16 juillet 1969 – Apollo 11 : Objectif Lune
20 Juillet 1969 – L’Homme décroche la Lune
Le jour où l’homme a marché sur la Lune, « ici la base de la tranquillité. L’aigle s’est posé »C’est un petit pas pour l’homme, mais un grand bond pour l’humanitéSans Margaret Hamilton, l’homme n’aurait pas marché sur la LuneApollo 11 : le «petit pas pour l’homme» n’aurait pas eu lieu sans ces femmesLe 16 juillet 1969, la mission Apollo 11 est lancée. L’objectif des trois astronautes est simple, mais périlleux : atterrir sur la Lune, poser le pied sur la surface lunaire, récupérer quelques échantillons et rentrer sur Terre. Vivants, de préférence.Le 20 juillet 1969, [21 juillet à 3h56 en France], Neil Armstrong marchait pour la première fois sur la Lune.
Les histoires qui ont façonné la légende d’Apollo 11Depuis la nuit des temps, la Lune fait rêver l’Humanité. En témoignent, dès l’Antiquité, les nombreuses références à notre satellite dans les œuvres d’art. Evidemment, le rêve le plus fou était de s’y rendre. Au IIe siècle après J.C., le penseur Lucien de Samosate est le premier à raconter un voyage sur la Lune. Suivirent notamment, au fil des siècles, Jules Verne ou Fritz Lang. Les progrès technologiques aidant, envoyer un homme sur la Lune devient réellement envisageable au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Alors qu’Hergé y pose Tintin dès 1952, la Guerre Froide entre les Etats-Unis et l’URSS va permettre de concrétiser le projet. Au-delà de son aspect technique, la conquête de l’espace est un enjeu politique, diplomatique et de prestige pour les deux superpuissances de l’époque. Dans un premier temps, Moscou mène la danse avant que Washington ne reprenne le dessus à la fin des années 60 avec le programme Apollo.La Course aux Etoiles
Dès 1945, la Guerre Froide entre les Etats-Unis et l’URSS se joue en partie au-dessus de nos têtes. La course à l’espace, puis à la Lune, devient alors un enjeu majeur, notamment sur le plan idéologique. Les Soviétiques prennent tout d’abord le leadership avec la mise en orbite terrestre du premier satellite en 1957 puis l’envoi du premier homme dans l’espace en 1961. Mais les Etats-Unis réagissent.12 avril 1961 : Gagarine dans l’espace
De l’exploit technologique à l’instrument de domination politique, il n’y a souvent qu’un pas. Le 12 avril 1961, à 9h07 précises, heure de Moscou (6h07, heure universelle), une fusée de cinq tonnes, noyée dans un épais nuage de fumée accompagné d’un grondement assourdissant et crachant des langues de feu, s’arrache du sol de la base secrète de Tyura-Tam, à 250 kilomètres du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Au sommet de l’engin, une sphère cabossée, fabriquée à partir d’un alliage d’aluminium. C’est à bord de ce vaisseau, baptisé Vostok 1, que le cosmonaute soviétique Youri Gagarine, âgé de 27 ans, devient le premier homme à voyager dans l’espace, en effectuant le tour de la Terre à 327 kilomètres au-dessus du plancher des vaches. Prodigieuse réalisation, comme on en vit peu dans la vie des hommes, ces 108 minutes de vol extra-terrestre (au sens propre du terme) vont marquer l’imaginaire de l’Humanité, concrétisant de fait le rêve d’échapper à l’attraction terrestre. Comparable aux odyssées des grands navigateurs découvrant une terra incognita, le premier survol de la planète par un homme en chair et en os inaugure une nouvelle ère de notre histoire : celle de la conquête spatiale. L’exploit et le nom de son auteur résonnent partout dans le monde. Journaux et magazines consacrent leurs éditos et une multitude d’articles à l’événement durant plusieurs jours. Paradoxalement, c’est pourtant sur le vol de Gagarine que s’achèvera le temps des exploits de l’Union soviétique dans cette course aux étoiles. Grâce aux travaux de la Nasa, l’agence spatiale créée dès 1958, les Etats-Unis ont en fait déjà rattrapé une partie de leur retard. Trois semaines après ce 12 avril 1961, ils envoient ainsi à leur tour leur premier astronaute dans l’espace. Il s’agit seulement d’un vol suborbital de quinze minutes. Mais ce succès va convaincre le président Kennedy, jusque-là hésitant, de fixer un nouvel objectif à l’Amérique : aller sur la Lune.Le programme Apollo pour envoyer un homme marché sur la Lune La NASA se plonge dans cette folle entreprise. Pour développer le matériel et les véhicules nécessaires à la réalisation de ce projet, le programme Gemini est lancé. La conquête spatiale nécessite un budget faramineux et des effectifs très nombreux. Près de 400 000 personnes (comptabilisant les effectifs de la NASA, les industriels et les sous-traitants) travaillent exclusivement à la réalisation des objectifs spatiaux. Le budget de la NASA, représentant 0,9% du budget de l’état au lancement du programme Apollo, atteint son pic en 1966, avec 5,5%, représentant presque 6 milliards de dollars alloués, sur une seule année. En parallèle, le programme Apollo entraîne des astronautes en vue d’effectuer des voyages spatiaux, et de pouvoir gérer de manière optimale les manœuvres visant à se poser sur la Lune. Le 27 janvier 1967, la première mission Apollo 1, censée être le premier vol habité, est presque prête. À un mois du grand départ pour les étoiles, l’équipage effectue une répétition au sol en conditions réelles. Cependant, un incident technique, dû à un défaut de fabrication dans les circuits électriques, déclenche un incendie qui ravage le vaisseau. Les trois astronautes présents à bord, Virgil Grissom, Edward White et Roger Chaffee, périssent dans l’incendie. Cet accident tragique remet en cause tout le programme Apollo, et des efforts drastiques sont déployés afin d’assurer la sécurité des futurs équipages. Plusieurs autres missions Apollo, destinées à tester le matériel, se déroulent sans équipages, jusqu’en 1968.Qui a marché sur la Lune ?
Les vols habités préparatoires à l’arrivée sur la Lune ne reprennent qu’à partir de la mission Apollo 7. Entre le 11 octobre 1968 et le 26 mai 1969, quatre vols habités vont effectuer les derniers préparatifs avant de tenter de réaliser l’impossible. La mission Apollo 10, dernière répétition générale, se déroule sans encombre, du 18 au 26 mai 1969. Tout est fin prêt pour que la mission Apollo 11 effectue le voyage entre la Terre et la Lune et se pose sur la surface lunaire. Les heureux élus pour effectuer cette mission historique sont des astronautes chevronnés, ayant tous participé à au moins un vol du programme Apollo. Ils se nomment Neil Armstrong, Edwin « Buzz » Aldrin, et Michael Collins. Leurs rôles sont clairs et définis. Armstrong commande la mission, pilote le module lunaire jusqu’à la surface de la Lune, et débarque au sol. Aldrin, lui, prend le rôle de copilote du module lunaire, et pose également le pied sur le sol lunaire. Collins est le pilote du module de commande. Il reste en orbite de la Lune pendant que ses coéquipiers vont fouler le sol lunaire. Une équipe se relaie 24 heures sur 24 au centre de contrôle de Houston, pour assister à distance les trois astronautes qui vont écrire l’histoire. Neil Armstrong devient le premier homme à marcher sur la Lune.Le 16 juillet 1969, la mission Apollo 11 est lancée. L’objectif des trois astronautes est simple, mais périlleux : atterrir sur la Lune, poser le pied sur la surface lunaire, récupérer quelques échantillons et rentrer sur Terre. Vivants, de préférence. Cette expédition spatiale doit permettre de collecter des données et de réaliser l’objectif annoncé par John F. Kennedy en 1961 : envoyer un homme sur la Lune avant la fin de la décennie. Installé dans sa fusée Saturn V, l’équipage d’Apollo 11 décolle à 13h32 de Cap Canaveral. Après s’être placé en orbite terrestre, le vaisseau fait le voyage vers l’orbite lunaire le 19 juillet. Une journée plus tard, le module lunaire se détache du module de commande, et Collins observe seul Armstrong et Aldrin effectuer la descente vers la Lune. 2 heures et 34 minutes plus tard, le module se pose sans encombre sur la surface lunaire, au sein d’une vaste plaine nommée « la Mer de la Tranquillité ». L’événement est retransmis en mondovision grâce à une caméra développée spécialement pour l’occasion, que déclenche Neil Armstrong lors de sa descente de l’échelle du module. Le monde entier peut alors observer l’astronaute effectuer le premier pas sur la Lune, le 21 juillet 1969 à 3 heures, 56 minutes et 20 secondes en France. En posant le pied sur la surface lunaire, Neil Armstrong déclare la célèbre phrase « That’s one small step for man, one giant leap for mankind » (C’est un petit pas pour l’homme, mais un grand bond pour l’humanité). Buzz Aldrin pose lui aussi le pied sur la Lune, 19 minutes après son camarade.La postérité des femmes scientifiques est un défiMargaret Hamilton : La femme sans qui rien n’aurait été possibleAu début des années 1960, le terme même de « logiciel » n’est pas employé. Et l’informatique est loin d’être une industrie florissante. Pourtant, les premières briques de code sont développées à cette période avec comme objectif d’aller sur la Lune. Parmi les scientifiques affectés au projet, figure notamment une femme : Margaret Hamilton(1936). Le nom de cette mathématicienne est pourtant resté longtemps méconnu, au point qu’il a d’ailleurs fallu quarante-sept ans au gouvernement des Etats-Unis pour récompenser Margaret Hamilton de ses services. En aidant à concevoir les logiciels de la mission Apollo XI, cette pionnière a également posé les bases de ce que sera l’informatique moderne.Une mathématicienne dans une société à la « Mad men »
En 1962, au début du programme Apollo, Margaret Hamilton n’a que 25 ans. Elle vient tout juste d’intégrer le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ses compétences font rapidement d’elle la candidate idéale pour développer l’ordinateur de bord qui équipera les futurs vaisseaux du programme Apollo. « Elle avait déjà travaillé à la fin des années 1950 en tant que programmeuse sur un projet militaire qui s’appelait SAGE. Il visait à mettre au point un système de défense aérienne. Avec son équipe, Hamilton a permis d’inventer le premier système informatique capable de fonctionner en temps réel », explique Pierre Mounier-Kuhn, historien de l’informatique à l’Université Paris-Sorbonne et coauteur d’Histoire illustrée de l’informatique (EDP Sciences, 2016).
La codeuse, repérée par les responsables de la Nasa, rejoint alors le département dédié à l’ »automation » (l’utilisation des services d’un logiciel dans une application informatique) et aux technologies de guidage, où elle est donc en charge d’élaborer le système embarqué qui prendra place à bord des vaisseaux du programme Apollo. Dans un secteur où, aujourd’hui encore, les femmes ont souvent du mal à percer, Margaret Hamilton consacre des heures à sa mission. Amenant parfois sa petite fille Lauren dans les bureaux de l’Instrumentation Lab du MIT. Et se prenant en pleine face les remarques désobligeantes qui allaient avec : « Comment peux-tu laisser ta fille ici ? ».Margaret Hamilton poinçonne des trous dans des cartes en carton Outre la place des femmes dans le monde de la recherche, le parcours de Margaret Hamilton reflète aussi la montée en puissance des logiciels. Les programmes de bord finissent ainsi par mobiliser plus de 400 personnes à la moitié de l’année 1968. Pour Hamilton, programmer signifie poinçonner des trous dans des piles de cartes perforées. Elles sont ensuite traitées de nuit, par lots, sur un ordinateur Honeywell, aussi grand qu’une pièce, qui simule l’alunissage. Bien loin de la notion même de disques durs et de mémoire vive, le système ne stocke que 12.000 mots dans sa mémoire permanente. Il est néanmoins le tout premier ordinateur à avoir une telle importance dans un programme spatial.La jeune femme parvient notamment à élaborer un système de priorisation des tâches qui s’avérera vital lors d’Apollo XI. Le 20 juillet 1969, alors que le module Eagle est sur le point d’alunir, de nombreuses alarmes se déclenchent : l’ordinateur de bord souffre d’une surcharge de travail et il est incapable de traiter toutes les données en même temps.
« L’ordinateur était programmé pour faire mieux que simplement identifier une situation d’erreur. Des programmes de récupération avaient été incorporés dans le logiciel. Cela permettait d’éliminer les tâches ayant les priorités plus faibles et d’exécuter les plus importantes. Si l’ordinateur n’avait pas reconnu le problème et entrepris ces actions de récupération, je doute qu’Apollo 11 aurait réussi son atterrissage sur la Lune comme il l’a fait », expliquera-t-elle en 1971. Après le MIT, Margaret Hamilton cofonde sa propre entreprise de développement logiciel, Higher Order Software, puis, en 1986, la société Hamilton Technologies, où elle crée son propre langage de programmation. En 2003, vingt-sept ans après son départ de la Nasa, l’agence spatiale lui remet enfin un « Exceptionnal Space Act Award » pour l’ensemble de ses contributions scientifiques et techniques au programme Apollo.« Un petit pas pour l’homme », « un grand pas pour l’humanité »… et quelques brèches dans le plafond de verre. Derrière les premiers pas sur la Lune de Buzz Aldrin et Neil Armstrong le 21 juillet 1969, se cache le travail monumental des équipes de la Nasa, mobilisées depuis les premières missions Apollo. Parmi elles, de brillantes scientifiques dont les contributions à la mission ont été cruciales.
Du calcul des trajectoires aux télétransmissions : coup de projecteur sur les femmes qui ont rendu cet exploit possible. Le Jet Propulsion Lab de la Nasa, 100 % féminin En 1969, les postes de la Nasa étaient clairement divisés : les hommes étaient des «ingénieurs», les femmes des «ordinateurs humains», résume le Los Angeles Times. Ainsi, alors que les hommes étaient plutôt chargés de la mécanique, les femmes employées du Jet Propulsion Lab (JPL) de la Nasa avaient pour mission de créer codes et algorithmes permettant le bon déroulé des missions spatiales américaines. Parmi elles : Susan Finley (1936). Au sein du JPL, son rôle était d’élaborer un système de télétransmission des sons et des images capturés sur la Lune vers la Terre. Sans son travail, ni la fameuse phrase de Neil Armstrong ni les images des premiers pas sur la Lune n’auraient été appréciables depuis les postes de télévision terrestres. Aujourd’hui Susan Finley, dite « Sue », est âgée de 83 ans et travaille toujours pour la Nasa : elle est la plus ancienne employée de l’agence spatiale.
Margaret Hamilton, le code à la rescousse
Elle est probablement celle dont le nom est le plus cité lorsqu’on évoque le rôle des femmes dans la mission Apollo. En 1969, Margaret Hamilton était à la tête du département de génie logiciel de la Nasa. Elle est la scientifique qui a conçu le système embarqué du programme Apollo. Sa plus grande invention -et contribution – est d’avoir permis à un ordinateur de prioriser des tâches. Le 21 juillet 1969, quand Buzz Aldrin et Neil Armstrong sont sur le point d’alunir, le système les alerte d’une urgence et d’une surcharge de l’ordinateur. Mais grâce au logiciel élaboré par Margaret Hamilton, le pire est évité. «Les mécanismes de détection d’erreurs et de récupération sont venus à la rescousse. C’était un soulagement total lorsqu’ils ont atterri», raconte-t-elle. Margaret Hamilton, âgée aujourd’hui de 83 ans, a été décorée en 2016 par Barack Obama de la Médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine. Dans un autre registre, un an plus tard, elle a fait partie des quatre femmes de la Nasa à avoir droit à leur propre figurine Lego. Son nom a également été cité cette année à titre de comparaison lorsque celui de Katie Bouman a été associé aux premières images d’un trou noir.
Katherine Johnson et « Les Figures de l’Ombre » Katherine Johnson (1918-2020) devait également faire partie de la collection Lego « Women of Nasa » (femmes de la Nasa), mais l’entreprise a dû finalement l’en exclure, comme le rapporte le site Internet américain Gizmodo. Katherine Johnson, mathématicienne afro-américaine, a gagné en notoriété après la sortie du film Les Figures de l’Ombre, inspiré du livre du même nom.
À ses côtés, les mathématiciennes, analystes de données, et ingénieures en aéronautique qui ont consacré une vie entière de plusieurs années de carrière dans l’aérodynamique, à la recherche des ondes soniques à la NASA.: Dorothy Vaughan (1910-2008) première femme noire à la tête d’un département de la Nasa, Mary Jackson (1921-2005) et Christine Darden (1942). Ensemble, elles ont travaillé sur le Projet Mercury, destiné à envoyer les premiers Américains dans l’espace. Le tout, dans un pays encore marqué par la ségrégation. Katherine Johnson a notamment calculé la trajectoire de l’astronaute John Glenn, premier homme en orbite autour de la Terre lors de la Mission Mercury Atlas-6. Elle a ensuite contribué à l’élaboration du module lunaire et du module de commande dans le cadre de la mission Apollo.
Katherine Johnson, s’est vue remettre la Médaille présidentielle de la Liberté en 2015 des mains de Barack Obama.Poppy Northcutt et JoAnn Morgan : deux femmes dans une marée d’hommes Deux photos prises en juillet 1969 illustrent parfaitement la position singulière des femmes à la Nasa : la première est prise dans la salle de contrôle, l’autre dans la salle de lancement. Les deux ont un point commun : une seule femme est présente.
Frances « Poppy » Northcutt (1943) est la jeune femme présente dans la salle de contrôle. Son parcours à la Nasa a commencé avec la mission Apollo 8 (décembre 1968), qui a fait d’elle la première (et la seule) femme à être présente dans une salle de contrôle de la Nasa. Poppy Northcutt était alors en charge des manœuvres destinées à assurer le retour de la fusée sur Terre après avoir été en orbite autour de la Lune. Un enjeu d’autant plus important lors de la mission Apollo 11, puisque les vies des deux astronautes étaient en jeu : «C’est vraiment éprouvant. On se fiche de savoir si les autres étapes ont réussi si on n’arrive pas à les ramener sains et saufs».Dans la salle de mise à feu de la fusée, JoAnn Morgan (1940), 28 ans, est elle aussi la seule femme de l’assemblée. Elle est en charge du contrôle des commandes pour la mission Apollo 11 : son rôle est d’alerter l’équipe si quelque chose se passe mal. Pourtant, sa présence dans la salle de mise à feu de la fusée n’est pas donnée, et son chef doit batailler pour obtenir l’autorisation qu’elle y ait une place. «Mon directeur des systèmes d’information m’a appelée et m’a dit Tu es notre meilleure communicatrice. On va avoir besoin de toi à la console», raconte-t-elle à CNN. « Mais plus tard j’ai découvert qu’il avait dû convaincre le directeur du centre Dr Kurt Debus que ça ne poserait pas de problème. »
Après la mission Apollo, JoAnn Morgan est devenue la première femme haute dirigeante du Centre spatial Kennedy (Floride). Aujourd’hui retraitée, elle aime se rappeler son rôle dans la mission Apollo. « J’ai aidé à envoyer 12 personnes sur la Lune. Et j’aime le raconter à tout le monde. » Poppy Northcutt s’est elle engagée en politique en rejoignant le cabinet du maire de Houston (Texas) pour défendre les droits des femmes. Elle a ensuite étudié le droit pour devenir avocate. Elle est aujourd’hui spécialiste des affaires de violence conjugales et des droits sexuels et reproductifs. Sur son compte Twitter, elle se définit ainsi : « Autrefois scientifique, parfois avocate, toujours féministe ». Des noms mais pas de statistiques Avec les années, d’autres noms de femmes ayant marqué le milieu de la conquête spatiale émergent. En 2007 par exemple, le livre The Women of Apollo écrit par Robyn C. Friend, a mis en lumière le travail de Barbara « Bobbie » Crawford Johson (première femme à la tête du programme Apollo dans un département de la Nasa), Judith Love Cohen (en charge du système d’interruption d’urgence de la mission), Anne Dickson (candidate pour être la première femme sur la Lune) et Ann Maybury (qui a travaillé sur la transmission des images du télescope Hubble).Au total, près de 400 000 personnes ont travaillé à la Nasa pour mener la mission Apollo aux premiers pas humains sur la Lune. Aucune statistique exacte n’est disponible concernant le nombre de femmes ayant participé au projet.
L’atterrissage lunaire fait un «saut de géant pour l’humanité»20 juillet 1969 – Le module lunaire Eagle a atterri dans la mer de la tranquillité ce jour-là, le premier vaisseau spatial habité à atterrir sur la surface de la Lune. La mission Apollo 11 comprenait un équipage de trois astronautes – Neil Armstrong, Edwin Buzz Aldrin et Michael Collins – tous âgés de 39 ans.
Des trois, Armstrong était celui dont les pieds ont d’abord touché la surface lunaire. Et alors qu’il franchissait le pas historique, il annonça : « C’est un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour l’humanité. » *
L’atterrissage historique a eu lieu un peu moins de sept ans après ce qui est devenu connu sous le nom de discours lunaire du président John F. Kennedy, lorsqu’il s’est engagé : « Nous enverrons sur la Lune, à 240 000 milles, une fusée géante de plus de 300 pieds une mission inédite vers un corps céleste inconnu, puis le ramener en toute sécurité sur Terre.«Mais pourquoi, disent certains, la Lune ? Pourquoi choisir cela comme objectif ? Et ils pourraient bien demander, pourquoi escalader la plus haute montagne ? Pourquoi il y a 35 ans survoler l’Atlantique ? Nous choisissons d’aller vers la lune. Nous choisissons d’aller sur la Lune au cours de cette décennie et de faire les autres choses non pas parce qu’elles sont faciles, mais parce qu’elles sont difficiles.
« Parce que cet objectif servira à organiser et à mesurer le meilleur de nos énergies et de nos compétences, parce que ce défi en est un que nous sommes prêts à relever. Un que nous ne voulons pas reporter.
« Et donc, alors que nous mettons les voiles, nous demandons la bénédiction de Dieu pour l’aventure la plus dangereuse et la plus dangereuse et la plus grande que l’homme ait jamais connue. »Partout dans le monde, plus d’un demi-milliard de personnes ont regardé l’alunissage, mais Kennedy, bien sûr, n’a pas vécu pour voir la réalisation de son rêve.
Sur les talons d’Armstrong est venu « Buzz » Aldrin, le deuxième homme à marcher sur la Lune. Ils ont passé un total de 21 heures en surface à prendre des photos et à installer du matériel scientifique pour les tests. Ils ont également collecté 46 livres (20,8 kilogrammes) de roches lunaires. La marche, qui a été télévisée, a attiré environ 600 millions de téléspectateurs à travers le monde, la plus grande audience télévisée de l’histoire.
Armstrong et Aldrin ont ensuite piloté le module lunaire Eagle pour un rendez-vous réussi avec Collins qui contrôlait le module de commande en orbite lunaire. La mission s’est terminée le 24 juillet par un amerrissage dans l’océan Pacifique.
Neil Armstrong est né à Wapakoneta, Ohio, le 5 août 1930et dès ses premières années a montré une passion pour les avions et l’espace. Il a obtenu son brevet d’élève-pilote à seulement 16 ans, avant même d’avoir appris à conduire une voiture. Après le lycée, il est devenu cadet de l’air dans la marine américaine. Il a également étudié l’ingénierie de vol dans deux universités. Au début des années 1950, il était pilote pendant la guerre de Corée.
Puis, en 1955, Armstrong a rejoint la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en tant que pilote d’essai. Sept ans plus tard, il a été sélectionné pour être astronaute. Il a pris sa retraite de la NASA en 1971 mais a continué à enseigner et à travailler dans des comités.
Il est décédé d’une maladie cardiaque à l’âge de 82 ans en août 2012.
*Après l’atterrissage lunaire, Armstrong a affirmé qu’il avait dit : « C’est un petit pas pour un homme » – indiquant clairement qu’il parlait d’un individu – puis, « un pas de géant pour l’humanité ». Il ne fait aucun doute que c’est ce qu’il avait l’intention de dire, mais les enregistrements semblent confirmer qu’il a omis le « a » crucial.
‘Buzz’ Aldrin est né le 20 janvier 1930 à Montclair, New Jersey, sous le nom d’Edwin Eugene Aldrin, Jr. Son père était un colonel de l’armée de l’air et Aldrin est devenu l’un des meilleurs étudiants de l’Académie militaire de West Point. Il a été décoré pour son service en tant que pilote de chasse pendant la guerre de Corée et a été parmi les premiers astronautes de la NASA sélectionnés pour le programme spatial.
Après la mission historique Apollo 11 avec Neil Armstrong Aldrin est ensuite retourné dans l’armée de l’air dans un rôle de direction et a développé des systèmes d’engins spatiaux. Il a écrit une autobiographie et plusieurs autres livres.
Il a pris sa retraite de l’armée de l’air en 1972 pour entrer dans le secteur privé. Aldrin a une fois frappé un homme au visage pour avoir affirmé que l’atterrissage sur la Lune avait été fabriqué.
Michael Collins est né le 31 octobre 1930 à Rome, en Italie. Il a fréquenté l’école Saint Albans à Washington, DC, et est diplômé de l’Académie militaire de West Point en 1952.
Après avoir choisi une carrière dans l’armée de l’air, il a été pilote de chasse et, de 1959 à 1963, a servi comme pilote d’essai à Edwards Air Force Base à Californie. Il a été sélectionné comme astronaute de la NASA en octobre 1963.
Il a pris sa retraite de l’armée de l’air en tant que major-général et a quitté la NASA en 1970 pour devenir secrétaire d’État adjoint aux affaires publiques. En 1971, il rejoint la Smithsonian Institution en tant que directeur du National Air and Space Museum.
Collins est décédé d’un cancer le 28 avril 2021 à l’âge de 90 ans.
Une plaque a été laissée sur la Lune après l’atterrissage de 1969. Signé par Armstrong, Aldrin, Collins et le président Richard Nixon, il portait les mots : « Nous sommes venus en paix pour toute l’humanité.
L’homme marche sur la luneEn 1969, les astronautes d’Apollo XI, Neil Armstrong et Edwin « Buzz » Aldrin, sont devenus les premiers hommes à marcher sur la lune, après que leur module lunaire se soit séparé du module de commande et se soit posé sur la surface lunaire à 09:18 GMT/4:18 EDT sur la mer de la Tranquillité. Neil Armstrong et Edwin Aldrin établissent la base de Tranquillité pendant que Michael Collins est en orbite au-dessus. Armstrong pose le pied sur la surface lunaire à 10:56 ET et proclame : « C’est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l’humanité ». Au niveau international, près de 700 millions de téléspectateurs ont assisté en direct à l’événement.
Apollo 11 : Objectif Lune – La capsule spatiale Apollo 11 décolle de Cap Kennedy en Floride (Cap Canaveral) avec à son bord un équipage de trois astronautes : Neil Armstrong, Edwin Aldrin et Michael Collins. La mission a pour objectif de conduire les trois hommes à la surface de la Lune.
Le 21 juillet, Neil Armstrong sera le premier à réaliser le rêve de nombreux terriens en foulant le sol lunaire. Une histoire à suivre
https://www.onthisday.com/articles/lunar-landing-makes-giant-leap-for-mankind
https://storymaps.arcgis.com/stories/357e079f763e46c692a3c7b409d2f48c