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 17 Avril 1975 – Phnom Penh tombe aux mains des Khmers rouges

The Fall of Phnom Penh (17 April 1975) by Roland Neveu - IssuuLe siècle des génocides et les horreurs, les derniers jours de Phnom PenhLandmark Verdict Finds Two of Khmer Rouge's Surviving Leaders Guilty of Genocide | Smart News| Smithsonian MagazineAprès cinq ans de guerre civile au Cambodge, le 17 avril 1975, les Khmers rouges entrent dans la capitale et renversent le régime du général Lon Nol, soutenu par les américains. Les nouveaux maîtres du pays ordonnent le même jour aux habitants de Phnom Penh de fuir la ville. En jetant la population de Phnom Penh et des autres centres urbains sur les routes, les Khmers rouges exécutent leur plan de ruralisation forcée. La moitié de la population va ainsi se retrouver dans les rizières, pour y être rééduquée. Un quart de la population du pays y trouvera la mort.  Durant les 4 années de la « terreur Khmers rouges », que se passera-t-il dans Phnom Penh devenue une ville fantôme ?Possible Khmer Rouge mass grave found-World News , FirstpostLe 17 avril 1975, Phnom Penh, capitale du Cambodge, est envahie par de longues cohortes d’adolescents maigres et hagards, tout de noir vêtus et lourdement armés.  Il s’agit de l’armée des communistes cambodgiens. Surnommés quelques années plus tôt « Khmers rouges » par le roi Norodom Sihanouk, ils ont vaincu les partisans pro-américains du général et Premier ministre Lon Nol au terme d’une guerre civile de cinq ans.  Le soir même, l’« Angkar » (l’Organisation) – le Parti communiste du Kampuchea (nouveau nom du pays) – décide de vider la ville de tous ses habitants. C’est le début d’une orgie de massacres qui va se solder par la mort violente plus de 2.200.000 personnes en 44 mois, jusqu’à la chute du régime, le 7 janvier 1979. En d’autres termes, 20% à 30% des 7.500.000 Cambodgiens auront été victimes de la folie meurtrière des Khmers rouges.Closing Cambodia's 'killing fields' without closure- The New Indian ExpressHéritier d’une très riche histoire dont témoignent les ruines d’Angkor, le Cambodge a échappé à l’annexion par l’un ou l’autre de ses redoutables voisins, le Siam et le Viêt-Nam, grâce au protectorat français. Le 9 novembre 1953, il obtient tranquillement son indépendance avec pour roi constitutionnel le très souriant Norodom Sihanouk.La folle synthèse mao-bouddhiste des Khmers rougesMais le pays est très vite gangréné par la guerre qui s’installe dans le Viêt-Nam voisin et met aux prises les Nord-Vietnamiens communistes et leurs alliés Viêt-Cong d’un côté, les Sud-Vietnamiens pro-américains de l’autre.Ly San Meas : Mon Cambodge, le destin d'une femme – CR de lecture par Stella Ramamonjisoa | GuérilleraUne poignée d’intellectuels cambodgiens issus de la bourgeoisie découvre le marxisme lors de ses études en France, dans les années 1950. Parmi eux, Pol Pot (1925-1998), il deviendra secrétaire général du Parti communiste (« Frère Numéro 1 ») et Premier ministre du futur Kampuchea. À ce titre, il présidera à la mise en œuvre du génocide !Cambodge: le procès des Khmers Rouges a-t-il déjà eu lieu? | Slate.frÀ la faveur d’un voyage en Chine populaire, en 1965, à la veille de la Révolution culturelle, il se renforce dans sa haine de l’Occident et de la culture moderne et urbaine.  Comme Mao Zedong, il voit dans la paysannerie pauvre le fer de lance de la révolution socialiste.ImageLe 14 août 1969, sous la pression américaine, le prince Sihanouk appelle au poste de Premier ministre le général Lon Nol, favorable à la guerre contre les communistes… et sensible à la promesse d’une aide massive de Washington. Pressé d’en découdre, Lon Nol profite d’un déplacement de Sihanouk en Chine pour le déposer le 18 mars 1970. Il instaure la République et s’en proclame président.  Faute de mieux, Norodom Sihanouk prend à Pékin la tête d’un gouvernement de coalition en exil, avec les Khmers rouges. Dans le même temps, les Américains entament le bombardement des zones frontalières du Cambodge avec l’aval de Lon Nol.  De 1970 à 1973, sous la présidence de Richard Nixon, l’US Air Force va déverser sur le Cambodge plus de bombes que sur aucun autre pays au monde. Au total plusieurs centaines de milliers de tonnes. Les bombardements redoublent même d’intensité en février-avril 1973, alors que les Vietnamiens se sont retirés du jeu après les accords de Paris.Phnom Penh becomes 'an echo chamber of silent streets' - The ...Ces bombardements indiscriminés, comme plus tôt au Viêt-Nam, font d’innombrables victimes parmi les populations civiles. Celles-ci, remplies de haine pour l’agresseur, se détournent du camp gouvernemental et rallient les communistes.  Très vite, les troupes gouvernementales, en dépit de leur armement sophistiqué, cèdent du terrain face aux Khmers rouges. Lon Nol n’attend pas le gong final pour s’enfuir et abandonner ses partisans. C’est ainsi que Phnom Penh tombe le 17 avril 1975, deux semaines avant Saigon.Altered photos of Cambodian torture victims stir controversy - The San Diego Union-TribuneL’horreur Killing Fields Living Fields | Cambodia Through Our EyesLes dirigeants des Khmers rouges, au nombre de quelques dizaines seulement, n’ont connu pendant dix à quinze ans que les camps de la jungle. Éloignés des réalités, ils ressentent aussi beaucoup de méfiance à l’égard des communistes vietnamiens qu’ils suspectent de vouloir annexer les provinces orientales du Cambodge, peuplées de colons vietnamiens.  Étant très peu nombreux, ils craignent aussi d’être submergés par les cadres de l’ancien régime qui viendraient à se rallier à eux.  C’est ainsi qu’ils prennent la décision folle de faire table rase. Opposant l’« ancien peuple » (les paysans khmers pauvres) au « nouveau peuple » (les habitants des villes et les cadres pro-occidentaux), ils décident de rééduquer ces derniers et si besoin de les exterminer. Description de l'image Aerial reconnaissance view of the Monivong Bridge, Phnom Penh 17 April 1975.jpg.Dans les heures qui suivent leur entrée à Phnom Penh, la capitale est vidée de ses habitants et des innombrables réfugiés qui avaient fui les bombardements des années précédentes. Au total plus de 2 millions de personnes de tous âges. Il en va de même des autres villes du pays. Les déportés sont dirigés vers des camps de travail et de rééducation et astreints à des tâches dures et humiliantes. La nourriture est souvent réduite à deux louches d’eau de cuisson de riz par personne et par jour. La mortalité dans les camps atteint très vite des sommets.Guide francophone au Vietnam VOYAGE PAS CHER Guide Francais Chauffeur privé Agence de voyage locale Hanoi Saigon. Le pays Cambodge, info du pays Cambodge, voyage au Cambodge avec agence localeLes rebelles et les suspects sont jetés en prison et contraints à des aveux qui leur valent une exécution rapide, généralement d’un coup de pioche sur le crâne, car il n’est pas question de gaspiller des balles. On souligne aussi que les meurtres ciblent des catégories précises. Ainsi, quatre magistrats sur un total de 550 survivront au génocide, sont anéantis les deux tiers des fonctionnaires et policiers, les quatre cinquièmes des officiers, la moitié des diplômés du supérieur etc. Globalement, les populations citadines sont exterminées à 40% et les populations des régions les plus rurales à 10 ou 15% «seulement»…undefinedUne très lente prise de conscience du génocide  Cambodia | International Center for Transitional JusticeLa plupart des Occidentaux ont observé le drame cambodgien avec incompréhension et beaucoup d’intellectuels ont même manifesté une jubilation dont ils se repentirent plus tard, notamment la rédaction du Monde, à Paris.Cinq œuvres culturelles pour se souvenir du génocide cambodgien – KoïEn 1978, les Vietnamiens invoquent des raisons humanitaires pour envahir le Cambodge. Le 7 janvier 1979, ils entrent à Phnom Penh cependant que Pol Pot et les Khmers rouges reprennent le chemin de la clandestinité et des maquis. Le nouveau gouvernement cambodgien, vassal du Viêt-Nam, compte dans ses rangs de nombreux Khmers rouges qui ont su retourner leur veste à temps.Tuol Sleng genocide museum. Phnom Penh. Cambodia, Stock Photo, Picture And Rights Managed Image. Pic. L22-579073 | agefotostockLe conflit cambodgien se déroula entre 1978 et 1999, débutant par des incursions des Khmers rouges sur le territoire du Viêt Nam, suivies en retour par l’invasion du Cambodge par l’armée vietnamienne.S-21 et Killing Fields l'histoire des Khmers rouges Yohann Tour du mondeCe premier conflit conduisit rapidement à la chute du Kampuchéa démocratique, remplacé par un nouveau régime communiste cambodgien, pro-vietnamien, la République populaire du Kampuchéa ; il fut cependant suivi d’une nouvelle guerre civile opposant l’armée gouvernementale cambodgienne à la guérilla khmère rouge et aux forces fidèles à Norodom Sihanouk. Dans le cadre de ce nouveau conflit, le Viêt Nam et son allié cambodgien furent soutenus par l’URSS tandis que la Chine, les États-Unis et la Thaïlande, tous désireux de freiner les influences vietnamienne et soviétique dans la région, apportèrent leur soutien aux forces antivietnamiennes, dont celles des Khmers rouges. Le conflit conduisit à un processus de paix, à l’abandon du communisme par le gouvernement cambodgien et, en 1993, à la restauration de la monarchie au Cambodge. Les Khmers rouges reprirent cependant le combat, jusqu’à leur défaite finale en 1998-1999.

Le conflit au Cambodge est parfois qualifié de «troisième guerre d’Indochine», en tant que conflit faisant suite à la première guerre d’Indochine et à la guerre du Viêt Nam. Le royaume du Cambodge tente en ce début du XXIe siècle de retrouver la sérénité, avec, sur le trône, le fils de l’ineffable Norodom Sihanouk et au poste de Premier ministre, un Khmer rouge repenti, Hun Sen.

https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2015/04/17/26010-20150417ARTFIG00292-17-avril-1975-phnom-penh-tombe-aux-mains-des-khmers-rouges.php

https://www.eclecticprod.com/fr/module/83/260/17-avril-1975-les-khmers-rouges-ont-vide-phnom-penh

https://www.parismatch.com/Actu/International/Khmers-rouges-les-derniers-jours-de-Phnom-Penh-1609921

https://www.herodote.net/17_avril_1975-evenement-19750417.php

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_cambodgien_(1978-1999)

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