Lamarck et Darwin : deux visions convergentes du monde vivantsCharles Darwin (1809-1882), le plus célèbre des naturalistes anglais, auteur de la théorie de la descendance modifiée par le moyen de la sélection naturelle (plus couramment désignée sous les termes de «théorie de l’évolution») est un paléontologue dont les travaux sur l’évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie avec son ouvrage «L’Origine des espèces» paru en 1859.Un père médecin, Robert, et un grand-père naturaliste, Erasmus, ont certainement donné au petit Charles un esprit scientifique ! Enfant, il collectionne les minéraux, les coquillages, les cachets de poste… et ne montre pas de grand intérêt pour les études. En 1818 il quitte l’externat de Shrewsbury pour la grande école du Dr Butler où il va rester sept années. Il semble, de son propre aveu, plus intéressé par la chasse aux oiseaux et ses collections que par l’enseignement proposé. Son père voulant faire de lui un médecin, Charles commence donc (en 1825) des études de médecine à l’université d’Edimbourg. Il fut membre de la Royal Medical Society. Les cours l’ennuient et, au bout de deux ans, il arrête ses études. En 1827, il change de voie et commence à étudier la théologie à Cambridge (toujours sur les conseils de son père) pour devenir pasteur.Peu intéressé par les cours il continue de chasser et se passionne pour sa collection de coléoptères. Il suit avec intérêt les conférences sur la botanique de John Stevens Henslow avec qui il se lie d’amitié. Leurs discussions sont nombreuses sur différents sujets. Henslow le persuade d’étudier la géologie. Le voyage à bord du Beagle : la collecte
En 1831, grâce à John Stevens Henslow, il obtient une place sur le Beagle, un bateau en partance pour cartographier la côte d’Amérique sud. Il est embarqué comme accompagnateur (sans traitement) du capitaine Robert FilzRoy pour une durée de 5 ans. Durant le voyage, Charles Darwin étudie la géologie des îles et des continents abordés, mais il va surtout collectionner les spécimens et les fossiles des espèces qu’il va rencontrer. Il va également étudier les Principes de géologie de Charles Lyell. En 1832, en Uruguay (Montevideo), trouvant des fossiles de grands tatous, il constate que l’espèce a diminué de taille (première hypothèse d’évolution ?) C’est surtout dans les îles Galapagos, en 1835, que ses observations l’amènent à élaborer l’ébauche de sa théorie. Il remarque qu’une même espèce retrouvée sur plusieurs îles présente des différences notables. Le cas des pinsons est exemplaire de ces évolutions : suivant le lieu, le bec est adapté à différentes sortes de nourritures… Au Brésil, il a éprouvé un sentiment de violente révolte devant l’esclavage des Noirs, qu’il ne cessera jamais de dénoncer comme une souillure indigne de certaines nations « civilisées ». Il rapporte de ce voyage qui a duré presque cinq ans (jusqu’au 2 octobre 1836) un Journal of Researches qui contient la plupart des observations et des matériaux propres à l’élaboration de sa future théorie. Sa publication en 1839 s’accompagnera, sur une durée plus longue, de celle des documents géologiques, paléontologiques et zoologiques confiés par Darwin à l’expertise de différents spécialistes (Richard Owen pour les Mammifères fossiles, George Robert Waterhouse pour les Mammifères, John Gould pour les Oiseaux, Leonard Jenyns pour les Poissons, Thomas Bell pour les Reptiles) ou réservés à différentes monographies qu’il exécutera lui-même. En 1836, Charles Darwin revient en Angleterre. Dès son retour, Charles Darwin étudie tous les spécimens rapportés, les rapproche, et commence à élaborer sa théorie de l’évolution. A la même époque, d’autres scientifiques remettent en cause les théories officielles : le catastrophisme et le fixisme. Jean Baptiste Lamarck parle d’évolution des espèces par adaptation au milieu (le fameux cou de la girafe qui s’allonge).En 1842, il publie son ouvrage sur les récifs de corail, «The Structure and Distribution of Coral Reefs», et termine la première ébauche manuscrite de la présentation de sa théorie de la transformation des espèces. Il travaille en même temps à un ouvrage sur les îles volcaniques, dont il poursuivra la rédaction l’année suivante, et qui formera en 1844 le second volume de la Géologie du Voyage, d’orientation uniformitariste. Au cours de cette même année, il achève un essaie sur l’ascendance commune des espèces et leur formation progressive par modifications sélectionnées (seconde ébauche, qui ne sera publiée qu’en 1909 par Francis Darwin sous le titre «The Foundations of the Origin of Species»), qu’il recommande aux soins de son ami le botaniste John Dalton Hooker, craignant que sa mauvaise santé ne l’empêche d’aller plus loin. Son ouvrage sur la géologie de l’Amérique du Sud paraît en 1846. Il entreprend ensuite la rédaction d’une monographie sur les Crustacés Cirripèdes, qui l’occupera jusqu’à sa publication (1851-1854, 2 vol.).En 1855 et 1856, il se concentre sur la distribution géographique des organismes, en même temps qu’un naturaliste plus jeune, Alfred Russel Wallace (1823-1913), dont les idées convergent de plus en plus nettement avec les siennes. Préoccupé par le risque de voir son ami dépouillé de la paternité de sa découverte, Lyell intervient pour convaincre Darwin de publier sa théorie. Darwin entreprend alors la réalisation d’un immense ouvrage qui deviendra, après allégement, L’Origine des espèces. Darwin résume ensuite son manuscrit et le publie enfin sous le titre «On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or The Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life», le 24 novembre 1859. La première édition est épuisée sitôt parue. Prudemment, Darwin introduit dans la deuxième (1860) la mention expresse du Créateur, mais sa pensée s’est déjà détachée sans retour du conformisme religieux et de la théologie naturelle qui ont régné sur ses années d’apprentissage. L’idée providentialiste est congédiée à jamais, au profit d’une explication naturelle des équilibres et des dynamiques qui régissent le devenir du monde vivant. L’actualité permanente de la pensée darwinienne (toujours en débat à l’intérieur comme à l’extérieur de son champ d’application strictement naturaliste) est le signe de la constance et de la force exceptionnelle de ses enjeux.La convergence évolutive La convergence évolutive est le résultat de mécanismes évolutif ayant conduit des espèces, soumises aux mêmes contraintes environnementales à adopter indépendamment plusieurs traits physiologiques, morphologiques, parfois comportementaux semblables. Plus généralement, ce terme s’applique aussi à l’évolution d’autres systèmes adaptatifs comme les groupes humains ou les civilisations. Les dernières décennies ont vu s’accumuler des données scientifiques sur les phénomènes dits épigénétiques, modifications de l’expression des gènes induites par l’environnement et transmises transitoirement à la descendance.Ceci a conduit des auteurs à faire le rapprochement avec le lamarckisme, certains vont même jusqu’à proposer l’élaboration d’une nouvelle théorie synthétique de l’évolution combinant les théories de Lamarck et de Darwin.La première théorie cohérente et solidement étayée sur l’évolution du vivant a été établie en 1800 par Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829), grand naturaliste français, et publiée en 1809 dans son livre Philosophie zoologique. Bien que la théorie transformiste de Jean-Baptiste Lamarck ne se réduise pas à la transmission des caractères acquis (admise et théorisée également par Charles Darwin) ni aux effets des habitudes et qu’elle soit plus complexe que ce qu’en ont fait le lamarckisme, dans son acception courante telle qu’il est apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle et du XXe siècle, repose sur plusieurs lois complémentaires établies par Lamarck .Les lois de Mendel (ré) découvertes en 1900 chez les animaux et les végétaux donnent son essor à la génétique.
Presque en même temps, Johann Gregor Mendel (1822 – 1884) reconnu comme le père fondateur de la génétique, est à l’origine de ce qui est actuellement appelé les lois de Mendel, qui définissent la manière dont les gènes se transmettent de génération en génération. La génétique joue un rôle essentiel par la suite en biologie. Les lois de Mendel sont trois lois concernant les principes de l’hérédité biologique, énoncées par Gregor Mendel. La redécouverte des lois de Mendel en 1900, puis leur combinaison avec la découverte des chromosomes, considérés comme le support physique de l’hérédité, est à l’origine de la fondation de la génétique formelle au début du XXe siècle. Suite à la démonstration du rôle de l’environnement dans les phénomènes biologiques, un rapprochement des principes de base de ces deux théories Lamarck et Darwin du monde vivant sont très réels. Ceci nous amène au fait que les recherches sur les phénomènes épigénétiques conduiront certainement à un enrichissement de la théorie darwinienne.Le grand point commun entre les théories de ces deux grands naturalistes est l’affirmation du fait évolutif, qui va à l’encontre du créationnisme, universellement admis jusque-là. Avec découvert d’Alexandre Oparine « L’Origine de la vie sur la terre » et leurs conceptions du monde vivant radicalement convergent sur des questions aussi essentielles que l’origine de la vie et les mécanismes même de l’évolution. La Génétique, ré-née au tout début du XXe siècle, a apporté des connaissances qui manquaient cruellement à Darwin. Elle a permis, dans les années 1940, l’élaboration de la théorie synthétique de l’évolution. On peut alors penser que le débat entre lamarckisme et darwinisme était clos.
Qu’est-ce que la vie ? L’apparition de la vie sur la Terre Source : Alexandre Oparine livre « L’Origine de la vie sur la terre »Dans un étang où il y a silence et tranquillité apparentes, loin des vagues des océans et des mers, dans un endroit calme mais plein de vase, un évènement est en train de naître ; quand entre 2,8 et 3,3 milliards d’années, la vie apparaît dans l’Univers… sous la forme de micro-organismes, une révolution qui fait basculer l’univers tout entier. Un nouveau monde est né. Le monde vivant, la vie !Le mécanisme de la conception : des molécules organiques se sont formées sur la planète primitive à partir de précurseurs supposés présents dans l’atmosphère d’alors comme l’eau, le dioxyde de carbone, le méthane, l’hydrogène et l’ammoniac. [Les molécules organiques réduites utilisées par les premiers systèmes vivants sont fabriquées dans l’atmosphère primitive à partir de méthane, CH4, une forme réduite du carbone.]
Ensuite, une première cellule vivante est née dans une soupe primitive, « soupe prébiotique », riche en composés carbonés synthétisés dans l’atmosphère à partir du méthane, à la suite de la combinaison de produits chimiques de l’atmosphère et d’une certaine forme d’énergie pour fabriquer des acides aminés, éléments constitutifs des protéines, qui évolueront ensuite en toutes les espèces. Ceci est supposé se produire, il y a au moins 3,8 à 3,55 milliards d’années.Pour comprendre l’origine de la vie, il faut remonter à la formation de la Terre.
Au moment de la formation de notre planète, il y a 4,5 milliards d’années, une relation se serait établie entre la Terre et le Soleil par une réaction chimique. Dans une réaction chimique, il y a en effet trois composants essentiels : les réactifs (les composés chimiques), le réacteur (une fiole) et une source d’énergie (par exemple de la chaleur).Peu de temps après la formation de la Terre, ces trois composants étaient bien en place: le réacteur était l’atmosphère terrestre; la source d’énergie, le Soleil; et les réactifs, tous les gaz et composés chimiques présents sur la Terre. La clé est la composition de l’atmosphère primitive de la Terre. A ce moment -là, le cœur du Soleil est riche en hydrogène, oxygène, azote et carbone et son atmosphère est constituée d’hydrogène. Les éléments du cœur se combinent vite avec l’hydrogène de l’atmosphère solaire pour former des gaz comme le méthane, l’ammoniaque et la vapeur d’eau. Tous ces gaz étant transmis par la suite à l’atmosphère terrestre. D’autre part, le dégazage de la Terre, entre autres par les volcans, libère des gaz comme la vapeur d’eau, le gaz carbonique et l’hydrogène sulfuré (H2S), une atmosphère bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui.
Les radiations ultraviolettes provenant du Soleil, la source d’énergie principale, brisent les molécules simples de l’atmosphère primitive et libèrent des radicaux très réactifs, qui se combinent rapidement pour former des molécules plus complexes et plus lourdes.On peut aussi invoquer, comme sources d’énergies additionnelles, les décharges électriques que sont les éclairs et les volcans. Les pluies intenses pendant des milliers d’années sur Terre qui suivent la condensation de la vapeur d’eau dans la haute atmosphère précipitent les nouvelles molécules à la surface de la planète, dans les océans en formation. En effet, Oparine affirmait aussi que la composition de la “soupe primitive” nécessaire à l’apparition de la vie serait : une eau présente à l’état liquide et chaud, les rayons ultraviolets du soleil, les éclairs des violents orages comme sources énergétiques. Ces différents composants auraient été l’origine de la vie dans la soupe primitive.Ces molécules sont composées de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et d’azote : on parle de molécules organiques. C’est dans cette « soupe primitive » que les molécules organiques auraient progressivement évolué vers des molécules d’intérêt biologique (acides aminés, sucres et bases azotées). La soupe primitive est une expression familière désignant le milieu liquide dans lequel la vie ou pré-vie est apparue ; c’est donc un milieu biotique, consistant en un milieu liquide et chaud contenant des molécules organiques et dans lequel se seraient formées les premières cellules vivantes.A partir de ce moment-là, une nouvelle qualité est apparue et alors on peut étudier le processus de l’adaptation de l’être vivant. Avant l’apparition de cette qualité, ce sont les lois de la physique et de la chimie qui commandent toutes les procédures. Les principes de physique – chimie ont gouverné tous les phénomènes des milliards d’années et il n’y pas eu de résistance en face. Mais après l’apparition de la vie, nous sommes dans le cadre du principe de la biologie et l’adaptation est la qualité pour expliquer cette situation.Des soupes primitives aux cellules vivantesQuelles sont les caractéristiques spécifiques « des soupes primitives ou pré-vie » (soupes prébiotiques) ? Pourquoi ces nouvelles qualités n’obéissent-elles pas aux principes de physique- chimie ? Ces nouvelles qualités sont actives même si très peu et elles ont des actions réciproques avec leur environnement soit à peine et très faible en opposition extérieure. Encore une fois, les lois de la physique – chimie provoquent et décident pour les grains des sable ou les gouttes d’eau mais pas pour des soupes primitives, en tous cas pas complètement.En biologie, une adaptation est définie comme la modification d’un caractère anatomique, d’un processus physiologique ou d’un trait comportemental dans une population d’individus sous l’effet de la sélection naturelle, le nouvel état de ce caractère améliorant la survie et le succès reproductif des individus. Les biologistes disent : « Plus le degré d’adaptation d’un organisme vivant aux conditions environnementales est élevé, plus il est parfait et abouti. »On rappelle que les quatre étapes générales de l’évolution sont :
1 – L’évolution des minéraux
2 – L’évolution de la matière organique
3 – L’évolution biologique
4– L’évolution sociale (humains)
{Source : La symphonie de l’évolution // Femmes, les Fleurs des Rêves}]
Charles Darwin (1809-1882) :Charles Robert Darwin était un naturaliste anglais qui a présenté des faits pour étayer sa théorie du mode d’évolution par lequel des variations favorables survivraient, ce qu’il a appelé « sélection naturelle » ou « survie du plus apte », et est devenu connu sous le nom de darwinisme. Ses deux livres les plus importants étaient Sur l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle (1859) et La descendance de l’homme et la sélection par rapport au sexe.
https://www.futura-sciences.com/sante/personnalites/biologie-charles-darwin-221/
https://www.hominides.com/html/biographies/charles_darwin.php
https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/paleontologie-theorie-evolution-14084/