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2 Septembre 1792 – Massacres de Septembre

ImageÀ Paris, des foules déchaînées massacrent 3 évêques catholiques romains, plus de deux cents prêtres et des prisonniers soupçonnés d’être des sympathisants royalistes.Les massacres de septembre | HNLD Révolution française tome 10 - YouTubeLes massacres de septembreSeptember Massacres - YouTubeLes massacres de septembre font référence aux émeutes meurtrières qui ont éclaté à Paris à l’automne 1792. Le 2 septembre, des bandes de sans-culottes armés ont pris d’assaut les prisons de la ville et tué entre 1 100 et 1 400 prisonniers. Parmi les victimes figuraient des centaines de gardes suisses et de soldats royaux détenus après l’attentat du 10 août aux Tuileries, ainsi que des ecclésiastiques, des nobles et des contre-révolutionnaires présumés. La plupart des victimes, cependant, étaient des criminels ordinaires sans affiliation politique.Les massacres de septembre - 1792 [Révolution française] - YouTubeLes massacres de septembre ont été largement rapportés dans toute l’Europe, où ils ont provoqué le dégoût et l’indignation. Pour les détracteurs de la révolution, les massacres étaient la preuve d’une ville en proie à une anarchie sanguinaire. Au sein du gouvernement, les massacres de septembre creusent le fossé entre Girondins modérés et Jacobins radicaux.The September Massacres, 2 to 7 september, 1792. : r/HistoryMemesHistorique et contexteImage

La guerre, l’insurrection et la paranoïa ont fourni le contexte de la violence de septembre 1792. Le 1er août, le commandant militaire prussien Charles Ferdinand, duc de Brunswick, a publié un manifeste notoire qui menaçait de se venger de Paris si la famille royale française était blessée. Le Manifeste de Brunswick avait pour but d’intimider les Parisiens mais il eut l’effet inverse. Les menaces de Brunswick ont inspiré les Parisiens à défendre la patrie et à se rassembler pour combattre les impérialistes étrangers. Deux faits marquants se produisent le 19 août : le marquis de Lafayette fuit la révolution et est fait prisonnier par les Autrichiens, alors que les forces prussiennes franchissent la frontière et pénètrent en territoire français. Le lendemain, ces troupes prussiennes engagent l’armée révolutionnaire française à Verdun. Le militarisme et le professionnalisme prussiens ont prévalu et les Français ont été vaincus au bout de 10 jours. Cette défaite ouvre la voie aux Prussiens pour marcher sur Paris.What are the September Massacres? (with pictures)Une nation sans chef Image

La nouvelle de la victoire prussienne à Verdun parvint à Paris le dimanche matin 2 septembre 1792. A ce moment, l’Assemblée législative préparait sa propre dissolution et organisait des élections pour la Convention nationale.  En raison de cette transition, la France était, en effet, sans gouvernement national. Cette vacance du pouvoir fut exploitée par la Commune de Paris, désormais sous le contrôle de radicaux comme Georges Danton, Jean-Paul Marat, Jacques Hébert et Fabre d’Églantine. La Commune déclare l’état d’urgence tandis que les assemblées de section de Paris vont plus loin, exigeant une insurrection populaire et une action immédiate contre les contre-révolutionnaires présumés.La peur avant la TerreurCes radicaux avaient en tête des cibles faciles : les gardes suisses, les soldats royalistes, les espions, les étrangers, les ecclésiastiques et les aristocrates languissant dans les prisons de la ville. Ces prisonniers n’étaient pas seulement des ennemis de l’État : ils constituaient une menace si les Prussiens atteignaient Paris et parvenaient à les libérer.September massacres hi-res stock photography and images - AlamyLa tuerie commence  Image

La première vague de violence a commencé en fin d’après-midi du 2 septembre lorsqu’une foule a intercepté un groupe de détenus admis à la prison d’Abbeye. Tous ont été saisis et exécutés.  Au fur et à mesure que la nuit avançait, de plus en plus de prisons ont été pillées, leurs détenus tirés des cellules et tués de sang-froid. La plupart des prisonniers ont été exécutés immédiatement ; certains ont subi un simulacre de procès et ont été accusés et interrogés (bien que cela n’ait fait que prolonger leur humiliation et retardé leur exécution).ImageDans quelques cas, le meurtre s’est transformé en boucherie abjecte, avec des cadavres démembrés, éviscérés et soit défilés, soit exposés au public. Les attaques contre les prisons se sont poursuivies jusqu’au soir du 6 septembre.  En quatre jours, les massacres de septembre ont fait entre 1 100 et 1 400 morts. Parmi les morts, environ un tiers étaient des suspects contre-révolutionnaires légitimes. La grande majorité était des criminels ordinaires – voleurs, escrocs, prostituées, ivrognes et débiteurs – dont le seul malheur était d’être derrière les barreaux au mauvais moment.The French Revolution, Locke and Rousseau - SoapboxieVictimes éminentes  Image

Les massacres de septembre ont encore fait des victimes importantes. Environ 200 des morts étaient des membres du clergé et trois étaient des évêques. Les émeutes imitatrices d’Orléans et de Versailles le 9 septembre ont également fait quelques chiffres notables.

À Versailles, une foule en colère a fait irruption dans la prison et a massacré une trentaine de détenus. L’un était Charles d’Abancour, ancien ministre de Louis XVI. Un autre était Louis, duc de Brissac, ancien gouverneur de Paris et commandant des gardes du corps du roi.  La victime la plus médiatisée était peut-être Marie Thérèse, princesse de Lamballe, autrefois une éminente dame d’honneur de Marie-Antoinette. La princesse n’était pas une personnalité politique mais sa proximité avec la reine en avait fait une cible pour les pornographes politiques ; leurs libelles l’avaient dépeinte comme l’amante lesbienne d’Antoinette.ImageLe 3 septembre, Marie Thérèse a été arrachée d’une prison de l’est parisien, soumise à un bref mais humiliant procès-spectacle, puis remise à une foule en attente. Selon différents témoignages, dont certains sont contradictoires, elle a été publiquement violée, assassinée et démembrée, sa tête arrachée et ses seins et organes génitaux tranchés. La tête coupée a été exhibée devant la fenêtre d’Antoinette sur une pique, bien que la reine ne l’ait pas vue.

Réactions étrangèresImage

Les rapports sur les massacres de septembre ont provoqué l’indignation et l’horreur lorsqu’ils ont atteint Londres. La presse londonienne a publié des récits sanglants de la violence – et de faux rapports sur le cannibalisme et le culte du diable. La célèbre caricature des sans-culottes parisiens du dessinateur James Gillray, Un petit souper est apparu peu après les massacres. Les tueries de septembre 1792 déclenchèrent un nouvel exode des nobles et de la bourgeoisie aisée de France, dont beaucoup cherchèrent à s’installer en Angleterre. Cela a conduit le parlement anglais à adopter une loi réglementant et restreignant les réfugiés, de peur que des révolutionnaires radicaux ne se cachent parmi eux.LES MASSACRES DE Septembre 1792 EUR 15,00 - PicClick FRDans un discours prononcé quelques semaines après les massacres de septembre, Edmund Burke s’est prononcé en faveur de ce projet de loi, décrivant ainsi les révolutionnaires : « Quand ils sourient, je vois du sang couler sur leurs visages. Je vois leurs buts insidieux. Je vois que l’objet de toutes leurs cajoleries, c’est le sang ! J’avertis maintenant mes compatriotes de se méfier de ces philosophes exécrables, dont le seul objet est de détruire tout ce qui est bon ici, et d’établir l’immoralité et le meurtre par le précepte et l’exemple.La Révolution française - YouTubePrécurseur de la TerreurImage

Politiquement, les massacres de septembre étaient un ancêtre inquiétant du règne de la terreur. Alors que les étrangers et les modérés s’étonnent de la férocité de la violence populaire, les jacobins radicaux comme Maximilien Robespierre et Georges Danton la défendent. Robespierre s’est déclaré consterné par le pire des meurtres, mais a montré peu de sympathie pour ses victimes. « Gardez quelques larmes pour d’autres calamités plus grandes », aurait-il dit, « en particulier les innombrables millions de personnes qui, à travers les âges, ont subi les tourments de l’oppression politique et sociale… Voulez-vous une révolution sans révolution ?ImageL’ombre des massacres de septembre planait sur les élections de la nouvelle Convention nationale et les premières sessions de la Convention. Les députés à la Convention se réunissent dans une ville en proie à l’insurrection révolutionnaire. Ils connaissaient les capacités du peuple et le sort de ceux qui s’opposaient à la révolution.

Quant au peuple, son humeur est apaisée par les premières résolutions de la Convention nationale et la victoire française à la bataille de Valmy (20 septembre) qui repousse les Autrichiens et les Prussiens hors de France et met fin à la menace militaire étrangère sur Paris.Artist: Paul-Jacques-Aimé Baudry (1828–1886)

Que sont les massacres de septembre ?ImageÀ la fin de l’été 1792, la nouvelle parvint à Paris que l’armée prussienne avait envahi la France et avançait rapidement vers la capitale. De plus, des rumeurs circulaient selon lesquelles les Prussiens trouveraient un soutien immédiat auprès des Parisiens qui s’opposaient secrètement à la Révolution, en particulier des prêtres réfractaires. Les 3 et 4 septembre, enflammées par la propagande radicale, les pénuries alimentaires persistantes et la peur de l’invasion, des foules ont fait irruption dans les prisons où elles ont attaqué les prisonniers, y compris le clergé réfractaire, que l’on craignait d’être des contre-révolutionnaires qui aideraient les envahisseurs prussiens. L’écrivain Nicolas-Edme Restif de la Bretonne décrit ici ce qu’il a vu le deuxième jour des massacres. Cette explosion de violence au nom de la défense d’une Révolution en péril contre ses ennemis en France a été citée par certains historiens comme la preuve d’une tendance inhérente à l’effusion de sang de la part des Jacobins. Pour d’autres, l’événement suggère les excès malheureux auxquels des révolutionnaires bien intentionnés et sincèrement effrayés étaient prêts à aller pour faire avancer la cause du changement social et politique, face à des circonstances difficiles en temps de guerre.ImageLe premier acte des massacres de septembre s’est produit le 2 septembre sous la forme d’un acte de violence populaire. Une foule de citoyens en colère a massacré 24 prêtres qui étaient transportés à la prison de L’Abbaye. Bien que certains prêtres aient tenté de s’échapper dans la prison, aucun n’a réussi. Après que tous les prêtres aient été tués, la foule est entrée dans la prison et a également tué de nombreux autres prisonniers.Artist: François-Séraphin Delpech (1778–1825)

Les massacres de septembre se sont poursuivis au cours des cinq jours suivants. D’horribles actes de violence ont eu lieu pendant cette guerre de septembre, et les citoyens antipathiques qui en étaient responsables ont fait regarder des codétenus alors que des parties du corps étaient ravagées, mutilées et arrachées. Alors qu’ils attendaient simplement leur tour pour être tués, les prisonniers n’essayaient même pas de se protéger ou de se défendre. Quelques-uns qui ont survécu ont noté la fureur silencieuse avec laquelle la foule travaillait à leur destruction dans toute la prison.Amazon.fr - 1792. Les massacres de Septembre (Les Carmes, l'abbaye, Saint-Firmin). - - LivresAvant chaque meurtre, les citoyens qui avaient envahi la prison procédaient à un simulacre de procès, au cours duquel ils tenaient leurs armes, tachées de sang d’un précédent massacre. Les raisons invoquées pour le meurtre n’avaient pas d’importance ; les prisonniers n’avaient aucune chance de se défendre contre la foule. Au cours de ces procès, de nombreux tueurs étaient ivres ou à moitié endormis.Septembre 1792 Banque de photographies et d'images à haute résolution - AlamyLors des massacres de septembre, environ 1200 prisonniers ont été tués. C’était environ la moitié du nombre de prisonniers parisiens à l’époque. Les bourreaux ne visaient pas seulement des adultes qui étaient ouvertement contre la Révolution, mais des enfants qui n’avaient aucun intérêt dans l’affaire étaient assassinés tout aussi sauvagement.

Beaucoup de ces tueurs étaient des Jacobins, considérés comme des nobles faisant partie du Jacobin Club, l’organisation politique la plus puissante de la Révolution française. Lorsque le leader révolutionnaire Georges-Jacques Danton prononce un discours à l’Assemblée le 2 septembre, il appelle à l’audace contre les ennemis. Ce discours, pris au pied de la lettre et dirigé contre tous les contre-révolutionnaires par les Jacobins et les autres assassins, contribua largement aux massacres de septembre. Les premiers actes de violence contre les prêtres découlaient de la conviction que le clergé avait des liens étroits avec la royauté de France et qu’il ne soutiendrait jamais la Révolution. Une autre raison des meurtres incluait une simple soif d’effusion de sang alimentée par la colère que les révolutionnaires ressentaient envers quiconque ne soutenait pas leur cause.

Les points clésImage

(1). Les massacres de septembre étaient une série d’émeutes meurtrières et de saccages qui éclatèrent à Paris le 2 septembre 1792 et durent plusieurs jours.

(2). Les cibles de ces émeutes étaient les prisons de la ville. Ces prisons abritaient, entre autres, des contre-révolutionnaires présumés, des soldats royalistes, des membres de la Garde suisse, des ecclésiastiques et d’anciens nobles.

(3). Les émeutes ont été précipitées par l’invasion austro-prussienne de la France et leur victoire à Verdun. Cela a semblé ouvrir la voie aux forces de la coalition pour marcher sur Paris.

(4). Les violences de début septembre ont fait entre 1 100 et 1 400 personnes assassinées. Cela a provoqué l’indignation en Grande-Bretagne et parmi les révolutionnaires modérés. Il a également alimenté une nouvelle vague d’émigrés.

(5). Politiquement, les massacres de septembre ont été endossés par des jacobins radicaux comme Robespierre, qui les ont justifiés comme un acte révolutionnaire légitime, une expression de la volonté du peuple.

À propos de Georges Danton (1759-1794), Homme politique et révolutionnaire Français2 septembre 1792 : Massacres de Septembre | Histoire du jour, Révolution française, RévolutionDanton était une figure de proue de la Révolution française, bien que la nature exacte de son implication et ses raisons soient largement débattues parmi les historiens. Danton est élu à la Convention nationale en septembre 1792, gravit les échelons et vote l’exécution de Louis XVI.

Il est devenu le premier président du Comité de salut public, mis en place après l’abolition de la monarchie française en 1793. Cela a conduit au soi-disant règne de la terreur.

Danton fut lui-même arrêté, jugé devant le Tribunal Révolutionnaire et exécuté par la guillotine en 1794.

Événements historiquesImage

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1793-10-05 Révolution française : le christianisme est supprimé en France.

1794-02-04 La Convention nationale française proclame l’abolition de l’esclavage

https://www.historicalindex.org/what-are-the-september-massacres.htm

https://alphahistory.com/frenchrevolution/september-massacres/

https://www.onthisday.com/people/georges-danton

https://revolution.chnm.org/d/392/

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