Le maréchal Pétain, chef du régime collaborationniste français de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, est arrêté pour trahison. Pétain se constitue prisonnier : Le 26 avril 1945, le maréchal Pétain, chef du régime collaborationniste français de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, est arrêté pour trahison. Il était initialement condamné à mort, mais en raison de son âge et de son service pendant la Première Guerre mondiale, sa peine a été commuée en prison à vie. Il meurt en 1951. Le régime de Vichy est un régime politique mis en place en France au lendemain de la défaite face à l’Allemagne de 1940. Mené par Philippe Pétain, ce régime de collaboration avec le Troisième Reich prend fin avec la victoire des Alliés.Henri-Philippe Pétain (1856-1951) était un général français de la Première Guerre mondiale qui a ensuite été emprisonné pour trahison. Un colonel de 58 ans au début de la bataille en 1914, Pétain a été acclamé pour avoir arrêté les Allemands à la bataille de Verdun et a pris le commandement des forces françaises en 1917. Il a occupé une série de postes militaires de haut niveau dans les années suivantes, devenant chef d’état après l’invasion de l’Allemagne en 1940. Dans sa quête d’un «renouveau national», Pétain a collaboré avec le régime nazi et a adopté des mesures répressives contre les Juifs. Jugé pour ses actes à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Pétain est condamné à mort avant que sa peine ne soit commuée en réclusion à perpétuité.Le maréchal Henri-Philippe Pétain s’est fait aimer de la nation française pendant la Première Guerre mondiale. Commençant la guerre comme un obscur colonel de cinquante-huit ans commandant une brigade d’infanterie, il gravit rapidement les échelons, prenant le commandement de la sixième division en septembre 1914, du trente-troisième corps en octobre et de la deuxième armée en Juin 1915. Dès le début, il se distingue par son attention méticuleuse aux détails, sa préparation soignée et sa dépendance à l’artillerie. Ses talents sont devenus plus apparents lorsque sa deuxième armée a joué un rôle important dans l’offensive de septembre 1915 en Champagne. Bien que les Français n’aient pas réussi à percer les lignes défensives allemandes, le rapport après action de Pétain a identifié des lacunes dans les méthodes françaises et a fourni des idées importantes sur les opérations futures.En février 1916, Pétain devient commandant des forces françaises à Verdun. Dans la terrible destruction de ce que les soldats français appelaient la « fournaise », il réussit finalement à arrêter les Allemands. Bien que les Français aient subi d’énormes pertes, la gestion prudente de ses troupes par Pétain a évité une effusion de sang encore plus grande. Parmi ses innovations, il a introduit le système « noria », qui faisait tourner les divisions dans et hors des tranchées sans leur permettre de devenir inefficaces au combat. (Le système noria a été nommé d’après un dispositif utilisé pour extraire l’eau d’un puits, qui consistait en une chaîne rotative de seaux qui se remplissaient au fond du puits et se vidaient au sommet.) Malgré le succès de Pétain et son souci pour ses soldats, Le général Robert Nivelle a été choisi pour remplacer le général maréchal Joseph Joffreen tant que commandant des forces françaises ; il amena ensuite la France au bord du désastre avec son offensive ruineuse en avril 1917. Avec une grande partie de l’armée en mutinerie, Pétain remplaça Nivelle en mai.Au cours des mois suivants, Pétain a relancé l’armée française en infligeant une combinaison de récompenses et de punitions, dont environ cinquante-cinq exécutions (et non les centaines que certains critiques ont alléguées). Il a également insisté sur des offensives limitées dans lesquelles des quantités massives d’artillerie ont préparé la voie à l’infanterie. En octobre, Pétain lance une attaque contre la forteresse de La Malmaison dans le Chemin des Dames, près de l’endroit où l’offensive de Nivelle a échoué, et s’empare avec succès de ce terrain dominant. Son succès et ses méthodes prudentes ont convaincu les soldats français qu’il ne gâcherait pas leur vie inutilement. Pour le reste de la guerre, Pétain est resté aux commandes des forces françaises, bien que le général Ferdinand Fochsauta par-dessus lui pour devenir le commandant suprême des forces alliées. D’autres dirigeants français, dont Foch, ont fréquemment critiqué Pétain pour son pessimisme et sa prudence, mais il a néanmoins établi une relation particulièrement forte avec le commandant américain, le général John J. Pershing.Pétain a eu une influence significative sur les forces françaises dans l’entre-deux-guerres, mais son rôle a parfois été exagéré. D’autres ont contribué davantage à la structuration et à la préparation des forces françaises pour la prochaine guerre. Néanmoins, il a joué un rôle important dans la conception et le placement de la ligne Maginot ; il choisit lui-même les meilleurs sites pour ses grandes forteresses. Plus tard, au milieu des années 1930, il a été ministre de la guerre pendant une brève période. Alors que la France tombait devant l’attaque allemande en mai-juin 1940 en Seconde Guerre mondiale, Pétain est devenu premier ministre une semaine avant la capitulation. Se nommant par la suite chef de l’État de Vichy France, il dirigea un curieux gouvernement qui adopta « Travail, Famille, Pays » comme slogan et rechercha un « Renouveau national ». En avril 1942, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, il passe le pouvoir réel à Pierre Laval, qui mène une politique ouvertement collaborationniste avec les Allemands.Bien que Pétain ait prétendu plus tard qu’il avait joué un « double jeu », la preuve la plus dure de son acceptation de l’influence allemande est les mesures anti-juives de son gouvernement. Vichy a fourni une protection limitée aux Juifs français de souche, mais il a adopté des mesures répressives de son propre chef de 1940 à 1942, y compris la confiscation de biens, les licenciements de la fonction publique et les exclusions des professions et de l’enseignement supérieur. Bien que les Juifs aient eu une vie meilleure en France que dans d’autres pays occupés ou contrôlés par les nazis, le gouvernement de Vichy a interné des milliers de Juifs étrangers dans des conditions primitives, et jusqu’à trois mille Juifs sont peut-être morts dans des camps sous contrôle français. Le régime de Vichy rassembla également les Juifs étrangers en zone libre et les livra aux Allemands.Jugé en France après la guerre, Pétain est reconnu coupable et condamné à mort. Après que Charles de Gaulle eut commué la peine en réclusion à perpétuité, il fut interné à l’ [Icirc] le d’Yeu, où il mourut le 23 juillet 1951, à l’âge de quatre-vingt-seize ans. Malgré son désir d’être enterré parmi les morts de Verdun, il reste enterré sur la petite île au large de la Bretagne. Ses nombreuses contributions à la Première Guerre mondiale restent éclipsées par ses actions pendant la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, le 15 octobre 1945, Pierre Laval, le chef fantoche de la France de Vichy occupée par les nazis, est exécuté par un peloton d’exécution pour trahison contre la France.Résumé du régime de Vichy – Instauré le 10 juillet 1940 suite à la défaite de la France face à l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy fait suite à l’IIIe République. Les pleins pouvoirs sont alors donnés au maréchal Pétain, qui proclame l’instauration de l' »État français » et s’installe dans la ville de Vichy, en zone libre, avec son gouvernement. Le maréchal apparaît alors comme « l’homme providentiel », héros de la Première Guerre mondiale, qui permettra à la France de se remettre de la défaite face à l’Allemagne qui a pris possession de la moitié nord et ouest du pays. Le maréchal profite de ses pleins pouvoirs pour mettre en œuvre de nouvelles valeurs et doit traiter quotidiennement avec les Allemands : c’est la collaboration. Le régime de Vichy prend fin le 20 août 1944, lorsque les Allemands quittent la France avec l’arrivée des Alliés et que le général de Gaulle prend la présidence du Gouvernement provisoire de la République française.Comment le régime de Vichy a collaboré avec l’Allemagne ?Si le régime de Vichy, également connu sous le nom d' »État français », est souverain en principe ; il est dans les faits étroitement lié à l’occupant allemand qui lui laisse l’administration de la France. La collaboration est officiellement prônée par Philippe Pétain dans un discours fin octobre 1940. Hitler rencontre d’ailleurs le maréchal à Montoire-sur-le-Loir le 24 octobre 1940. La collaboration devient encore plus marquée à partir du 11 novembre 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre. Le régime de Vichy sert l’idéologie allemande dans différents domaines : prêt de main-d’œuvre (STO), renforcement de la répression contre les opposants, création du SOL, puis de la Milice française, mesures économiques en faveur de l’Allemagne, etc. Des mesures anti-juives sont également imposées : lois antisémites (port de l’étoile jaune, confiscation des biens…), création d’un Commissariat général aux questions juives (CGQJ) et rafle de Juifs comme celle du Vel’ d’Hiv’.STO : service du travail obligatoire en Allemagne durant la guerreLe service du travail obligatoire (STO), mis en place par le régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, a obligé des centaines de milliers de Français à partir travailler en Allemagne.Histoire résumée du STO – Le service du travail obligatoire (STO) est mis en place en février 1943 par le régime de Vichy. Son objectif est de satisfaire aux exigences du Troisième Reich en lui fournissant des travailleurs. L’Allemagne a en effet besoin de main-d’œuvre étrangère pour faire fonctionner son économie alors que la majorité des jeunes Allemands se battent en dehors du pays. Le STO fonctionne sur la base d’un recrutement forcé parmi certaines tranches d’âges. Ainsi, le régime de Vichy envoie plusieurs centaines de milliers de jeunes Français travaillé en Allemagne de février 1943 à juillet 1944.Quand et pourquoi le STO a-t-il été mis en place ?Après la défaite de l’armée française en 1940, l’Allemagne nazie, dirigée par Adolf Hitler, occupe une grande partie du territoire français. En juin 1941, Hitler lance l’opération Barbarossa et envahit l’Union soviétique. L’Allemagne envoie toujours plus de soldats pour se battre sur le front de l’Est et fait face à une pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs de l’industrie, des transports et de l’agriculture. Pour soutenir son effort de guerre, le Troisième Reich utilise des prisonniers, mais demande aussi aux pays occupés de fournir des travailleurs. En France, le régime de Vichy met en place la Relève en 1942. Il encourage les ouvriers français à se porter volontaires pour aller travailler en Allemagne. En échange, des prisonniers de guerre français sont rapatriés. Néanmoins, la Relève a peu de succès et l’Allemagne décide de recourir au travail forcé. Le 16 février 1943, le régime de Vichy met en place le service du travail obligatoire (STO), qui oblige les Français de certaines classes d’âge à aller travailler en Allemagne.Comment le régime de Vichy a-t-il participé à la mise en place du STO ? Pendant la guerre, la France, bien qu’elle soit occupée en partie par l’Allemagne, conserve son propre gouvernement, installé à Vichy. Le régime de Vichy, dirigé par Philippe Pétain, met en place une politique de collaboration avec l’Allemagne nazie et instaure ses propres lois. Cette situation diffère de celle des autres pays occupés, qui ne disposent plus de gouvernement propre, et dans lesquels les ordonnances allemandes font loi. Pour satisfaire aux exigences de l’Allemagne concernant la fourniture de main-d’œuvre, le régime de Vichy, en la personne de Pierre Laval, met en place la Relève, fondée sur le principe du volontariat. Mais l’échec de la Relève mécontente les Allemands, qui menacent de recourir à une ordonnance instaurant le travail forcé. Pierre Laval négocie avec le gauleiter Fritz Sauckel, surnommé « le négrier de l’Europe », pour remplacer l’ordonnance par une loi française. Ainsi, le régime de Vichy met en place la loi du 16 février 1943, qui réquisitionne des Français nés entre 1920 et 1922 pour le travail en Allemagne.Combien de personnes ont été réquisitionnées pour le STO ?En France, la loi du 16 février 1943 qui instaure le STO prévoit le réquisitionnèrent de tous les hommes âgés de 21 à 23 ans. En 1944, la loi se durcit face aux désertions et le STO est élargi aux femmes sans enfant de 18 à 45 ans et aux hommes de 16 à 60 ans. Environ 600 000 travailleurs français ont été envoyés en Allemagne dans le cadre du STO. Ces travailleurs ont été reconnus comme « victimes du travail forcé en Allemagne nazie », mais la dénomination officielle de « déportés du travail » leur est refusée. La loi souhaite en effet éviter une confusion avec la déportation vers les camps de concentration ou les camps de la mort, qui a touché les juifs et les résistants.
En Belgique, le STO a été instauré par une ordonnance allemande d’octobre 1942, qui concerne les hommes de 18 à 50 ans et les femmes de 21 à 35 ans. En juin 1943, le STO s’élargit aux femmes d’au moins 18 ans. Néanmoins, à partir de mars 1943, les femmes peuvent rester travailler en Belgique. Au total, environ 200 000 Belges ont été déportés au titre du travail obligatoire. Environ 8 millions d’étrangers ont travaillé en Allemagne pendant la guerre. Le nombre des travailleurs des pays alliés au Troisième Reich ou neutres (Roumanie, Bulgarie, Espagne, Suisse) s’élève quant à lui à environ 87 000. La France compte parmi les pays ayant fourni le plus grand nombre de travailleurs avec 1,1 million de personnes (ce chiffre inclut les prisonniers de guerre mis au travail), l’Union soviétique (plus de 2,1 millions) en a fourni le plus, avec la Pologne (1,4 million).
Pétain se constitue prisonnier : Le maréchal Philippe Pétain quitte l’Allemagne, passe en Suisse et se rend aux troupes alliées. En 1940, il avait signé l’armistice avec l’Allemagne, installé son gouvernement à Vichy et commencé une politique de collaboration. En 1945, il sera condamné à mort par la Haute Cour, mais le général de Gaulle commuera sa peine en détention perpétuelle. Il mourra à l’île d’Yeu le 23 juillet 1951 à l’âge de 95 ans.
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