Galilée attaqué et condamné par les autoritésLe 8 Janvier 1642 – Galilée, un savant qui voit loin Galilée (1564-1642), le grand physicien et scientifique des temps modernes et fondateur du télescope, est décédé le 8 janvier 1642. Il est né à Pise, en Italie. Galilée a été sévèrement persécuté par les obscurantistes de son temps pour son opposition aux réactionnaires au cerveau sec qui, selon des croyances non scientifiques, croyaient que la terre était plate et que le soleil tournait autour de la terre. Galilée avait déclaré que la terre et les autres planètes tournaient autour du soleil sur une orbite définie.Jusque-là, on pensait que le soleil tournait autour de la terre. Galilée a été jugé à plusieurs fois par l’Église catholique, torturé par l’Inquisition et contraint de se rétracter. Galilée a été surveillé dans une maison pendant les huit dernières années de sa vie et n’a plus été autorisé à étudier les corps célestes. Il poursuit donc ses recherches en mécanique et, à 70 ans, fonde la science de la dynamique. Il étudie la chute des corps et met en évidence la nature corpusculaire de la matière. Puis il se tourne vers l’astronomie et prolonge brillamment les travaux de Nicolas Copernic comme de ses contemporains Tycho Brahé, Giordano Bruno et Johannes Kepler…La dernière réalisation de sa vie était la fonction des lois mathématiques contre la logique théologique aristotélicienne. Il était astronome, mathématicien et physicien, et en plus il a perdu la vue en raison de recherches scientifiques.L’opposition s’organiseGalilée semble voler de succès en succès et convaincre tout le monde. Pourtant, les partisans de la théorie géocentrique selon Aristote sont devenus ses ennemis acharnés et les attaques contre lui ont commencé dès la parution du Sidereus Nuncius. Ils ne peuvent pas se permettre de perdre la face et ne veulent pas voir leur science remise en question. De plus, les méthodes de Galilée, basées sur l’observation et l’expérience plutôt que sur l’autorité des partisans des théories géocentriques (qui s’appuyaient sur le prestige d’Aristote), sont en opposition complète avec les leurs, à tel point que Galilée refuse d’être comparé à eux. D’abord, ce ne sont que des escarmouches. Mais Nicolò Sagredo écrit tout de même à Galilée, fraîchement arrivé à Florence : « La puissance et la générosité de votre prince (le grand-duc de Toscane) permettent d’espérer qu’il saura reconnaître votre dévouement et votre mérite ; mais dans les mers agitées des cours, qui peut éviter d’être, je ne dirai pas coulé, mais au moins durement secoué par les rafales furieuses de la jalousie ? » La première flèche vient de Martin Horky, disciple du professeur Giovanni Antonio Magini et ennemi de Galilée. Cet assistant publie en juin 1610, sans consulter son maître, un pamphlet contre le Sidereus Nuncius. Hormis les attaques personnelles, son argument principal est le suivant : « Les astrologues ont fait leurs horoscopes en tenant compte de tout ce qui bougeait dans les cieux. Donc les astres médicéens ne servent à rien et, Dieu ne créant pas de choses inutiles, ces astres ne peuvent pas exister. » Il est ridiculisé par les partisans de Galilée, qui répondent que ces astres servent à une chose : faire enrager Horky. Devenu la risée de toute l’université, Horky est finalement chassé par son maître : Giovanni Antonio Magini ne tolère pas un échec aussi cuisant. Au mois d’août, un certain Sizzi tente le même genre d’attaque avec le même genre d’arguments, sans plus de succès. Une fois les observations de Galilée confirmées par le Collège romain, les attaques changent de nature. Ludovico Delle Combe attaque sur le plan religieux en demandant si Galilée compte interpréter la Bible pour la faire s’accorder à ses théories. À cette époque en effet, et avant les travaux exégétiques du XIXe siècle, le psaume 93 (92) laissait entendre une cosmologie géocentrique (dans la ligne : « Tu as fixé la Terre ferme et immobile. »)Les attaques se font plus violentesGalilée, de retour à Florence, est inattaquable sur le plan astronomique. Ses adversaires vont donc critiquer sa théorie des corps flottants. Galilée prétend que la glace flotte parce qu’elle est plus légère que l’eau, alors que les aristotéliciens pensent que c’est dans sa nature de flotter. (Physique quantitative et mathématique de Galilée contre physique qualitative d’Aristote). L’attaque aura lieu durant un repas à la table du grand-duc Cosme II de Toscane au mois de septembre 1611. Galilée est opposé aux professeurs de Pise et notamment à Delle Combe lui-même, durant ce qu’on appelle la « bataille des corps flottants ». Galilée réalise l’expérience et sort victorieux de l’échange. Quelques mois plus tard, il en tirera un opuscule où il présente sa théorie. En dehors de ces démêlés, Galilée continue ses recherches. Son système de détermination des longitudes par l’observation de la position des satellites de Jupiter est proposé à l’Espagne par l’ambassadeur de Toscane. En 1612, il entreprend une discussion avec « Apelles latens post tabulam » (pseudonyme du jésuite Christoph Scheiner), un astronome allemand, au sujet des taches solaires. Apelles défend l’incorruptibilité du Soleil en arguant que les taches sont en réalité des amas d’étoiles entre le Soleil et la Terre. Galilée démontre que les taches sont soit à la surface même du Soleil, soit si proches qu’on ne peut mesurer leur altitude. L’Académie des Lynx publiera cette correspondance le 22 mars 1613 sous le titre d’Istoria e dimostrazioni intorno alle marchie solari e loro accidenti. Scheiner finira par adhérer à la thèse galiléenne.Le 2 novembre 1612, la querelle reprend. Le dominicain Niccolo Lorini, professeur d’histoire ecclésiastique à Florence, prononce un sermon résolument opposé à la théorie de la rotation de la Terre. Sermon sans conséquence particulière, mais qui marque les débuts des attaques religieuses. Les opposants utilisent le passage biblique (Josué 10, 12-14) dans lequel, à la prière de Josué, Dieu arrête la course du Soleil et de la lune, comme arme théologique contre Galilée. En décembre 1613, le professeur Benedetto Castelli, ancien élève de Galilée et un de ses collègues à Pise, est sommé par la grande-duchesse douairière Christine de Lorraine de prouver l’orthodoxie de la doctrine copernicienne. Galilée viendra en aide à son disciple en lui écrivant une lettre le 21 décembre 1613 (traduite dans « Galilée, dialogues et lettres choisies », 1966, Hermann) sur le rapport entre science et religion, affirmant que dans le domaine des phénomènes physiques, l’Écriture Sainte n’a pas de juridiction. La grande-duchesse est rassurée, mais la controverse ne faiblit pas. Galilée cependant, continue ses travaux. Du 12 au 15 novembre, il reçoit Jean Tarde, à qui il présente son microscope et ses travaux d’astronomie. En 1614, il fait la connaissance de Jean-Baptiste Baliani, physicien génois, qui sera son ami et correspondant pendant de longues années.La censure de la thèse copernicienne (1616)Le 20 décembre, le père Caccini attaque très violemment Galilée à l’église Santa Maria Novella. Le 6 janvier 1615, un copernicien, la carmélite Paolo Foscarini, publie une lettre traitant positivement de l’opinion des pythagoriciens et de Copernic sur la mobilité de la Terre. Il envisage le système copernicien en tant que réalité physique. La controverse prend une telle ampleur que le cardinal Bellarmin, pourtant favorable à Galilée, est obligé d’intervenir le 12 avril. Il écrit une lettre à Foscarini où, en l’absence de réfutation concluante du système géocentrique, il condamne sans équivoque la thèse héliocentrique. Tout en reconnaissant l’intérêt pratique, pour le calcul astronomique, du système de Copernic, il déclarait formellement imprudent de l’ériger en vérité physique. En réaction, vers avril 1615, Galilée écrit à Christine de Lorraine une longue lettre dans laquelle il développe admirablement ses arguments en faveur de l’orthodoxie du système copernicien. Galilée y explique que « l’intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment on doit aller au Ciel, et non comment va le ciel » (principe qu’il attribue au cardinal Cesare Baronio). On y voit par ailleurs les passages des Écritures qui posaient problème d’un point de vue cosmologique. Cette lettre est, elle aussi, largement diffusée. Pour Galilée, c’était accepter le déplacement du débat du terrain scientifique au terrain de la Foi.Galilée se rend à Rome pour se défendre contre les calomnies et surtout essayer d’éviter une interdiction de la doctrine copernicienne. Mais il lui manque la preuve irréfutable de la rotation de la Terre pour appuyer ses plaidoiries. Son intervention arrive trop tard : Lorini, par lettre de dénonciation, avait déjà prévenu Rome de l’arrivée de Galilée et le Saint-Office avait déjà commencé l’instruction de l’affaire. Cherchant toujours une preuve du mouvement de la Terre et pour répondre aux objections du cardinal Bellarmin, Galilée pense la trouver dans le phénomène des marées. Le 8 février 1616, il envoie sa théorie des marées (Discorso del Flusso e Reflusso) au cardinal Orsini. Cette théorie rappelle la relation entre les marées et la position apparente de la lune, qui tourne moins vite autour de la Terre (29,57 jours) que la Terre n’est supposée tourner sur elle-même (1 jour). Malheureusement, Galilée ne peut expliquer ainsi qu’une marée par jour alors qu’il en est couramment observé deux, parfois avec un peu de décalage sur l’heure astronomique (qui ne sera expliqué que plus tard par la Dynamique des fluides). Elle reste en revanche compatible avec le principe d’inertie admis par Galilée. L’influence de la lune sur les marées avait déjà été soulignée par Kepler, mais Galilée n’en avait pas alors tenu compte. – Il faudra attendre l’année 1728 et les observations de Bradley sur l’aberration de la lumière pour avoir une première preuve directe du mouvement de la Terre par rapport aux étoiles. L’intransigeance de Galilée, qui refuse l’équivalence des hypothèses copernicienne et ptoléméenne, a sans doute précipité les événements. De fait, sur la question de la translation de la Terre et de sa rotation sur elle-même, les arguments décisifs n’ont été acquis qu’au début du XIXe siècle. L’équivalence des hypothèses était la conclusion rationnelle justifiée pour l’époque ; et non l’affirmation d’une réalité physique telle que soutenue par Galilée.Selon une étude du procès par le philosophe des sciences Paul Feyerabend (voir par exemple dans Adieu la Raison), en présentant sa théorie comme une vérité absolue (ce qui transformait sa cosmologie en une cosmogonie), Galilée se plaçait dans le domaine de la Foi, ce qui justifiait l’intervention de la censure. Paul Feyerabend essaye de montrer que l’attitude de l’inquisiteur Robert Bellarmin était au moins aussi scientifique que celle de Galilée : une cosmologie (qu’elle soit d’ailleurs copernicienne ou ptoléméenne) ne peut qu’être une théorie, sans pouvoir prétendre à la vérité tant qu’elle ne repose pas sur l’observation et l’expérience. Cependant, cette distinction entre théorie et vérité, que notre époque moderne perçoit mieux, était trop nouvelle pour l’époque ; l’acte d’accusation de Galilée fait lui-même la confusion en reprochant à Galilée de tenir pour vrai l’héliocentrisme, non pas parce que ce n’est qu’une théorie, mais parce que cette thèse est « naïve et absurde en philosophie, et formellement hérétique en tant que contredisant explicitement le sens de nombreux passage des Saintes Écritures ». Malgré deux mois passés en de nombreuses tractations pour empêcher l’inévitable, Galilée est convoqué le 16 février 1616 par le Saint-Office pour l’examen des propositions de censure. C’est une catastrophe pour le savant. Les 25 février et 26 février 1616, la censure est ratifiée par l’Inquisition et par le pape Paul V. La théorie copernicienne est condamnée. Galilée n’est pas inquiété personnellement mais est prié d’enseigner sa thèse en la présentant comme une hypothèse. Cet arrêté s’étend à tous les pays catholiques.L’astronome et physicien Galileo GaliléeEn 1633, Galilée a été contraint par l’Inquisition à « abjurer, maudire et détester » ses vues héliocentriques coperniciennes. « Moi, Galilée, je jure que j’ai toujours cru, que je crois maintenant et que, avec l’aide de Dieu, je croirai plus tard tout ce qui est enseigné et prêché par l’Église. Je dois renoncer entièrement à la fausse opinion que le soleil est le centre du monde et ne bouge pas, et que la terre n’est pas le centre du monde et bouge…. ». Il est ensuite condamné à la « prison formelle du Saint-Office » pour une durée indéterminée qui sera purgée selon le bon vouloir de ses juges, et tenu de répéter les sept psaumes de pénitence une fois par semaine pendant trois ans. Le lendemain, le pape a précisé que la peine de prison devait être une assignation à résidence. Appelé le père de la science moderne par Einstein, Galileo est né dans une famille de musiciens à Pise. Après des études de mathématiques et de philosophie naturelle, il est nommé à la chaire de mathématiques en 1589 avant de rejoindre l’université de Padoue où il fait des découvertes majeures en sciences fondamentales et appliquées. Ceux-ci comprenaient une boussole militaire et une version améliorée du télescope. Avec ce dernier, il fut le premier à identifier les lunes de Jupiter et à décrire la topographie de notre Lune.
En physique, Galileo a mené des expériences avec la gravité concluant que tous les objets accélèrent au même rythme. En 1633, Galilée a été reconnu coupable d’hérésie pour avoir soutenu l’idée que la terre tourne autour du soleil et condamné à une peine d’emprisonnement. Galileo a publié de nombreux ouvrages tout au long de sa vie, notamment The Starry Messenger et Dialogue Concerning the Two Chief World Systems. Aujourd’hui, les lunes de Jupiter sont appelées les lunes galiléennes et le vaisseau spatial Galileo a été le premier à orbiter autour de la planète Jupiter.
Galilée renie ses idées coperniciennes : 1633 Condamné par le tribunal de l’Inquisition (Saint-Office), Galilée renie ses idées coperniciennes. Il est placé en résidence surveillée à Sienne puis dans la villa d’Arcetri, d’où il publie les Discours et Démonstration mathématiques sur les deux sciences nouvelles qui traitent de la mécanique et des mouvements locaux (1638).
Événements historiques1609-08-08 Le sénat vénitien examine le télescope de Galileo Galilée
1609-08-25 Galileo fait la démonstration de son premier télescope aux législateurs vénitiens
1610-01-07 Galileo Galilée découvre les trois premières lunes de Jupiter : Io, Europe et Ganymède
1610-01-08 Simon Marius un astronome allemand, découvre indépendamment les trois premières lunes de Jupiter un jour après Galilée
13/01/1610 Galileo Galilée découvre Callisto, 4ème satellite de Jupiter
1612-12-28 Première observation de Neptune – Galilée observe et enregistre une « étoile fixe » sans se rendre compte qu’il s’agit d’une planète1616-02-26 L’Inquisition romaine délivre une injonction à Galilée exigeant qu’il abandonne sa croyance en l’héliocentrisme, qui stipule que la Terre et les planètes tournent autour du Soleil
1632-02-22 Le « Dialogue concernant les deux principaux systèmes mondiaux » de Galilée est publié
1633-02-13 L’astronome italien Galileo Galilée est arrivé à Rome pour être jugé devant l’Inquisition pour avoir professé la croyance que la terre tourne autour du Soleil
1633-06-22 Galileo Galilée a été contraint de renoncer à ses vues coperniciennes selon lesquelles la Terre orbite autour du Soleil par le pape (le Vatican admet seulement qu’il avait tort le 31 octobre 1992 !)
1737-03-12 Le corps de Galileo est transféré à l’église de Santa Croce à Florence, Italie
1992-10-31 L’église catholique romaine rétablit Galileo Galilée après 359 ans
Citations de Galileo Galilée« Je ne me sens pas obligé de croire que le même Dieu qui nous a dotés de sens, de raison et d’intellect a voulu que nous renoncions à leur usage. »
https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Galilee-savant-page-2.html
https://www.herodote.net/Un_savant_qui_voit_loin-synthese-370.php