Le mythe du cheval de Troie – Une légende bien réelle ! Le petit village de Tevfikiye semble dormir sous le soleil de plomb du mois d’août, située à quelques kilomètres de la mer Égée au détour d’une petite route rurale, la localité ne semble pas destinée à faire partie des circuits touristiques qui déversent, sur toute la façade occidentale du pays, des centaines de milliers de visiteurs estivaux à la recherche de sable doré et de mer chaude. C’est pourtant ici, à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de Çanakkale, que se trouve l’un des plus importants sites de fouilles archéologiques de la région, inscrit depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.Neuf lieux, une seule TroieAu total, neuf lieux de peuplement différents, allant de l’an 3 000 avant Jésus-Christ jusqu’au premier siècle avant notre ère, ont été recensés. Parmi ceux-ci se trouverait la vaste Troie, cité mythique évoquée par Homère. Le conditionnel s’impose évidemment pour évoquer cette légende que des générations d’archéologues sérieux et d’aventuriers plus ou moins farfelus ont tenté de vérifier en exhumant le sous-sol de Tevfikiye… Néanmoins, les neuf villes découvertes ont été numérotées de Troie I à Troie IX. Le site aurait été habité dès le début de l’âge de bronze, mais ce sont surtout les ruines de Troie VI qui révèlent une cité prospère – la mythique Troie ? – qui aurait fait commerce avec les colonies grecques des environs.Le Cheval de Troie reste pour tous l’exemple-type de la ruse dans lequel l’ennemi tombe volontairement. Mais l’on a tendance à oublier, voire à ignorer, que les Troyens ont été « aidés » à tomber dans le piège par d’habiles manipulations du camp grec.Reprenons depuis le début. Le Cheval de Troie est un épisode décisif de la guerre de Troie, conflit qui eut probablement lieu au XIIe siècle avant J.C. et qui nous est parvenu au travers des récits fondateurs de la mythologie grecque. Pâris, prince de Troie (cité que l’on appelle aussi Ilion ou Pergame), enlève la belle Hélène, femme de Ménélas le roi de Sparte. Pour la récupérer, ce dernier fait appel aux autres rois grecs et lance avec son frère Agamemnon une expédition sur Troie. Débute alors un siège qui durera dix ans et qui, après de nombreux revers de part et d’autre, prendra fin grâce à la ruse qui nous intéresse avec la victoire des Grecs et la mise à sac de Troie. Cette ruse est un formidable exemple de ce que Vladimir Volkoff (un grand prédécesseur…) théorisera sous le nom de désinformation. Les Grecs construisent une statue de cheval en bois qui possède deux caractéristiques : la première – la plus connue -, le cheval est creux, à l’intérieur est cachée une escouade composée des meilleurs guerriers grecs ; la seconde est que le cheval est trop grand pour pouvoir passer la porte des murailles de Troie. Cette statue sera le support de désinformation. Après sa construction, l’armée grecque fait mine d’abandonner le siège et s’en va attendre son heure sur une île voisine, non sans laisser sur place un agent d’influence : Sinon. Lorsque les Troyens sortent de la ville pour examiner le campement désert, ils ne trouvent que le cheval et Sinon. Sinon parvient à gagner la confiance de certains Troyens en se faisant passer pour une victime des Grecs.Puis il développe le thème que les Grecs ont imaginé : ce cheval est érigé pour apaiser la déesse Pallas-Athéna (protectrice des Grecs) qui aurait été courroucée par le fait que le Grec Ulysse ait dérobé une statue à sa gloire dans Troie. Le cheval aurait été construit trop grand de façon à ce que les Troyens ne puissent pas le faire pénétrer dans leur cité, car un devin aurait prédit un grand désastre pour les Grecs si cela advenait. Les Troyens, sensibles à ce thème, le relaient entre eux, d’eux-mêmes.Enfin, le prêtre Laocoon est tué par deux serpents alors qu’il tentait de prévenir les Troyens d’une ruse possible. Ceux-là attribuent sa mort à Pallas-Athéna qui aurait été fâchée de cette défiance (quand le responsable est probablement Poséidon, pour aider les Grecs). Cet incident enlève toute rationalité à « l’opinion publique » troyenne et, malgré les avertissements de Cassandre ainsi que certains signes révélateurs (comme le bruit des armes grecques à l’intérieur du cheval lorsque celui-ci est déplacé), les Troyens abattent eux-mêmes les murailles de la ville pour faire rentrer la statue de bois… La nuit tombée, les guerriers Grecs en sortent, font signe aux leurs de revenir, et mettent la ville à sac.Expressions : Un cheval de Troie Signification : expression française qui sert à désigner un cadeau maléfique ou une personne s’infiltrant dans un milieu pour le détruire. De nos jours, le cheval de Troie serait un système pirate qui pénètre dans un ordinateur pour le contrôler à distance ou tout simplement un virus.
Origine : le cheval de Troie nous vient du récit d’Homère, l’Odyssée : Pour pénétrer la ville de Troie capitale de la Troade en Asie Mineure, assiégée depuis dix ans, les grecs trouvèrent une idée pour pénétrer dans la ville. Epeios construisit un cheval géant en bois et creux contenant un groupe de soldats menés par Ulysse. Sinon arriva à convaincre les troyens d’accepter le cheval en offrande à Athéna pour protéger la ville définitivement des velléités ennemies. Les troyens ivres au cours d’une soirée s’endormirent et les grecs sortirent de leur cachette et ouvrirent les portes de la ville qui fut vite envahie. Les hommes furent tués pour éviter une vengeance ultérieure et les femmes étaient réduites à l’esclavage. Exemple d’utilisation : Le catholicisme avait été interdit au Japon car il était considéré comme le cheval de Troie occidental.
https://www.la-croix.com/Culture/Livres-Idees/Livres/Le-cheval-de-Troie-2014-08-22-1195227
https://www.les-crises.fr/le-mythe-du-cheval-de-troie/
https://www.expressions-francaises.fr/expressions-u/1005-un-cheval-de-troie.html