Catégories
Décès

24 septembre 1541 – Paracelse, médecin, philosophe et alchimiste Suisse

ImageParacelse, le combat d’un médecin visionnaire ImageParacelse a insisté sur l’utilisation d’observations de la nature et croyait en l’importance de la chimie pour la médecineImageLe médecin suisse, philosophe naturel, alchimiste et théologien radical Théophraste Bombast de Hohenheim, dit Paracelse (1493-1541), fait partie des figures les plus connues de l’histoire de la Renaissance. La recherche systématique concernant ses œuvres rassemblées est encore assez négligée.ImageConnu comme un révolutionnaire à son époque pour avoir insisté sur l’utilisation d’observations de la nature, plutôt que sur des textes anciens, au mépris ouvert et radical de la pratique médicale de son époque. Il est crédité d’avoir donné son nom au zinc en l’appelant zincum. La psychologie moderne lui attribue souvent le mérite d’être le premier à noter que certaines maladies sont enracinées dans la maladie psychologique. Souvent appelé le «père de la toxicologie», Paracelse croyait en l’importance de la chimie pour la médecine. Il n’a publié qu’un seul ouvrage majeur de son vivant « Grosse Wundartzney » (Grand livre de chirurgie ») en 1536, mais d’autres ont été imprimés par des associés après sa mort.ImageLe projet Paracelse zurichois  ImageLa portée des études de Paracelse Paracelsus - Geniuses

Les écrits de Paracelse couvrent une vaste gamme comprenant la médecine, la chirurgie, la philosophie naturelle, l’alchimie, l’astronomie, la magie naturelle et la théologie de la réforme. L’attention savante des dernières décennies s’est portée plutôt sur l’influence de Paracelse sur le développement des sciences que sur les origines mêmes : sa vie et ses œuvres. Par exemple, un quart entier de son vaste œuvre théologique n’a jamais été imprimé malgré sa renommée. La situation ne s’annonce guère meilleure pour les écrits médicaux et philosophiques imprimés. Pour la plupart, ils manquent d’une édition savante qui comprend un appareil critique et des commentaires spécifiques.ImageQui est Paracelse ?Paracelsus the famous alchemist, physician, philosopher. 465 - Inspire Uplift

Pseudonyme de Theophrast Bombast von Hohenheim, alchimiste et médecin suisse. Paracelse ou Paracelsus, dont le nom d’origine est Philippus Theophrastus Aureolus Bombast von Hohenheim, né en 1493 à Einsiedeln (en Suisse centrale) et mort le 24 septembre 1541 à Salzbourg, est un médecin, philosophe et alchimiste, mais aussi théologien laïc suisse, d’expression allemande (de dialecte alémanique). Ce fut un médecin-chirurgien innovateur en thérapeutique, un philosophe de la nature concevant les phénomènes naturels comme des processus alchimiques de transformation, un théoricien des forces surnaturelles et un rebelle s’en prenant parfois avec virulence aux institutions et aux traditions. Paracelse, philosophe, est un théoricien du Grand Tout, toujours animé par le désir de pénétrer la nature profonde des choses, attiré aussi bien par la Nature que par le royaume de Dieu. Sa pensée foisonnante, exubérante, est à l’image de l’homme rebelle, truculent, profondément croyant, se pensant sur la fin de sa vie, comme le médecin-prophète du dernier âge.120 Paracelsus Images, Stock Photos & Vectors | ShutterstockParacelse, le combat d’un médecin visionnaire ImageEn guerre contre la médecine antique et médiévale, ce professeur suisse promut au XVIe siècle une nouvelle manière de soigner, fondée sur l’usage de substances chimiques.Paracelsus Performing the Experiment of Palingenesis MasonicUn médecin menteur et un ivrogne : c’est ainsi que l’homme d’Église anglais Thomas Fuller présente Paracelse dans les notes destinées à son ouvrage The Holy State and the Profane State (1642).  À l’époque, le médecin suisse était encore un personnage controversé. Sa remise en question du système médical traditionnel en avait fait la bête noire des médecins conservateurs, pour qui les remèdes chimiques et minéraux qu’il prônait étaient une imposture. Comme l’écrivait un autre de ses détracteurs, le Français Guy Patin, «Paracelse était le plus grand et le plus dangereux des fanfarons, maître dans l’art d’assassiner les gens par la chimie».  Au contraire, les rénovateurs l’ont considéré comme un pionnier de la médecine dite «chimique», qui a triomphé plus tard, au XVIIIe siècle. Né en 1493 ou 1494 à Einsiedeln, en Suisse, Theophrastus von Hohenheim passe la plus grande partie de son enfance avec son père, professeur de chimie à l’École des Mines de Villach, dans le sud de l’Autriche. Il apprend avec lui l’art de la médecine et de la minéralogie.Paracelse (1493-1541), médecin et alchimiste Suisse. Naissance Theophrastus Bombastus von Hohenheim, Paracelse était un nom qu'il a donné lui-même, signifiant bett Photo Stock - AlamyDès l’âge de 14 ans, il mène une vie d’étudiant typique de son époque, se déplaçant d’une université à une autre à la recherche des meilleurs professeurs. Il semble qu’il ait étudié à Bâle, Tübingen, Vienne, Wittenberg et Leipzig. Mais, très vite, il se sent peu satisfait de l’enseignement scolaire que proposent ces centres, exclusivement fondé sur les traités d’Aristote, de Galien et d’Avicenne. On pense qu’il obtient son doctorat de médecine en 1516, à l’université italienne de Ferrare. C’est sans doute à cette époque qu’il adopte le surnom de Paracelse (« supérieur à Celse »), peut-être pour montrer qu’il a surpassé ce médecin romain et la médecine classique en général.ImageContre les emplâtres au fumierFile:Aureolus Theophrastus Bombastus von Hohenheim (Paracelsus). Wellcome V0004454ER.jpg - Wikimedia Commons

Au cours des années suivantes, Paracelse continue à voyager vers des terres toujours plus lointaines. Il aurait séjourné dans les îles Britanniques, aux Pays-Bas et même en Russie – où il aurait été capturé par les Tartares –, en Égypte, en Arabie, en Terre sainte, à Constantinople… Rentré en Allemagne en 1524, au moment de la guerre des Paysans, il est accusé de complicité avec les insurgés et incarcéré. Mais il s’échappe de prison et s’installe en 1526 à Strasbourg, où il commence à exercer en qualité de médecin chirurgien.ImageDans la cité alsacienne, Paracelse ne tarde pas à acquérir une grande renommée. Au cours de ses années de pérégrination, il a accumulé une grande expérience médicale, par exemple dans le traitement des blessures de guerre, lorsqu’il était chirurgien de l’armée de Venise. Ainsi, au lieu de soigner les blessures avec des emplâtres de mousse et de fumier sec, selon les méthodes de l’époque, il recommandait de les drainer en faisant sortir le sang et le pus, avançant qu’il fallait laisser agir la Nature. Il rejetait également le recours traditionnel aux pilules, aux infusions, aux baumes ou aux purgatifs, et proposait à la place des médicaments à base de minéraux ayant des propriétés curatives, comme le mercure, le soufre, le fer ou le sulfate de cuivre.ImageLa réputation de Paracelse en tant que médecin se répand rapidement sur les terres de langue allemande. Il reçoit un jour un message du célèbre imprimeur Johann Froben, qui lui demande de lui rendre visite de toute urgence : il souffre d’une grave infection à une jambe, peut-être une gangrène, et les médecins affirment que le seul remède est l’amputation. Paracelse accepte de se rendre à Bâle, où il lui prescrit ses propres médicaments, évitant l’intervention chirurgicale. En quelques jours, et à la surprise des médecins, Froben retrouve la santé et peut même assister à la foire du livre de Francfort.Paracelsus Quote: What sense would it make or what would it benfit a physician if he discovered the origin of the diseases but could not cure or alleviate them?Le grand humaniste Érasme de Rotterdam, qui loge chez Froben, son éditeur, loue cet exploit dans une lettre et en profite pour demander conseil sur la façon de soulager les indispositions dont il souffre régulièrement. Paracelse lui diagnostique une lithiase, connue comme le « mal de la pierre », et lui recommande un traitement spécifique. Les succès de Paracelse incitent le conseil de Bâle à lui offrir un poste de médecin municipal, charge qui va de pair avec l’enseignement à l’université. Bien que l’assemblée des professeurs et des médecins s’oppose énergiquement à cette désignation, celle-ci est rendue effective au début de l’année 1527.ImageÀ 34 ans, Paracelse a devant lui l’opportunité d’une situation stable et prestigieuse dans la société suisse, mais son caractère frondeur l’emporte. À peine entré en charge, il proclame de façon retentissante son opposition à la tradition médicale en vigueur. Dans la soirée du 24 juin, le jour de la Saint-Jean, il brûle le Canon d’Avicenne devant les étudiants et les professeurs, à la porte de l’université. Il lit également un manifeste dans lequel il condamne les enseignements de Galien et d’Hippocrate, et propose d’enseigner sa nouvelle médecine deux heures par jour à tous ceux qui voudront assister à ses cours. Ceux-ci seront donnés en allemand, et non en latin, car « la vérité ne peut s’apprendre qu’en allemand », dit-il.ImageIl n’est pas étonnant que beaucoup comparent Paracelse à Luther, le réformateur allemand qui, lorsqu’il était professeur à l’université de Wittenberg, s’est rebellé contre la doctrine traditionnelle de l’Église, a brûlé les bulles papales qui l’excom­muniaient et a revendiqué la prédication en langue allemande. Les professeurs réagissent en expulsant Paracelse de l’université de Bâle. Peu de temps après, Froben meurt brusquement d’une apoplexie, ce qui renforce les soupçons contre ses ordonnances miraculeuses. Dans la ville commencent à circuler des critiques violentes contre lui, comme un sonnet qui dénonce les fanfaronnades de « Cacophraste » et prie instamment qu’on lui offre une corde pour se pendre. La tension croissante aboutit à une accusation d’outrage à l’encontre de Paracelse qui, pour éviter la prison, doit fuir Bâle de nuit et en cachette.

Plus de 230 livres Paracelsus Quote: What sense would it make or what would it benfit a physician if he discovered the origin of the diseases but could not cure or alleviate them?

Paracelse voyage par la suite de ville en ville, exerçant comme médecin en même temps qu’il rédige ses grands ouvrages. L’un de ses élèves, Valentinus, affirme qu’il a écrit plus de 230 livres de philosophie, 40 de médecine, 12 de politique, 7 de mathématiques et d’astrologie, ainsi que 66 de magie et d’arts secrets. Sa pensée présente beaucoup de points communs avec l’alchimie, bien que lui-même ne l’ait pas pratiquée. Il établit par exemple dans le Paragranum (1529-1530) que les quatre piliers de sa nouvelle médecine sont la philosophie naturelle, l’alchimie, l’astrologie et la vertu.

Selon lui, tout corps est composé de trois substances : le soufre, le mercure et le sel. Si l’on enflamme un bout de bois, par exemple, « ce qui brûlera, c’est le soufre ; ce qui s’exhale en fumée, c’est le mercure ; ce qui reste en cendres, c’est le sel ». Il en est de même avec le corps humain, raison pour laquelle il prescrit des médicaments ayant des composants chimiques, en particulier du mercure.  Le principe des trois substances, dit-t-il, « est très important, car il touche à la quête humaine de la santé, c’est son eau de vie, sa pierre philosophale, son arcane, son baume ».

Paracelse meurt en 1541 à Salzbourg, à 48 ans, dans des circonstances assez mystérieuses. Le bruit courut que, lors d’un banquet, les sbires de médecins rivaux l’avaient traîtreusement attaqué ; en tombant, il se serait tapé la tête contre une pierre, ce qui aurait causé sa mort peu après. Quelques jours plus tard, un examen de son crâne révéla la présence d’une fracture de l’os temporal. Mais le plus probable est qu’il soit décédé de maladie, car il venait de léguer ses rares biens aux pauvres de la ville. Sa dépouille repose dans le cimetière de l’église Saint-Sébastien de Strasbourg.

Philippus Aureolus ParacelsusParacelsus Quote: Man is a microcosm, or a little world, because he is an extract from all the stars and planets of the whole firmament, from the earth and the elements; and

Paracelse (né Theophrastus Phillipus Aureolus Bombastus von Hohenheim) était un médecin et alchimiste germano-suisse qui condamnait l’enseignement médical qui n’était pas basé sur l’observation et l’expérience. Il avait beaucoup voyagé, acquérant des connaissances médicales pratiques en tant que chirurgien dans des armées de mercenaires. En 1527, alors qu’il est médecin à Bâle, il donne également des conférences. Il a établi l’utilisation de la chimie en médecine, a donné la description la plus récente de la syphilis (1530) et a été le premier à soutenir que de petites doses de ce qui rend les gens malades peuvent aussi les guérir. ImageIl a introduit des remèdes chimiques pour remplacer les remèdes traditionnels à base de plantes, a influencé le développement de la médecine à la Renaissance et a donné à l’alchimie une perspective plus large. Paracelse considérait la maladie comme ayant une cause externe spécifique plutôt que comme étant causée par un déséquilibre des humeurs dans le corps (bien qu’il ait une perspective occultiste globale). Il a contesté que la maladie mentale soit causée par des démons et a lié le goitre à des minéraux dans l’eau potable. Dans son texte majeur, le Grosse Wundartzney (« Grand livre de chirurgie », 1536), il a discuté des blessures, des ulcères et de leur guérison avec des pommades et des baumes, avec une section sur le traitement des blessures à la poudre à canon. Ses opinions controversées ont conduit à l’exil en 1538

Événements historiques

1527-06-24 Paracelse brûle publiquement des manuels médicaux standards à Bâle en signe de protestation contre l’enseignement et la pratique actuels de la médecine

«Considérez que nous ne devrions pas traiter notre frère d’insensé, puisque nous ne savons pas nous-mêmes ce que nous sommes.»

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/paracelse-le-combat-dun-medecin-visionnaire

https://www.dicocitations.com/biographie/3360/Paracelse.p

https://todayinsci.com/9/9_24.htm#death

https://www.paracelsus.uzh.ch/ 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *