La République italienne est fondée sur les résultats du référendum institutionnel. Suite à un référendum, le peuple décide la fin de la monarchie en Italie qui devient une république.Le 2 juin 1946, les Italiens sont convoqués à un référendum pour définir les nouvelles institutions du pays après l’aventure fasciste. Par la même occasion, ils sont appelés à élire une assemblée constituante. Prenant les devants, le roi Victor-Emmanuel III, qui s’est discrédité en amenant Mussolini au pouvoir, tente de sauver la couronne en abdiquant au profit de son fils Humbert II le 9 mai 1946. Mais ce geste ne suffit pas à réhabiliter la monarchie et les citoyens se prononcent à 54% pour la République. Celle-ci est officiellement instaurée le 18 juin suivant. L’assemblée constituante qui sort des urnes s’avère dominée par trois partis qui vont dès lors régenter la vie politique italienne pendant le demi-siècle suivant. Il y a d’abord la Démocratie chrétienne, qui recueille 35% des voix, puis le parti socialiste de Pietro Nenni (20% des voix) et le parti communiste de Palmiro Togliatti (19%).Le 2 juin est depuis lors fête nationale chômée en Italie.La naissance de la République italienne marque la fin du royaume d’Italie et constitue un événement majeur dans l’histoire contemporaine du pays. Au XIXe siècle, la maison de Savoie joue un rôle important dans l’unification italienne.Au XXe siècle, elle laisse cependant le parti fasciste de Mussolini imposer sa dictature et jeter le pays dans la Seconde Guerre mondiale, ce qui ravive les idées républicaines. Le dernier roi d’Italie, Umberto II, quitte le pays le 13 juin 1946. La transition se déroule de façon pacifique, malgré quelques violences locales et un climat de forte tension.
Dans les années 70, l’Italie traverse une profonde crise politique, avec en particulier l’émergence de mouvements révolutionnaires d’extrême-gauche pratiquant à la lutte armée.L’Italie des années de plomb Des années 1960 aux années 1980, l’Italie fut le théâtre d’une violence politique de nature exceptionnelle par son intensité et sa durée. Attentats à la bombe perpétrés par l’extrême droite. Enlèvements, « jambisations », assassinats revendiqués par des formations armées d’extrême gauche, telles que les Brigades rouges ou Prima Línea.Manifestations violentes et répression policière. Aujourd’hui encore, cette période de l’histoire italienne, dite des « années de plomb », conserve un caractère traumatique, suscitant d’incessants conflits mémoriels. Des procès sont toujours en cours tandis que certains faits sont restés impunis.
Ce « malaise » politique atteint son paroxysme en 1978 avec l’enlèvement puis l’assassinat du chef du parti démocrate-chrétien Aldo Moro par Brigades rouges évènement qui trouve en partie son origine dans la « stratégie de la tension » adoptée par les services secrets italiens afin d’empêcher l’arrivée au pouvoir du parti communiste.
Le caractère encore brûlant de ce passé n’a pas empêché sa constitution en objet d’histoire.
https://www.herodote.net/almanach-ID-1071.php
http://www.italie.com/histoire/aujourd-hui.html
https://journals.openedition.org/chrhc/2320?lang=en
https://fr.wikipedia.org/wiki/Naissance_de_la_R%C3%A9publique_italienne