Wagner : Les œuvres les plus célèbresRichard Wagner (1813-1883) naît en 1813 à Leipzig en Allemagne. Peu de temps après sa naissance, son père meurt et sa mère épouse l’acteur Ludwig Geyer qui lui transmet son goût pour le théâtre. Wagner s’intéresse donc tout d’abord à la dramaturgie, et ne découvre la musique qu’à l’âge de 15 ans. En 1835, il s’inscrit à l’université de Leipzig pour suivre des études musicales et subit entre autres les influences de Beethoven et Liszt. Une vie mouvementéeAu début de sa carrière, Wagner enchaîne les postes de directeur musical dans plusieurs opéras tout en composant des œuvres à succès telles que l’opéra Défense d’aimer, ou La Novice de Palerme. C’est la seule période relativement stable de sa vie. En effet, entre exil, inquiétudes pécuniaires et engagement actif au sein des mouvements révolutionnaires qui secouent la Saxe, le compositeur a une vie mouvementée. Il se déplace ainsi régulièrement en Grande-Bretagne et en France. Plusieurs personnalités jouent un rôle important dans la vie de Wagner, telles que le compositeur Liszt, qui sera un très bon ami et un soutien tant financier qu’artistique, ou le roi Louis II de Bavière qui lui apportera une aide financière considérable à partir de 1864 et jusqu’à sa mort. En 1871, Wagner installe sa nouvelle salle d’opéra dans la ville de Bayreuth. Le Palais des festivals ouvre en 1876, avec une représentation de L’Or du Rhin. La première du festival réunit les plus grands compositeurs de l’époque : Grieg, Tchaïkovski, Saint-Saëns. Richard Wagner meurt d’une crise cardiaque à Venise en 1883. Il laisse derrière lui plus d’une centaine d’œuvres, parmi lesquelles les célèbres Tristan et Iseult (1857-1859) ou encore Siegfried Idyll (1870/1878). Wagner est considéré comme l’un des compositeurs majeurs du romantisme tardif au XIXe siècle. De fait, la complexité et le caractère novateur de ses compositions ont inspiré aussi bien ses contemporains que ses successeurs. Wagner accorde une grande importance à la mélodie. Dans ses opéras, le compositeur rejette les conventions de ce genre qui, traditionnellement, imposent un découpage des scènes en récitatifs et grands airs à l’italienne. Chez Wagner, la phrase musicale est au service de la continuité dramatique.Son héritage et la mélodie wagnérienneLe compositeur porte une attention particulière au rôle de l’orchestre dans l’opéra. Il confie aux instruments une fonction dramaturgique en relation avec les émotions des personnages. Le va-et-vient est constant entre le texte chanté et l’orchestre. Un changement intervient lorsque le compositeur s’installe à l’opéra de Bayreuth car l’orchestre devient invisible : il est placé dans la fosse afin que les cuivres, par leur nombre, ne couvrent pas les voix. Le terme allemand de leitmotiv (en français : motif conducteur) a été imaginé par les musicologues pour désigner un processus développé par Wagner. Il s’agit d’un thème ou d’un motif musical qui, associé à un personnage ou à un objet, réapparaît tout au long de la composition. Le court motif est ensuite modifié à l’infini, évoluant au gré de l’action dramatique. Wagner, passionné de théâtre, écrit lui-même les livrets de ses drames lyriques au profit d’une cohésion totale entre le texte et la musique. Il y évoque les grandes légendes germaniques (par exemple dans Tétralogie), des légendes médiévales françaises (Parsifal) ou encore des thèmes mythologiques. Il traite ainsi des grands problèmes de l’humanité (foi, rédemption, amour, jalousie…). Petit à petit, l’idée d’œuvre d’art totale émerge. Le concept est simple : il s’agit en effet de réunir poésie, musique, danse, peinture et tous les arts d’imitation dans une même œuvre.À l’égal de Giuseppe Verdi, né la même année, mais au style radicalement différent, il est considéré comme l’un des plus grands compositeurs d’opéras du XIXe siècle. Homme de théâtre qui avait tous les talents d’un librettiste et musicien, incomparable poète des sons qui a su repousser les limites du langage musical, Richard Wagner nous a fourni lui-même la clef de son génie : “Je vois le drame dans la musique ».Les opéras de Wagner renouvellent en profondeur le modèle du genre A la demande du compositeur, il construit donc pour lui à Bayreuth un théâtre spécial où l’orchestre est dissimulé sous la scène et les rangs du public disposés en amphithéâtre. Dans cette acoustique originale est donnée pour la première fois en 1876 l’intégralité de la tétralogie de L’Anneau du Nibelung. Ces quatre opéras puisent leur sujet dans les mythes germaniques, alors que Lohengrin et Parsifal s’inspirent des légendes de la Table Ronde. Dans tous les cas, Wagner se démarque des sources littéraires (Shakespeare, les romantiques comme Hugo ou Schiller…) ou historiques souvent utilisées à son époque. Wagner n’hésite pas à écrire ses propres livrets, dans une vision quasi philosophique d’un “art total” où texte, musique, décors et costumes sont intimement liés. Au plan musical, il développe le principe du leitmotiv et en fait un ressort dramatique essentiel. Il privilégie la continuité de la mélodie, rompant avec la tradition de la structure “à numéros” (alternance de récitatifs, airs, ensembles et chœurs, bien distincts les uns des autres). Son enrichissement de l’harmonie (tel le fameux “accord de Tristan”) marquera durablement les compositeurs après lui, au-delà même du genre de l’opéra. Se renouveler après Wagner sera le grand défi de la génération suivante. Les réponses dans le domaine lyrique seront variées, selon qu’il s’agira de Richard Strauss, Puccini ou Debussy.Les Œuvres de Wagner
Wagner a marqué l’opéra, que ce soit avec le Ring, Tristan et Isolde ou Lohengrin. Ses leitmotivs, la « mélodie infinie », et son harmonie enrichie ont renouvelé le genre. De Paris à Bayreuth, Wagner représente une étape essentielle dans l’histoire de l’opéra.
L’Or du Rhin
Il constitue le prologue des trois « festivals scéniques » qui composent avec lui L’Anneau du Nibelung.Le Ring démarre en réalité avec le commencement de l’univers tel que le suggère le prélude de L’Or du Rhin dans son développement N 2. L’univers est représenté par un arbre, le Frêne du monde prenant ses racines dans la terre et s’élevant vers le ciel6. On trouve dans cette création les quatre éléments nécessaires pour la construction du monde : l’air, la terre, l’eau et le feu. Wotan représente l’air, c’est le dieu suprême. Sa demeure, le Walhalla, est établie sur les sommets. Il est associé à la pensée abstraite. La terre (« Erde » en allemand) est représentée par le personnage d’Erda, c’est le symbole du savoir intuitif en perpétuel sommeil, elle connaît tout du passé et de l’avenir. L’eau est figurée par le Rhin, un fleuve associé à l’idée d’évolution et de nature. Loge représente le feu, il est à la fois une destruction et une énergie vitale.
La Walkyrie
La Walkyrie est le deuxième des quatre drames lyriques qui constituent L’Anneau du Nibelung.
Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg C’est son cinquième opéra et le deuxième de ses dix opéras principaux. Il porte la référence WWV 70 du catalogue de ses œuvres. Ce « grand opéra romantique en trois actes » dure trois heures vingt. L’action se situe près d’Eisenach au début du treizième siècle.
Siegfried
Siegfried est le troisième des quatre drames lyriques qui constituent L’Anneau du Nibelung ou Tétralogie.
Le Crépuscule des dieux Le Crépuscule des dieux est le dernier des quatre drames musicaux qui constituent L’Anneau du Nibelung.
Le Vaisseau fantôme ou Le Hollandais volant Quatrième opéra de Richard Wagner, il marque encore une transition entre le style dominant de l’opéra de la première moitié du XIXe siècle et la révolution formelle à laquelle aspirait le
Lohengrin
C’est son sixième opéra et le troisième de ses dix opéras principaux. Il porte la référence W W V 75 du catalogue de ses œuvres. Il fut composé de 1845 à 1848 et créé le 28 août 1850 à Weimar.
Tristan
Tristan et Isolde est une action en trois actes de Wagner créé le 10 juin 18651 au Théâtre royal de la Cour de Bavière à Munich sous la direction de Hans von Bülow.
Parsifal
Parsifal est un « festival scénique sacré » en trois actes de Wagner créé le 26 juillet 1882 lors du second festival de Bayreuth.
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg Septième des dix opéras de maturité de Wagner dans l’ordre d’achèvement, il est le seul à être une comédie. C’est également le seul à s’inscrire dans un contexte historique et géographique précis plutôt que dans un cadre mythique ou légendaire.Richard Wagner (1813-1883)
Le compositeur allemand (L’Anneau du Nibelung, Le Hollandais Volant)
Compositeur allemand Richard Wagner (1813-1883) Principalement connu pour ses opéras. Contrairement à la plupart des compositeurs d’opéra, il a écrit à la fois le livret et la musique de chacune de ses œuvres scéniques. Sa vie a été caractérisée par l’exil politique, les amours tumultueuses, la pauvreté et la fuite répétée de ses créanciers. Ses opéras les plus célèbres incluent « The Flying Dutchman » et « The Ring of the Nibelung »
Événements historiques
1843-01-02 Première de l’opéra de Richard Wagner « The Flying Dutchman » à Dresde, Allemagne
1845-10-19 Première de l’opéra « Tannhäuser » de Richard Wagner à Dresde
1850-08-28 Première de l’opéra « Lohengrin » de Richard Wagner à Weimar, Allemagne10/06/1865 Première de l’opéra « Tristan und Isolde » de Richard Wagner à Munich, Allemagne
1869-09-22 L’opéra « Das Rheingold » de Richard Wagner (le 1er morceau de son cycle « Ring ») est créé à Munich, Allemagne1870-06-26 L’opéra « Valkyrie » de Richard Wagner, deuxième de ses premières du Ring Cycle à Munich, avec « La Chevauchée des Valkyries »
1876-08-13 Le Bayreuth Festspielhaus s’ouvre avec la première représentation complète du Ring Cycle de Richard Wagner 1876-08-17 Première de l’opéra « Götterdämmerung » de Richard Wagner à Bayreuth1882-01-13 Richard Wagner achève son opéra « Parsifal »
1882-07-26 Première de l’opéra « Parsifal » de Richard Wagner à Bayreuth, Allemagne
https://www.onthisday.com/people/richard-wagner
https://www.radioclassique.fr/magazine/articles/top-5-richard-wagner-1813-1883/
https://pad.philharmoniedeparis.fr/0049603-biographie-richard-wagner.aspx#
https://www.richard-wagner.org/rwvi/fr/richard-wagner/le-homme/