Les pays de l’Axe pendant la Seconde Guerre mondiale1941 : La Bulgarie rejoint le pacte tripartite d’HitlerC’est à Vienne le 1er mars 1941 que les délégués de la Bulgarie retrouvent au château du Belvédère le ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich Ribbentrop et son homologue italien, le comte G. Ciano, gendre du Duce ainsi que le général Oshima, ambassadeur du Japon en Allemagne pour signer leur adhésion au Pacte tripartite et rejoindre ainsi les puissances de l’Axe. A peine cette cérémonie protocolaire est-elle achevée que des régiments allemands pénètrent en Bulgarie. Pourtant l’Axe n’est pas au mieux puisqu’en Tripolitaine, les Italiens sont contraints de renoncer devant les soldats de la France libre de Leclerc au groupe d’oasis de Koufra.Le contexte et le sort des Juifs bulgares
Le tournant de 1941 – La Bulgarie rejoint Hitler …La politique de la Bulgarie envers les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale a longtemps été perçue comme ressemblant aux deux visages de Janus. En effet, les Juifs n’ont pas été déportés de ce qu’on appelait « l’ancien » royaume, c’est-à-dire à l’intérieur des frontières telles qu’elles existaient avant avril 1941. Bien qu’ils aient été soumis à un large éventail de mesures anti-juives, environ 48 000 Juifs de nationalité bulgare ont survécu La guerre. On estime que 200 à 300 Juifs ont réussi à éviter la déportation en Macédoine Vardar, la plupart en fuyant vers l’Albanie et/ou en rejoignant la résistance. Seuls environ 200 Juifs de Thrace occidentale, dont la plupart étaient des citoyens étrangers, ont pu éviter d’être expulsés. Les explications rivales des différences de sort des Juifs dans les « anciens » et les « nouveaux » royaumes sont au cœur des controverses historiographiques et mémorielles des dernières décennies en Bulgarie et dans le monde.Autres pays à rejoindre les forces de l’AxeLes forces de l’Axe rassemblent trois principaux partenaires : l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Ces trois pays reconnaissent la domination allemande sur presque toute l’Europe continentale, la domination italienne sur la mer Méditerranée, et la domination japonaise sur l’est de l’Asie et le Pacifique.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux camps belligérants s’opposèrent : l’Axe et les Alliés. Les trois partenaires principaux de l’Axe étaient l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Ces trois pays reconnaissaient l’hégémonie de l’Allemagne sur l’essentiel de l’Europe continentale, celle de l’Italie sur la Méditerranée et celle du Japon sur l’Asie orientale et le Pacifique. Bien que les partenaires de l’Axe ne développèrent jamais d’institutions pour coordonner leurs politiques étrangère ou militaire, contrairement aux Alliés, ils avaient deux intérêts communs : 1) l’expansion territoriale et la fondation d’empires par la conquête militaire et le renversement de l’ordre international né de la Première Guerre mondiale ; et 2) la destruction ou la neutralisation du communisme soviétique. Le 1er novembre 1936, une semaine après avoir signé un traité d’amitié, l’Allemagne et l’Italie annoncèrent un Axe Rome-Berlin montrant ainsi leur intérêt commun à déstabiliser l’ordre européen. Moins d’un mois plus tard, le 25 novembre 1936, l’Allemagne nazie et le Japon impérial signèrent le « Pacte antikomintern » dirigé contre l’Union soviétique. L’Italie rejoignit le Pacte antikomintern le 6 novembre 1937. Le 22 mai 1939, l’Allemagne et l’Italie signèrent le « Pacte d’acier » formalisant l’alliance de l’Axe avec des dispositions militaires. Enfin, le 27 septembre 1940, l’Allemagne, l’Italie et le Japon signèrent le Pacte tripartite, connu sous le nom d’alliance de l’Axe.
Avant même la signature du pacte tripartite, deux des trois puissances de l’Axe furent à l’origine de conflits qui deviendraient les théâtres de guerre de la Seconde Guerre mondiale. En effet, l’invasion de la Chine par le Japon, le 7 juillet 1937, initia la guerre dans le Pacifique alors que l’invasion allemande de la Pologne, le 1er septembre 1939, provoqua la guerre en Europe. L’Italie entra en guerre aux côtés de l’Axe le 10 juin 1940 alors que la défaite de la France était devenue évidente.En juillet 1940, quelques semaines après la défaite de la France, Hitler décida que l’Allemagne nazie attaquerait l’Union soviétique au printemps suivant. De manière à sécuriser les matières premières, les droits de transit pour les troupes allemandes et les contributions de troupes des pays sympathisants, l’Allemagne commença à amadouer et faire pression sur les Etats de l’Europe du Sud-Est pour qu’ils rejoignent l’Axe. L’Allemagne nazie offrit une aide économique à la Slovaquie ainsi qu’une protection militaire et des territoires soviétiques à la Roumanie. Elle avertit en même temps la Hongrie que son soutien récent à ses annexions de territoires tchécoslovaques et roumains pourrait changer au profit de la Slovaquie et de la Roumanie. L’échec des tentatives italiennes de conquérir la Grèce, à la fin de l’automne et à l’hiver 1940-1941, exacerba les inquiétudes de l’Allemagne sur la sécurisation de son flanc sud-est dans les Balkans. L’entrée en guerre de la Grèce et ses victoires dans le nord du pays et en Albanie permirent aux Anglais d’ouvrir un front contre les forces de l’Axe en Grèce. Ce front était susceptible de menacer les gisements de pétrole roumains indispensables aux Allemands pour leur plan d’invasion. Pour défaire la Grèce et chasser les Britanniques du continent européen, l’Allemagne nazie devait maintenant faire passer ses troupes à travers la Yougoslavie et la Bulgarie.Après l’ouverture du front italo-grec le 28 octobre 1940, la pression allemande sur la Hongrie et les Etats des Balkans s’intensifia. Espérant un traitement économique préférentiel, consciente de l’importance du soutien allemand lors de l’annexion du nord de la Transylvanie et souhaitant un prochain soutien de l’Axe dans l’acquisition du reste de la Transylvanie, la Hongrie rejoignit l’Axe le 20 novembre 1940. Les Roumains, qui avaient déjà demandé et reçu une mission militaire allemande en octobre 1940, rejoignirent le 23 novembre. Ils espéraient que leur soutien lors de l’invasion allemande de l’Union soviétique et leurs livraisons de pétrole détruiraient la menace soviétique, leur rendraient les provinces annexées par l’Union soviétique en juin 1940 et leur permettrait d’obtenir le soutien allemand pour le retour de la Transylvanie du nord. Dépendante à la fois politiquement et économiquement de l’Allemagne pour son existence même en tant qu’Etat « indépendant », la Slovaquie fit de même le 24 novembre.
La Bulgarie, dont les dirigeants étaient réticents à s’engager dans une guerre contre l’Union soviétique, et la Yougoslavie, théoriquement alliée de la Grèce, traînèrent des pieds, résistant à la pression allemande. La Bulgarie rejoignit l’Axe le 1er mars 1941 après avoir reçu des Allemands le territoire grec de Thrace et la dispense d’une participation à l’invasion de l’Union soviétique. Lorsque l’Allemagne accepta la neutralité de la Yougoslavie dans la guerre contre la Grèce, sans demander de droit de passage pour les troupes de l’Axe, la Yougoslavie rejoignit l’Axe, à contrecœur, le 25 mars 1941. Deux jours plus tard, des officiers militaires serbes renversèrent le gouvernement qui avait signé le Pacte tripartite. Après l’invasion et le démembrement de la Yougoslavie par l’Allemagne, l’Italie, la Hongrie et la Bulgarie en avril, le nouvel Etat « indépendant » de Croatie rejoignit l’Axe le 15 juin 1941.
Le 26 juin 1941, soit quatre jours après l’invasion de l’Union soviétique par les forces de l’Axe, la Finlande qui cherchait à regagner les territoires perdus pendant la guerre d’hiver de 1939-1940, entra en guerre contre l’URSS comme « co-belligérante » mais ne signa jamais le Pacte tripartite. Après l’attaque surprise du Japon sur la flotte américaine ancrée à Pearl Harbor à Hawaii, le 7 décembre 1941, et la déclaration de guerre des États-Unis à l’Allemagne et aux forces de l’Axe européennes dans la semaine, la guerre devint vraiment mondiale.
La défaite de l’Axe
Un mariage pour le pire
Les puissances alliées dirigées par la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Union soviétique défirent l’Axe pendant la Seconde Guerre mondiale. L’Italie fut le premier partenaire de l’Axe à abandonner en se rendant aux Alliés le 8 septembre 1943, six semaines après que les dirigeants du parti fasciste italien déposèrent le leader fasciste et dictateur italien Benito Mussolini. Le 23 août 1944, après le renversement du dictateur Maréchal Ion Antonescu, la Roumanie changea de camp : les troupes roumaines combattirent aux côtés des troupes soviétiques jusqu’à la fin de la guerre. Le 8 septembre 1944, la Bulgarie se rendit après que les Soviétiques rejetèrent son offre d’armistice. La nuit suivante, un coup d’Etat mené par le Front de la Patrie, dirigé par les communistes, chassa du pouvoir le gouvernement de l’Axe, et la Bulgarie déclara la guerre à l’Allemagne nazie. Le 19 septembre 1944, la Finlande signa un armistice avec l’Union soviétique.
L’occupation allemande de la Hongrie en mars 1944 atteint son objectif principal : l’empêcher de quitter l’Axe. A l’inverse de la Roumanie, la Hongrie ne se rendit jamais. La guerre ne se termina pour la Hongrie que début avril 1945, lorsque les troupes soviétiques repoussèrent en Autriche les dernières troupes hongroises pro-Axe, les unités de police et les membres du gouvernement des Croix fléchées. La Slovaquie, que les troupes allemandes avaient occupée à l’été 1944 pour réprimer la révolte slovaque, resta comme gouvernement fantoche au sein de l’Axe jusqu’à ce que les Soviétiques capturent la capitale, Bratislava, début avril. Des oustachis fanatiques restèrent en Croatie jusqu’à ce que les partisans de Tito les capturent ou les repoussent en Slovénie et en Autriche dans les derniers jours d’avril 1945. Le 7 mai 1945, 7 jours après le suicide d’Hitler, l’Allemagne nazie capitula sans condition aux Alliés. Le Japon combattit alors seul, se rendant officiellement le 2 septembre 1945.1941 : La Bulgarie rejoint le pacte tripartite d’HitlerLe traité a été signé par le Premier ministre bulgare, le ministre des Affaires étrangères d’Hitler, von Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères de Mussolini, le comte Ciano, et Hiroshi Oshima, l’ambassadeur du Japon à Berlin. Le bulgare a rejoint le pacte tripartite ce jour-là en 1941, ce qui en fait un allié d’Adolf Hitler et un membre des puissances de l’Axe. L’entrée de la Bulgarie dans le pacte a stimulé ses prétentions à revendiquer des parties du territoire grec (par exemple la Thrace, ce qui lui permettrait d’accéder à la mer Méditerranée). En outre, il existait une crainte que les puissances de l’Axe n’occupent la Bulgarie si elle refusait d’adhérer au Pacte. A savoir, la Bulgarie leur bloquait l’accès à la Grèce, qu’ils voulaient conquérir.Le roi bulgare à l’époque était Boris III, membre d’une dynastie allemande. Plus précisément, il était un descendant de la dynastie Sachen-Coburg-Gotha (le prince Albert, le mari de la reine Victoria, était issu de la même dynastie). De plus, la mère de Boris était la sœur de la dernière impératrice d’Autriche, Zita de Bourbon-Parme, épouse de l’empereur Charles I (qui fut plus tard déclaré bienheureux de l’Église catholique).Le Premier ministre bulgare à l’époque était Bogdan Filov, qui a reçu la majeure partie de son éducation en Allemagne. En dehors de lui, le traité a été signé par le ministre des Affaires étrangères d’Hitler, von Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères de Mussolini, le comte Ciano, et Hiroshi Oshima, l’ambassadeur du Japon à Berlin.
https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/axis-alliance-in-world-war-ii