Les neurosciences
Les neurosciences regroupent toutes les recherches scientifiques sur le système nerveux, c’est-à-dire le cerveau, la moelle épinière et les nerfs. Les différentes échelles d’étude sont à l’origine de champ de recherche différents, comme les neurosciences moléculaires, cellulaires, la neurophysiologie ou encore les neurosciences cognitives. C’est ainsi que la recherche à l’Institut du Cerveau est organisée, selon cinq grands domaines interconnectés.
Le cerveau est un organe dont il faut savoir prendre soin. Et plusieurs astuces sont divulguées par des experts pour vieillir tout en restant en bonne santé, dont le fait d’allier exercice physique et mental.
Comment garder son cerveau en bonne santé ? Comment réussir à l’entretenir tout au long de sa vie ?
Mélanger exercice physique et mental
La neuroscientifique explique tout d’abord que le terme «intenSati» se découpe en deux parties. La 1ère «inten» est liée au mot «intention» et la deuxième «sati» est «un mot pali (une langue indo-européenne, NDLR) qui signifie pleine conscience ou conscience.» Le concept ? Bouger en pleine conscience, car lier l’exercice physique et mental est bénéfique pour le cerveau. L’accompagnement d’un coach peut être utile au début de la pratique pour se connecter avec la méthode mais elle est facilement réalisable chez soi.
Conseils pour garder votre cerveau en bonne santé
Les changements dans votre corps et votre cerveau sont normaux avec l’âge. Cependant, vous pouvez prendre certaines mesures pour ralentir tout déclin de la mémoire et réduire votre risque de développer la maladie d’Alzheimer ou d’autres démences.
Voici six choses que je recommande à mes patients par ordre d’importance :
(1). Faites de l’exercice régulièrement.
L’exercice présente de nombreux avantages connus, et une activité physique régulière profite également au cerveau. Plusieurs études de recherche montrent que les personnes physiquement actives sont moins susceptibles de connaître un déclin de leur fonction mentale et ont un risque plus faible de développer la maladie d’Alzheimer. Ces avantages résultent d’une augmentation du flux sanguin vers votre cerveau pendant l’exercice. Il tend également à contrecarrer une partie de la réduction naturelle des connexions cérébrales qui se produit au cours du vieillissement, annulant ainsi certains problèmes.Essayez de faire de l’exercice plusieurs fois par semaine pendant 30 à 60 minutes. Vous pouvez marcher, nager, jouer au tennis ou faire toute autre activité aérobique modérée qui augmente votre fréquence cardiaque.
(2). Dormez suffisamment.
Le sommeil joue un rôle important dans la santé de votre cerveau. Certaines théories affirment que le sommeil aide à éliminer les protéines anormales de votre cerveau et à consolider les souvenirs, ce qui améliore votre mémoire globale et la santé de votre cerveau. Visez sept à huit heures consécutives de sommeil par nuit, et non un sommeil fragmenté par incréments de deux ou trois heures. Le sommeil consécutif donne à votre cerveau le temps de consolider et de stocker efficacement vos souvenirs. L’apnée du sommeil nuit à la santé de votre cerveau et pourrait expliquer pourquoi vous avez du mal à dormir des heures consécutives. Discutez avec votre équipe soignante si vous ou un proche soupçonnez que vous souffrez d’apnée du sommeil.
(3). Adoptez un régime méditerranéen.
Votre alimentation joue un rôle important dans la santé de votre cerveau. Envisagez de suivre un régime méditerranéen, qui met l’accent sur les aliments à base de plantes, les céréales complètes, le poisson et les graisses saines, comme l’huile d’olive. Il contient moins de viande rouge et de sel qu’un régime américain typique.Des études montrent que les personnes qui suivent de près un régime méditerranéen sont moins susceptibles de souffrir de la maladie d’Alzheimer que celles qui ne suivent pas ce régime. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer quelles parties de l’alimentation aident le plus le cerveau à fonctionner. Cependant, nous savons que les acides gras oméga présents dans l’huile d’olive extra vierge et d’autres graisses saines sont essentiels au bon fonctionnement de vos cellules, semblent diminuer le risque de maladie coronarienne, augmentent la concentration mentale et ralentissent le déclin cognitif chez les personnes âgées.
(4). Restez mentalement actif.
Votre cerveau est semblable à un muscle : vous devez l’utiliser ou le perdre. Il existe de nombreuses choses que vous pouvez faire pour garder votre cerveau en forme, comme faire des mots croisés ou du Sudoku, lire, jouer aux cartes ou assembler un puzzle. Considérez cela comme un entraînement croisé de votre cerveau. Incorporez différents types d’activités pour augmenter l’efficacité. La plupart des équipes soignantes ne recommandent pas les programmes payants d’entraînement cérébral disponibles. Ces programmes promettent souvent des résultats excessifs ou se concentrent sur des compétences de mémorisation qui ne sont pas utiles dans la vie de tous les jours. Votre cerveau peut s’entraîner tout aussi bien en lisant ou en vous mettant au défi avec des énigmes. Enfin, ne regardez pas trop la télévision, car c’est une activité passive qui ne stimule pas beaucoup votre cerveau.
(5). Restez impliqué socialement.
L’interaction sociale aide à prévenir la dépression et le stress, qui peuvent contribuer à la perte de mémoire. Recherchez des occasions de communiquer avec vos proches, vos amis et d’autres personnes, surtout si vous vivez seul. La recherche relie l’isolement cellulaire à l’atrophie cérébrale. Rester socialement actif peut donc avoir l’effet inverse et renforcer la santé de votre cerveau.
(6). Gardez vos vaisseaux sanguins en bonne santé.
La santé de vos artères et de vos veines est importante pour la santé de votre cœur, mais elle est également essentielle pour la santé du cerveau. Faites vérifier régulièrement votre tension artérielle, votre glycémie et votre cholestérol et prenez des mesures pour maintenir vos chiffres dans une fourchette normale. Augmentez votre activité physique, suivez un régime méditerranéen et diminuez votre consommation de sodium pour abaisser la tension artérielle et les taux de cholestérol. Enfin, la consommation de tabac et d’alcool a également un impact sur la santé cérébrale, c’est pourquoi ne buvez de l’alcool qu’avec modération et ne fumez pas. Une consommation modérée d’alcool est définie comme allant jusqu’à un verre par jour pour les femmes et jusqu’à deux verres par jour pour les hommes.
Les neurosciences
Neurobiologie cellulaire et moléculaire
Les équipes de l’Institut du Cerveau dans le domaine des neurosciences moléculaires et cellulaires sont engagées dans un effort collaboratif pour comprendre le développement normal du cerveau et de la moelle épinière ainsi que les causes de leurs dysfonctionnements au cours du vieillissement et des maladies neurologiques (maladies neurodégénératives, scléroses en plaques, épilepsie, tumeurs cérébrales, etc.). La stratégie de l’Institut du Cerveau consiste à évaluer l’influence de la génétique, à disséquer la machinerie moléculaire de la signalisation intracellulaire, à élucider le rôle des différents types de cellules et à comprendre les interactions cellulaires complexes à l’état normal ou pathologique. L’élucidation des bases moléculaires et cellulaires des affections du système nerveux permet de comprendre les mécanismes des maladies et de développer de nouvelles approches pour les diagnostiquer et les traiter.
Neurophysiologie intégrative
La transmission des signaux nerveux dans les divers réseaux de neurones est à l’origine de l’activité du système nerveux. Elle s’appuie sur les propriétés d’excitabilité, de conduction et de transmission du signal bioélectrique engendré par chaque neurone et sur la plasticité du réseau lui-même. La neurophysiologie du cerveau et de la moelle épinière depuis la cellule unique jusqu’au réseau entier permet de comprendre les principes par lesquels l’activité neuronale donne lieu à des fonctions spécifiques qui induisent le comportement normal ou anormal. L’étude des circuits neuronaux constitue un socle essentiel dans le cadre de recherches thérapeutiques pour différentes maladies : épilepsie, traumatismes, maladies neurodégénératives, etc.
L’objectif est, d’une part, une meilleure compréhension de la physiologie des neurones et des réseaux pour mieux traiter ces maladies, et d’autre part, la compréhension du rôle de l’activité neuronale au cours du développement et de la réparation des lésions dans les maladies neurodégénératives. Les approches d’électrophysiologie de surface (stimulation magnétique transcrânienne) et intracérébrale (stimulation cérébrale profonde) chez l’humain représentent une des grandes forces de l’Institut du Cerveau. Elles permettent de traiter certaines pathologies comme la maladie de Parkinson, les TOC, le tremblement essentiel, de favoriser la récupération après un accident vasculaire cérébral mais également de suivre les formes sévères de certaines maladies, comme les épilepsies.
Neurosciences cognitives
Les équipes du domaine des neurosciences cognitives explorent les mécanismes responsables des déterminants cognitifs, contextuels, affectifs et motivationnel du comportement.
Les neurosciences et la neuropsychologie cognitives se concentrent sur de possibles liens causaux entre les structures et les fonctions cérébrales.
Perception, langage, motivation, raisonnement, émotions, créativité, mémoire, attention, conscience sont à l’origine des comportements de humains. Pour décrire et comprendre les grandes fonctions du cerveau, les équipes de l’Institut du Cerveau s’appuient sur un ensemble de méthodes expérimentales, de l’analyse clinique la plus subtile aux examens électrophysiologiques en passant par l’imagerie cérébrale.
Neurologie et neurosciences cliniques
L’objectif des recherches du domaine clinique et translationnel est de permettre la mise au point de marqueurs de prédiction ou d’évolution et de solutions thérapeutiques pour les maladies neurologiques et psychiatriques : depuis leur identification sur des modèles simples au sein des laboratoires, jusqu’aux essais thérapeutiques chez les patient·es au sein du Centre d’Investigation Clinique à l’Institut du Cerveau et sur tout le périmètre clinique de l’Institut. La recherche clinique et translationnelle implique de plus en plus de neurosciences computationnelles, c’est-à-dire l’analyse conjointe de données cliniques et biologiques, et nécessite donc le développement de nouvelles approches mathématiques et statistiques, la neuroinformatique.
Grâce à ces approches, les chercheur·ses de l’Institut étudient le lien entre gène, fonctionnement cérébral et comportement chez les sujets sains et chez les patients atteints de troubles neuropsychiatriques (dépressions, TOC, traumatismes, apathies, démences…) pour identifier de nouveaux marqueurs du comportement et de la cognition, normaux et anormaux. L’objectif est de proposer des outils diagnostiques et des solutions thérapeutiques adaptés à chaque patient.
Les chercheur·ses en neurosciences
Chercheur·ses, médecins, biologistes, pharmacologues, mathématicien·es, ingénieurs, physicien·nes, informaticien·nes, technicien·nes, professions paramédicales, fonctions supports… l’Institut du Cerveau réunit des profils multidisciplinaires qui travaillent main dans la main. Grâce à la collaboration entre chercheur·ses et médecins, les patients peuvent bénéficier plus rapidement des innovations diagnostiques et thérapeutiques. La force de l’Institut du Cerveau, ce sont les échanges entre ces expert·es issus de différents horizons et la mutualisation de leurs compétences pour trouver des traitements le plus rapidement possible.
La recherche scientifique s’inscrit sur le long cours, car elle nécessite des moyens financiers, humains, technologiques et environnementaux. Certains travaux qui peuvent passer relativement inaperçus ne révèleront leur potentiel au grand jour qu’à moyen ou long terme.
« Notre cerveau fait de nous ce que nous sommes ! Chacun de nous est un individu unique parce que chacun de nous possède un cerveau unique. Les chercheur·ses et les clinicien·nes de l’Institut du Cerveau s’attaquent à des défis qui vont du développement du cerveau, du fonctionnement de ses cellules, à la façon dont ses réseaux créent des comportements et des émotions et comment des maladies comme les tumeurs cérébrales, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, l’épilepsie ou encore la dépression débutent, se développent et pourraient être arrêtées. Ils bénéficient des techniques et équipements les plus récents au service des neurosciences, de l’exploration moléculaire à l’imagerie cérébrale, pour comprendre en détail le fonctionnement du cerveau et ses dysfonctionnements dans le cas des pathologies cérébrales. » Bassem Hassan, directeur scientifique et chef d’équipe à l’Institut du Cerveau.
https://www.health.harvard.edu/mind-and-mood/12-ways-to-keep-your-brain-young
https://health.mil/News/Articles/2021/03/30/Five-ways-to-keep-your-brain-healthy