Comprendre la pandémie de grippe A H1N1 2009H1N1 en période post-pandémiqueInformations de l’OMS sur la tuberculose et la grippe pandémique A (H1N1)L’Organisation mondiale de la santé déclare que la grippe porcine H1N1 est une pandémie mondiale, le premier incident de ce type en plus de quarante ans Grippe A (H1N1), pandémie 2009 – 2010Avant la pandémie H1N1 en 2009, le virus de la grippe A(H1N1) n’avait jamais été identifié comme cause d’infections chez l’homme. Les analyses génétiques de ce virus ont montré qu’il provenait de virus de la grippe animale et qu’il n’était pas lié aux virus H1N1 saisonniers humains qui circulent généralement parmi les humains depuis 1977.
Après les premières déclarations d’épidémies de grippe en Amérique du Nord en avril 2009, le nouveau virus de la grippe s’est propagé rapidement dans le monde. Au moment où l’OMS a déclaré une pandémie en juin 2009, un total de 74 pays et territoires avaient signalé des infections confirmées en laboratoire. Contrairement aux modèles typiques de grippe saisonnière, le nouveau virus a provoqué des niveaux élevés d’infections estivales dans l’hémisphère nord, puis des niveaux d’activité encore plus élevés pendant les mois les plus froids. Le nouveau virus a également entraîné des schémas de décès et de maladies qui ne sont normalement pas observés dans les infections grippales.
Le virus H1N1 (2009) continue de circuler en tant que virus saisonnier et est inclus dans les vaccins contre la grippe saisonnière.
H1N1 en période post-pandémiqueDiscours d’ouverture du Directeur général lors d’une conférence de presse virtuelle
Le monde n’est plus en phase 6 d’alerte pandémique grippale. Nous entrons maintenant dans la période post-pandémique. Le nouveau virus H1N1 a largement suivi son cours.
Ce sont les points de vue des membres du Comité d’urgence, qui a été convoqué plus tôt aujourd’hui par téléconférence.Le Comité a fondé son évaluation sur la situation mondiale, ainsi que sur les rapports de plusieurs pays qui connaissent actuellement la grippe. Je suis entièrement d’accord avec l’avis du Comité.
Alors que nous entrons dans la période post-pandémique, cela ne signifie pas que le virus H1N1 a disparu. D’après l’expérience des pandémies passées, nous nous attendons à ce que le virus H1N1 adopte le comportement d’un virus de la grippe saisonnière et continue de circuler pendant quelques années à venir.Dans la période post-pandémique, des épidémies localisées de différentes ampleurs peuvent montrer des niveaux significatifs de transmission du H1N1. C’est la situation que nous observons en ce moment en Nouvelle-Zélande, et que nous verrons peut-être ailleurs.
En fait, les actions des autorités sanitaires en Nouvelle-Zélande, mais aussi en Inde, en termes de vigilance, de détection et de traitement rapides, et de vaccination recommandée, fournissent un modèle de la manière dont d’autres pays pourraient avoir besoin de réagir dans la période post-pandémique immédiate.À l’échelle mondiale, les niveaux et les schémas de transmission du H1N1 actuellement observés diffèrent considérablement de ce qui a été observé pendant la pandémie. Les épidémies hors saison ne sont plus signalées ni dans l’hémisphère nord ni dans l’hémisphère sud. Les épidémies de grippe, y compris celles principalement causées par le virus H1N1, montrent une intensité similaire à celle observée lors des épidémies saisonnières.
Pendant la pandémie, le virus H1N1 a évincé les autres virus grippaux pour devenir le virus dominant. Ce n’est plus le cas. De nombreux pays signalent un mélange de virus grippaux, là encore comme on le voit généralement lors d’épidémies saisonnières.
Des études récemment publiées indiquent que 20 à 40 % des populations de certaines régions ont été infectées par le virus H1N1 et ont donc un certain niveau d’immunité protectrice. De nombreux pays signalent une bonne couverture vaccinale, en particulier dans les groupes à haut risque, et cette couverture augmente encore l’immunité à l’échelle de la communauté.Les pandémies, comme les virus qui les provoquent, sont imprévisibles. Il en va de même pour la période post-pandémique immédiate. Il y aura beaucoup de questions, et nous n’aurons des réponses claires que pour certaines. La vigilance continue est extrêmement importante et l’OMS a émis des conseils sur la surveillance, la vaccination et la gestion clinique recommandées pendant la période post-pandémique.Sur la base des preuves disponibles et de l’expérience des pandémies passées, il est probable que le virus continuera de provoquer des maladies graves dans les groupes d’âge plus jeunes, du moins dans la période post-pandémique immédiate. Les groupes identifiés pendant la pandémie comme présentant un risque plus élevé de maladie grave ou mortelle resteront probablement exposés à un risque accru, même si, espérons-le, le nombre de ces cas diminuera.
De plus, une petite proportion de personnes infectées pendant la pandémie, y compris des personnes jeunes et en bonne santé, ont développé une forme grave de pneumonie virale primaire qui n’est généralement pas observée pendant les épidémies saisonnières et qui est particulièrement difficile et exigeante à traiter. On ne sait pas si ce schéma changera au cours de la période post-pandémique, ce qui accentue encore la nécessité de la vigilance.Comme je l’ai dit, les pandémies sont imprévisibles et susceptibles de réserver des surprises. Il n’y a jamais deux pandémies identiques. Cette pandémie s’est avérée bien plus heureuse que ce que nous craignions il y a un peu plus d’un an.
Cette fois-ci, nous avons été aidés par la pure chance. Le virus n’a pas muté pendant la pandémie vers une forme plus mortelle. Une résistance généralisée à l’oseltamivir ne s’est pas développée. Le vaccin s’est avéré bien correspondre aux virus en circulation et a montré un excellent profil d’innocuité.
Grâce à une préparation et à un soutien étendus de la communauté internationale, même les pays dotés de systèmes de santé très faibles ont pu détecter les cas et les signaler rapidement.
Si les choses avaient mal tourné dans l’un de ces domaines, nous serions dans une situation très différente aujourd’hui.Informations de l’OMS sur la tuberculose et la grippe pandémique A (H1N1)
12 novembre 2009 – Presque tous les pays du monde ont maintenant signalé des cas d’infection par le virus de la grippe pandémique A (H1N1). Un nombre important de décès sont survenus chez des patients souffrant de maladies respiratoires chroniques, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’impact possible de la grippe sur les patients atteints de tuberculose active. La note d’information ci-dessous, préparée par le Département Halte à la tuberculose de l’OMS, vise à informer les responsables des soins de santé et les décideurs sur les domaines de chevauchement entre les deux affections.
Notice d’information
GRIPPE PANDÉMIQUE A (H1N1) 2009 : CONSIDÉRATIONS POUR LES SERVICES DE SOINS DE LA TUBERCULOSE
Coordonné par Paul Nunn (coordinateur) et Dennis Falzon (médecin), Département Halte à la tuberculose, OMS, Genève
Plus de 482 000 cas d’infection par le virus pandémique de la grippe A (H1N1) ont été confirmés dans le monde entier et plus de 6 000 décès ont été signalés à l’OMS. Un nombre important de décès sont survenus chez des patients atteints de maladies respiratoires chroniques, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’impact possible de la grippe sur les patients atteints de tuberculose active. Cette note vise à sensibiliser les responsables des programmes de lutte contre la tuberculose aux défis et synergies possibles dans les efforts de contrôle des deux affections.
1) Coordonner avec les plans de préparation des pays
Une urgence sanitaire, telle qu’une pandémie de grippe, peut nécessiter la mobilisation de ressources provenant du reste des services de santé. Les programmes de lutte contre la tuberculose peuvent être tenus de fournir leur part. Cependant, une interruption de la prestation des services de lutte contre la tuberculose doit être évitée, car elle peut avoir des conséquences désastreuses pendant de nombreuses années. D’autre part, les programmes de lutte contre la tuberculose ont une vaste expérience dans la prestation de traitements dans des contextes décentralisés, y compris au domicile des patients. Ces configurations peuvent être utiles dans la prestation de services de lutte contre la grippe lors d’épidémies graves.
2) Les services de santé doivent se préparer au défi supplémentaire de la grippe
Les pneumologues et les spécialistes de la tuberculose peuvent être des points de référence pour les patients présentant des complications pulmonaires de la grippe pandémique (H1N1) 2009. Ils doivent se familiariser avec les recommandations de l’OMS pour l’utilisation des médicaments antigrippaux. Des médicaments efficaces peuvent réduire la morbidité et la mortalité dues à la fois à la grippe et à la plupart des formes de tuberculose. Cependant, les services de santé doivent être bien préparés pour faire face aux deux maladies.
3) La prise en charge de la tuberculose doit être assurée, même si la grippe submerge les services de santé
Les médicaments antituberculeux doivent continuer pendant une pandémie de grippe. L’approvisionnement en médicaments ne doit pas être interrompu. Une attention particulière doit être accordée aux patients vulnérables, parmi lesquels de moins bons résultats sont probables. La grippe chez les patients atteints de tuberculose associée au VIH, par exemple, peut être plus grave que dans le cas d’une tuberculose non compliquée. Les patients atteints de tuberculose multirésistante (TB-MDR) sont généralement plus susceptibles de mourir ou de souffrir d’une maladie pulmonaire avancée, de sorte que leur pronostic après la grippe peut également être plus sombre.
4) Des mesures pour prévenir les complications et la transmission doivent être mises en place
Vaccins. Les autorités réglementaires ont désormais autorisé les vaccins contre la grippe pandémique (H1N1) 2009 dans un certain nombre de pays v Les experts de l’OMS recommandent que les travailleurs de la santé soient prioritaires pour la vaccination. Étant donné que la sensibilité au nouveau virus devrait être généralisée, les personnes souffrant d’affections sous-jacentes (y compris la tuberculose), ainsi que les enfants et les adultes en bonne santé, devraient être pris en considération pour la vaccination sous réserve de la disponibilité des vaccins et des priorités définies par les pays. Pour les patients atteints de tuberculose associée au VIH, les recommandations standard pour la vaccination contre la grippe saisonnière s’appliquent en fonction de la disponibilité des vaccins.
Antiviraux. L’OMS ne recommande pas la prophylaxie avec des médicaments antiviraux.
Contrôle d’infection. Les sanatoriums, les hôpitaux et les cliniques de tuberculose, ainsi que les hôpitaux généraux et les services de consultations externes, sont tous des sites de transmission possible de la grippe aux patients tuberculeux. Des mesures doivent être mises en place pour limiter la transmission dans ces installations. Les recommandations de l’OMS pour la prévention de l’infection par la tuberculose et de l’infection confirmée ou suspectée par le virus pandémique (H1N1) 2009 doivent être mises en œuvre. Bien que les modes de transmission des deux maladies soient légèrement différents, les mesures de contrôle à la source (p. ex. étiquette de la toux, séparation des tousseurs) et la prévention de l’entassement sont importantes pour réduire la transmission de la tuberculose et de la grippe.
5) Utiliser les ressources de lutte contre la tuberculose développées par l’OMS pour accroître le soutien des laboratoires à la grippe
L’OMS a mis en place un vaste réseau d’agences techniques et de financement internationales pour améliorer l’accès aux nouveaux diagnostics de la tuberculose au sein des services de laboratoire appropriés. En vertu d’un certain nombre de composants, ces laboratoires peuvent également être utiles pour le diagnostic et la surveillance de la pandémie (H1N1) 2009, y compris les mécanismes de transport des échantillons, la détection moléculaire de la résistance aux médicaments, la formation sur les bonnes pratiques de laboratoire, la technique microbiologique et la biosécurité. Les laboratoires sont soutenus par un excellent réseau supranational de laboratoires de référence situés dans le monde entier.
Comprendre la pandémie de grippe A H1N1 2009
Une nouvelle souche du virus Influenza A, avec une translocation quadruple segment dans son ARN, a provoqué une épidémie d’infection humaine en avril 2009 aux États-Unis et au Mexique. Il a été classé Influenza A H1N1 2009. Le matériel génétique provient de trois espèces différentes : humaine, aviaire et porcine. En juin 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait classé cette souche comme un virus pandémique, ce qui en faisait la première pandémie en 40 ans. La grippe A H1N1 2009 se transmet par les gouttelettes respiratoires ; la transmissibilité de cette souche est supérieure à celle des autres souches grippales, ce qui a rendu difficile le contrôle de l’infection. La majorité des cas de H1N1 2009 étaient bénins et spontanément résolutifs, mais certaines personnes ont développé des complications et d’autres sont décédées. La plupart des tests de laboratoire sont insensibles à l’exception de la réaction en chaîne par polymérase (PCR) qui est coûteuse et demande beaucoup de travail. Le virus Influenza A H1N1 2009 est sensible aux inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir et zanamivir), mais certains isolats résistants à l’oseltamivir ont été signalés. Un vaccin contre la nouvelle souche pandémique était disponible à la mi-septembre 2009 avec un très bon profil d’immunogénicité et d’innocuité. La surveillance est très importante à tous les stades de toute pandémie pour détecter et surveiller la tendance des infections virales et pour prévenir l’apparition de futures pandémies. Le but de cet examen est de comprendre les virus de la grippe pandémique et les stratégies qui peuvent être utilisées pour la surveillance, l’atténuation et le contrôle. Un vaccin contre la nouvelle souche pandémique était disponible à la mi-septembre 2009 avec un très bon profil d’immunogénicité et d’innocuité. La surveillance est très importante à tous les stades de toute pandémie pour détecter et surveiller la tendance des infections virales et pour prévenir l’apparition de futures pandémies. Le but de cet examen est de comprendre les virus de la grippe pandémique et les stratégies qui peuvent être utilisées pour la surveillance, l’atténuation et le contrôle. Un vaccin contre la nouvelle souche pandémique était disponible à la mi-septembre 2009 avec un très bon profil d’immunogénicité et d’innocuité. La surveillance est très importante à tous les stades de toute pandémie pour détecter et surveiller la tendance des infections virales et pour prévenir l’apparition de futures pandémies. Le but de cet examen est de comprendre les virus de la grippe pandémique et les stratégies qui peuvent être utilisées pour la surveillance, l’atténuation et le contrôle.
Au cours des dernières années, le monde a été confronté à deux catastrophes majeures. Le premier était la récession économique; le second était la propagation pandémique d’un nouveau virus grippal réassorti qui s’est répandu dans le monde entier en quelques semaines. La récession économique est clairement causée par l’homme, la mauvaise gestion économique entraînant l’effondrement des banques internationales, mais les virus pandémiques se produisent naturellement et l’homme doit lutter avec la nature pour sa survie. Le 17 avril 2009, le Center of Disease Control and Prevention (CDC), aux États-Unis, a signalé une nouvelle souche de grippe A H1N1 avec une translocation quadruple segment dans son ARN. Depuis lors, cette souche s’est propagée dans le monde entier et, le 11 juin 2009, elle a été déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) être un virus pandémique de phase 6 (menace maximale). Les pandémies de grippe ont de nombreux effets sur les personnes, les services de santé et les pays. La propagation pandémique des virus de la grippe se caractérise par un taux d’attaque élevé et un niveau de mortalité accru, en particulier chez les jeunes adultes. Par conséquent, il est nécessaire de comprendre les virus grippaux qui provoquent des pandémies et quelles stratégies peuvent être utilisées pour la surveillance, l’atténuation et le contrôle.Le virus : Le virus de la grippe appartient à la famille des Orthomyxoviridae . Il a trois classes : A et B qui n’infectent que les humains et C qui est rare. Son matériel génétique est composé de huit segments distincts. Le virus est enveloppé de deux projections importantes à la surface, il s’agit de l’hémagglutinine qui se lie aux récepteurs cellulaires dans les tissus cibles et de la neuraminidase qui se clive à l’acide sialique dans la paroi cellulaire pour libérer les virus descendants. La grippe A possède 16 hémagglutinines différentes et 9 neuraminidases différentes. Il est classé selon les types d’hémagglutinine et de neuromindase à sa surface, par exemple H1N1, H3N2 et H5N1. Il infecte non seulement les humains, mais aussi d’autres mammifères, principalement les porcs, les oiseaux et les chevaux. 3Deux types de mutations génétiques se produisent dans le virus de la grippe A. Premièrement, la dérive génétique qui est une mutation ponctuelle entraînant de légers changements sur les antigènes de surface, conduisant à une nouvelle variante du même virus qui provoque les infections grippales épidémiques récurrentes. Deuxièmement, le changement génétique qui se produit lorsque des segments génétiques sont trans loqués entre les virus de la grippe A de différentes espèces, par exemple l’homme, les oiseaux et les porcs, conduisant à une souche complètement nouvelle qui n’existait pas auparavant dans la nature. De telles souches peuvent provoquer des infections pandémiques si elles ont la capacité d’infecter les humains et la capacité de se transmettre d’une personne à une autre.La souche actuelle de grippe A H1N1 2009 est le résultat d’une translocation génétique de trois espèces différentes : un segment génétique de la grippe humaine A H3N2, deux segments de la grippe aviaire A H1N1 et cinq segments de la grippe porcine H1N1. En 1998, un nouveau virus de la grippe porcine à triple réassortiment a été identifié en Amérique du Nord. Génétiquement, il était composé de cinq segments dérivés du virus porcin A/H1N1 classique nord-américain, tandis que les segments du gène de la polymérase provenaient d’oiseaux ou d’humains. L’analyse génétique de la grippe A H1N1 2009 a montré qu’elle était dérivée d’un nouveau réassortiment de six segments de gènes du virus connu du porc à triple réassortiment. Les gènes codant pour la neuraminidase et la protéine M étaient les plus étroitement apparentés à ceux des virus de la grippe A circulant dans les populations porcines d’Eurasie. En quelques mois, le virus A H1N1 2009 est devenu la souche grippale prédominante dans le monde. 7 Par rapport aux souches saisonnières, A H1N1 2009 se réplique plus efficacement et produit différentes cytokines entraînant plus de lésions pulmonaires dans les modèles animaux.Historique et phases de la grippe pandémique
Les pandémies de grippe surviennent par vagues. L’OMS utilise une approche en six phases pour orienter les plans nationaux de préparation aux pandémies. Les phases 1 à 3 sont en corrélation avec la préparation tandis que les phases 4 à 6 signalent la nécessité d’efforts d’atténuation. Au cours de la phase 1, aucun virus circulant parmi les animaux n’a été signalé comme provoquant une infection humaine. Dans la phase 2, un virus de la grippe animale est connu pour avoir causé une infection chez l’homme. Au cours de la phase 3, un virus réassorti de la grippe animale ou humaine-animale a provoqué de petites grappes, mais n’a pas entraîné une transmission interhumaine suffisante pour entretenir des épidémies au niveau communautaire. La phase 4 se produit lorsque ces virus provoquent une transmission interhumaine au niveau communautaire. Dans la phase 5, la propagation interhumaine du virus attaque au moins deux pays dans une région de l’OMS. Si l’épidémie est enregistrée dans plus d’une région de l’OMS, la « phase pandémique » finale, ou phase 6, est déclarée. Dans la période post-pandémique, l’activité de la maladie grippale revient aux niveaux normalement observés pour la grippe saisonnière. Le virus Influenza A H1N1 a été déclaré Phase 6 par l’OMS le 11 juin 2009.Des pandémies mondiales sont observées depuis plusieurs centaines d’années. La pandémie la mieux documentée s’est produite en 1918 (A (H1N1), grippe espagnole). On estime qu’il a infecté 50 % de la population mondiale, avec une mortalité estimée de 40 à 50 millions (taux de mortalité de 2 à 2,5 %). Les taux d’attaque et de mortalité étaient les plus élevés chez les adultes en bonne santé (20 à 40 ans). La seconde remonte à 1957 (A(H2N2), grippe asiatique) qui a touché environ 40 à 50 % des personnes au cours de deux vagues, avec un taux de mortalité de 1 sur 4000 et un nombre total de morts dépassant probablement 1 million. Le troisième était en 1968 (A(H3N2), grippe de Hong Kong) avec une morbidité et une mortalité similaires à la grippe asiatique. L’utilisation d’aspirine, connue pour provoquer une hyperventilation et un œdème pulmonaire à fortes doses, a été le principal facteur du taux de mortalité élevé dû à la grippe espagnole. D’autres facteurs possibles pourraient être l’indisponibilité d’antibiotiques qui n’ont pas encore été découverts pour traiter la surinfection bactérienne ; les pratiques primitives de lutte contre les infections et la destruction des établissements de santé à la suite de la Première Guerre mondiale.Les premiers cas de la nouvelle grippe pandémique A H1N1 2009 ont été identifiés en avril 2009 aux États-Unis. En août 2009, le nombre cumulé d’infections aux États-Unis seulement était estimé à au moins 1 million. Cependant, il n’y a eu que 556 décès confirmés, c’est-à-dire que le taux de mortalité n’était que de 0,056 %.
Stratégies de contrôle et d’atténuation des infections
Les virus de la grippe sont transmis par des gouttelettes respiratoires, qui ne parcourent normalement pas plus d’un mètre de distance, bien que la toux et les éternuements puissent augmenter cette distance de quelques mètres supplémentaires. Le virus peut survivre 6 heures sur une surface sèche ; lorsqu’il est touché par les mains, il peut être retransmis. La transmissibilité de la souche A H1N1 2009 est supérieure à celle des souches de grippe saisonnière. Le contrôle de la propagation de la grippe en milieu hospitalier est difficile et devrait inclure les éléments suivants : isoler les patients suspectés ou documentés de grippe ; envoyer des travailleurs de la santé à domicile (TS) atteints de maladies de type grippal et conseiller aux visiteurs présentant des symptômes de la grippe de ne pas se rendre à l’hôpital. Le lavage des mains avec de l’eau et du savon ou un désinfectant pour les mains à base d’alcool devrait être une politique universelle, bien que certains rapports affirment que le savon et l’eau sont plus efficaces que l’alcool. Il est recommandé de garder une distance d’un mètre entre les personnes malades et en bonne santé et le patient doit se couvrir la bouche et le nez lorsqu’il éternue ou tousse. Si le patient est admis à l’hôpital, une politique d’isolement des gouttelettes doit être suivie ; cela nécessite une pièce latérale avec une ventilation à pression normale. Les travailleurs de la santé doivent porter des masques chirurgicaux lorsqu’ils s’occupent de patients grippés. Les respirateurs, par exemple les masques N95, sont indiqués pour les travailleurs de la santé effectuant des procédures invasives dans l’arbre respiratoire, par exemple l’intubation ou la bronchoscopie. Certains chercheurs affirment que les masques chirurgicaux sont aussi efficaces que les masques N95 dans la prévention de la grippe saisonnière. D’autres prétendent qu’ils sont inefficaces contre A H1N1 2009. Le patient est considéré comme infectieux à partir d’un jour avant l’apparition de la maladie jusqu’à la disparition de la fièvre ou jusqu’à 5 à 7 jours après l’apparition des symptômes. Le taux d’attaque du A H1N1 2009 a été estimé entre 20 et 30 %.Dans une communauté, les stratégies d’atténuation d’une pandémie dépendent de son niveau de gravité et celui-ci est déterminé par les taux d’infectiosité et de létalité. Pour les pandémies de faible gravité avec des taux de létalité <0,5 % et une infectiosité de 1,6 ou moins, comme la pandémie actuelle, la politique préférée est une combinaison de distanciation sociale avec l’utilisation d’antiviraux pour le traitement et la prophylaxie sans fermeture d’école. La fermeture des écoles est une option discutable ; la principale raison de la fermeture serait un niveau élevé de transmission entraînant des épidémies focales et l’absentéisme du personnel. Les plus grands avantages des fermetures d’écoles sont obtenus lorsque les écoles sont fermées très tôt pendant une épidémie, idéalement avant que 1 % de la population ne tombe malade ; cependant, la fermeture des écoles n’a pas montré d’avantages lors des épidémies précédentes. Les réglementations prises par les autorités nationales et internationales pour contrôler la pandémie A H1N1 2009 doivent traiter les droits de l’homme conformément aux principes de Syracuse. Ces principes stipulent que la restriction sociale doit être : 1) conforme à la loi ; 2) dans l’intérêt d’un objectif légitime ; 3) strictement nécessaire ; 4) en utilisant les moyens les moins intrusifs ou restrictifs disponibles ; 5) ni arbitraire ni discriminatoire, et 6) sujet à révision. Chaque pays devrait avoir un plan de préparation complet pour le contrôle de la pandémie. Cependant, cela fait défaut dans la plupart des pays qui réagissent à de telles catastrophes par peur ou par intérêt économique et politique plutôt qu’avec des politiques fondées sur des faits scientifiques; même l’OMS et le CDC manquent de pouvoirs et de ressources clés pour contrôler efficacement les virus pandémiques.Mortalité : Chaque année, environ 3 à 5 millions de personnes souffrent d’épidémies graves de grippe saisonnière dans le monde, le nombre de décès étant d’environ 250 000 à 500 000. Aux États-Unis, la mortalité annuelle estimée causée par la grippe saisonnière est de 23 710 ou 0,91 % de tous les décès. La mortalité élevée due à la grippe pandémique A H1N1 2009 au Mexique était principalement due à un retard dans la recherche de soins. La principale raison du retard dans la recherche de soins et de la mortalité de la grippe A H1N1 2009 aux États-Unis était le manque d’assurance maladie. Par rapport à la grippe saisonnière, la mortalité pédiatrique causée par la pandémie A H1N1 2009 est survenue principalement chez les enfants présentant des comorbidités connues, notamment une maladie pulmonaire chronique ou une immunodéficience. L’âge médian était supérieur à celui de la grippe saisonnière (9 contre 2,7 ans).Par rapport à la grippe saisonnière, la proportion de décès aux États-Unis était inférieure au seuil épidémique. Certaines personnes pensent que les infections bactériennes secondaires ont été la principale cause de mortalité élevée lors des pandémies de grippe passées. Ces infections ne se sont pas avérées responsables de décès dans la pandémie actuelle, sauf dans 29 % des cas.Pandémie de grippe 2009 (H1N1)
L’Agence a joué un rôle clé dans l’autorisation des médicaments et des vaccins à utiliser lors de la pandémie de grippe H1N1 de 2009 .
Avant la déclaration officielle du début de la pandémie le 11 juin 2009, le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence a recommandé une prolongation de la durée de conservation du médicament antiviral Tamiflu (oseltamivir) et a également donné des recommandations sur son utilisation chez les femmes enceintes et allaitantes et chez les jeunes enfants.Pendant la pandémie : Une fois la pandémie déclenchée, l’Agence a commencé à mettre en œuvre son plan de gestion de crise grippe pandémique , facilitant la disponibilité des vaccins et des médicaments antiviraux à utiliser pendant la pandémie :
- Plan de gestion de crise de la grippe pandémique de l’Agence européenne des médicaments
- Carte du processus de pandémie de grippe
- Instructions de travail : grippe pandémique
Cela a conduit à l’autorisation de cinq vaccins contre la grippe pandémique et à des mises à jour régulières des informations sur les produits des vaccins et des médicaments antiviraux en réponse aux données fournies par leurs fabricants. L’Agence a également recommandé l’ utilisation compassionnelle de formulations injectées de médicaments antiviraux chez les patients gravement malades.Pour plus d’informations, voir les médicaments autorisés pendant la pandémie .
En avril 2010, les informations fournies sur la sécurité et l’efficacité de trois des vaccins contre la grippe pandémique étaient jugées suffisamment complètes pour que le CHMP recommande leur utilisation en dehors d’une situation de pandémie . Sur la base de cette recommandation, la Commission européenne a approuvé l’autorisation de ces vaccins pour une utilisation hors pandémie deux jours après que l’OMS a annoncé la fin de la pandémie le 10 août 2010.Le virus H1N1 à l’origine de la pandémie est toujours en circulation, mais se comporte désormais comme un virus de la grippe saisonnière. Pour cette raison, l’OMS a recommandé que cette souche virale soit incluse dans les vaccins contre la grippe saisonnière pour la saison 2010/2011 :
Rapports de sécurité : Entre décembre 2009 et août 2010, l’Agence a publié des rapports réguliers de pharmacovigilance sur la grippe pandémique .Ces rapports ont fourni des informations sur les effets indésirables signalés après l’utilisation de vaccins contre la grippe pandémique et d’antiviraux autorisés au niveau central dans l’Union européenne (UE), ainsi que des informations sur l’évolution de la pandémie H1N1, le nombre de doses de vaccins et d’antiviraux médicaments utilisés en Europe et les bénéfices et risques des médicaments.
Rapport sur la pandémie et leçons apprises : En avril 2011, l’Agence a publié un rapport résumant les principales activités qui ont eu lieu à l’Agence avant et pendant la pandémie H1N1. Le rapport explique les leçons que l’Agence a apprises pendant la pandémie et formule des recommandations d’amélioration sur la base de ces conclusions :
- Rapport sur la pandémie et enseignements tirés : résultats des activités de l’Agence européenne des médicaments pendant la pandémie de grippe 2009 (H1N1) .
https://www.who.int/emergencies/situations/influenza-a-(h1n1)-outbreak
https://www.who.int/news/item/10-08-2010-h1n1-in-post-pandemic-period