Demain, les cloches sonneront pour Olof PALMEUn premier ministre exceptionnel en pleine rue à Stockholm est mystérieusement assassiné. Pourquoi ?SUÈDE : l’enquête sur l’assassinat d’Olof Palme Spéculations sur une « piste iranienne »Le 28 février 1986, le Premier ministre suédois Olof Palme (1927-1986) a été assassiné. Depuis lors, la police, les enquêteurs et les commissions ont travaillé sur la question de diverses manières. Un grand nombre de journalistes se sont également penchés sur l’affaire.Le mystère sur les motifs de ce meurtre demeure, encore aujourd’hui, pas tout à fait éclairci.
Un premier ministre exceptionnel« Le premier ministre suédois, Olof Palme, est mort dans un attentat. […] Il sortait d’un cinéma et se promenait dans les rues du centre-ville lorsque plusieurs coups de feu ont été tirés. »C’est ainsi que, le 28 février 1986, décrit l’assassinat en pleine rue, à Stockholm, du premier ministre de la Suède Olof Palme. Il note qu’il est exceptionnel qu’un premier ministre d’un petit pays comme la Suède jouisse d’un rayonnement international intense comme celui que possédait Olof Palme. En Suède, l’annonce de sa mort violente provoque une onde de choc considérable. Premier ministre du royaume scandinave deux fois entre 1969 et 1986, Olof Palme symbolisait le modèle social suédois fondé sur le consensus et la recherche de la paix. L’homme possédait des qualités exceptionnelles. Né dans la haute bourgeoisie suédoise, il devient très tôt dans sa vie un militant convaincu de la justice sociale. Il combat avec ardeur la guerre du Vietnam, le régime raciste de l’apartheid en Afrique du Sud et la course aux armements nucléaires. Il se fait par ailleurs un promoteur très actif dans le dialogue entre pays développés et en voie de développement.
La stupéfaction et le chagrin du peuple suédois.
Une foule de plusieurs milliers de citoyens de Stockholm choisissent comme emplacement d’une vigile le centre de conférence pour la paix près de l’endroit de l’assassinat d’Olof Palme. Plusieurs se demandent qui a bien pu commettre un tel crime.Le 10 juin 2020, la justice suédoise affirme avoir identifié l’assassin d’Olof Palme.En 1986, l’enquête avait tellement été mal menée qu’elle ressemblait à une farce. La scène du crime avait été mal bouclée. Ce sont des passants qui ont retrouvé les douilles des balles tirées contre le premier ministre suédois ! Une personne est accusée puis relâchée faute de preuves. L’assassin s’appellerait Stig Engström, selon la théorie de la justice suédoise. Il aurait croisé dans la rue le premier ministre alors qu’il se rendait au cinéma. Il aurait décidé de l’assassiner lorsqu’il sortait après la séance. En 2018, un journaliste, Thomas Pettersson, avait publié un livre, L’assassin improbable, dans lequel il affirmait que Stig Engström avait commis le meurtre. Il y a cependant des problèmes avec cette théorie. On n’a jamais retrouvé l’arme qui a été utilisée pour commettre le crime. Puis, on ne pourra jamais confirmer hors de tout doute que Stig Engström était bel et bien le meurtrier. Il s’est suicidé en 2000 et ne pourra donc pas valider les conclusions de la justice suédoise. Mais une piste Iranienne, pourquoi ?
À propos d’Olof Palme (1927-1986)
Olof Palme a changé le monde et il le fait encore aujourd’hui. Ses paroles et ses actes inspirent toujours les gens à s’engager pour la démocratie, les droits de l’homme et la paix.
Olof Palme 1927 –1986Leader du Parti social-démocrate suédois 1969 – 1986
Premier ministre de Suède 1969 – 1976 et 1982 – 1986Olof Palme était le plus jeune enfant d’une famille aisée. Son père est mort alors qu’il n’avait que sept ans. C’était un enfant maladif qui avait beaucoup de temps pour lire et qui a appris très tôt plusieurs langues. Malgré son origine de classe moyenne supérieure, Olof Palme est devenu l’un des leaders les plus puissants du mouvement ouvrier suédois. Sa carrière politique débute en 1953, lorsque Tage Erlander, le Premier ministre, l’emploie comme secrétaire personnel. Déjà à cette époque, Palme avait formé les idées qui caractérisaient son travail politique – l’élimination du colonialisme, le droit à l’autodétermination nationale, la nécessité d’un nouvel ordre économique mondial, la lutte contre le racisme, le rêve de l’égalité des droits et la démocratisation de l’éducation.Olof Palme est resté un réformateur tout au long de sa vie, poursuivant des politiques sociales-démocrates suédoises traditionnelles. Il croyait en une société forte dans laquelle le plein emploi et le secteur public étaient les deux moyens les plus importants pour accroître l’égalité entre les différents groupes sociaux ainsi qu’entre les hommes et les femmes. L’une de ses idées de base était le concept d’une politique générale de protection sociale – tout le monde, quelles que soient ses ressources, devrait bénéficier du système de protection sociale. Cela maintiendrait la solidarité et la volonté de payer des impôts, et contribuerait également à empêcher les riches d’obtenir des solutions privées hors de portée des pauvres.
L’amitié et la coopération étroites avec Tage Elander se sont poursuivies au fil des ans, car Olof Palme a été nommé ministre sans portefeuille (1963), ministre de la Communication (1965) et ministre de l’Éducation (1967). Il était logique qu’à la démission d’Erlander en 1969, il soit élu président du Parti social-démocrate, devenant ainsi Premier ministre de Suède.Au début des années 1970, le système de protection sociale suédois a atteint son apogée et le concept connu sous le nom de « modèle suédois » a été inventé. À la fin de la décennie, cependant, les démocraties occidentales en général commençaient à connaître ce que l’on appelle parfois une crise de la démocratie. La Suède n’a pas été épargnée. Olof Palme envisageait un renouveau de la démocratie en réformant la vie professionnelle. De nombreuses nouvelles lois concernant le marché du travail ont été adoptées au cours de ces années.
Olof Palme considérait la lutte contre le chômage comme la tâche la plus importante de la social-démocratie, et à la grande irritation des nouveaux partisans «libéraux» et résolus du marché libre, il a défendu une société forte avec des syndicats forts et un bien-être général jusqu’à la fin. .Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la Suède, cependant, c’est l’intérêt international et l’engagement de Palme qui l’ont fait connaître et estimer. Son intérêt international et sa conscience sociale ont été éveillés dès ses premières années, lorsqu’en tant qu’étudiant, il a parcouru de grandes parties des États-Unis et de l’Extrême-Orient.Olof Palme était fondamentalement un réformateur, mais il était aussi l’un des grands orateurs et agitateurs de la Suède. Son engagement passionné et sa terminologie stimulante ont suscité de fortes émotions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Suède. Certains individus l’ont détesté jusqu’à la haine et ont poursuivi une persécution virtuelle de sa personne. Mais la majorité des Suédois, ainsi que les immigrés et les réfugiés, ont ressenti sa forte solidarité avec les aspirations sociales et économiques du peuple suédois. La nouvelle de son meurtre a jeté une profonde tristesse sur le pays.Olof Palme et sa femme rentraient chez eux sans les gardes de sécurité du cinéma tard dans la soirée du 28 février 1986, lorsqu’un homme est sorti de l’obscurité et lui a tiré dessus. À ce jour, le meurtre n’a toujours pas été élucidé.
Olof Palme était un homme aux convictions fortes. « La paix était sa tâche la plus importante », a déclaré Ingvar Carlsson, son ami et successeur, lors de ses funérailles, « parce qu’il considérait la guerre comme la plus grande menace pour l’humanité ».
Qui a tué Olof Palme ?
À propos de la guerre entre Iran – Irak (1980 1988)Olof Palme envisage une seconde mission à Téhéran et à Bagdad [Le Monde Publié le 28 novembre 1980]L’ancien premier ministre suédois, M. Olof Palme, est venu rendre compte, mardi 25 novembre, au secrétaire général des Nations unies, M. Waldheim de la mission d’information dont celui-ci l’avait chargé à Téhéran et à Bagdad. Il a tenu, mercredi, une conférence de presse au cours de laquelle il a donné quelques précisions sur les conversations qu’il a eues avec les responsables iraniens et ceux de l’Irak pendant la semaine passée. M. Olof Palme a répété qu’il ne fallait pas attendre de résultats rapides de ces contacts, mais il a déclaré qu’il avait rempli les deux objectifs qu’il s’était fixés : clarifier les positions des deux parties en présence et établir des relations personnelles avec les dirigeants des deux pays. Il a ajouté qu’il envisageait de retourner dans les deux capitales dans les semaines qui viennent.
Un résultat précis a cependant été atteint : l’accord de Bagdad et de Téhéran pour que les soixante-trois navires de commerce qui sont immobilisés dans le Chatt-el-Arab obtiennent le droit de passage sous le pavillon de la Croix-Rouge internationale. Selon M. Palme, le gouvernement irakien et celui de l’Iran ont donné leur aval à ce projet, après, toutefois, que le canal eut été débarrassé des engins explosifs. M. Palme a précisé qu’il ne s’agirait nullement d’une » opération militaire » organisée avec l’aide d’un pays tiers, mais que les Irakiens avaient promis de régler eux-mêmes le problème. Bagdad a refusé, comme l’avait proposé M. Waldheim, que les bâtiments hissent le drapeau des Nations unies, pour ne pas accréditer l’éventualité d’une internationalisation de la voie d’eau. Cet accord de principe sur l’évacuation des bateaux du Chatt-el-Arab est important, a souligné M. Palme, car c’est le premier obtenu depuis le début du conflit irako-iranien.Quand Israël et l’Iran s’alliaient discrètement
[Le Monde Publié le 28 novembre 1980]
https://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/CROOKE/16771
Affaire Iran-Contra (20 août 1985 – 4 mars 1987)
L’affaire Iran-Contra ou Irangate est un scandale politico-militaire survenu aux États-Unis dans les années 1980 pendant le second mandat de l’administration Reagan. Plusieurs hauts responsables du gouvernement fédéral américain ont soutenu un trafic d’armes vers l’Iran malgré l’embargo touchant ce pays.L’affaire Iran-Contra a été un scandale politique qui a explosé en 1986, pendant le second mandat du président Ronald Reagan, lorsqu’il est apparu que de hauts responsables de l’administration avaient secrètement – et en violation des lois existantes – organisé la vente d’armes à l’Iran en échange de la promesse de l’Iran d’aider à obtenir la libération d’un groupe d’Américains retenu en otage au Liban. Le produit des ventes d’armes a ensuite été acheminé secrètement, et de nouveau illégalement, vers les Contras, un groupe de rebelles combattant le gouvernement marxiste sandiniste du Nicaragua.
Contexte Le scandale Iran-Contra est né de la détermination du président Reagan à éradiquer le communisme dans le monde. Si favorable à la lutte des rebelles Contra pour renverser le gouvernement sandiniste du Nicaragua soutenu par Cuba, Reagan les avait appelés «l’équivalent moral de nos pères fondateurs ». Opérant sous la prétendue «doctrine Reagan» de 1985, la Central Intelligence Agency des États-Unis formait et assistait déjà les Contras et les insurrections anticommunistes similaires dans plusieurs pays. Cependant, entre 1982 et 1984, le Congrès américain avait expressément interdit à deux reprises de fournir un financement supplémentaire aux Contras. Le chemin alambiqué du scandale Iran-Contra a commencé comme une opération secrète visant à libérer sept otages américains qui étaient détenus au Liban depuis que le groupe terroriste iranien parrainé par l’État, le Hezbollah, les avait kidnappés en 1982. Le plan initial était de faire embarquer Israël, l’allié américain arme à l’Iran, contournant ainsi un embargo américain sur les armes contre l’Iran. Les États-Unis réapprovisionneraient alors Israël en armes et recevraient un paiement du gouvernement israélien. En échange des armes, le gouvernement iranien a promis d’aider à libérer les otages américains détenus par le Hezbollah.L’Afrique du sud a par ailleurs joué un rôle clé dans l’affaire « Iran-Contra », scandale politico-militaire selon lequel, dans les années 1980, les États-Unis, l’Afrique du sud et l’Iran se seraient livrés à un commerce d’armes orchestré par la CIA, contre l’avis du Congrès américain, pour financer le soulèvement des Contras au Nicaragua. Dans cette affaire, l’Afrique du sud jouait un rôle d’acheteur de pétrole à l’Iran et de fournisseur d’armes et d’explosifs à son attention, mais permettait aussi l’organisation du trafic à travers une série de pays de transit. Les autorités suédoises auraient mis à mal cette organisation en coupant les livraisons destinées à l’Iran. Selon Stocklassa, dans ce drôle d’ « alliance de circonstance » entre les États-Unis, l’Iran et l’Afrique du sud, il était impensable que l’assassinat du Premier ministre suédois puisse être imputé aux États-Unis. Les conséquences internes et externes auraient été terribles pour le pays, et la CIA ne pouvait décemment pas prendre le risque de s’en charger. Dès lors, ce sont ses alliés des services secrets sud-africains qui auraient accepté la mission, afin de couvrir les Américains, en échange de leur soutien au régime d’apartheid. Ils auraient été d’autant plus encouragés en cela que quelques ministres et marchands d’armes sud-africains avaient des intérêts personnels très juteux à défendre dans cette affaire.
Un jour Olof Palme chantera la chanson de son vol éternel dans un adieu douloureux à ses amis pour recommencer et avec un autre rythme. oui certainement demain, les cloches sonneront : Olof chantera une chanson pour la paix et la liberté dans un autre vol.
https://www.greelane.com/fr/sciences-humaines/histoire-et-culture/the-iran-contra-affair-4175920/
https://www.podcastjournal.net/Qui-a-tue-Olof-Palme_a26227.html
https://magasinetfilter.se/kommentar/det-avgorande-misstaget-stig-engstrom/