«La première nécessité dans la vie est l’endurance. Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu.» Ernest Hemingway
Ernest Hemingway (1899-1961) est né le 21 Juillet 1899 à Chicago d’un père médecin, chasseur et pêcheur. Sa mère, musicienne rêvait d’une fille. Comme son père, il adorera la pêche et racontera ses récits de pêche avec lui, il a passé sa jeunesse à la chasse et à la pêche avec son père. Il devient journaliste au «Kansas city Star». En 1917, il s’engage dans la Croix Rouge et devient ambulancier sur le front en Italie. A 18 ans, il sera gravement blessé, hospitalisé à Milan, il va s’amouracher d’une infirmière et ce sera la trame de «L’Adieu aux armes» (A farewell to Arms) publié en 1929.
De retour aux USA, il épouse Hadley Richardson et ne pense qu’à revenir en Europe. Il décroche une mission journalistique et n’est pas encore connu lorsqu’il s’établit à Paris en 1920 et rencontre Gertrude Stein qui va lui apprendre à écrire dans un style précis, clair et dépouillé. Trois histoires et dix poèmes (1923), In our time (1925) où déjà, les thèmes de la violence, de la guerre et de la mort sont présents. Il fréquente les intellectuels de Paris. Le souvenir de la blessure qui ne s’efface jamais est le motif obsessionnel qui parcourt son œuvre. 
Dans «The sun also rises» (1926), le héros émasculé par un obus fait l’expérience du néant que la quête effrénée du plaisir ne parvient pas à masquer. On y suit l’existence de jeunes expatriés sur la rive gauche à Paris. C’est l’histoire de cette génération perdue selon le mot de Gertrude Stein. En mai 1925, il rencontre Fitzgerald à Paris au Diego bar, lui est inconnu mais Fitzgerald est déjà célèbre.
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Ce dernier se rendra compte de la qualité d’écrivain d’Hemingway, entre eux il y aura une relation empreinte à la fois d’amitié et de rivalité. Après le suicide de son père, son divorce et son remariage, il publie A farewell to arms (1929) s’inspire de sa propre expérience sur le front d’Italie. En 1930, il s’installe en Floride à Key West et écrit Mort dans l’après-midi qui parle des corridas. En 1936, il est en Espagne et s’engage aux côtés des forces républicaines. «To have and have not» (1937) a pour thème l’injustice sociale. For «whom bell tolls» (1940) est inspiré par son engagement dans la guerre d’Espagne aux côtés de l’armée républicaine avec en exergue un sermon de John Donne : «Nul homme n’est une île complète en soi même, tout homme est un morceau du continent, une partie du tout. 
La mort de tout homme me diminue parce que je suis solidaire du genre humain ; ainsi donc n’envoie jamais demander : pour qui sonne le glas? Il sonne pour toi» Il s’installe ensuite dans une grande maison à côté de La Havane et reviendra en 1944 comme correspondant de guerre à Paris. «The snows of Kilimandjaro» (1936). En 1950, il écrit Au-delà du fleuve et sous les arbres qui est la dernière histoire d’amour d’un vieux colonel de l’armée américaine avec une vénitienne de 19 ans. Peu après la parution de son roman Le vieil Homme et la mer en 1952 «The old man and the sea» qui lui valut le prix Pulitzer un an plus tard, Hemingway participe à un safari en Afrique qui manqua encore une fois de lui coûter la vie et rajouta à ses douleurs psychologiques un mal physique chronique. Ce dernier roman est souvent considéré comme son chant du cygne puisqu’il définit l’essentiel de la philosophie de l’écrivain. Salué comme un chef d’œuvre, ce titre contribua à son obtention du prix Nobel de littérature en 1954. 
Expatrié à Cuba pendant quelques années, Hemingway décide de rompre avec l’individualisme extrême dans lequel il reposait depuis plusieurs années, déclarant «qu’un homme seul est foutu d’avance ». Il rejoint alors l’Idaho en 1959 mais se suicide pendant l’été 1961 d’un coup de fusil dans la tête, ne supportant plus sa déchéance physique ni son impuissance à écrire. Bien que dépressif, Hemingway souffrait également d’une maladie génétique à l’origine de forts troubles mentaux qui causa de nombreux suicides dans sa famille, notamment son père, sa sœur, son frère ainsi que sa petite-fille.
Mégalomane mélancolique mais peut-être avant tout romantique, Hemingway incarne l’esprit de toute une génération et l’ensemble de son œuvre constitue une longue autobiographie romancée avec un style unique. Face à son désordre intérieur, l’écrivain fervent défenseur du minimalisme narratif et de la litote, a cherché à faire face à son désordre intérieur en créant des fictions qui en étaient la métaphore. Auteur à succès, plusieurs de ses œuvres furent érigées au rang de grands classiques de la littérature américaine et font aujourd’hui encore partie des immanquables qui savent toucher le lecteur, comme il le dit lui-même « sans trucage ni tricheries. »
Ernest Miller Hemingway à Oak Park (Illinois), est un romancier et nouvelliste américain. Il participa à la Première Guerre mondiale, avant d’écrire et d’obtenir le Prix Pulitzer en 1953 pour son livre, Le Vieil Homme et la mer, et devient lauréat du Prix Nobel de littérature en 1954.
Ernest Hemingway met fin à ses jours à l’aide d’une arme à feu, se sentant devenir aveugle et touché par la folie, lui qui avait toujours blâmé son père pour son suicide, considérant cela comme un acte de lâcheté.
Dernières heures d’Ernest Hemingway
2 juillet 1961 — Ernest Hemingway, auteur lauréat du prix Nobel, aventurier, correspondant de guerre, torero, buveur et macho polyvalent, se fait sauter la cervelle ce jour-là. Sa quatrième épouse, Mary, a déclaré qu’il s’était suicidé accidentellement en nettoyant son fusil de chasse à double canon de calibre 12.
Mais l’a-t-il fait ? La controverse a entouré la mort de la célébrité de 61 ans depuis la fusillade mortelle à son domicile dans l’Idaho et au fil des ans, des écrivains, des chercheurs – et des psychiatres – se sont plongés dans le mystère.
En 2006, le psychiatre américain Christopher D. Martin a déclaré : « Les facteurs qui s’accumulent et contribuent au fardeau de la maladie d’Hemingway à la fin de sa vie sont stupéfiants. Il a énuméré le trouble de l’humeur bipolaire, la dépression, l’alcoolisme chronique, les lésions cérébrales traumatiques répétitives et l’apparition de la psychose.
Certains commentateurs ont suggéré que les problèmes d’Hemingway – et sa dépression – ont commencé en 1928 lorsque son père, Clarence, s’est suicidé en se tirant une balle dans la tête. Mais son grand-père, son frère, sa sœur et sa petite-fille se sont tous suicidés. Et outre le suicide, l’histoire de la famille Hemingway est également liée à la maladie héréditaire de l’hémochromatose, a-t-elle émergé.
Le scientifique suisse Sebastian Dieguez a écrit en 2010 que le comportement et les symptômes enregistrés d’Hemingway avaient été mal diagnostiqués et que sa mort n’était pas un accident, mais un suicide motivé par la douleur de cette maladie non traitée.
L’hémochromatose est un trouble rare de surcharge en fer qui provoque des lésions internes des articulations et des organes, le diabète, la cirrhose du foie, des maladies cardiaques et la dépression. Il est également connu sous le nom de malédiction celtique et, lorsqu’il n’est pas traité, il peut causer de graves douleurs, des souffrances et la mort. C’est pire lorsqu’il est mélangé avec le genre de consommation excessive d’alcool dans laquelle Hemingway se livrait fréquemment.
En déclin physique, alors, Hemingway a découvert vers 1960 qu’il faisait face à un autre coup dévastateur et cruel – il ne pouvait plus écrire. Les mots ne viendraient pas. L’aggravation de la dépression est venue à la place, selon l’écrivain et chercheur anglais John Walsh.
Au printemps 1961, Hemingway a été invité à contribuer une seule phrase à un volume de présentation marquant l’investiture de John F. Kennedy. Il ne pouvait pas obliger. Il a dit à son ami et biographe de toujours, AE Hotchner : « Ça ne viendra plus », et il a pleuré.
Walsh conclut : « Construire et maintenir l’image de « Hemingway the Man’s Man » a demandé du courage et de la détermination, mais c’était quelque chose qu’il devait faire – et quand cela a diminué, ainsi que la capacité très importante d’écrire, il n’avait pas de réponse sauf suivre le même chemin que son père.
Ernest Hemingway, auteur américain
L’un des auteurs les plus célèbres du début du XXe siècle. Il a publié sept romans, six recueils de nouvelles et deux ouvrages de non-fiction. Beaucoup de ses œuvres sont considérées comme des classiques de la littérature américaine et il a remporté le prix Nobel de littérature en 1954.
Événements historiques
1937-10-15 Publication du roman d’Ernest Hemingway « To Have & Have Not »
1940-03-26 « The Fifth Column », une pièce d’Ernest Hemingway et adaptée par Benjamin Glazer en première à New York avec l’aimable autorisation de la Theatre Guild
1946-08-28 Premières du film noir « The Killers », réalisé par Robert Siodmak, avec Burt Lancaster et Ava Gardner , d’après une histoire d’Ernest Hemingway
1952-09-08 Publication du roman d’Ernest Hemingway « Le vieil homme et la mer »
1953-05-04 Prix Pulitzer de littérature décerné à Ernest Hemingway pour « Le vieil homme et la mer »
1954-10-28 Le prix Nobel de littérature est décerné à Ernest Hemingway
09/10/1956 Ernest Hemingway rend visite à son collègue écrivain Pío Baroja sur son lit d’hôpital peu avant la mort de l’Espagnol
https://www.onthisday.com/articles/final-hours-of-ernest-hemingway
http://www.italialibri.net/international/francais/hemingwaye.html