunant, s’ouvre à Londres un congrès international pour  » l’abolition complète et définitive de la traite des nègres et du commerce d’esclaves  » . Puis, pour Dunant, viennent des années d’errance et de misère totale ; il voyage à pied en Alsace, en Allemagne et en Italie ; il vit de charité et de l’hospitalité de quelques amis.  CodePen - Tribute PageFinalement, en 1887, il échoue dans une bourgade suisse surplombant le lac de Constance : Heiden. Malade, il trouve refuge à l’hospice du lieu et c’est là qu’en 1895 le découvrira un journaliste, Georg Baumberger. Il lui consacre un article qui est repris par la presse de toute l’Europe en quelques jours. Du monde entier, des messages de sympathie parviennent à Dunant ; d’un jour à l’autre, il redevient célèbre et honoré. En 1901, il reçoit le premier Prix Nobel de la Paix. Henry Dunant meurt le 30 octobre 1910. La Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est célébrée le 8 mai de chaque année, date anniversaire de la naissance d’Henry Dunant.

Création de la Croix-Rouge par Henry Dunant Genève (Suisse), 26-29 octobre 1863

Henry Dunant, qui partagera en 1901 le premier prix Nobel de la Paix avec Frédéric Passy, est un philanthrope genevois, originaire par sa mère de la noblesse protestante du Berry. Sa famille possède depuis 1793 une propriété à Culoz dans l’Ain. Très francophile, il obtient la nationalité en 1859. À Genève, Dunant s’occupe très tôt d’œuvres charitables. Dès 1852, il fonde l’Union Chrétienne des Jeunes Gens. Mais en 1853, obéissant à son père, il entre dans une banque qui l’envoie en Algérie à la colonie suisse de Sétif d’où il se lance dans les affaires, qui paradoxalement le ramèneront à sa vocation charitable. En effet, mauvais gestionnaire, Dunant, qui n’a pas obtenu de l’administration la concession foncière susceptible de lui éviter une faillite, part à la poursuite de Napoléon III qui lui paraît être son dernier espoir. C’est ainsi qu’il arrive le 24 juin 1859 à Castiglione, non loin de Solférino, et y découvre le lendemain « l’un des spectacles les plus affreux qui se puissent présenter à l’imagination », écrit-il dans Un souvenir de Solférino, qu’il publiera à Genève en 1862.

Au soir de la bataille, l’on compte plus de 6 000 morts et près de 40 000 blessés. À Castiglione, Dunant porte secours aux 500 hommes réfugiés dans la Chiesa Maggiore avec l’aide des femmes du village. « Sono tutti fratelli », disent-elles. Amis ou ennemis la veille, ces soldats sans armes, blessés ou malades, gisant à même le sol, sont frères humains pour elles et Dunant. Pendant les jours passés auprès de ces malheureux délaissés par un personnel des services de santé des armées trop peu nombreux et disposant d’un matériel sanitaire rudimentaire, Dunant voit fonctionner des sociétés de secours privées à Bergame, Crémone ou encore Milan. C’est ainsi qu’il remarque combien la charité regroupée et organisée est plus efficace que celle agissant seule.  Rentré à Genève, Dunant retrace donc son expérience dans son célèbre livre et y lance deux idées à l’origine de la création de la Croix- Rouge puis du droit humanitaire. Il prône la constitution de « sociétés de secours dont le but serait de faire donner des soins aux blessés, en temps de guerre, par des volontaires zélés, dévoués et bien qualifiés », et recommande aux grands de ce monde de se réunir en période de paix pour « formuler quelque principe international, conventionnel et sacré, lequel […], servirait de base à des Sociétés de secours pour les blessés ». Avec ce livre qui a fait le tour de l’Europe, Dunant touche le cœur de ses lecteurs qui étaient des souverains, des militaires et des philanthropes.ImageTrès vite, un autre philanthrope genevois, Gustave Moynier, s’intéresse aux idées d’Henry Dunant et songe au moyen de les mettre en œuvre. C’est grâce à cette collaboration qu’est créé dès février 1863 un comité réunissant Dunant, Moynier, les docteurs Appia et Maunoir, ainsi que le général Dufour ami de Napoléon III. Il deviendra en 1875 le Comité international de la Croix-Rouge. En octobre 1863, les cinq membres du comité organisent une conférence internationale réunissant notamment dix-huit délégués représentant quatorze gouvernements dont celui du Second Empire, qui signent les dix résolutions posant le principe de la création de la Croix-Rouge et les grandes règles de son organisation.

Les participants à cette conférence posent le principe de la création, dans chaque État, d’un Comité de secours – appelé « Société de la Croix-Rouge » à partir de 1872 – afin de seconder les services sanitaires des armées. Pour cela, dès le temps de paix, chaque comité préparera des « secours matériels en tout genre » et formera des « infirmiers volontaires ». Il entrera en relation avec son gouvernement. En temps de guerre, à l’appel des autorités militaires ou avec leur accord, il enverra sur les champs de bataille des infirmiers qui se placeront « sous la direction des chefs militaires ». Ces infirmiers porteront au bras gauche un brassard blanc à croix rouge. Les comités des pays belligérants pourront faire appel à ceux des États neutres et le « Comité de Genève » servira d’intermédiaire entre les comités.

Les participants à la conférence de 1863 votent aussi trois vœux invitant les gouvernements à accorder leur protection aux futurs comités, à reconnaître- en temps de guerre – la neutralité des ambulances, des hôpitaux, du personnel sanitaire officiel et volontaire, des habitants secourant les blessés et de ceux-ci, et à adopter un signe distinctif unique pour le personnel sanitaire des armées. Dès décembre 1862, Dunant avait cherché à créer un comité à Paris. Il avait conscience de l’importance de la France et de la nécessité d’y faire rapidement adopter ses vues. Un an plus tard, Napoléon III contraint son ministre de la Guerre à autoriser la création d’une société de secours, qui voit ainsi le jour, en mai 1864, avec des personnalités de toutes sensibilités choisies par Henry Dunant et organisée selon des statuts qu’il a rédigés. Le premier vœu est ainsi rempli trois mois avant la tenue de la conférence chargée de discuter du second.

Napoléon III approuvait les idées de Dunant et surtout celle de la neutralité. Aussi lui avait-il ouvert les portes du ministère des Affaires étrangères. En août 1864, est donc organisée à Genève une conférence diplomatique réunissant seize États européens, dont la France qui en assure la réussite en apportant sa caution aux invitations lancées par la Suisse. En outre, les délégués français dominent les débats. La convention « pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne » qui y est adoptée comporte dix articles, organisant la neutralité des établissements et du personnel sanitaires et assurant que « les militaires blessés ou malades seront recueillis et soignés, à quelque nation qu’ils appartiennent ». Le 22 août, douze États signent la convention et la France la ratifie la première dès septembre. Grâce à Paris, la Turquie y adhère en 1865. Bien que la convention ne mentionne pas les sociétés de secours, elles vont s’y référer au moment des guerres de 1866 et 1870. Aussi bien, le brassard blanc à croix rouge avait-il déjà été porté sur le terrain dès 1864, lors de la guerre du Schleswig, par Appia et un autre envoyé du comité. La convention de 1906, révisant celle de 1864, mentionnera les Sociétés et précisera que le signe de la croix rouge renvoie au drapeau suisse avec une inversion des couleurs.

https://dunant.paysdelaloire.e-lyco.fr/decouvrir-le-lycee/qui-etait-henri-dunant/

https://www.icrc.org/fr/doc/resources/documents/misc/5fzf29.htm

https://francearchives.fr/fr/pages_histoire/39901

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