Les armées de Napoléon III capitulent face aux Prussiens, à Sedan, ce qui provoquera la fin de l’empireLes premiers revers d’août 1870 sont imputés à Napoléon III et à Ollivier, ce qui fournit à la Chambre l’occasion de renverser le Premier ministre laissant l’empereur seul sur la ligne de front, qu’elle soit politique ou militaire. Pendant que Napoléon III cherche « la mort sur le champ de bataille » l’impératrice Eugénie, régente, nomme le bonapartiste autoritaire Cousin-Montauban, comte de Palikao, à la tête du gouvernement. Sous la pression de l’impératrice, Napoléon III renonce à se replier sur Paris et marche vers Metz au secours du maréchal Bazaine encerclé. Ses troupes sont elles-mêmes alors encerclées à Sedan. Le 2 septembre 1870, n’ayant pu trouver la mort au milieu de ses hommes, Napoléon III dépose les armes au terme de la bataille de Sedan et tente de négocier les clauses de la capitulation avec Bismarck près du village de Donchery. La défaite française dans la guerre franco-prussienne de 1870-1871 Aux yeux de beaucoup, la défaite française de 1871 n’avait été rien de moins que « le plus grand effondrement militaire enregistré par l’histoire ». En l’espace de six mois seulement, la France avait perdu la guerre, perdu l’Alsace-Lorraine et perdu sa confiance en elle. Le journal Le Siècle résume l’opinion populaire : « Quel Français, même après de nombreux siècles, oubliera le nom de Sedan, plus fatidique encore que les noms Poitiers, Azincourt ou Waterloo ? Cela aurait été plus facile si la guerre s’était terminée à Sedan par la défaite de Napoléon III en septembre 1870. Alors, au moins, elle aurait pu être assimilée à l’effondrement du Second Empire. Mais lorsque la guerre s’est poursuivie sous le gouvernement républicain de la Défense nationale, elle est devenue une défaite non seulement de la nation, mais aussi de la République naissante.Pour la France, la guerre de 1870 était censée avoir châtié la Prusse. Au lieu de cela, le conflit l’a renforcée et enhardie, confirmant la position de la Prusse au cœur de l’unification allemande et laissant la France ruinée et démembrée. Les relations entre les deux puissances étaient tendues depuis la victoire prussienne sur l’Autriche en 1866 ; le différend sur la succession d’Espagne en juillet 1870 n’a fait qu’aggraver les choses. L’opinion politique française exigeant une action décisive du gouvernement politiquement faible d’Emile Ollivier, la guerre fut déclarée le 19 juillet 1870. Peu de gens doutaient que le conflit verrait une victoire française rapide ; on pensait que l’armée prussienne soi-disant à lunettes n’était pas à la hauteur de l’armée impériale professionnelle et expérimentée. En réalité, cependant, la Prusse avait embrassé l’économie, développements sociaux et technologiques de ces dernières années, produisant une force de combat efficiente et efficace. La France, en revanche, ne l’avait pas fait, laissant une armée riche en courage mais terriblement pauvre en organisation, en équipement et en réflexion tactique. Quelques jours après le début des hostilités, les forces françaises ont été contraintes de se mettre sur la défensive, subissant de lourdes pertes et commençant un catalogue de catastrophes. L’optimisme des débuts fut bientôt refroidi par des défaites majeures à Wissembourg le 4 août, Froeschwiller le 6 août et Gravelotte le 16 août. A la fin du mois, l’armée française est repoussée dans les deux villes qui symboliseront la faillite du régime impérial : Metz et Sedan. A Metz, le maréchal Bazaine laisse ses hommes être encerclés et assiégés, pour capituler sans combat deux mois plus tard, avec 137, 000 hommes de l’armée du Rhin. A Sedan, le 1er septembre, Napoléon III rendit 83 000 hommes, 6 000 chevaux et lui-même.Le Second Empire était tombé ; une Troisième République a surgi pour le remplacer.La défaite de Sedan amena l’insurrection de Paris, la proclamation d’un gouvernement de défense nationale et un nouvel enthousiasme patriotique. Les forces combattantes de la nation ont été réorganisées, avec une garde nationale réformée, une garde mobile, des zouaves papaux et des francs-tireurs garibaldiens combattant tous côte à côte dans un effort défensif qui transcendait les lignes politiques et religieuses.La notion de guerre à outrance – guerre jusqu’au bout – a été ressuscitée en 1870, de nombreux républicains de gauche et socialistes rejetant les affirmations selon lesquelles la France ne pouvait pas continuer à se battre en tant que défaitiste et une trahison de la République par les forces de la réaction. Les républicains puisaient sans vergogne dans les mythes remontant aux guerres révolutionnaires et à l’appel massif aux armes de 1792 et 1793. Puis, avec des revendications, la patrie était en danger. Ensuite, l’armée révolutionnaire n’avait ni le temps ni l’envie d’accepter la discipline traditionnelle – elle a donc fait une vertu de la nécessité, combattant comme des hommes libres, avec une combinaison d’escarmouches individuelles et d’attaques massives de colonnes. Le secret de leur succès était une combinaison du professionnalisme de l’ancienne armée du régime avec l’enthousiasme d’une nation en armes. En août 1793, les volontaires de ravitaillement s’épuisèrent et tous furent enrôlés. La nature des combats reflétait le fait que l’armée comptait désormais un grand nombre d’hommes, mais avec peu d’expérience au combat. Il ne devait y avoir, selon les mots de Lazare Carnot, « plus de manœuvres, plus d’art militaire mais le feu, l’acier et le patriotisme » – il fallait être guerre à outrance, c’est-à-dire exterminer l’ennemi jusqu’au bout.Les efforts renouvelés n’ont cependant pas produit de résultats positifs. Peu de temps après que le gouvernement eut quitté Paris pour Tours le 11 septembre, les forces ennemies encerclèrent la capitale, entamant un siège qui devait durer jusqu’au 26 janvier 1871. Pendant ce temps, l’extrême gauche de la ville s’impatientait, s’agitait de plus en plus et s’inquiétait de l’échec à briser sortir de l’impasse. Avec la nouvelle de la sortie désastreuse du Bourget le 30 octobre, de la reddition de Dijon le lendemain et de la perte de Metz, l’anxiété a éclaté en de nouveaux troubles. Beaucoup se sont tournés vers les forces provinciales de Léon Gambetta pour se soulager. Mais malgré l’héroïsme impressionnant des hommes du général Chanzy au Mans, des hommes de Faidherbe à Saint-Quentin et des hommes de Denfert-Rochereau à Belfort, l’effort de guerre provincial n’apporta que défaite et impasse.Alors que les approvisionnements alimentaires de la capitale s’amenuisent à des niveaux dangereux, un cessez-le-feu est finalement signé le 26 janvier 1871. Le lendemain, le gouvernement entame des négociations pour un armistice qui mettra fin au conflit partout sauf dans les régions de Bourgogne et de Franche-Comté. , où les combats se sont poursuivis jusqu’au 13 février. La paix a polarisé la nation. Les élections à l’Assemblée nationale du 8 février ont provoqué le retour de la guerre civile, alors que le pays basculait vers les deux extrêmes : un vote massif pour les monarchistes approuvant la paix dans les provinces lassées par la guerre et un soutien loyal à la gauche républicaine dans les grandes villes. Il y avait de la fureur dans la capitale et des appels croissants à une guerre à outrance. Rejetant l’armistice, les conditions de paix exigeant l’annexion de l’Alsace-Lorraine, des indemnités de 5 milliards de francs et un défilé allemand sur les Champs-Elysées, l’extrême gauche éclate pour proclamer une nouvelle Commune de Paris. Siège de Paris – Histoire de France [1870–1871]
Siège de Paris, (19 septembre 1870-28 janvier 1871), engagement de la guerre franco-allemande (prussienne) (1870-1871). Après la défaite à la bataille de Sedan, où l’empereur français Napoléon III se rendit, la nouvelle Troisième République française n’était pas prête à accepter les conditions de paix allemandes. Afin de mettre fin à la guerre franco-prussienne, les Allemands assiègent Paris à partir du 19 septembre 1870. La durée du siège a contribué à sauver la fierté française, mais a également laissé d’amères divisions politiques.La garnison parisienne rassemblée à la hâte était de qualité douteuse, mais les murs de la ville et les forteresses périphériques étaient redoutables .Le maréchal Helmuth von Moltke, commandant les forces allemandes, n’avait aucune intention de gâcher des vies en prenant d’assaut la ville. Au lieu de cela, les Allemands se sont installés pour affamer Paris et le soumettre.La garnison a fait trois sorties pour tenter de briser le siège, mais ils n’y sont pas parvenus. Au sein de la ville, alors que l’approvisionnement alimentaire diminuait, la «cuisine de siège» est entrée dans la mythologie française. Presque tous les animaux du zoo ont été consommés au cours du siège, et des bouchers félins et canins sont apparus. Cependant, les citoyens les plus pauvres ont le plus souffert ; peu de décès dus à la famine se sont produits, mais la mortalité infantile a grimpé en flèche et le ressentiment de la classe ouvrière a mijoté.Perdant patience, les Allemands finissent par bombarder la ville, tirant 12 000 obus en trois semaines, mais ils n’ont pas encore sorti de gros canons de siège et tué moins d’une centaine de Parisiens, ce qui a peu d’impact sur le moral des Parisiens. Cependant, le moral a chuté lorsque la ville était au bord de la famine. Aucun soulagement n’est venues, et de nombreux Parisiens – en particulier les classes ouvrières – ignoraient la guérilla qui harcelait les communications allemandes ou la souffrance des armées françaises nouvellement levées et se sentaient abandonnés par la France. Finalement, la ville capitule, le 28 janvier 1871, les troupes régulières sont faites prisonnières, et la ville subit l’humiliation d’une marche triomphale allemande dans ses rues. De telles indignités ne seraient pas oubliées de sitôt. Pertes : Français, 24 000 morts ou blessés, 146 000 capturés sur 400 000, sans compter 47 000 civils morts ou blessés ; Allemand, 12 000 morts ou blessés sur 240000.
Armistice et conséquences
L’armistice du 28 janvier 1871 comportait une disposition prévoyant l’élection d’une Assemblée nationale française, qui aurait le pouvoir de conclure une paix définitive. Ce règlement fut finalement négocié par Adolphe Thiers et Favre et fut signé le 26 février et ratifié le 1er mars. Entre cette date et la conclusion du traité formel de Francfort le 10 mai 1871, le gouvernement républicain fut menacé par une insurrection à Paris, dans les radicaux ont établi leur propre gouvernement éphémère, la Commune de Paris. La Commune est supprimée au bout de deux mois, et les dures dispositions du traité de Francfort sont alors appliquées : l’Allemagne annexe l’Alsace et la moitié de la Lorraine, avec Metz. De plus, la France devait payer une indemnité de cinq milliards de francs et couvrir les coûts de l’occupation allemande des provinces du nord de la France jusqu’à ce que l’indemnité soit payée. Le triomphe culminant des plans de Bismarck eut lieu le 18 janvier 1871, lorsque le roi Guillaume Ier de Prusse fut proclamé empereur allemand à Versailles, l’ancien palais des rois de France.
La guerre franco-allemande a eu de lourdes conséquences. Il a établi à la fois l’Empire allemand et la Troisième République française. Napoléon III n’étant plus au pouvoir pour les protéger, les États pontificaux sont annexés par l’Italie (20 septembre 1870), achevant ainsi l’unification de cette nation. La victoire écrasante des Allemands sur la France dans la guerre a consolidé leur foi dans le militarisme prussien, qui restera une force dominante dans la société allemande jusqu’en 1945. (De plus, le système prussien d’armées de conscrits contrôlées par un état-major hautement qualifié a été rapidement adopté par le d’autres grandes puissances.) Plus important encore, l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne a suscité un profond désir de vengeance chez les Français. Les années 1871 à 1914 sont marquées par une paix extrêmement instable, car la détermination de la France à récupérer l’Alsace-Lorraine et les ambitions impérialistes croissantes de l’Allemagne maintiennent les deux nations constamment en position de conflit. Leur animosité mutuelle s’est avérée être la force motrice du massacre prolongé sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale.
France, officiellement République française,
République française, pays du nord-ouest de l’Europe.
Historiquement et culturellement parmi les nations les plus importantes du monde occidental, la France a également joué un rôle très important dans les affaires internationales, avec d’anciennes colonies aux quatre coins du globe. Bordée par l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, les Alpes et les Pyrénées, la France a longtemps constitué un pont géographique, économique et linguistique entre le nord et le sud de l’Europe. C’est le premier producteur agricole européen et l’une des premières puissances industrielles mondiales.
La France est l’une des plus anciennes nations du globe, le produit d’une alliance de duchés et de principautés sous un seul souverain au Moyen Âge. Aujourd’hui, comme à cette époque, l’autorité centrale est dévolue à l’État, même si une certaine autonomie a été accordée aux régions du pays au cours des dernières décennies. Le peuple français considère l’État comme le principal gardien de la liberté, et l’État, à son tour, offre un programme généreux d’équipements à ses citoyens, de l’éducation gratuite aux soins de santé et aux régimes de retraite. Pourtant, cette tendance centralisatrice est souvent en contradiction avec un autre thème ancien de la nation française : l’insistance sur la suprématie de l’individu. A ce sujet, l’historien Jules Michelet remarquait : « L’Angleterre est un empire, l’Allemagne est une nation, une race, la France est une personne ». L’homme d’État Charles de Gaulle s’est lui aussi plaint : « Seul le péril peut rassembler les Français. On ne peut pas imposer l’unité à l’improviste à un pays qui compte 265 sortes de fromages.
Cette tendance à l’individualisme se joint à une vision pluraliste et à un grand intérêt pour le monde plus large. Même si son étape impérialiste a été motivée par l’impulsion de civiliser ce monde selon les normes françaises (la mission civilisatrice), les Français notent toujours avec approbation les paroles de l’écrivain Gustave Flaubert :
Je ne suis pas plus moderne que je ne suis ancien, pas plus français que chinois ; et l’idée de la patrie, de la patrie, c’est-à-dire l’obligation de vivre sur un bout de terre colorié en rouge ou en bleu sur une carte, et de détester les autres bouts de terre coloriés en vert ou en noir, m’a toujours semblé étroite, restreinte, et férocement stupide.
À la fois universelle et particulière, la culture française s’est largement répandue et a largement influencé le développement de l’art et des sciences, notamment l’anthropologie, la philosophie et la sociologie.
1870
Bataille de Sedan (guerre franco-allemande de 1870), victoire prussienne sur les troupes impériales françaises.
D’abord en tant que président de la France (1848-1852), puis en tant qu’empereur des Français (1852-1870), Napoléon III fut le dernier monarque français. Après son élection en 1848, il prend le pouvoir en 1851 ; puis se proclame empereur, fondant ainsi le Second Empire. Son règne dura jusqu’à la bataille de Sedan (1870), au cours de laquelle il fut vaincu par l’alliance prussienne et capturé. Sur le plan intérieur, Napoléon III est connu pour avoir modernisé l’économie française et reconstruit Paris à grande échelle. Aujourd’hui encore, son influence se fait sentir dans les parcs et jardins élaborés qui peuplent encore Paris. Dans l’ensemble, son règne est crédité d’avoir amené la France à un point d’autosuffisance et de force ; tout en créant de nombreux ennemis dans le processus, alors qu’il cherchait à réaffirmer la place de la France dans le monde.
Événements historiques
1858-01-14 L’empereur français Napoléon III échappe à la tentative d’assassinat de Felice Orsini, un patriote italien qui a ensuite été exécuté
1858-07-20 Rassemblement de Plombières – Napoléon III rencontre Cavour
1859-06-04 Deuxième Guerre d’Indépendance Italienne : Bataille de Magenta, aboutit à une victoire franco-sarde sous Napoléon III sur les Autrichiens sous le Maréchal Ferencz Gyulai
1859-06-24 Bataille de Solferino, Italie du Nord : une armée française sous Napoléon III et une armée sarde sous Victor Emmanuel II vainc l’armée autrichienne sous l’empereur François-Joseph I
1867-04-23 La reine Victoria et Napoléon III refusent les plans d’un tunnel sous la Manche 1870-07-23 L’empereur Napoléon III nomme l’impératrice Eugénie régente de France
1870-09-01 Napoléon III capturé à Sedan
1870-09-02 Napoléon III se rend aux armées prussiennes à la bataille de Sedan
1870-09-04 La Troisième République française proclamée renverser l’empereur Napoléon III (qui ironiquement était le président élu de la Deuxième République française) après sa défaite face à la Prusse à Sedan
[Publié le 02/06/2018 par karine Varley]