18 février 1957 – Exécution de Dedan Kimathi, le chef de la résistance Mau Mau

Dedan Kimathi : l’héroïque combattant de la liberté du KenyaDedan Kimathi (1920-1957) était le chef du mouvement indépendantiste armé du Kenya. Il est considéré comme un leader révolutionnaire. Dedan Kimathi Waciuri était le chef de la résistance Mau Mau. Il mena une lutte militaire armée connu comme « le soulèvement des Mau Mau » contre le gouvernement colonial britannique du Kenya dans les années 1950. Kimathi est né le 31 octobre 1920, dans le district de Nyeri, au Kenya. Son père, mort avant que Kimathi soit né, était polygame et avait trois épouses. L’enfant fut donc élevé avec ses frères et sœurs, par sa mère nommée Waibuthi. À l’âge de quinze ans, il entra à l’école primaire locale, où il perfectionna son anglais. Ses compétences linguistiques lui permettront de beaucoup écrire avant et pendant le soulèvement Mau Mau. Kimathi n’a jamais excellé dans son parcours scolaire et n’a jamais pu exploiter son potentiel dans une brillante carrière universitaire. Après s’être enrôlé dans l’armée et s’être fait congédier pour ivresse et violence persistante contre ses collègues, Il multiplie les emplois dont celui d’enseignant d’école primaire où il sera licencié suite à des accusations de violence contre ses élèves. Entre 1947 et 1948, Kimathi entre discrètement en contact avec les membres de l’Union africaine du Kenya (UAE). En 1950, il était devenu secrétaire de la branche UAE à Ol Kalou, contrôlée par les partisans militants de la cause des Mau Mau. Les Mau Mau ont commencé en tant qu’armée de la liberté, une armée Kikuyu militante loin de vouloir récupérer les terres que les colons britanniques avaient progressivement dépouillées. Années après années, les membres du groupe et son influence ne firent qu’augmenter faisant peu à peu des Mau Mau une menace majeure pour les colonialistes. En 1951 Kimathi intègre le Forty Group, une aile militante de l’ancien groupe Kikuyu Central Association. En tant que secrétaire de la section, Kimathi s’exposait à des activités dangereuses. Ses activités avec le groupe firent de lui une cible du gouvernement colonial. Il fut d’ailleurs arrêté la même année, mais s’échappa grâce à l’aide de la police locale. Cet incident marqua le début de sa lutte. En 1953, le rebelle forma le Conseil de défense du Kenya pour inviter le peuple à combattre. Le 21 octobre 1956, exactement quatre ans après le début du soulèvement, un groupe dirigé par Ian Henderson arrête Kimathi dans la forêt de Nyeri. Sa capture a marqué la fin de la guerre. Un tribunal présidé par le juge O’Connor et un jury exclusivement composé de noirs kenyans le condamne à mort alors qu’il se trouvait dans un lit d’hôpital. Au petit matin du 18 Février 1957, il fut exécuté par pendaison au sein d’une prison de sécurité maximale. Il fut enterré dans une tombe anonyme , et son lieu de sépulture demeure inconnu.Kimathi est considéré comme un héros national par le peuple kényan. Le gouvernement a érigé une statue de bronze « Freedom Fighter Dedan Kimathi » sur un socle de graphite, dans le centre de Nairobi en son honneur. En 2010, Mukami, la veuve de Kimathi, a demandé une reprise des recherches du corps de son mari afin qu’on lui donne une sépulture décente. Il existe de nombreuses controverses autour de la vie et du parcours de Kimathi. Vu comme un terroriste par le gouvernement britannique, les kenyans nationalistes le considèrent comme un héros, la figure de proue de la rébellion Mau Mau. Même si le rebelle fut considéré avec dédain par Jomo Kenyatta et son gouvernement, Kimathi et ses camarades rebelles Mau Mau sont dorénavant reconnus comme des héros de la lutte pour l’indépendance du Kenya par le gouvernement en place.À quel groupe ethnique Dedan Kimathi appartenait-il ?  Les Kimathi appartenaient au clan Ambui, l’un des neuf clans qui composent les Kikuyu, le plus grand groupe ethnique du Kenya, situé principalement dans la partie centrale du pays d’Afrique de l’Est. Jomo Kenyatta, le président fondateur du Kenya, était également membre du groupe ethnique Kikuyu. Certains historiens soutiennent que Kenyatta et Kimathi n’étaient pas sur la même longueur d’onde concernant le cheminement du Kenya vers l’indépendance. Alors que Kenyatta préférait une approche non violente, Kimathi était d’avis que seules les armes à feu pouvaient garantir l’indépendance du Kenya.Comment Dedan Kimathi est-il devenu un combattant de la liberté ? 

Après l’école, le jeune Kimathi tente sa chance dans divers emplois : l’administratif, le domaine porcin ou encore l’enseignement. Maitrisant bien la langue anglaise, il décroche plusieurs emplois. Mais le pays est alors agité par le débat autour de la gestion coloniale.   Vers 1951, Kimathi rejoint d’autres combattants de la liberté kenyans dans un mouvement d’indépendance armé, qui sera plus tard connu sous le nom de Mau Mau. Il gravi rapidement les échelons et commence à faire prêter le serment rituel obligatoire aux nouveaux membres.   En 1952, lorsque l’administration britannique déclare l’état d’urgence, Kimathi s’est rendu dans la forêt près du mont Kenya. Il est considéré comme le plus redouté des trois « maréchaux » qui dirige le mouvement. Incorporée dans une unité appelée « Conseil de défense du Kenya », il entreprend d’organiser des attaques armées contre le gouvernement colonial britannique.Quelle est l’histoire du mouvement Mau Mau ?  Le Mau Mau est un mouvement fondé dans le but d’expulser les colons blancs qui avaient pris des terres appartenant auparavant aux Kényans. Au départ, les combattants du Mau Mau étaient principalement des Kikuyu, dont le territoire était préféré par les colons blancs, mais plus tard, les Meru, les Embu, les Kamba et d’autres groupes ethniques se sont joints à la lutte.  On ne sait pas exactement d’où vient le terme Mau Mau. Certains disent qu’il a été inventé comme une anagramme du mot kikuyu « uma » qui signifie « aller ». Mais les membres du mouvement ont préféré se faire appeller « Armée de terre et de la liberté du Kenya ». Plus tard, Mau Mau signifiera : « Mzungu arudi Ulaya, mwafrika apate uhuru », une expression swahilie qui signifie : « Que l’étranger retourne en Europe, pour que l’Africain puisse retrouver son indépendance ».  Les combattants agissent sur la base d’un serment, lié aux objectifs du mouvement.  Mais plusieurs anciens membres parleront plus tard d’enrôlement forcé. L’insurrection a suscité la peur chez les colons britanniques et les Africains modérés, qui ont été pris pour cible pour avoir prétendument trahi la cause du mouvement et collaboré avec les colons.Combien de personnes sont mortes lors du soulèvement des Mau Mau ? 

Les documents officiels des Archives nationales du Kenya montrent que plus de 10.000 Kenyans ont été tués par les forces de sécurité coloniales britanniques et que près de 50 000 ont été détenus après que l’administration coloniale ait déclaré l’état d’urgence en octobre 1952. Le gouvernement colonial britannique a également procédé à 1 090 exécutions, ce qui en fait le plus important recours à la peine capitale en temps de guerre de l’Empire britannique. D’autre part, plusieurs centaines de personnes, la plupart kenyanes, auraient été tuées par les combattants Mau Mau.

Comment Dedan Kimathi est-il mort et où a-t-il été enterré ?Le 21 octobre 1956, Dedan Kimathi est capturé à la suite d’une chasse à l’homme menée par Ian Henderson, un officier de renseignements britanniques. Au moment de sa capture, une prime avait été mise en place pour la tête de Kimathi. Ce n’est cependant pas Henderson qui l’a capturé le premier : Il a été capturé après avoir été blessé par les tirs de deux Home Guards appartenant à une milice d’autodéfense de son propre groupe ethnique Kikuyu.  Kimathi a été rapidement jugé et finalement exécuté le 18 février 1957. Les colonialistes ont ensuite jeté son corps dans une tombe non marquée à la prison de sécurité maximale de Kimaithi, vraisemblablement pour empêcher les Kenyans de transformer la tombe en sanctuaire.   Pendant plusieurs décennies, la famille, les proches et le gouvernement kenyan ont supplié Londres de révéler l’endroit où se trouvait la dépouille de Kimathi, mais en vain. Ce n’est qu’en 2019 que la nouvelle de la découverte de son lieu de sépulture sera finalement connue.Dedan Kīmathi des Mau Mau – contribution à l’indépendance du Kenya et comment il a été tué par les forces impérialistes britanniques pendant leur occupation coloniale de l’AfriqueDedan Kimathi Waciuri Commandant en chef général des combattants de l’Armée de la liberté foncière du Kenya (Mau Mau) Il est né le 31 octobre 1920 dans le village de Thegenge, au nord de Tetu, dans le district de Nyeri, au centre du Kenya. C’était un Mumbui wa mbari ya Gituiku, de la génération dirigeante Maina. Il a rejoint Karunaini Primary en 1934. C’était un brillant élève ; toujours devant ses camarades. Il a été circoncis en 1938 à Ihururu, Nyeri, donc du groupe d’âge Thukia Mataha/Gichuri. Il a rejoint les King’s African Rifles au début de 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est devenu rebelle aux colonialistes pour ce qu’il a appelé l’injustice, et a déserté après 3 mois. Il est rentré chez lui et a poursuivi ses études à Tumutumu CMS. En 1944, il ne peut plus payer les frais de scolarité et est finalement expulsé de l’école. Il s’est essayé à divers emplois après avoir quitté l’école, y compris l’enseignement et le travail de bureau.Il a épousé sa femme Elsie Mukami en 1949 et ils se sont installés dans la région de Thomson’s Falls en 1950. Kimathi a exprimé un fort désir de libérer ses compatriotes africains du gouvernement colonial, qui traitait notre peuple comme des esclaves. À partir de 1946, il devient disciple de KAU, qui milite pour l’indépendance du Kenya. Il assistait fréquemment aux réunions et se tenait informé. Il a été élu secrétaire général de la branche de KAU Thomson’s Falls (1952), période au cours de laquelle il a prêché et motivé le désir de se battre pour notre terre et notre liberté à des milliers de personnes à Thomson’s Falls, Ol Kalou, Leshau et près de la moitié du district de Nyeri.Après que la majorité de la tribu Gikuyu ait prêté le serment d’unité Mau Mau, l’administration du deuxième serment a commencé. Cela s’appelait le Serment du Guerrier. Certains des hommes les plus dévoués et les plus dévoués du pays, comme Dedan Kimathi, Stanley Mathenge et le général China, entre autres, ont émergé et se sont portés volontaires pour diriger les groupes déjà organisés de combattants Mau Mau. Il est devenu un grand administrateur de serment, agissant comme maître de cérémonie dans les administrations de serment. Vers la fin de 1952, son nom était devenu étroitement lié aux activités de Mau Mau. Après l’élimination du chef principal Nderi Wang’ombe, le 22 octobre 1952, au domicile de Kimathi lors d’une cérémonie de prestation de serment, deux jours seulement après la déclaration de l’état d’urgence, Dedan Kimathi est devenu un homme recherché, avec 10 000 Ksh. récompense offerte. Il est entré dans la forêt d’Aberdare avec un grand nombre de partisans de la division North Tetu et d’autres parties du district de Nyeri. Son entrée dans la forêt sera plus tard saluée par la composition d’une chanson : « RIRIA KIMATHI WITU AMBATIRE ». Tout le pays comptait sur lui pour la victoire et priait sans cesse Ngai de lui envoyer le courage de vaincre l’homme blanc.Il s’est élevé rapidement pour devenir le chef général de l’Armée kenyane pour la terre et la liberté. En 1954, il avait été élu Premier ministre du Kenya par ses camarades et avait reçu le titre de « Field Marshal Sir Dedan Kimathi, Matemo, Knight Commander of the African Empire ». Il a établi des camps de combat, rédigé des codes de règles et de règlements, organisé l’approvisionnement en recrutements, en armes, en vêtements et en fournitures médicales. Il entretint des relations avec des supporters passifs extérieurs à la forêt. Il a rendu visite à d’autres combattants de la liberté dans les montagnes de Nyandarua, ainsi qu’à Murang’a, Kiambu et dans les réserves, leur a remonté le moral et les a aidés à organiser leurs hommes en unités de combat efficaces. Il a également établi des contacts avec les dirigeants Mau Mau dans la forêt du Mont Kenya dirigé par le général China. Il organisa de nombreuses razzias et exigea toujours un rapport complet sur la manière dont elles avaient été menées. Il était également leur chef spirituel, dirigeant les combattants de la liberté Mau Mau dans les prières face au mont Kenya et dans les cérémonies traditionnelles Agikuyu.En août 1954, il forme 8 armées, affectant des chefs à chacune et à leur zone d’opérations. Il était chargé de coordonner tous les combattants de la forêt pour contrer l’offensive gouvernementale. C’était un leader doté d’un sens de l’organisation exceptionnel. Un grand patriote. Le symbole de l’héroïsme du pays. Il voulait une liberté généreuse et une vie meilleure pour les générations futures de ce pays. Grâce à ses lettres au gouvernement et à d’autres dirigeants Mau Mau, il est devenu le chef le plus célèbre et le plus incontesté de tous les combattants de la liberté. C’était un grand héros. Tout le monde voulait le rencontrer. Après les raids de Mau Mau, des notes seraient trouvées après leur départ, disant: « Kimathi était ici, Ithaka na Wiyathi, Terre et Liberté, c’est ce pour quoi nous nous battons. » Tout au long des écrits et des discours de Kimathi et dans les comptes rendus des réunions tenues par les groupes forestiers, il a insisté sur le besoin de justice, sur la possibilité de réconciliation sur le droit à l’autonomie gouvernementale.

Son engagement total dans la lutte et sa compréhension des besoins de la révolution, malgré les difficultés rencontrées dans la forêt, ont permis à l’armée KLFA de maintenir son offensive contre l’ennemi tout au long de la lutte pour la liberté. Il a dirigé le Conseil de défense du Kenya, le Parlement du Kenya et a fondé la Kenya Young Stars Association. Il a finalement été capturé le 21 octobre 1956 et exécuté dans une prison de Nairobi le 18 février 1957. Six ans plus tard, le Kenya a obtenu son indépendance des Britanniques. Kimathi et les Mau Mau ont laissé leur empreinte dans l’histoire kenyane de la résistance contre l’oppression et l’injustice. Il se tient dans l’histoire comme l’une des plus grandes luttes de libération de tous les temps. Vive Njamba Ya Ruriri/Muthuuri Mugathe/Kienyu kia Ngai/Hinya wa KLFA/Itugi ria Hicituri ya Kenya ti Dedan Kimathi ! Vive Mau Mau ! Vive la liberté du Kenya, qu’il a combattu et apporté. « Mais même si nous mourons avant d’avoir atteint notre objectif fondamental – notre pays, nos rivières et ces forêts témoigneront de notre héroïsme et de notre amour éternel pour notre patrie. »

« En travaillant pour notre peuple, nous faisons l’œuvre de Dieu. » « Sacrifions nos vies. Libérons notre patrie. »

Comment commémore-t-on aujourd’hui la mémoire de Dedan Kimathi ? Une rue de Nairobi porte le nom de Dedan Kimathi. En 2007, l’ancien président Mwai Kibaki a dévoilé une statue en bronze de deux mètres de haut de Kimathi dans cette même rue. L’université de technologie Dedan Kimathi et le stade Dedan Kimathi de Nyeri font partie des nombreuses institutions qui honorent le légendaire combattant Mau Mau.

https://www.nofi.media/2015/02/dedan-kimathi/11556?fbclid=IwAR3wnYZm7hOlQOuxXuASIp8Fyoir2DwND6U4fQsjYiwqSWGzskjpPyMLboE

https://www.dw.com/fr/dedan-kimathi-lh%C3%A9ro%C3%AFque-combattant-de-la-libert%C3%A9-du-kenya/a-57626952

https://boowiki.info/art/kenyans-revolutionnaires/dedan-kimathi.html

https://artsandculture.google.com/entity/dedan-kimathi/m03drp7

Dedan Kīmathi of the Mau Mau – contribution to Kenya independence and how he was killed by the British imperialist forces during their colonial occupation of Africa