L’armée tanzanienne capture Kampala, la capitale de l’Ouganda, forçant le dictateur ougandais Idi Amin à s’exiler en LibyeDans la nuit du 10 au 11 avril 1979, le Front national de libération de l’Ouganda, soutenu par les soldats de la Tanzanie voisine, prend Kampala et met ainsi fin à huit ans d’un règne sanglant : celui du maréchal Idi Amin Dada, au pouvoir depuis 1971 dans cette ancienne colonie britannique.Le 11 avril 1979, le dictateur ougandais Idi Amin fuit la capitale ougandaise de Kampala alors que les troupes tanzaniennes et les forces du Front de libération nationale de l’Ouganda se rapprochent.
Deux jours plus tard, Kampala tombe et un gouvernement de coalition d’anciens exilés prend le pouvoir.Amin, chef de l’armée et de l’aviation ougandaises depuis 1966, a pris le contrôle de la nation africaine en 1971. Tyran et nationaliste extrême, il a lancé un programme génocidaire pour purger l’Ouganda de ses groupes ethniques Lango et Acholi. En 1972, il ordonna à tous les Asiatiques qui n’avaient pas pris la nationalité ougandaise de quitter le pays, et quelque 60 000 Indiens et Pakistanais s’enfuirent. Ces Asiatiques constituaient une part importante de la main-d’œuvre et l’économie ougandaise s’est effondrée après leur départ.En 1979, ses huit années de règne chaotique ont pris fin lorsque la Tanzanie et les forces ougandaises anti-Amin ont envahi et renversé son régime. Amin avait lancé une attaque infructueuse contre la Tanzanie en octobre 1978 dans le but de détourner l’attention des problèmes internes de l’Ouganda. Il s’est enfui en Libye, s’installant finalement en Arabie saoudite, où il est décédé en août 2003. La mort de 300 000 Ougandais est attribuée à Idi Amin.La rumeur gronde dans les rues de Kampala, capitale de l’Ouganda, ce 11 avril 1979 : « La dictature fasciste est finie », selon la terminologie des socialistes tanzaniens. Appuyés par l’armée tanzanienne, les soldats défilant sous la bannière du Front national de libération de Yusuf Lule, futur président par intérim, envahissent les rues. Entre l’odeur du sang et des bougainvilliers, les habitants sortent de leur tanière, fleurissant les soldats du président tanzanien, Julius Nyerere. Dans cette « perle de l’Afrique », dixit Winston Churchill, le monde découvre les ténèbres : les exécutions massives et les détenus du « bureau de recherche d’État » censés devoir leur survie à la chair consommée de leurs compagnons morts en cellule…
https://www.history.com/this-day-in-history/idi-amin-overthrown