La bataille de Dormans était une bataille pendant la 5e guerre de religion en France. Elle eut lieu près du village de Dormans, plus précisément entre Tréloup et Verneuil, le 10 octobre 1575. Ce fut une rencontre entre les troupes royales commandées par Henri III de Guise et un corps de reiters allemands recrutés par les protestants, notamment les protestants anglais et les Malcontents (duc d’Alençon) conduits par Thoré, le frère cadet du maréchal de Montmorency et d’Henri comte de Damille. 
Les habitants de Dormans avaient détruit le pont de bois reliant le village à l’autre rive de la Marne avant la bataille. Guise met les protestants en déroute, capturant entre autres Philippe de Mornay et recevant le surnom de « Balafré », le même que son père, suite à une blessure d’un coup d’arquebuse à la joue droite. Les résultats de cette victoire furent annulés par l’attaque de Jean Casimir du Palatinat-Simmern, fils de Frédéric III, comte palatin du Rhin, qui menaça bientôt Paris.
Bataille de Dormans, 10 octobre 1575
La bataille de Dormans (10 octobre 1575) fut la seule bataille significative de la Cinquième Guerre de Religion (1575-1576) et vit une armée royale vaincre une force de troupes allemandes qui venait en aide aux huguenots. Après le déclenchement de nouveaux combats, les huguenots ont de nouveau appelé leurs alliés allemands à l’aide. Jean Casimir commença à lever une armée, mais cela prit du temps, et ainsi à l’automne 1575 une avant-garde, sous le commandement de Thoré-Montorency, frère d’Henry de Montmorency, sieur de Damville (l’un des principaux chefs huguenots pendant la Cinquième Guerre), a commencé sa marche à travers la France. 
La force de Thoré se composait d’environ 1 500 cavaliers allemands, 500 arquebusiers et un petit nombre de gentilshommes français. La Cour a envoyé une armée plus importante sous Henri duc de Guise en Lorraine (peut-être aussi grande que 10 000 fantassins et 1 200 cavaliers). L’objectif principal de Thoré était d’éviter tout contact avec l’armée royale et d’essayer de rejoindre les forces de son frère Damville ou du duc d’Alençon. Dans une tentative d’intercepter les Allemands, Guise laissa son artillerie en Lorraine et se dirigea vers le nord jusqu’à Sedan. Les protestants lui échappent et parviennent à se joindre à une force de 2 000 Picards. Guise recule vers l’ouest jusqu’à Reims pour tenter d’empêcher les Allemands de traverser l’Aisne. De Reims, il appela des renforts, suggérant que son armée n’était pas aussi nombreuse qu’on le dit parfois. Lorsque ceux-ci n’arrivèrent pas, il se retira au sud-ouest de la Marne et prit position entre Château-Thierry et Epernay.
Le 10 octobre, les deux armées s’affrontent à Fismes, près de Dormans sur la Marne. Guise eut largement le dessus sur les combats. Bien que les deux camps n’aient perdu qu’une cinquantaine de morts, les protestants ont subi un nombre beaucoup plus important de victimes. Une partie de leur force a réussi à s’échapper du piège, traversant la Seine près de Nogent-sur-Seine, et Thoré a finalement rejoint Alençon à La Châtre, entre Tours et Le Mans sur le Loir, quelque 100 milles au sud-ouest de Paris. 
Pour célébrer cette victoire, Henri III organisa une procession solennelle et un Te Deum, ainsi qu’annonçant un nouvel impôt, mais sa mère, Catherine de Médicis, se rendit compte que la situation était toujours critique. Tous les principaux adversaires d’Henry étaient toujours sur le terrain et le tribunal manquait désespérément d’argent. Elle réussit à organiser la trêve de Champigny-sur-Veude (21 novembre 1575) dans laquelle la plupart des demandes d’Alençon furent satisfaites, mais ce traité ne réussit pas. La guerre se poursuit jusqu’en 1576 avant d’être définitivement arrêtée par l’édit de Beaulieu (5 mai 1576).
La bataille de Dormans eut lieu autour du village de Dormans, dans la Marne, plus précisément entre Tréloup et Verneuil, le 10 octobre 1575, au cours de la 5e guerre de Religion en France.
En France, on appelle guerres de religion une série de huit conflits, qui ont ravagé le royaume de France dans la seconde moitié du XVIe siècle et où s’opposèrent catholiques et protestants. Le développement de l’humanisme à la Renaissance, d’une pensée à la fois critique et individualiste, provoque la naissance d’un courant de Réforme qui a remis en cause les principes traditionnels de la religion chrétienne enseignée par l’Église de Rome. Au catholicisme traditionnel s’oppose ainsi le protestantisme, opposition qui débouche sur une terrible guerre civile.
5ème guerre (1574-1576)
Le duc d’Alençon, jeune frère du roi, prend la tête d’un mouvement composé de protestants et de catholiques modérés. C’est l’alliance des «Malcontents» qui réclame une réforme de l’Etat, considérant que la tolérance du culte réformé est d’abord un problème de réforme politique. Henri III, sacré roi le 13 février 1575, à la suite de la mort de Charles IX (30 mai 1574) refuse tout d’abord d’accéder aux requêtes des Malcontents, mais il est bien obligé de traiter avec eux par la suite, ses troupes étant très inférieures en nombre. Il signe à Etigny le traité de paix, appelé paix de Monsieur. L’édit du 6 mai, connu sous le nom d’édit de Beaulieu (6 mai 1576), atteste la victoire des Malcontents. Il permet l’exercice du culte réformé dans tous les lieux du royaume sauf à Paris et deux lieues alentour. En outre, les réformés reçoivent huit places de sûreté et des chambres mi-parties dans chaque parlement.
Les premières persécutions contre ceux qui adhèrent aux idées nouvelles commencent dans les années 1520. Mais il faut attendre les années 1540 et 1550, pour voir le développement des clivages. 
Celles-ci se font principalement autour des destructions iconoclastes commises par les protestants sur les objets du rituel romain considérés comme sacrés par les catholiques ; reliques, Saint-Sacrement et statues de dévotion. À la fin du règne d’Henri II, le conflit se politise et à la mort du roi en 1559, la noblesse organise ses réseaux en fonction de ses accointances religieuses.
Les guerres de religion commencent en 1562 et se poursuivent entrecoupées de périodes de paix jusqu’en 1599, avec la mise en place de l’Édit de Nantes. Les guerres de religion trouvent un prolongement aux XVIIe (siège de La Rochelle, révocation de l’Édit de Nantes) et XVIIIe siècles (guerre des Camisards), jusqu’à l’arrêt des persécutions sous Louis XVI (Édit de tolérance en 1788).
* 1ère guerre (1562-1563)
* 2ème guerre (1567-1568)
* 3ème guerre (1568-1570)
* 4ème guerre (1572-1573)
* 5ème guerre (1574-1576)
* 6ème guerre (1576-1577)
* 7ème guerre (1579-1580)
* 8ème guerre (1585-1598)
L’édit de Nantes (30 avril 1598)
C’est à Nantes, en avril 1598, qu’Henri IV signe le fameux édit qui met un terme aux guerres de religion qui ont ravagé la France au cours d’une période de 36 ans. Cet édit est plus complet que les précédents. Il instaure la coexistence religieuse entre catholiques et protestants. Le culte réformé est autorisé dans tous les lieux où il existait en 1597 et l’accès à toutes les charges est garanti aux réformés.
https://www.museeprotestant.org/notice/les-huit-guerres-de-religion-1562-1598/
https://www.histoiredumonde.net/Guerres-de-religion-France.html
https://military-history.fandom.com/wiki/Battle_of_Dormans